Savoir si il vous aime

daurinak a écrit:

Delightfull Grey a écrit:Il parait que les Inuits peuvent voir une cinquantaine de nuances de blancs.

ça tombe bien qu'on aborde cette question

https://www.europe1.fr/insolite/mieux-que-les-inuits-les-ecossais-ont-421-mots-pour-dire-neige-2519261
https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/les-mots-en-inuktitut-pour-la-neige-et-la-glace

Ou alors les inuits aiment la picole
https://www.bordeaux.com/fr/Bordeaux-Magazine/Journal/Ludovic-Greffier-50-nuances-de-blancs

Non car le vin ça pousse seulement dans les pays estivaux : )

Invité2 a écrit:Non car le vin ça pousse seulement dans les pays estivaux : )

La mondialisation nous rapproche

Ce n'est pas comme si je ne savais pas ce que c'était.  C'est juste qu'à chaque fois, cela me prend la tête au delà du raisonnable.

Ok mais je ne vois pas le rapport avec le vin

Ni le saumon d'ailleurs.

Il y en a un quelque part ici son pseudo c'est poisson pas pané

Mince. Moi qui voulais que la blague reste subtile.

Delightfull Grey a écrit:Mince. Moi qui voulais que la blague reste subtile.

Désolé

Spoiler:

queenk a écrit:1. Comment reconnaissez vous que vous plaisez un homme ?
2. Et vous les mecs, comment vous y prenez vous pour draguer ?

3. Dans ma vie j'ai souvent ce problème, je ne sais pas reconnaître quand on m'aime ou quand on se fout de ma gueule

1. Comme la première réponse qui t'a été donnée, je trouve qu'une ligne directrice à suivre est :

si la personne convoitée est intéressée par toi, alors elle te facilite les choses.

Hors difficultés psychologiques du type phobies, blocages etc qui brouilleraient les pistes. C'est un des seuls conseils simples et universels que j'ai retenu de Stéphane Édouard, c'est là aussi que je l'avais lu.
Prenons exemples de nos propres personnes : quand quelqu'un qui nous plaît est dans les parages en situation sociale, on va par exemple plutôt orienter son corps dans sa direction pour être ouvert à la conversation (pas lui tourner le dos quoi), le garder un minimum en vue, on va choisir une place assise appropriée. Si il s'agit d'établir un rendez-vous futur, on peut écourter nos occupations prévues initialement pour mieux coller au planning envisagé, on va juste faire en sorte que le rendez-vous se fasse, plutôt que de ne pas le faire. On va se rendre disponible dans une certaine mesure.
(ça peut être des banalités mais moi il a fallu que je les entende à un moment pour que j'intègre ces règles implicites de comportements sociaux). On ne va pas toujours tarder à répondre aux sms côté logistique ou autres. On va avoir tendance à être assez d'accord avec la personne en face pour que tout coule. On va avoir quelques attentions qui montrent qu'on ne l'ignore pas.
Attention ce sont des conditions nécessaires (selon moi) mais pas suffisantes, comme on dit Tout ceci peut s'exprimer d'un grand nombre de manières qui dépendent totalement des contextes. aucune règle générale.

2. Dra... quoi ? connais pas ce mot ! Nan en vrai on fini tous par le faire un minimum je pense. Même moi j'ai réussi à le faire parfois, c'est dire. J'aime me remémorer comment j'ai "chopé" mon premier véritable amour avec qui je suis resté 5 ans. C'était la coloc de la petite amie du moment de mon coloc. Le soir où je l'ai rencontré pour la première fois, la copine de mon pote la ramène donc pour une de nos soirées en boite.  On a bu un ou deux verres tous ensemble, puis au bout d'un moment on va danser. On parlait, on avait fait connaissance et elle commençait à m'intéresser, on dansait face à face d'une banalité affligeante, puis dans le brouhaha je lui ai demandé :

"Est-ce que je peux danser un peu plus près de toi ?"

Elle m'a dit oui. Histoire bien classique, mais longtemps après quand je lui ai demandé ce qui ce soir là avait fait la différence, ce qui avait provoqué l'étincelle entre nous, ce dont elle se souvenait, elle a répondu que c'était bien cette question là. Ce mélange de respect qui devait contraster des pratiques locales, et d'un peu de timidité surmontée... Car il faut dire que j'en ai passé des nuits à essayer de "chopper" dans cette même boîte sans jamais rencontrer d'inconnue sur cette piste de danse.

Autrement, j'ai tendance à dire que quand ça peut se faire, ça se fait. C'est à dire que les rares fois où ça a marché avec une fille pour moi, je n'ai pas eu d'efforts à faire pour ainsi dire. Pas que j'ai été passif. Si j'avais été passif il ne se serait rien passé. Mais ça a été facile. Voir mon exemple du dessus. Pour une autre rencontre : échanges sur site de rencontre, puis on va boire un verre un soir. Puis elle m'emmène direct chez elle et ensuite se "charge" de tout. Vous me direz que c'est probablement une interprétation a posteriori : normal que je n'ai pas eu d'efforts à faire pour celles avec qui c'était gagné d'avance, logique implacable. Même en réexaminant comme ça, je suis pas tout à fait d'accord, au regard des autres rencontres que j'ai faites par exemple sur les sites de rencontres. Plein de discutions engagées, mais les vraiment intéressantes ont été celles avec qui c'est allé le plus loin. Et une des dernières rencontres, avec qui j'aurais vraiment voulu qu'il se passe quelque chose, mais où j'ai vu que rien n'arrivait : j'ai alors explicité mon intérêt pour elle, que je voulais aller plus loin. Et là ben elle m'a répondu que non elle "n'avait pas l'étincelle". Mais le nombre de mes exemples à invoquer est rapidement tari, tant mes expériences sont au final peu nombreuses. J'arrive quand même à dégager des tendances, si bien  que j'en serai presque à dire :

"s'il faut lui demander si on lui plaît, c'est qu'on connaît la réponse"

Une autre observation pertinente de Stéphane Édouard est de "sexualiser" les conversations. Je sais ça peut irriter de lire ça (l'amour n'est pas à base de recettes de cuisine, c'est un scandale c'est sexiste" etc etc) mais je resterai toujours convaincu que tant que nous serons une espèce animale sexuée avec des genres, il subsistera un sexisme irréductible. La disparition totale de l'un équivaut à la disparition de l'autre, par définition (on peut cependant très bien imaginer un futur lointain sans genres, sans sexisme, on sera alors post-humains, c'est un choix que nous avons à faire). Sexualiser les conversations et les relations, c'est *jouer* avec le fait que toute relation/discussion inter-genre (=hétéro) peut être ramenée à une recherche de partenaire. C'est un jeu caricatural, ça déforme les réalités, mais fait intelligemment ça éveille l'intérêt en pimentant les choses, et ça met une certaine tension féconde en rappelant ce qui nous différencie de façon fondamentale. Ça met un peu la finalité en ligne de mire, en fil rouge.
Un exemple vécu l'autre jour à la salle d'escalade : un ami qui maitrise naturellement ce genre de conversations "piquantes" (d'ailleurs assez prototype du mec viril : grosse barbe, traits très masculins, beau gosse au possible), on prend un verre ensemble avec sa nouvelle petite amie "D" de 2-3 semaines, et une autre amie célibataire "F". "F" lui fait remarquer qu'elle trouve le claquettes japonaises de cet ami assez moches Lui répond du tac au tac un truc du genre "tu sais j'aime ces claquettes je suis toujours dedans c'est très pratique, et puis d'abord si un jour on couche ensemble, sache que je les aurais aux pieds à ce moment là". Sur le coup ça m'a paru très osé, voire déplacé, c'est un truc que j'aurais jamais osé dire de peur de choquer. Mais force est de constater que nous *trois* avons beaucoup rigolé et avons été séduits. Oui même moi en quelques sortes ! La phrase me semblait super osée sur deux plans : 1. annoncer envisager de coucher avec quelqu'un d'autre, en face de sa nouvelle copine et 2. juste dire ça en face d'une fille célibataire. Moi de base j'aurais tendance à pas évoquer ça ni en 1 ni en 2, mais en faisant ça finalement, il se place dans quelque chose qui n'est pas si malsain que ça de prime abord : à nos âges dans nos milieux (fin de vingtaine début trentaine) les relations ne sont plus supposées éternelles jusqu'à la mort, tout a un début, une fin et une suite. Et que pour que la nouvelle relation avec la petite amie dure il faudra avoir une relation respectueuse (il a sa personnalité à lui qui existe bien : le fait d'avoir trouvé une copine ne va pas lui faire abandonner ses claquettes moches : elle va devoir l'aimer pour ce qu'il est et non ce qu'il fait). Cela pose aussi bien sûr l'idée qu'il pourrait aller voir ailleurs, ce que les "théoriciens de la drague" ont appelé "be the Prize" : pour qu'une discussion soit naturellement "pimentée", l'homme essaie de ne pas se présenter comme déjà acquis à la femme. La femme doit le mériter, dans l'optique d'inverser la maxime "l'homme propose, la femme dispose".
J'ai aussi un autre ami qui lui est en couple depuis longtemps, relation très saine, et qui lui aussi possède ce charisme naturel et cette tendance naturelle à converser comme j'ai essayé de décrire. Et je dis aussi encore que même sur moi qui suis hétéro je trouve assez séduisant. C'est cette impertinence qui permet d'évoquer par le jeu des sujets pour se tester et s'estimer mutuellement sur notre rapports aux relations amoureuses. Cela ne veut pas du tout dire que ce sont des hommes machos sexistes misogynes. Pour le second c'est précisément tout le contraire je vous assure. C'est ça la fonction du Jeu chez l'humain : manipuler des concepts et "faire comme si", pour mieux les apprendre. Et encore une fois : conditions nécessaires mais non suffisantes. La "drague" possède nécessairement ces traits, mais ne fera jamais tout. Et appliquer ces traits comme des préceptes, une recette, ne présage en rien du résultat.

3. Je pense aussi que j'ai bcp de progrès à faire pour me rendre compte de quand on m'aime, je me dis que j'ai ptêtre loupé pas mal d'occases, mais en même temps j'en suis pas bien convaincu non plus !

Sympa l'anecdote de la discothèque