Le regard

Je n'ai pas du tout un bon niveau, je ne répète que le premier mouvement.

Je joue tous les jours et j'aime jouer (cela me fait du bien à l'intérieur de moi-même de jouer ; c'est quelque chose d'intime qui est assez difficile à décrire).

C'est exactement ça : ça fait du bien à l'intérieur de soi (endorphines ...). Le violon bien plus que le saxo, pour ma part, je pense que c'est une question de vibrations.
Travailler le premier mouvement, c'est ce que ça m'a donné envie de faire quand j'ai écouté (j'avais en plus une version avec les partitions qui s'affichaient au fur et à mesure).

Jouer c'est pouvoir être désarmé, vulnérable (sinon il n'y aurait pas moyen de jouer, de "vibrer"). C'est être à la recherche d'un accord, d'une justesse.

C'est peut-être un peu kitsch d'écrire cela mais cela correspond quand même à un ressenti.

Je peux t'envoyer la partition du premier mouvement par mail si cela t'intéresse.

Le rapport avec la musique varie avec la personne, avec l'instrument. Je n'ai pas que transcrire mon ressenti personnel par rapport à un exercice solitaire (et salutaire) du violon. Rien que ce qu'est que jouer est complètement subjectif.

On peut utiliser un interprète pour produire la meilleure oeuvre possible ou on peut utiliser l'oeuvre pour que l'interprète ait le plus grand plaisir à jouer. Ce sont déjà deux approches différentes.

ce sujet me fait penser à un commentaire que j'avais lu sur les "enfants actuels" (voir marie francoise neveu)
Il parlait du regard des bébés dés la naissance qui est très perçant

spacepizza a écrit:

Pour finir, il y a non seulement des degrés de variations quasi infinis mais tout homme est différent et donc tout musicien l'étant, ce dernier n'a pas à se rendre vulnérable ou faire passer quoi que ce soit en dehors du message. Il n'est qu'un transmetteur, du moins s'il ne fait pas l'erreur trop courante de s'identifier à telle oeuvre...

Ça m'attriste, cette idée du "message" (quel message ?) devant lequel l'interprète doit s'effacer... Mais p'tetre que j'ai mal compris et surinterprété, Spizz ?

Une œuvre, je trouve, n'existe pas dans l'absolu en dehors du regard (là je place "regard" alors on n'est pas totalement dans le flood:) ...) qu'on porte sur elle, donc l'interprète participe de l'acte de création et ce serait trop simple de le réduire à un transmetteur non déterminant.

C'est un échange entre l'œuvre et l'interprète : habiter le truc, être possédé par le truc, aller-retour intime où effectivement on peut ressentir l'impression d'être à nu (vulnérable, ou au contraire tout puissant, en tout cas investi de manière profonde et donc pas neutre). Il ne s'agit pas forcément d'être tout convulsé d'émotions, on peut être juste être traversé tranquillement et avoir la sensation d'être le vecteur d'une œuvre en train de se jouer indépendamment de notre volonté préméditée, mais le message qui passera sera quand même en partie le nôtre. (Enfin, c'est mon sentiment)

Y a qu'à regarder un peu du côté des musiques de transmission orale où les morceaux se transforment au gré des artistes, pour se rendre compte de la relativité du modèle romantique de l'Oeuvre Unique, Parfaite, Absolue, sacro-sainte semence du Génie créateur à traiter avec déférence et humilité ... 

Je reviens au sujet du regard (donc sans la musique), personnellement on m'a souvent dit que mon regard était très expressif, ce qui m'a un peu embêtée puisque parfois on a pas forcémment envie que l'autre sache qu'on est vexé ou blessé ou même attirée par lui.
On m'a aussi dit que j'avais beaucoup de charisme, ce qui m'a vraiment surpris parce que je ne le pensais pas du tout.

Est-ce que ça a un rapport avec tout ça selon vous ?

Je pense que ça joue beaucoup oui... Du moins, c'est souvent vérifiable..

C'est directement lié, à mon avis. Merci d'avoir rendu ce sujet à son sujet !!!

Depuis que je sais que mon patron est capable de malhonnêteté, je ne parviens plus à le regarder en face (dans les yeux). Quand il me parle, je fixe obstinément mon écran d'ordinateur.
Regarder quelqu'un d'autre, c'est se connecter à lui, c'est plonger de façon vertigineuse dans les méandres de sa personnalité. Je ne peux pas me connecter à sa malhonnêteté, elle me heurte, c'est un obstacle. Et en plus, j'aimerais lui faire passer le message : "comment peux-tu encore te regarder toi-même en face ? "

Pour le phobique social, le regard qu'on peut lui porter et/ou qu'il s'imagine est insupportable.
Celui ou celle qui a peur du regard a peut être peur de la réprimande d'une mère ou d'un père trop autoritaire ...

Je ne fixe pas les gens, du moins, je ne le crois pas mais je me demande pourquoi je fais peur à pas mal de monde (des personnes peu sûres d'elles qui portent un masque).
Je pense que je sais tellement lire dans les attitudes, je cerne tout de suite et on me craint. Cela permet de faire le tri.
Je suis un caméléon, et je m'amuse par réflexe à jouer un personnage en fonction de la projection de l'autre.

J'observe les gens de loin en général, et c'est vrai que j'étudie, j'analyse malgré moi : donc même à distance, certaines personnes ne le supportent pas.

Veau sous la mer a écrit: Regarder quelqu'un d'autre, c'est se connecter à lui, c'est plonger de façon vertigineuse dans les méandres de sa personnalité.

J'aime beaucoup cette idée, c'est très vrai, cette image de connexion à l'autre par le regard, merci

Ahhh et moi aussi donc. J'aime beaucoup l'expression Veau sous la mer.
Certains m'ont dit que j'avais le regard scrutateur, laserifiant voir désintégrateur.
Je peux aussi avoir de longues conversations yeutales/regardales/visuelles avec des connus ou des inconnus.
J'adore regarder les gens qui regardent les gens qui regardent....
Je trouve aussi le regard de certain bébé très pénétrant, voir dérangeant. En même temps, j'ai la sensation que c'est un vrai canal de communication.

Certains ont évoqué la couleur des yeux. les miens sont 100% cacao et je me demande depuis longtemps si le monde est différent vu en bleu ou en vert.

Il faudrait peut-être demander à quelqu'un qui a les yeux vairon de regarder de l'œil droit puis de l'œil gauche et de nous raconter !!!
  

 

Moi je n'ose plus regarder les gens dans les yeux, comme toi on me demandait tjs "pourquoi tu regardes mes cheveux? ma bouche? Qu'est ce que j'ai????" Bein rien jt'écoute...........

Puis j'ai commencé à penser que les gens ressentaient comment je me sentais car moi je sens comment eux se sentent, et j'ai fini par être très troublée par mon propre regard.

Du coup je n'arrive plus à regarder les gens dans les yeux de peur de créer une atmosphère trop intime...

Bon sang ce qu'on est conditionné! Même le regard! Aucune liberté! Tout veut dire quelque chose! Si on arrivait à ne plus penser "qu'est-ce qu'ils vont penser, qu'est-ce qu'il va penser parce que je le regarde"... plus une once de liberté de rien... tout est balisé!

Ben oui y'a des hommes qui se disent "c'est dans la poche", ces "mâles" conditionnés tant pis!utilisons nos talents de zèbres, nos capacités emphatiques, d'arborescence, émotionnelles pour dépasser dans l'humour et le détachement ces situations "embarrassantes". Mais non elles ne sont pas embarrassantes, on se fait son cinéma, c'est tout!

Quelle perte d'énergie, de temps et puis pourquoi pas se regarder dans les yeux pour se regarder dans les yeux. Encore que le "pour" j'en ai rien à fiche. Il n'y a pas d'objectif (de pour quelque chose, ppfff!). On se fait bien la bise (sur les joues), un conditionnement comme un autre, alors pourquoi aimer des yeux, aimer un regard serait expliqué? Pourquoi y aurait-il (ou pas) une suite... Il peut y en avoir une c'est juste une histoire... qui ne concerne que ces deux paires d'yeux. Eh bien c'est beau! Eh bien ça n'a pas fonctionné... Bon.

C'étaient juste deux personnes qui se regardaient dans les yeux. Voilà.

C'étaient juste deux personnes qui se regardaient dans les yeux. il y a eu un développement. Il y a une suite... Eh bien, pourquoi pas!

Et puis, autre histoire, ils se sont regardé en "chien de faïence"... Une autre histoire...

Oh la la! Qu'est-ce qu'on se complique!!

Elle avait des "yeux révolver"...

Je trouve aussi que c'est compliqué de regarder, le regard furtif est plus apprécié et les regards furtifs ont moins d'intérêts.

Souvent je scrute quand je regarde, j'ai un regard intense et cela ne plaît pas toujours, alors gêné de gêner je détourne mon regard

qui n'a pas fini de regarder

Existerait il plusieurs façons de regarder ?

@offset : je pense que oui. je peux choisir de mettre plus ou moins de poids dans mon regard pour juste voir quelqu'un ou aller chercher de l'information. Bon j'avoue, même en regardant tranquillement une partie de l'information me saute aux yeux mais c'est moins pesant pour l'autre.
je vois que qd j'enseigne le tai chi, je peux faire peser mon regard (et mon intention avec) sur une partie de l'anatomie d'un élève pour qu'il corrige.

... et je peux aussi ( ou croire que je peux aussi) laisser plus ou moins d'ouverture à l'autre : des fois je mets sciemment un mur juste derrière la pupille

et laisser passer plus ou moins d'information sur mon état d'esprit : avoir le regard champagne, poisson mort ou désintégrateur.

Moi par exemple, j'évite de regarder mes parents et mes amis trop souvent dans les yeux car j'ai tendance dit-on a ne pas simplement "regarder normalement" mais a vouloir analyser, chercher à pénétrer l'âme de la personne, et ainsi passer pour quelqu'un d'un peu bizarre, louche..

C'est un peu comme quand on commence à réfléchir à quoi faire de ses mains en parlant, elles semblent soudain encombrantes, on ne sait pas où les mettre, comment les occuper sans que ça dérange la conversation, on se sent gauche, et on arrive plus à se sortir de la tête cette présence encombrante des mains.

Je ne me pose donc pas la question de comment les gens perçoivent mon regard tant qu'ils ne disent rien, sinon je vais me rendre folle et être encore plus bizarre avant même qu'eux ne remarquent mes yeux.

Solution : ne pas s'ennuyer dans la conversation Omg la solution de merde... XD

J'ai encore du mal à maintenir le regard.
Je crois que c'est un réflexe.
Quand je me concentres, je fais des tests de maintient. J'y arrive.
Mais une fois ce moment de contrôle disparu, le naturelle revient au galop (comme disait l'autre).

Hm. Je ne regarde naturellement pas/peu dans les yeux. Quand je parle à quelqu'un, je regarde autre part pour me concentrer sur ce qu'il me dit, ou au contraire, avoir d'autres informations de l'extérieur plus attrayantes.
Du coup, Bibo, je fais aussi des exercices de maintien de regard. Je regarde une personne fixement, en m'en rendant compte. Mais. Il y a beaucoup de choses dans un regard, ou pas assez.
Du mal à l'appréhender.

Je travaille avec des enfants d'une dizaine d'année, et leur regard est encore le plus souvent clair et franc.

Quand on ne regarde pas son interlocuteur dans les yeux, il manque une info à celui-ci, et il pourra parfois en déduire que c'est par fausseté. Mais ça, bien sûr, c'est parce qu'il n'a pas lu ce sujet !!!

Finalement je me rends compte que parfois je suis renfermée sur moi-même alors je ne vais pas chercher le regard de l'autre. Mais sinon, la plupart du temps si je regarde le regard de l'autre, c'est parce qu'il me donne une foule de renseignements : ne serait-ce que par les mouvements des yeux (vous savez, un truc de mentaliste ...) : la sincérité, les émotions, les faiblesses.
Les bébés, eux, ne traduisent rien que leur curiosité et leur besoin de connexion à l'autre, voilà pourquoi d'après moi leur regard est si intense. Curieusement, je me rappelle très bien du regard de mes deux garçons, bébés, mais pas celui de ma fille, j'imagine que c'est parce que j'étais tellement fusionnelle avec elle, que le regard n'était qu'un lien parmi tant d'autres ...

Bliss a écrit:Ayé, sujet déplacé Christelle !  


Perso, on me dit souvent que j'ai un beau regard intense. Et ce depuis toute petite (y'a des photos de moi bébé où j'ai un regard qui scrute, presque dur, c'est étonnant).

Quand j'étais ado, j'en jouais beaucoup avec les garçons... c'était une bonne façon de tester mon pouvoir de séduction, mais de loin, genre "je prends pas trop d'risque", surtout quand t'as un appareil dentaire et que t'as supprimé la fonction sourire de ton cerveau... je m'amusais à les "harponner" avec mon regard et j'aimais voir leur trouble se dessiner sur leur visage (pendant que moi j'avais des papillons dans le ventre, le palpitant qui s'emballait et l'imaginaire qui tourbillonnait... aaaahh, l'adolescence... ).

Mais vu que depuis je suis devenue miro (et que je ne porte pas souvent des lunettes - j'aime pas ma tronche avec, surtout depuis qu'un ex m'a dit d'un air lubrique que ça faisait secrétaire cochonne - donc que j'y vois flou de loin les 3/4 du temps), bein je ne peux plus jouer avec les regards des hommes qui me plaisent et j'avoue que ça me manque...


Et +1 avec Mary : j'ai aussi remarqué que le regard "pétille" plus, est plus profond, plus "aimantant", chez les HP que chez les non HP.

Franchement, remets tes lunettes et laisse dire. Mieux vaut faire envie que pitié, crois moi, et profite des regards qui te plaisent

scopiton a écrit:très juste ces remarques sur le regard
c'est un échange physique le regard, de regarder quelqu'un avec obstination, comme sous l'effet d'une curiosité aigüe et incontrôlable; l'autre fini par le sentir invariablement...
je me force à regarder ailleurs, mais c'est dur, mais quand même je me laisse aller à regarder mon interlocuteur droit dans les yeux sans ciller. les femmes pensent que je leur fais des avances, les hommes que je les affronte... bref. le boss je lui regarde les sourcils, ou le visage dans sa globalité, le rond du visage.

les rares fois où on m'a parlé de mon regard c'était un malentendu (il parait que j'ai le regard méchant, ou pointu), souvent on a crut que je cherchais la bagarre, maintenant je porte des lunettes comme woody allen, ça produit l'effet inverse....

Oui, j'ai le même genre de problèmes, mais en plus quand j'étais gamin, j'ai du apprendre à faire la gueule pour qu'on me foute la paix dans la pourriture de banlieue où je vivais, où je survivais, plutôt. Faire la gueule, c'est pourtant pas dans mes goûts naturels... Résultat, en plus du soit disant regard méchant qui est une mauvaise interprétation de notre curiosité et attention, j'ai certainement aussi le regard vraiment méchant quand je me sens menacé ou méprisé. Et chez moi, avec ou sans lunettes, ça ne change rien, nib de nib, macache bonnot ! c'est kif-kif, mishkine-mishkina !

Super intéressant comme sujet, le regard...

Moi ce qui me trouble c'est que l'autre me regarde plus que mon propre regard sur l'autre.
Je me sens scannée, vulnérable. Des sentiment difficiles à gérer. J'ai l'impression de ne plus pouvoir cacher quoi que ce soit de moi.
Il y a aussi, depuis quelques temps, la surprise de me rendre compte qu'on m'écoute vraiment car on me regarde, qu'on me considère. J'y suis pas habituée, je dois prendre sur moi pour pas fuir me cacher parce qu'au-delà de la timidité que ça engendre, c'est tellement bon d'être écouté avec attention.

Pourtant j'adore regarder les yeux. C'est tellement beau toutes ces couleurs, ces dessins dans les couleurs, les changements de teinte en fonction du temps ou de l'humeur... Et apercevoir les mouvements de la pupille :3
Je me permets que trop rarement cette contemplation et qu'avec mes amis proches.

On m'a fait quelques remarques sur mon regard parce que je cille peu et donc fixe avec intensité ce que je regarde. Mais ça m'empêche pas de regarder les gens comme je veux, je prends ça pour une de mes particularités. Si on me dit que ça dérange, par contre, je ferai un effort.
Quand je prends un dessert qui me fait particulièrement envie au resto avec mes amis, il paraît que ça se voit dans mes yeux...
On m'avait dit que j'avais un regard perturbant quand je dansais le rock, très concentrée je déstabilisais mes partenaires parce que sans m'en rendre compte je les fixais d'un air particulier.
Hier, on m'a fait une remarque sur mon regard qu'on interprétait comme accusateur alors que je posais une question avec un vif intérêt pour comprendre ce que mon interlocuteur me disait.

Je pense qu'on a le regard qu'on a.
Je sais pas si c'est forcément un signe d'intelligence d'avoir un regard plus vif.

Le regard ? Il peut être dangereux aussi , tout dépend de qui il provient.

Par exemple , si il se trouve dans les yeux d'un PN , ultra manipulateur , il faut savoir l'éviter.

Certes , le regard vif dénote une certaine intelligence , mais ça ne fait pas tout.

Concrètement , l'intelligence se mesure d'abord à nos actes , même si on a ... le regard qu'on a.

Le regard du PN
manquait plus que cela
Achtung bicyclette

Oui , le regard du PN , ça existe , et c'est pas le plus bienveillant ^^

Oui , Lyanah , tu as raison pour cet adage , les yeux sont le miroir de l'âme.

Quand on voit le regard de certains , à l'instar des PN , on comprends mieux leurs personnalités antisociales ^^

Ah je vois, vous vous avez des regards de vaches...

Ben , au pire , un regard de vache c'est toujours mieux qu'un  regard  de  pervers  ^^

Vivi c'est sûr.
Un regard de vache mémère.

Ou un regard de PN pépères

Uccen MDR

Ceci dit , tu nous as habitué à mieux pour les images .

Tu veux bien nous envoyer de beaux regards de vaches ?

Et même de PN , si tu arrives a en trouver une ^^

Trop cool la dernière ^^

La vache , tu dois pouvoir trouver mieux

On n’était pas parti sur le beau regard des vaches Uccen ?

Le 5 septembre      MDR    

Ceci dit , il a pas l'air très content le Monsieur ^^