C'est vraiment ce titre qui va déterminer si vous allez me lire ou non ?

Bonjour à tous

N’étant pas « diagnostiquée », je n’ai jamais osé écrire sur le forum. Je ne pense pas être zèbre mais je suis hypersensible et j’imagine que c’est ce trait qui me rapproche de vous. Oui parce que je vous lis régulièrement alors j'en profite pour vous remercier pour vos partages qui m’aident toujours, que ce soit par un propos humoristique qui me donne le sourire, une phrase qui me rassure ou un regard décalé qui me permette de réfléchir.

C’est vraiment difficile et intimidant de faire une présentation. Qu’est-ce qui me définit ? Qu’est-ce que les autres veulent savoir ? Qu'est-ce qu'ils vont penser de moi? Dans la vraie vie le moment de la présentation bateau prénom-âge-profession-passions me dérange déjà. D'ailleurs j’ai toujours voulu aborder les autres avec une question singulière, je n’ai cependant jamais osé !  

Enfin pour en revenir à moi parce que c’est ma présentation, faut parler de soi tout de même. Même à l’écrit c’est une horreur d’être le centre de l’attention, c’est fou. Bref, ma vie est chouette mais j’aimerais bien échanger avec des personnes dans le même monde que moi plutôt que d’amuser les autres par mes idées farfelues et mes questions décalées. Je voudrais combler ce petit vide et me sentir moins différente. Même si je n’ai pas encore écrit de message sur ce forum (maintenant c’est chose faite héhé   ), c’est auprès de vous que je viens me ressourcer quand ça va un peu moins bien (ce qui peut arriver souvent avec mes fluctuations émotionnelles).

Alors vous l’aurez compris : Au (grand) plaisir d’échanger avec vous !  

Bienvenue

Personne ne mord ou presque, ne t'en fais pas.

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Se sentir plus normale ? Quelle idée ?!



Sois juste toi-même, ça sera parfait (et ce n'est pas si facile !). Et surtout bienvenue !

J'ai juste lu le titre, où je dois me ranger ?

Bienvenu(e)*

*Eh oui, je suis vice !

NB : Notons que je pourrais très bien dire seulement « bienvenue» puisque l'expression consacrée est féminine, mais si tu es une fille en effet, et que je ne le sais pas parce que je ne t'ai pas lue, et que l'on ne le sait pas que je t'ai pas lue mais qu'on t'a lue, alors qu'on sait ce que tu es, on peut penser que je le dis parce que je te sais, tandis que si je masculinise pour montrer que je n'ai pas lu, je montre que j'ai lu assurément puisque je sais bien moi-même si j'ai lu et que, le cas échéant, si t'es un homme on va en déduire que j'ai lu et que je réponds sans faire attention, ce qui serait étonnant sauf si on sait que je cherche à démontrer que je choisis de faire semblant de l'oublier pour montrer que je sais qu'on croit que je ne sais pas... Alors que si tu es une femme, ce masculin est encore plus simple, on va croire que je fais exprès de le mettre pour montrer que je n'ai pas lu, mais que ce choix impose dès lors que j'ai lu pour ne pas avoir raison par erreur, à moins que je sois prêt à courir ce risque possibilité qui n'aura pas échappé au lecteur, et donc que j'assumerais par pleine conscience de ma sottise et donc avec la certitude de vous berner... Ce qui serait pourtant la dernière des erreurs à commettre...

Spoiler:

...

Bienvenu(e)*

Salut

Merci pour votre accueil !

Enjence : Je tâcherai de m’en souvenir avant d’hésiter 3 jours avant de publier..

Kingfisher : Une idée qui ne sort pas de ma tête depuis ma tendre enfance. Le dernier psy que j’ai vu m’a bien fait remarquer que je parlais de norme et de moyenne toutes les deux phrases. Mais quelle idée comme tu dis… ! Même si ça cogne à l’intérieur pour sortir, je suis pour le moment incapable d’être moi-même (ce n’est en effet pas facile), mais j’y crois, je cherche le moyen et j’y arriverai

Caecae : Hahaha j’adore la conclusion qui réduit toute tergiversation à néant : Salut.  Voilà une façon originale de répondre et pour cela je t’admire. Salut  

BEEEINNUV

Le mot le plus long...

Fleur87 a écrit:
Kingfisher : Je suis pour le moment incapable d’être moi-même (ce n’est en effet pas facile), mais j’y crois, je cherche le moyen et j’y arriverai

On ne cherche pas à être soi-même. Ça ne se cherche pas, ça se vit.

Aussi blasant que cela puisse paraître, on n'y arrive pas non plus. Ce n'est pas un état à atteindre, un objectif dont tu peux cocher les critères pour te dire un jour "j'y suis".
C'est un chemin. Obscur, courageux, à l'encontre du vent et du courant "globaux".

Si tu décides que tu en es incapable, alors, tu en seras probablement incapable. C'est tristement magique.

Si tu es en thérapie, ton thérapeute doit (s'il fait bien son job), t'aider à identifier "ce qui t'appartient" et ce qui "ne t'appartient pas". Dans tes enjeux, dans les difficultés que tu rencontres, dans les défauts et les manques que tu te trouves.

Ah et un dernier truc : pour des gens comme nous, le travail "d'être soi" commence par un deuil. Enterrer l'être que les autres (notamment parents, famille, profs) voudraient qu'on soit. Enterrer le fait que l'on peut avoir des relations "normales" avec le tout-venant. Tu peux réussir le premier point, mais au prix de ton bonheur, ton épanouissement, et au final ta vie. Quant au second, il ne faut pas y compter. Ton intelligence, ta perception des choses, ta sensibilité, ta particularité, font que ça sera toujours compliqué, bizarre, maladroit, ou frustrant. La plupart des "zèbres" jouent un rôle dans le contexte social, avec des gens qui n'ont pas compris (et/ou ne peuvent pas comprendre) qui ils sont.

Mentounasc : CEIMR ! Ça fait presque cimer du coup  


Kingfisher : Je crois que je n’ai pas ouvert ton message au bon moment car j’ai fondu en larmes. En tout cas tes mots résonnent douloureusement en moi.

Depuis toujours je me sur-adapte pour convenir à mes parents, mes professeurs, mon copain, mon patron, à la société en général. Je me suis toujours sentie en décalage avec les autres et ma mère a passé ma vie à me répéter « tu verras ça ira mieux après », « quand cet examen sera passé, il y aura un écrémage, les gens auront plus d’intérêts en commun avec toi » sans que ce mieux-être ne se concrétise. Et puis pendant mes jobs étudiants, j’ai découvert le monde de l’entreprise, le monde adulte dans lequel il faudrait évoluer et j’ai compris que jamais ça ne changerait. Je n’arrive simplement pas à l’accepter, à faire ce deuil dont tu parles. Le monde me semble tourner à l’envers.

Si j’ai rencontré ce psychologue, c’est parce que j’avais embarqué mon copain de l’époque dans l’espoir de sauver notre couple. A 20 ans c’était sans doute ridicule mais passons. Je suis retournée voir ce psy récemment parce qu’il avait soulevé l’idée d’une psychothérapie pour moi et parce qu’il était relativement atypique. Il a juste confirmé mon décalage (sans employer le terme de zèbre), le fait que je n’avais pas de problème et que si l’on se revoyait ce serait uniquement pour 2 séances. J’ai entendu ce que je voulais entendre. J’ai compris que ce serait un atout dans mon travail. Mais sur le plan personnel je n’ai pas vraiment compris ce que je devais mettre en œuvre… mis à part réussir à m’entourer de gens qui puissent me comprendre, ce qui n'est pas le plus évident.

Et concernant ton dernier truc, c'est très réaliste. Je n’arrive pas à faire ce deuil. Et je m’en rends deux fois plus compte quand les larmes remontent alors que je lis ton paragraphe pour la deuxième fois. Merci pour ton message.

Tu n'as pas à me remercier.

Oui le constat est cruel, douloureux sur le coup. Il est à mon sens nécessaire. Il permet de "détruire" de l'inutile, de l'illusoire, pour enfin bâtir ce qui te correspond et te convient. Ce n'est pas facile, ça prendra du temps, mais c'est à mon sens plus douloureux (voire mortifère) de persévérer à ne pas être soi.

Et oui ce monde est moche, sa violence nous saute à la gueule à chaque coin de rue, à chaque mot. Mais ce n'est pas LE monde, ni LA réalité. Certains suivent un cheminement spirituel, religieux ou pieux. D'autres se lancent dans les arts, la création. D'autres encore lorgnent les sciences et le mystère de la matière. D'autres enfin se bâtissent patiemment un petit cocon, une petite maison, un petit entourage de gens compréhensifs et avec qui échanger en toute bienveillance. D'autres aux zébrures gourmandes en suivant plusieurs voies à la fois.

La liberté a toujours un prix, proportionnel à la qualité voulue d'indépendance (aurait pu dire Diogène de Sinople).

Choisir, c'est savoir renoncer.

Tu as une démarche très courageuse de partager ce que tu vis. N'hésite pas s'il y a quoi que ce soit.