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Message par Catre Lun 28 Mai 2012 - 15:59

Bonjour!

Je trouve que cette discussion mérite un topic à elle seule. On en a déjà discuté sur le post d’Ours, mais comme ce n’est pas tout le monde qui l’a vu et qui a pu y participer, et comme cette discussion se perdra dans les pages parmi plein d’autres sortes de discussions, j’ai créé ce topic. J'ai cherché les autres topics sur le bonheur, et aucun ne me semblent être le bon candidat... je peux toujours me tromper, si c'est le cas, je n'ai rien contre le fait de déménager ce topic dans le bon et je m'en excuserai.

par félidé zébristique le Sam 26 Mai 2012 - 16:23
"Personne n'a envie de partager sa vie quand elle va bien"

>> la question restant non élucidée pour moi étant "pourquoi?".
(merci de me dire si vous trouvez un semblant de réponse, ça m'intéresse)
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Message par Catre Lun 28 Mai 2012 - 16:00

par Saphodane le Sam 26 Mai 2012 - 16:53
Parce que raconter la routine semble parfois moins palpitant que de raconter les petites emmerdes quotidiennes. Ça fait du relief...

Mais si on partait du principe qu'on a le droit de décrire la routine comme si c'était un jolie voyage romantique qui finit toujours bien, ça serait peut-être plus passionnant ?...
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Message par Catre Lun 28 Mai 2012 - 16:01

par EkaterinaSelenaOndirignee le Sam 26 Mai 2012 - 17:16
Au début, pas longtemps après les premières rencontres zèbres, j’avais voulu (mais j’avais peur d’être une enquiquineuse un peu parano) demander les adresses de tous le monde pour qu’on puisse communiquer et s’entraider par la poste, si jamais une attaque solaire détruisait l’électricité et que nos ordinateurs devenaient désuets. Oui, je voulais me faire une famille parmi les zèbres du québec. À force d’espérer un jour me recréer un petit monde où tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, j’ai oublié combien c’était peu réaliste car nous ne sommes pas tous compatibles, compatibles de part nos intérêts, nos défauts, nos besoins, et c’est correct comme ça.

J'ai commis la même erreur, bisounours au pays des bisounours ? j'ai oublié un temps, en découvrant ce forum....que les bisounours n'existent pas.

Ici comme partout, il y a ceux qui veulent échanger, découvrir et ceux qui veulent imposer...la seule différence avec les autres forums : les larmes invisibles qui coulent sur les textes...Et à l'opposé, les audaces de faire pétiller la vie.
C'est pour cela que les rencontres réelles zèbres ne me disent pas plus que les rencontres autres....

Mais sinon, il y a des zèbres de toutes les espèces....
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Message par Catre Lun 28 Mai 2012 - 16:02

par ours le Sam 26 Mai 2012 - 17:21

Quand cela va mal, il faut dire et partager. Quand cela va bien, il faut faire.
Faire, incarner ce que nous sommes et si on peut le faire à plusieurs, c'est encore mieux.
Il me parait nécessaire d'historiciser la relation.
La rencontre, c'est bien, mais ce qui compte c'est construire cette rencontre. C'est se confronter, se frotter à l'autre, s'engueuler au besoin mais pas trop pour arriver à faire, à plier nos égo.
Sans construction, il ne reste que des rencontres de salons comme celles que je ne supporte plus avec les NT.
Les bafouillages, les sourires, les onomatopées qui finissent par des borborygmes, l’alcool aidant.
Au final, au lendemain, le cœur gros et la tête en morceaux, mais rien de concret auquel se rattacher.

Quand j'ai dit, "je patine, je n'avance pas", c'est exactement cela que je voulais dire.
Mais pour avancer, il faut être deux, pas nécessairement dans le même lit (!), mais deux sur le projet.
Pour se soutenir, se défier, se concurrencer.
Tout seul, on se sent tellement minable !

C'est ce montage de projet auquel j'ai envie de m'attacher à présent.
J'ai commencé mi mai, un joie à venir, je dirai même une joie même si cela devait ne pas se concrétiser. Pour mi juin, même topo. Rien de très fou ou compliqué, mais un enchainement improbable qui se présente, du coup, accélération et construction. J'espère que cela va se faire.
Je ne te donne pas de détails parce qu'il y a plusieurs personnes engagées dans ces histoires, mais je suis sur que tu sauras bien en faire l'adaptation à ce que tu vis.

Et j'en viens à la question de Félidé. "Les gens heureux n'ont pas d'histoire". Mais le bonheur est un état et non un devenir. La bonheur est passif, l'action est construction. Quand tout va bien, on fait la méduse : une méduse ne se pose pas de question, elle flotte entre deux eaux. Si par contre, on pousse, on cherche à aller de l'avant, même petitement, même si cela peut paraître ridicule dans sa modestie, alors on peut raconter. Et c'est là que l'on voit ses vrais amis. Les amitiés standards, même zébrées, même sincères se manifestent quand on va mal, mais qu'en est-il de la compassion, de l'autosatisfaction que certains éprouvent "à faire le bien".
Si parmi eux, se trouvent des gens capables de soutenir quand cela va mal et de se réjouir quand on avance, alors ce sont de vrais amis.

Quant à partager sa vie quand tout va bien, moi j'ai envie d'embrasser tout le monde quand tout va bien. Et quand tout va mal, je pleure les bisous par ce qu'il n'y a que la tendresse pour aider à passer les mauvais caps.
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Message par Catre Lun 28 Mai 2012 - 16:02

par ours le Sam 26 Mai 2012 - 17:27

EkaterinaSelenaOndirignee a écrit:[i]
Ici comme partout, il y a ceux qui veulent échanger, découvrir et ceux qui veulent imposer...la seule différence avec les autres forums : les larmes invisibles qui coulent sur les textes...Et à l'opposé, les audaces de faire pétiller la vie.
C'est pour cela que les rencontres réelles zèbres ne me disent pas plus que les rencontres autres....

Mais sinon, il y a des zèbres de toutes les espèces....



Il y a toutes les variantes de zébrures. Avant d'être un zèbre, on est d'abord des hommes, avec nos travers, nos pulsions, nos besoins, nos craintes. Ce qu définit le zèbre est son émotivité et son cerveau ADSL mais en bazar.
Ne pas chercher l'exceptionnel, comme je l'ai fait moi aussi, je m'y suis fait très mal.
Laisser faire et venir le simple, un pas après l'autre.
Si nous sommes dotés d'un organe fulgurant, le milieu dans lequel on vit l'est un peu moins.
Il faut s'adapter et se protéger.
Rejeter en bloc, c'est abandonner l'autre et tout son potentiel.
Très égoïstement, nous avons besoin de chacun, zèbre ou non, ne serait-ce que parce que l'on ne se construit qu'au regard de l'autre et pas dans un miroir.

par félidé zébristique le Sam 26 Mai 2012 - 17:34
Saphodane tu m'ouvres une piste sans le vouloir...^^
donc c'est emmerdes qui font du relief, ou routine...
une vie qui va bien c'est la routine...
ça expliquerait pas mal de choses en effet...moi qui déteste la routine, qui cherche la moindre coccinelle pour faire l'évènement positif du jour, qui peut me réjouir d'avoir trouvé un lapin dans mon jardin, une partition rare sur internet, un simple sourire gratuit sans que je l'aie provoqué ni demandé (mais c'est plus rare)...
en effet si l'autrui à qui je fais face ne connaît de bien-être que sa routine et ne prête aucune attention à ces petits riens qui moi me comblent on va avoir du mal à échanger autre chose que nos emmerdes.
Saphodane, t'es pas loin d'éclaircir le mystère d'une vie par l'explication la plus simple, celle qui me fait aussi bondir de colère, mais probablement la bonne, décidément.
(avoue que tu l'as pas fait exprès, là, lol)

Ours, je plussoie ta définition de l'amitié, mais je n'ai pas trouvé jusqu'ici de gens capables de concevoir que l'on puisse être juste heureux pour eux sans que ça ne rapporte rien à soi...pour eux soit c'est faux et on cache une jalousie (vu ma situation matérielle l'accusation est fréquente, voire on me cache les bonnes nouvelles soi disant pour m'épargner...comme si ça changeait quelque chose à ma vie, comme si chaque amélioration dans celle du voisin se faisai aux dépends de la mienne, c'est drôle je trouve, un peu comme une manifestation de conscience de l'ordre des choses mais pas à la bonne échelle, quoi^^) soit c'est pour eux de l'amour amoureux (et ils y mettent alors une connotation d'intérêt fort désagréable genre "pas étonnant que félidé te félicite de ta promotion elle doit chercher un mari"). J'ai une fois dit à quelqu'une que j'étais heureuse pour quelqu'un qui se remettait d'un accident grave..;elle m'a répondu "es-tu heureuse pour toi?"...je n'ai pas su quoi dire...son interrogation au lieu du partage attendu était tellement saugrenue que j'en suis restée assise).
(après on se demande pourquoi je reste seule. laule)
"le bonheur est passif"
ha.
je pensais benoitement qu'il pouvait être actif, et que du coup l'état de bonheur pouvait aller et venir d'une minute à l'autre peu importe puisqu'il reviendra tôt ou tard l'essentiel étant de le partager sinon ça n'a pas de goût...
mais c'est sûr que ma vision de la chose bonheur n'est pas économe, non seulement je n'arrête pas pour faire durer mais en prime je ne garde pas pour moi.
Voilà une autre piste qui tendrait bien à reconduire au lieu de la routine en effet, en tant que tentative d'immobilisation dans l'état de bonheur.
(tentative parce que je doute que ça fonctionne, mais bon, laissons les croire^^)
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Message par Catre Lun 28 Mai 2012 - 16:03

Par Cathoo 27 mai à 7:59
Oui pour moi le bonheur est actif SI il est partagé (parfois le garder pour soi c'est bien aussi mais pas tout le temps car...). Sinon, c'est oomme une plante qu'on ne cultive pas et qu'on n'arrose pas... ça se fanne. Impossible d'immobiliser le bonheur, il faut le multiplier.

par Mag 27 mai à 8:26
Oh oui merci d'exister Exclamation
Là vous venez tous de m'ouvrir et la cave et le cagigi et je sais pas quoi mais ça pétille de partout Exclamation
J'avais tellement mal là dans ce refuge où je suis, - ça s'appelle Lochmaria : l'enclos de Marie je crois en BZH, mes adresses ont toujours reflété les grands cagibis de mon inconscient en général je déménage quand j'ai tout compris Basketball dès fois ça dure trop et je me retrouve dans le cagibi affraid
tellement mal donc de ne pas pouvoir comme tu le décrit si bien Félidé partager mes pétillantes bonnes heures quotidiennes, et cette joie sincère quand les autres vont bien, tout ça parceque vu mon âge et ma position je ne peux qu'être mal n'spa, et bé non na Exclamation
en plus comme normalement je dois être riche et que j'ai eu de l'argent à profusion pour moi un temps je sais ce que c'est que d'être dans une bonne position et d'avoir la poisse à l'âme et au corps et que l'argent ne fait pas le bonheur (normal vu comment il est crée...(mais ça c'est une autre histoire))
dononqueuu, où j'en était ... ha oui ! partager la joie... bounce qu'est ce que c'est devenu dur Exclamation sauf avé les petits zèbres... et encore... sont si abîmés des fois... ou bien c'est moi qui n'y arrive plus... j'sais plus je mégare là faut que je reste avec ce que vous venez de me donner comme clé encore merci Bisous

P.S. ours, c'est comme ça qu'il est l'ours debout t'y peux rien faire ç'est sa nature !
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Message par Catre Lun 28 Mai 2012 - 16:04

par Emilievole 27 mai à 15:30
J'ai retrouvé le titre du livre d'Hélène Grimaud : c'est Variations sauvages... pas mal pour l'ours debout non ?
Ce livre autobiographique, pas très bien écrit, pourrait être une présentation ZC un peu poussée, d'autant qu'elle part de l'enfance.

Ha ! La question du bonheur qui ne se dit pas, pardon d'y revenir, mais j'ai justement divagué là-dessus cette semaine.

Je n'aurai jamais associé ça à l'action, mais ça me semble souvent très juste.
J'ai envie de nuancer la notion d'action : si je n'ai pas construit de nouveaux projets, j'ai beaucoup agit ces derniers mois.
Et, et, commencé d'intégrer le fait de produire de la pensée comme une action... ! (cf ZC)
C'est vrai que dans mon expérience, peu de personnes se donne le temps de réfléchir, de faire le point quand tout va bien.

Dans mon cas, quand 'tout va bien', ce n'est pas que je n'ai pas de difficultés, c'est que je sais y faire face sans angoisse : c'est que je peux me faire confiance, et faire confiance à mon intuition sans avoir besoin d'y réfléchir beaucoup.

Mais sur la question du bonheur qui ne se dit pas, il y a beaucoup de choses.

Ce qui se partage quand on va mal est souvent très empreint de jugements, négatifs, sur une situation, sur des personnes, soi compris. Et quand ça va mieux, l'on continue de faire avec ces éléments que l'on avait décrié : c'est paradoxal, et ce qui est paradoxal peut faire honte - donne l'impression que l'on devrait se justifier.

Aussi, si l'on se croit capable de comprendre pourquoi une situation fonctionne mal, on est souvent démuni à dire pourquoi ça va mieux. Les facteurs extérieurs et parfois un peu tabou (dans la société ou pour nous, ou les deux) nous désarçonnent. Comme si quand nous allions mal nous étions seul responsable, et pas l'inverse.

Pourtant, dans l'idée de partager le bonheur, se pose la question de l'intimité. Je repense à une phrase dans les Sept plumes de l'aigle, sur la difficulté de partager des moments initiatiques. Il est dit : on ne raconte pas, même à son meilleur ami, comment on fait l'amour. Et aller bien, c'est un peu faire l'amour avec sa vie...

Aller bien, aller mal, peut contenir réussir ou ne pas réussir. Seulement tout dépend de ce que l'on entend par là. Si la liberté consiste à savoir faire avec nos moyens et nos contraintes pour avancer, c'est clair. Si la réussite est définie par un groupe dans lequel on ne se reconnaît pas mais qui est majoritaire (suivez mon regard), ça pose problème.
Seulement même les NT sont capables d'identifier une réussite, un bonheur authentique. Et quand il s'est inscrit selon des règles qui les dépassent, le bas blesse, le bonheur blesse.
Cette question est ici pour moi très zébrée : partager la réussite d'une activité 'normale', reconnu par le groupe, dans sa forme et dans le fond, ne pose pas de difficultés majeures, même dans l'envie, la concurrence et la jalousie. Puisque l'on joue la même partie, la question de l'herbe plus verte chez le voisin s'inscrit dans l'histoire universelle du gazon anglais ou australien dont chacun joue le jeu avec une volonté claire, les guégerres d'égo sont admises, même, on en rigole...

Comme tu le dis Ours, partager peines ou bonheur, avec de vrais amis, c'est tout vu : ça se fait.
Le bonheur qui ne se partage pas, parle des relations, à soi-même, aux autres, qui sont corrompues, je dirais même hors-la-loi. Mais ces lois sont tellement implicites, qu'il est parfois difficile de comprendre quand on est dedans, dehors, ou sur le fil.
'On me cache des bonnes nouvelles...' C'est terrible, et ça parle de ça. Etre dehors, se faire remettre dedans, et là, maltraiter.

ça me ramène à l'intensité des émotions, comme à l'intensité de la réflexion, cette inexplicable pulsion de vie, pulsion créatrice. Le copain qui m'a pompé l'air cette semaine pour tenter de me faire 'entrer' en psychanalyse (quelle prétention cette expression) ne parlait que de libido. Et de l'irrépressible pulsion d'envie de l'entourage des personnes qui avaient 'beaucoup' de libido. (Ce qui est saisissant, c'est que c'est un zèbre qui s'ignore, et dont le couple semble lentement pourrir de l'envie, de la jalousie ardente de sa femme envers lui : c'est sa femme qui est mon amie, je suis sa confidente, donc bien placée pour comprendre.) Ce que j'ai surtout senti c'est qu'il enviait MA pulsion de vie, et qu'il aurait bien aimé s'occuper de ma libido... ! Non, sans rire, je sens une confusion autour de l'intimité en général. Partager son bonheur ne me semble pas plus simple que de partager son malheur, il est question d'intimité dans les deux cas.

Le triangle victime-bourreau-sauveur semble pouvoir être actif en cas de malheur, pas en cas de bonheur, ce qui donne une indication sur le potentiel 'pervers' de la situation, il y aurait moins de prise en cas de bonheur. A moins de se faire 'salir' son bonheur. Et ça me fait penser à une autre discussion vendredi soir, sur les personnes incapables d'aider les autres, via des problèmes de communication. Un type dont j'ai bien sûr oublié le nom, a travaillé là dessus, et à dégagé notamment l'attitude de 'soutien', qui est une mauvaise traduction, qui serait plutôt de fausse-aide : "un de perdu 10 de retrouvés", "mais ça va aller", etc. il s'agit de personne incapable de distinguer l'autre d'elle-même. Si on leur soumet une difficulté, alors d'un coup l'on représente cette difficulté dans leur vie, et donc, selon ce mauvais biais, en eux. Il s'agit alors de l'annuler au plus vite, en banalisant la situation. Alors que c'est justement parce que ce problème n'est pas le nôtre que l'on peut avoir le recul qui permettrait l'aide. J'ajoute de mon cru que l'implication sociale, le jugement que l'on porte dessus accentue l'incommunicabilité...

A suivre, je vais préparer le vide-grenier, vide-cave, vide-cagibi !!!!

Un bacio a tutti, e un abbraccio à ours
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Message par Catre Lun 28 Mai 2012 - 16:05

par ours 27 mai à 16:38
Ce qui se partage quand on va mal est souvent très empreint de jugements, négatifs, sur une situation, sur des personnes, soi compris. Et quand ça va mieux, l'on continue de faire avec ces éléments que l'on avait décrié : c'est paradoxal, et ce qui est paradoxal peut faire honte - donne l'impression que l'on devrait se justifier.

Effectivement, c'est très vrai cette sensation de honte après la tempête.
Dans un MP, j'ai écrit quelque chose sur laquelle rebondissent tes mots. "Rien n'est réglé mais tout apparait comme réglable désormais". Même personnages, mêmes situations, aucun évènement qui justifie le changement opéré entre les sensations de malheur et de bonheur. Mis à part, l'effort de compréhension entrepris. On pourrait alors oser dire que la sensation de malheur arrive quand l'intelligence se soumet à l'entropie de la situation vécue et à l'inverse le bonheur arrive quand on a la force d'exercer son intelligence pour diminuer cette entropie. La source du bonheur (et non l'état béat de la méduse entre deux eaux) serait donc une question de maîtrise et d'organisation de son environnement. Cela a pour conséquence que l'on peut ressentir une honte à être heureux après une situation malheureuse, par la honte de ne pas avoir été assez fort auparavant. Il vient également, que la recherche de soutien, l'appel au don au moment de la détresse est plus fréquent parce qu'il est question d'angoisse de survie, mais que le contre-don dans les temps de bonheur est difficile, parce qu'impudique. Témoigner de son bonheur reviendrais à témoigner de sa capacité et de sa force et renvoie de fait l'autre à sa faiblesse.

Partager son bonheur ne me semble pas plus simple que de partager son malheur, il est question d'intimité dans les deux cas.
On ne raconte pas, même à son meilleur ami, comment on fait l'amour. Et aller bien, c'est un peu faire l'amour avec sa vie...


Et comme tu le fais remarquer, ce balancement perpétuel entre les deux situations extrêmes que sont le bonheur et le malheur, mettent en jeu l'intime. Le partage de l'intime impose un degré d'amitié et de réserve difficilement compatible avec les relations standards. Heureusement certaines personnes sont capables d'agir sans envahir, notamment les zèbres.

C'est certainement un des piliers de ce forum, c'est probablement cela l'effet de l'empathie.

En tout cas Emilie, merci beaucoup de tes réflexions.

Bisous

NB : le lendemain matin. Mais alors "Trop intelligent pour être heureux", c'est une erreur.. A moins que dans le paragraphe ci dessus, j'ai appelé intelligence, l’intelligence de cœur, de vie et non le raisonnement. "Trop raisonneur pour être heureux", me concernant c'est plus proche de ce que j'ai tendance à vivre.


Dernière édition par cathoo le Lun 28 Mai 2012 - 16:08, édité 1 fois
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Message par Catre Lun 28 Mai 2012 - 16:06

J'espère n'avoir oublié personne...

Maintenant, tout le monde peux participer.
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Message par Invité Lun 28 Mai 2012 - 18:56

Il y a pas mal de choses avec lesquelles je ne suis pas d'accord. Tout d'abord l'aspect passif, inactif, immobile, routinier du bonheur. C'est bizarre, je ne l'ai jamais approché que dans la construction, dans les projets, dans la Création. Je ne conçois pas de bonheur dans la routine - et méfions-nous des apparences.
Il y a deux aphorismes sur le bonheur que je trouve faux : "les gens heureux n'ont pas d'histoire" et "les gens ne connaissent pas leur bonheur". Le second signifie généralement que "les gens" ont ce qui, pensons-nous, nous rendrait heureux. Et qui ne leur convient peut-être pas. Et si nous l'avions, peut-être découvririons-nous que ce n'est pas ce qu'il nous faut. Je pense, au contraire, que les gens heureux en ont conscience et ont la pudeur de ne pas raconter leur histoire, car ils savent le prix et la rareté de ce qu'ils ont. Et ils savent qu'il est généralement mal vu de se dévoiler heureux alors que tant ne le sont pas. Cette alchimie délicate, on n'en révèle le secret qu'aux plus proches, ceux qui, même s'ils souffrent, sont capables de se réjouir pour les autres.
Mais je n'imagine pas, pour ma part, le bonheur comme une routine. Peut-être qu'il existe des situations stables et routinières où certains sont heureux. Ce n'est pas mon cas, la lassitude est trop mortifère pour mon cerveau scanneur, en revanche une patiente construction, un renouvellement chaque jour peuvent faire naître le bonheur et ressembler à des habitudes; de même que le soleil se lève chaque matin, différent et pareil, et que son lever nous réjouit chaque matin d'une manière qui pourra être différente ou pareille à celle de la veille.

Je perçois le bonheur comme un état de cohérence de soi, de sa vie avec le lieu, le temps et les gens qui nous entourent, mais c'est un équilibre dynamique et qui se nourrit de mouvement, de changement venu en son temps. Car lieu, temps et gens changent, et soi-même on change aussi.

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Message par Orchidée Lun 28 Mai 2012 - 19:12

I am addicted to Happiness.
Et si je perds le contact avec le Bonheur, si le flux de ce Précieux Nectar ne baigne plus mon système nerveux, je vais tout faire pour investiguer la souffrance qui m'en empêche l'accès et ce, même si cela me prend des années.
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Message par Invité Lun 28 Mai 2012 - 19:44

cathoo a écrit:J'espère n'avoir oublié personne...

Maintenant, tout le monde peux participer.

Bravo pour le travail de compilation.
Maintenant et tu as eu raison de le faire, c'est lâché dans la savane.

Tiens, tu vois, c'est cela que j'appelle un projet.
Une discussion restreinte, une qui s'y colle et voila un sujet de ZC fait de la contribution d'une petite dizaine de personnes.
Ça j'aime. Collectif, ensemble, concret....
Merci d'avoir fait.

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Message par Invité Lun 28 Mai 2012 - 20:05

Aerienne a écrit:

Bonsoir à Vous Tous,

A mon avis, le bonheur est action, partage et échange, une authenticité,la capacité à gérer la vie au sens large - on parle aussi de moments de bonheur - la satisfaction aussi de s' être dépassée ou d' avoir aidée - ou d' avoir admirer la nature- une pièce de théâtre ou un ciné ou une expo en bonnes compagnies - ou le sourire ou le câlin d' un enfant - ou de faire l' amour !!!!Personnellement avec mes intimes, mes ami(e)s, mon entourage aussi bien les moments de bonheur que les moments de malheur!!!!!!
Et le bonheur est tout sauf la routine, l' ennui!!!!!
Long hug

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Message par Invité Lun 28 Mai 2012 - 20:26

La vie m'a tellement distribué de horions que je ne sais plus qu'acueillir les complaintes des autres ...
Il me semble avoir aussi acquis (ou réveillé ?) un "sixième sens" qui me fait ressentir si l'être en face se confie pour simplement se confier ou s'il est en attente de "plus".
J'ai longuement partagé l'existence de deux pervers narcissiques ... Et je pense qu'ils ont à la fois bloqué en moi la joie de vivre pour moi-même en inhibant le récit de mes souffrances, et qu'ils m'ont aussi permi de me construire une force immense.
Je ne sais donc pas partager un "bonheur", même si je suis satisfait de vour les autres heureux. Je n'ai plus de référentiel à ce sujet; cependant il me semble connaitre quelques indices qui peuvent aider et je m'évertue à les donner à ma mesure. Pourquoi ? Parce que, en son temps, j'aurais aimé qu'on me les donne.

En quelque sorte, ce n'est pas parce qu'on ne peut plus aller à un endroit que l'on a fréquenter qu'il faut taire aux autres le moyen d'y parvenir.

Je suis certainement devenu sec ... n'attends plus rien puisque je n'ai besoin de rien. C'est certainement ce qui me permet de tant écouter sans "juger" ...
Alors, si cette écoute peut aider ... Mon parcours n'aura pas été totalement vain

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