Jean-Pierre Verheggen : "Un jour, je serai Prix Nobelge", "Ça n'langage que moi",...

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Message par Topsy Turvy Mer 10 Fév 2021 - 14:24

Je ne connais rien de Jean-Pierre Verheggen, sauf que ses intitulés m'amusent (et qu'il a reçu des prix, des vrais, pour ses travaux).

[...]
Son travail littéraire
Entre humour et dérision, sa poésie est une poésie orale, un incessant remaniement de la langue qui avec calembours, dérision et trivialité ne manque pas de truculence et ne craint pas l'obscénité. Mais les décharges et « mitraques » (selon son terme) de ce rire, mêlant cruauté et volupté, s'accompagnent aussi d'une violence négative à l'égard de toutes les illusions politiques, sociales et langagières, contre tous les rites verbaux de la société aliénante : « Mon écriture, dit Verheggen, remonte au déluge, à ce vaste orage intérieur, fou et illettré. »

L'Alphabet des lettres françaises de Belgique définit ainsi sa poésie :

« Sa poésie est avant tout une parodie de la poésie, une critique radicale de l'idéologie que véhicule ce genre et un pastiche burlesque de ses conventions. À partir de là, il développe dès 1968 le concept de réécriture et en applique les effets à des champs d'investigation plus larges, allant de la bande dessinée à la langue politique la plus stéréotypée, en passant par la perversion d'un langage par un autre, en l'occurrence du français classique et scolaire par son wallon maternel, sauvage et sexuel »

— Alphabet des lettres belges de langue française, Promotion des lettres belges de langue française, Bruxelles, 1982, p. 302.
[...]

Œuvres
La Grande Mitraque, éd. Henry, Bruxelles, 1968 ; éd. L'Arbre à paroles, Amay, 1995
Le Grand Cacaphone, Chambelland, 1974, préface de Norge
Le Degré Zorro de l'écriture, éd. Christian Bourgois, Paris, 1978
Divan le Terrible, éd. Christian Bourgois, Paris, 1979
Vie et mort pornographiques de madame Mao, éd. Hachette, Paris, 1981
Ninietzsche, peau d'chien, Avila/Limage 2, coll. « TXT », Paris, 1983
Stabat mater, Cadex, Montpellier, 1986
Les Folies belgères, éd. du Seuil, Point-Virgule V 82, Paris, 1990
Artaud Rimbur, éd. de la Différence, Paris, 1990 et 1994 ; prix triennal de poésie 1992
Pubères, putains, Stabat mater, Porches, porchers, Labor, coll. Espace Nord, no 64, Bruxelles, 1991
Avec Nestor Salas, Orthographe 1er, roi sans faute, éd. du Seuil, Petit Point no 24, Paris, 1992
Ridiculum vitæ, éd. de la Différence, Paris, 1994
Opéré bouffe, Cadex, Montpellier, 1998
Ridiculum vitæ précédé de Artaud Rimbur, préface de Marcel Moreau, Poésie/Gallimard, Paris, 2001
On n'est pas sérieux quand on a 117 ans : zuteries, éd. Gallimard, Paris, 2001
Gisella, poèmes, éd. Le Rocher, coll. « Anatolia », Paris, 2004
Du même auteur chez le même éditeur, éd. Gallimard, Paris, 2004
Collectif, Amour, j'écris ton nom, Éditions Couleur livres, Charleroi, 2005
Portraits crachés, éditions Le Somnambule équivoque, Liège, 2005
L'Idiot du Vieil-Âge : (Excentries), éd. Gallimard, Paris, 2006
Phallus et Morilles, éd. Artgo & Cie, Bruxelles, Forcalquier, 2009.
Sodome et Grammaire, éd. Gallimard, coll. « Hors Série Littérature », Paris, 2008
Poète bin qu'oui, poète bin qu'non ?, éd. Gallimard, coll., Paris, 2011 (ISBN 978-2-07-013281-2)
Un jour, je serai Prix Nobelge, éd. Gallimard, coll. « Hors Série Littérature », Paris, 2013 (ISBN 978-2-07-014084-Cool
Ça n'langage que moi, éd. Gallimard, Paris, 2015
Ma petite poésie ne connaît pas la crise, Paris, Gallimard, 2017
Pubers, pietenpakkers - Pubères, putains, traduction en néerlandais, éd. L'Âne qui butine, fin 2018
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Verheggen
« A Jacques Prévert (à propos des « feuilles mortes se ramassent à la pelle », in Les feuilles mortes) »

« Ce n’est pas pour vous importuner,  mon cher Prévert — j’ai trop de plaisir à vous lire pour me le permettre ! — c’est juste pour vous signaler qu’à l’avenir il vous faudra ranger vos pelles, palettes et brouettes, voire carrément les retirer de vos textes car les feuilles mortes ne se ramassent plus à l’huile de bras, c’est du passé tout ça ! Fini ! Terminé ! Périmé dans tous les périmètres carrés de toutes les surfaces à nettoyer !  C’est planète propre qui l’a décrété. Jacques et Prévert se nomment aujourd’hui Black & Decker ! Adieu Kosma et chansonnette. Adieu poésie ! Adieu nostalgie, voici venue l’ère des nouvelles technologies. Comme les amours mortes qui, elles, se ramassent au divorce automatique, on se débarrasse désormais des feuilles mortes à la soufflerie électrique ! A la soufflette ! A l’aspirette  vampirique ! Au suivant ! A la suivante ! A la suivette (si elle tremble !). Toutes en rang ! Toutes en tas ! Qu’on vous déchiquette et qu’on vous broie ! Certes, on peut le regretter mais qu’on se mette à la place du camarade Congo ou du camarade Nigéria ! Vaut mieux faire vite quand il comment à faire froid ! Octobre, vous connaissez, je crois ? On se gèle déjà les carabouillats, et de plus ça n’arrête pas, ça tombe et ça tombe et ça envahit son monde, ces milliers de feuilles qui font l’avion potache pour atterrir n’importe où sur n’importe quoi ! Alors un éboueur — un cantonnier, un ouvrier municipal ou tout autre travailleur, black, blanc ou beur ! — qui porte en bandoulière, haut et fier, une bonne machine en forme de bazooka et qui, sans jouer les terroristes et en moins de temps qu’il n’en faut pour réécouter Montand, vous astique un parterre comme un sou suisse et votre petit cimetière marin du nord Cotentin (où vous reposez non loin de votre vieux complice Alexandre Trauner) comme s’il vous avait coupé les tifs et les vibrisses, c’est vive lui, ne trouvez-vous pas ? Vive la technique, vive l’électronique et toute la clique qui font en sorte qu’on vous fiche la paix, pas vrai ! D’accord avec moi ? Alors, adjugé, ne parlons plus des pépelles d’autrefois !  »
In Jean-Pierre Verheggen.- Sodome et Grammaire.- Gallimard, 2008.
https://alalahune.wordpress.com/2013/08/10/bonnes-feuilles-de-jp-verheggen/
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Message par Topsy Turvy Dim 14 Fév 2021 - 11:19

Je reviens à la charge avec quelques autres de ses méfaits...

Pouêt Pouêt :
Éloge de la grande poésie

La grande poésie doit toujours avoir l’air ridicule — comme les lettres d’amour ! — comme disait, pour les anonymes comme pour celles fleuries d’anémones, Fernando Pessoa, Monsieur Personne en personne !...
Elle doit toujours être courte et bonne, relisez Saint-John! — Saint-John, avec sur le sein droit l’air verlainien de la chanson d’automne! — eh bien, quoi ?...
Saint-John, fut-il une persona fort grata, Saint-John Berce mon cœur d’une longueur, excessive et monotone, ne trouvez-vous pas ?

Saint-John Merde, quoi !

Jean-Pierre VERHEGGEN

Dans le Sud-Ouest, il y a plus de trois millions de volatiles qui y sont passés pour cause de grippe, mais sinon :
Barre-toi l'oie

Barre-t’oie ! Barre-t’oie ! Bouge tes couilles, l’oie ! Fais gaffe à ton foie ! I dégénère de manière dangereusement culinaire ! Du reste, vise ton postère. Tu balaies la poussière quand tu marches, ma chère ! T’arrives même plus à éviter les flaques ! T’es trop grasse ! Et grasse, grasse, grasse, c’est glas, glas, glas pour toi, tu connais la chanson ! C’est : il était ton foie dans l’Sud ouest, n’est-ce pas ! C’est western réveillon ! T’as beau cacarder, ton dernier quaquart d’heure est arrivé ! Ton Angelus de Maïs ( ou de Milet ou de Blé concassé, qu’est-ce que je sais ? je n’suis pas grainetier !) a sonné, ma vieille ! Tu t’es laissée trop gaver. T’as pris d’la bouteille ! Te voilà cloutée de truffe comme un Christ en croix !
Ah ! Ça n’va pas !
Mange moins ou merde. Ou alors fais ton athlète. Dégage. Dégraisse. Dépense tes réserves. Leste-toi de l’artichaut qui te sert de croupion. Cours au cul des canards ou prétexte une bonne indigestion. Fais ta sucrée. Regimbe. Renâcle. Crache sur ta bectance. Fais disette avant les fêtes ! Sans quoi, toi la Reine du Capitole, tu vas finir dans la casserole d’une cantine VIP pour bâfreurs de cholestérol.

Jean-Pierre VERHEGGEN

Saint-Valentin or not Saint-Valentin :
Entre Saint-Antoine et San-Antonio
Manifeste cochon

Tout dire ! Tout parler ! Oser ! Tout écrire ! Tout sembler réussir pour mieux finir par tout rater ! Tout échouer et en rire ! Tout oser !
L’Académie ? Vingt cadavres debout discutent de l’orthographe exacte du mot macchabée ! Vingt autres Membres, déturgescents, se livrent à de savants calculs de probabilités sur les chances de survie du point d’interrogation final ! Puisse-t-il leur être fatal ! Tout pue, jeunes gens !
Fuyez ! Hâtez le pas ! L’Institution nous rattrape, l’Établissement est à nos portes et l’Art Officiel nous colle au derche ! Fuyons tous les cercles ! Fuyons celui des Lecteurs Disparus ! Fuyons même celui des Lecteurs de Spirou ! Fuyons tout ! Fuyons surtout celui des Poètes Retrouvés, Gelés, Momifiés ou Assoupis, pour l’Éternité, dans les platitudes de la convivialité ! Fuyez ces mammouths ! Fuyez leurs mamours ! Fuyez leurs moumoutes ! En avant toutes !
Quittez le Radada des Nouveaux Radadaïstes ! Quittez le Rondibé des Ultimes Surréalistes ! Quittez le Dernier Carré des Irréguliers déjà Régularisés ! Lâchez le Troufignon Post- Moderniste et l’Entrée des Artistes Post-Mortem ! Adieu ! Amen ! Lâchez tout !
Oui ! Cavalez, jeunes gens ! Encourez-vous sans vous retourner ! Soyez ironiques et Iroquois ! Y compris à votre propre endroit ! Soyez modernes et maladroits ! Fragiles et touchants ! Envahissants ! Chiants ! Chiatiques vraiment ! Soyez de votre temps !
Ayez toutes les audaces ! Ayez tous les Horaces ! Ayez tous les Désespoirs et toutes les Vieillesses Ennemies, à vos basques ! Ayez tous les Curiaces, à vos baskets ! Ayez le bon réflexe ! Pratiquez toujours la Langue d’Escampette !
Courez les nymphettes ! Courez les cent mètres ! Courez les jupettes ! En avant les
gambettes ! Soyez sado-machaussettes ! Soyez champêtres et enflés. Tigres et tachetés ! Corniculés ! Portez des cornes ! Soyez ailés ! Soyez volants ! Soyez fétides et rampants ! Aquatiques comme les poissons rouges de Matisse. Bucoliques — Ubucoliques, s’entend ! — Urticants et dioïques. Allez de coïts en coïts. Soyez bistortes et tétralits. Ayez un rhizomme (sic) en rien forci. Ayez trois lits dans un troquet et deux dans un boui-boui !
Soyez bulbeux. Soyez tubéreux ! Soyez motteux comme un roploplo de brocoli. Soyez érudits. Cultivez votre jardin d’amour interdit ! Soyez céleri ! Osez parler scélérat ! Osez parler en brassica napus ! Osez dire : mon chou cabus, mon chou d’Fleurus ! Ma chmoule ! Mon chichi ! Mon chichifragi ! Osez tout dire avec des fleurs de rhétorique qui sentent bon la fleur de pissenlit !
L’humour n’a jamais empêché d’être et de rester, trivial, cornélien et cultivé, à la fois, n’est- ce pas ?

Jean-Pierre VERHEGGEN

Il y en a pour tout le monde :
Liste des idiots du village
Litanie pour la bouche de Jacques Bonnaffé

Vieux Roudoudous du Nord et Barges plein Sud ;
Gavots martégaux ;
Bobets savoyards ;
Pacoulins des montagnes et Crétins des Alpes ;
Yoyoteurs de la touffe ;
Bigleux de la voyelle ;
Couillons Couillettes et Manches à rien ;
Congs cent pour cent gascongs ;
Lolos du Bas Maine et Badabés d’Auvergne ;
Habitants de Lubie ;
Parleurs aux murs et Chanteurs à vélo ;
Compagnons de la Zine ;
Fadas, Gagas et Fadolis chers à Pagnol ;
Eleveurs de coqs et d’ânes ;
Gardiens des floches et des faflotes ;
Cagueurs de cagarons verbaux ;
Cousins du Sot de Maubeuge ;
Chuinteurs-chefs et Déficients diplômés ;
Arsouilles et Canipets d’antan ;
Dépendeurs d’andouilles et Eméchés du Morbihan ;
Fantaisistes par vos deux orifices ;
Echolalistes goglus ;
Espaloufis provençaux ;
Haltalas lorrains et Bitons charentais ;
Chantres d’église dadais ;
Zievereers bruxellois racontant des zieverderâs ;
Toc Toc et Triples Buses de toutes sortes ;
Canules lyriques ;
Pignoufs au dernier degré ;
Régionalistes du poumon ;
Maillochés vaudois ;
Aquabonnistes zen ;
Zinzins et Coucougnasses à Michaux ;
Marqués Bécasses au front ;
Confidents du zifolo ;
Gnangnans géants ;
Foutraques à grimaces ;
Badayats du Pilat tombés badaboum dans l’béjat ;
Garnissaires et Gavaches de la Lozère ;
Artistes du nez ;
Ducassiers picards ;
Envoyeurs lanlaire ;
Flamands flahutes et Kermesseurs Van Klûterâ ;
Hébétés tourangeaux ;
Vogueurs lyonnais ;
Fabricants de pompe pour marcher à côté de nos pompes ;
Nullards canon et Navets pur navet ;
Baudets de Cafougnette ;
Mes-Deux médaillés ;
Amateurs de carabistouilles ;
Coureurs de baragnes ;
Partisans de l’Ineptie ;
Snuls de caberdouches ;
Bus normands ;
Ragognasses et Zatteculs d’estaminets ;
Pètés à la moelle ;
Bavasseux et Dévariés ;
Joyeux frères de la drouille sonore et de la déclichette d’amour ;
Ouillottes qu’on ne rencontre qu’en Champagne ;
Fans d’chichourle ;
Nigauds, Nigaudes et Niguedouilles extra-larges ;
Cacophones experts ;
Djoum-Djoum de village ;
Bêtiaux de nos Ardennes ;
Dérangés d’Aurillac ;
Amusettes et autres Créatures dissipées ;
Limousins fous comme des lapins ;
Virés du Mayennais ;
Patoufs du Bocage vendéen ;
Demi-Doux célèbres ;
Emus locaux ;
Innocents qu’on porte au soleil ;
Déguisés en wattman ;
Lourds Pots wallons ;
Bignes-en-l’air et Distripas bretons ;
Zézés ch’tis ;
Cuisiniers de latin ;
Incorrigibles Tâte-fesses ;
Poussifs passivement poussifs ;
Muezzins rudimentaires ;
Bas du plafond francs-comtois ;
Distraits immenses ;
Sains Malades de la dipadapa hypocoristique ;
Calucs et Calourds du Languedoc ;
Conteurs de cajôle ;
Cancres à manquettes ;
Poètes en morse ;
Cafouilleurs surdoués ;
Gratteurs de roubignoles ;
Simplets sympas et Allumés sans pétard ;
Scotchés à mort ;
Citoyens d’honneur de la Foucade à tous vents ;
Amants du borborygme et Bagouliers aux étoiles ;
Egarés au delà des poules ;
Fondus et Jetés de la Creuse ;
Garçons fondus et Stupides aux anges ;
Perdus magnifiques et Frapadingues grandioses ;
Ahuris notoires ;
Drôles et Drôlières de Sologne ;
Hurluberlus d’arrière-cambrouse.
Naîfs géniaux ;
Patachons, Patassiers et Lambins avoués ;
Rieurs inextinguibles et gros marieurs agricoles ;
Lanceurs d’interjections en rafales ;
Gagas chics ;
Incohérents parfaitement heureux ;
Papés poplos et Ménines qui radotent et zozotent ;
Cacochymes fringants ;
Goguenards en goguette ;
Tartailleurs, Fafiaux et autres Bégayeurs diserts ;
Gais Pinsons sur leur petit nuage ;
Présidents de rien ;
Déjantés des Deux Sèvres ;
Arrièrés des Landes ;
Dégénérés de la Haute Loire ;
Membres de la Tribu à Jouhandeau ;
Marchands d’agaillons et Darifles de première ;
Travailleurs du chapeau ;
Débiles radieux et Maladroits hilares ;
Poires grand format ;
Traîne-savates et Trous du cul au cube ;
Baliverneurs tous azimuths ;
Punks ruraux et Branchouilles ante-Christ ;
Badauds béats et Crachouilleurs de chuintis ;
Cornards contents ;
Godiches et Calinos à la papa ;
Blondasses rogomes des bars à poufiasses ;
Enfants restés enfants ;
Discoureurs en graboudjas ;
Bons Coucheurs et Cicerone gestuels ;
Lurons de Meurthe et Moselle ;
Baveux Croûtons d'hospice ;
Bouchers roses et ronds ;
Natures tout ce qu'il y a de plus nature ;
Pochetrons alsaciens ;
Démissionnaires de tout ;
Turlupins des deux mains ;
Deschiens tout crachés ;
Jean Commère et Marie Tatafoira ;
Femmes ouvertement Cache-à-couilles ;
Peinards de Père en Fils ;
Réfractaires conséquents ;
Béguines jusqu'aux genoux ;
Orateurs de diries ;
Affranchies et Timbrés spadois ;
Pétomanes dans les trams ;
Cacafougnas et Nix Embarras ;
Bardaches et Mastouches Bâchis-Bouzouks ;
Zot (Zoten) d'Anvers ;
Sonneurs aux portes ;
Accros de la ribouldingue ;
Fêlés de Bamako la Villette ;
Insécurisés de tous bords ;
Irréversibles Idiots ;
Têtes de Linotte, Têtes de pioche et Têtes de nœud ;
Joueurs à docteurs et Lacaniens des sous-bois ;
Sous-hommes, Sous-femmes et Saoûlées toute la sainte journée ;
Cintrés à bloc ;
Préchis-Prêcheurs et Pigeonnés ravis ;
Responsables des tapettes à mouches ;
Innénarrables Gaffeurs ;
Foufous à volonté ;

On ne le répétera jamais assez! Jamais assez!
Qu'est-ce que je vous aime!
Qu'est-ce que je vous aime!

Jean-Pierre VERHEGGEN
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