Séparation : des conseils ?

La séparation est devenue inévitable…
Je n'en peux plus.

J'ai donc pris ma décision, mais j'ai évidemment beaucoup de craintes à ce sujet.

Comment les enfants vont-ils vivre cela ?
Y a-t-il moyen d'adoucir leur peine ?
Au moins, ils ne subiront plus nos disputes.
Comment organiser les gardes ?

Mes proches pourront-ils me soutenir dans cette épreuve ?
Je m'attends à être confrontée à l'incompréhension et au jugement.
Il semble être le gendre idéal… C'est moi qui pars… C'est encore moi qui vais passer pour la mauvaise.  

Qu'en sera-t-il de nos amis communs ?

Il me faut trouver un nouveau logement.
Pas trop loin, pour les enfants.

Et financièrement, est-ce que je vais pouvoir gérer ?


Alors, si vous avez des conseils à me donner, des pistes de réflexion, des points d'attention à partager, ils sont les bienvenus.

Merci.

.

J'ai pas de conseil à te donner, n'ayant pas vécu la situation, mais je veux t'envoyer toute ma sympathie pour cette période qui risque d'être compliquée à vivre.

Pour les enfants : j'en vois passer pas mal dans ce genre de situation (chui prof) : ils le vivent bien mieux qu'on s'imagine, même si c'est en effet pas facile. Et risquent à terme de trouver un confort à ne plus subir la tension entre les parents.
Pour les amis : Tu vas pouvoir faire le tri entre les vrais et les parasites...
Pour la famille : s'ils ne sont pas capables de te soutenir, c'est que ce sont des idiots.

Ce choix n'est pas évident, mais tu le fais pour de bonnes raisons qui te sont propres.

Courage

Arf.

J'ai vécu ça, sans que ce soit mes enfants impliqués.

Mais déjà, penser à toi. C'est la base. Et c'est un peu le cas, car, ce que tu quittes, c'est une situation devenue invivable.

Pour les enfants, je crois qu'il faut juste, être honnête avec eux, dire ce que l'on vit, pourquoi on fait les choses. Sans accabler l'autre (genre, "c'est juste un gros con"). En espérant qu'il fasse pareil. Les enfants ne doivent ni devenir un "enjeu", ni un "intermédiaire" dans les échanges. Après, si ça reste une épreuve, ce sont dans les épreuves qu'on se construit, pas dans la facilité.
Pour les histoires de gardes, il n'y a pas de bonne formule. Tu vas avoir tes contraintes, l'autre aussi. Les enfants auront eux besoin de stabilité (un jour par ci, deux par là semble quand même pas l'idéal).

Pour les autres, leur rappeler que c'était ta vie de couple, ta vie au quotidien, et que vivre avec une personne au quotidien est complètement différent de juste la croiser au repas anniversaire de Tata Yvette. Tu as tes raisons, qui ne les regardent pas. Que ce soit famille ou amis, je crois que c'est un truc important à "cadrer". En espérant qu'ils comprennent. S'ils ont un minimum de bon sens, ils pourront prendre du recul au lieu de s'impliquer émotionnellement (je le redis, de ce qui ne les regarde pas).

Et comme Chuna : courage.

Coucou,
je te souhaite bon courage, il en faudra. J'ai vécu ça aussi. Sur l'aspect pratique, je sais pas trop, tu habites en Belgique, les règles sont différentes. Sur le reste, il faut avoir confiance dans te enfants, ils sauront s'adapter et comprendre.
Prends les problèmes les uns après les autres, soit déterminée, explique, et ne perds pas de vue les principal objectif, les enfants ont besoins que leur parents aillent bien, peut importe si ils sont ensembles ou séparés, il faut que les deux parents puissent s'occuper d'eux et pour ça il faut d'abord t'occuper de toi.

Quand on a vécu avec quelqu'un suffisamment longtemps pour avoir des enfants, cela sous-entend qu'il fut une période où tout allait bien.
Et donc, en dehors de quelques cas qui ne sont pas les plus fréquents, la séparation résulte fatalement de fautes ou d'erreurs de part et d'autre.

Il ne faut pas que cette "coupure" engendre une "haine de l'autre", mais en profiter pour faire un point sur soi-même, faire un vrai mea culpa et pouvoir se dire "tiens là ça a déconné, mais j'ai vraiment rien fait pour arranger les choses". C'est préférable à chercher sans cesse ce qui accable "l'autre".

Si tu réussis à intégrer ça dans ta pensée, tu vivras la séparation sans amertume, simplement comme le constat d'un échec sur lequel tu auras identifié les vrais problèmes. Ca t'aidera aussi pour parler aux "petits", sans charger le conjoint de tous les maux.

Et pour le reste bon courage, mais tout se surmonte.

Hormis l'aspect psy que j'évoquais plus haut, je n'ai qu'un conseil à te donner : ne compte pas trop sur les autres...

Mentounasc a écrit:Quand on a vécu avec quelqu'un suffisamment longtemps pour avoir des enfants, cela sous-entend qu'il fut une période où tout allait bien.

Ou d'une méconnaissance des moyens contraceptifs.

Blague à part, pas plus de conseil que les autres.

C'est important de ne pas laisser le jugement des autres t'affecter. Tu fais un choix pour des raisons dont tu es seule maîtresse et connaisseuse et que quelqu'un de l'extérieur ne pas pas comprendre ou saisir. Ceux qui prennent la peine de te connaître, ceux qui font l'effort de t'accepter telle quelle, n'auront même pas à le comprendre pour le savoir, pour la simple et bonne raison qu'ils t'aiment et t'apprécient. Ma grand-mère maternelle disait parfois à ses beaux-fils : « de toute façon, peu importe la raison, je serai toujours du côté de mes filles ». Et si je ne peux souscrire à une telle idée, je me dis par contre que c'est probablement une des définitions brutes de l'amour : celui qui tient à toi sera toujours derrière toi.

Il faut voir les enfants aujourd'hui, il faut aussi les voir demain. À titre personnel, quand j'ai délaissé les illusions de l'enfance (parents héros) puis celle de l'adolescence (parents zéros), je me suis pris en pleine figure un grand mur de colère, de non-dit, de mensonges et d'infidélités cachées, et je me dis en conséquent que mes parents auraient été sans doute plus heureux s'ils s'étaient séparés et avaient évité de persister dans leurs échecs qui se sont projetés pour tout ou partie sur leurs différents enfants ; et que ma relation avec eux serait sans doute plus saine aujourd'hui. Un enfant n'est pas stupide, qui plus est quand il a de qui tenir, il peut comprendre ce genre de chose, même s'il lui faudra évidemment un peu de temps pour l'accepter (c'est un travail de deuil).

Quoi qu'il en soit bon courage pour ce qui vient. Ton choix et ton combat seront justes parce qu'ils seront les tiens.

Merci à tous pour vos messages, encouragements et conseils.



Ce sera effectivement le bon moment pour faire le tri (famille, "amis"). Il risque d'il y avoir un grand ménage dans ma vie...
Pour le moment, il y a aussi de belles surprises.

.

.

Je voulais encore vous remercier pour ce que vous avez dit. Ça m'a fait du bien, notamment ce qui concerne la réaction de la famille.

Petit point sur ma situation, en réponse aussi à My_illusion :
Il sait que je veux le quitter, bien sûr. Quand je suis arrivée à saturation, je lui en ai parlé très vite. Je n'aurais pas pu faire semblant.
Nous parlions régulièrement de séparation depuis un an, mais il a quand même été surpris ; il ne pensait pas que je le ferais vraiment.
Nous étions en vacances à ce moment-là et avons décidé d'y rester la semaine, comme prévu. (Situation un peu bizarre, oui.    Le bon côté, c'est que ça nous a permis de discuter de certaines choses et je ne suis pas sûre que nous l'aurions fait autrement.)
Il m'a demandé de prendre du temps et de ne pas prendre tout de suite une décision définitive, ce que j'ai accepté.
Depuis, j'ai quitté la maison. J'ai trouvé un logement provisoire, grâce à un ami. Je suis donc dans cette période de réflexion.

J'ai toujours des sentiments pour lui. Je crois que je l'aimerai toujours, mais je ne pense pas que nous pouvons continuer à être épanouis en vivant ensemble. Il y a trop de frustrations de part et d'autre.
Il y a eu de longs mois où nous avons tenté d'améliorer les choses, sans grand succès… Alors même s'il a eu un certain déclic avec mon départ, se donner encore une chance ne serait-il pas assimilable à de l'acharnement thérapeutique ?
Et en même temps, nous avons vécu tant de belles choses…

Il n'y a pas de rancœur entre nous. Nous avons une même vision de la situation et nous savons que les torts sont partagés ; la différence est qu'il croit encore qu'on peut "se retrouver". De mon côté, je crois que nous avons changé et qu'il n'est dès lors peut-être plus possible de retrouver la relation que nous avions quand nous étions plus jeunes.

Nous nous arrangeons très bien pour les enfants, dans cette situation provisoire ; je n'ai pas d'inquiétude à ce niveau.

Financièrement, je dois faire mes comptes… Je n'ai pas un gros salaire. Payer un logement pour une personne avec un petit salaire est une chose, un logement pour trois (moi et mes enfants), c'est tout de suite différent.
C'est sûr que je ne peux pas avoir le même train de vie, mais ce n'est pas très important pour moi, tant que je peux assumer seule pour payer mes factures.

Du côté des proches, la réaction de ma mère a été celle que j'imaginais, malheureusement…
Elle aurait aimé que je lui parle de mes difficultés, ce qui n'était pas possible pour moi puisque je sens de la désapprobation à chaque fois.
Elle aurait compris qu'il me quitte, mais pas l'inverse… vu comme je suis (exigeante, impulsive et colérique).
Et puis, cela ne correspond pas à son idéal familial. Selon elle, il faut pouvoir encaisser. (Jusqu'à quel point, je n'en sais rien.)

Côté amis, des réactions bienveillantes et du soutien. Des témoignages qui m'ont fait du bien, des questions pertinentes pour alimenter ma réflexion, sans jugement.

.

Hello,
Je suis tombée sur ce site il y a très peu.
https://www.habitat-groupe.be/les-petites-annonces/
Cela permet aussi de choisir un peu ses voisins...
Bon courage à toi.

Merci pour cette piste, Opossum.

[quote="Kallima"]
Du côté des proches, la réaction de ma mère a été celle que j'imaginais, malheureusement…
Elle aurait aimé que je lui parle de mes difficultés, ce qui n'était pas possible pour moi puisque je sens de la désapprobation à chaque fois.
Elle aurait compris qu'il me quitte, mais pas l'inverse… vu comme je suis (exigeante, impulsive et colérique).
Et puis, cela ne correspond pas à son idéal familial. Selon elle, il faut pouvoir encaisser. (Jusqu'à quel point, je n'en sais rien.)
/quote]

Bonjour Kallima,

Ta mère a une autre vision des choses, elle est d'une autre génération (cela peut jouer), vous êtes différentes et tant mieux.
Elle ne peut pas te soutenir concernant ta décision mais peut-être pourra-t-elle te soutenir dans un quotidien différent où tu vivras séparée et seule avec tes enfants ? Est-ce que vous avez pu en parler ?

J'ai l'impression en te lisant que ta décision est prise depuis un moment, déjà.

Kallima a écrit:
Financièrement, je dois faire mes comptes… Je n'ai pas un gros salaire. Payer un logement pour une personne avec un petit salaire est une chose, un logement pour trois (moi et mes enfants), c'est tout de suite différent.

Tu peux en discuter avec le père de tes enfants, s'il est plus confortable il accepterait peut-être mettre un peu financièrement pour que vos enfants soient à l'aise aussi bien chez lui que chez toi.

Merci pour tes messages, Basilice.

Basilice a écrit:J'ai l'impression en te lisant que ta décision est prise depuis un moment, déjà.

Ma décision était prise, parce que tous les efforts pour ressouder notre couple avaient été vains.
Malgré tout, quelque chose me retenait encore…
Le fait que je parte a finalement permis de débloquer beaucoup de choses.
Il a brisé sa carapace, comme un diable sorti d'une boîte à malice.


Tout n'est pas tout perdu.  

.

Ah, ça bouge, c'est bien. Si en plus c'est dans le bon sens, c'est plus bien.
Bravo ! Courage quand même, mais bravo d'avoir fait ce qu'il fallait pour !

Kallima a écrit:
La séparation est devenue inévitable…
Je n'en peux plus.

J'ai donc pris ma décision, mais j'ai évidemment beaucoup de craintes à ce sujet.
....


Merci.

.

Bonjour.
Bon courage.
C'est une étape difficile à passer mais parfois nécessaire.
Tu parles de tes enfants je ne sais pas quel âge bison et combien ils sont tout ce qui compte pour les enfants c'est de voir leurs parents heureux ils seront certainement moins marqué devoirs des parents séparés mais heureux que devoirs des parents ensemble qui se crient dessus et qui passent leur temps à s'engueuler !

Pour ce qui est des amis ce sont des adultes ils vont faire des choix. certains auront plus d'affinité avec l'autre ou avec toi-même...
Cela fait 7 ans que je suis divorcée et je te cache pas que les amis communs ont disparu de la sphère de mon ex-mari ou de la mienne. Ils ont disparu de Ma sphère parce que je n'ai pas cherché non plus à entretenir des liaisons amicales avec eux étant donné que je les apprécie pas trop du temps où j'étais mariée...

Et pour le reste et ben à toi de trouver une location pas trop loin de ton ex afin que les enfants ne soit pas perturbé par le changement d'école...
C'est parfois dur mais c'est parfois nécessaire la séparation.

Bon courage sincèrement.
Et soyez intelligents pour moi ce n'a pas été le divorce le plus dur c'est depuis que monsieur s'est remariée il me fait vivre un enfer pour récupérer l'enfant puisqu'il n'y aura pas d'enfant avec sa femme...

Je vais alimenter ce post.
Avec mon expérience perso.
Papa séparé depuis 2ans 3mois et 19jours avec un petit garçon de 4ans 1/2 aujourd'hui.

Aujourd'hui mon petit bonhomme est un petit être rempli de sourire et de bonheur. La séparation n'a pas eu d'impact négatif sur lui, du moins pas visible.
Il n'est pas colérique, pas capricieux et très câlin.

Les gardes c'est un sujet très sensible, au début on se pense assez intelligent pour faire la part des choses, et puis ton ex se remet en couple et l'autre ne l'entends peut-être pas aussi bien. Les résolutions s'effilochent et petit a petit elles laissent place à un rapport de force malsain, où le plus capable financièrement pourrait rendre la vie bien difficile à l'autre.
Moi je préconises de faire de votre organisation basée sur un accord amiable, un accord validé par le juge. Suite à ça plus de dérive, il y a un cadre. Moi je ne l'ai pas fait et aujourd'hui je sens le vent tourner.

Et je commence à m'inquiéter pour le point suivant : le financier.
Je gagne plutôt bien ma vie (je bosse en 5x8, donc mon argent je le mérite, puisque je n'ai plus de vie entre la garde de mon fils et le travail).
Mais si la garde devait devenir une garde alterné classique 1sem / 1sem, je serais dans la plus grande des merdes avec mes horaires.
Du coup il faudrait que je change de travail, ce qui entrainerait une perte de salaire d'environ 25%, plus le même appartement, plus les même loisirs, plus la même alimentation...

Dans la partie argent on a aussi la partie compensation du mari, il faudra voir en fonction de vos revenus respectifs, rien n'est sur de ce coté là.

Quand aux proches :
Les amis c'est vite réglé, ils venaient de son coté, du coup désertion massive. Tant pis.
La famille c'est compliqué. Entre ceux qui la voit encore (mon cousin via sa femme), ceux qui ne me soutienne pas plus que ça, ceux qui n'ont jamais rien vécu de tel et qui nagent royalement dans l'incompréhension, ceux qui disent plus jamais je ne lui parle mais qui sont "amis" Facebook et Instagram... C'est un beau champ de bataille.

En résumé, il n'y a pas de vérité. Mais...
1/ Verrouille le système de garde chez un juge, le plus rapidement possible.
2/ Regarde tes comptes de très près et évalue une fourchette d'argent pour tout les domaines (loyer, alimentation, loisirs, habillement, factures...)

Et bon courage pour la suite.

Madame Picodon et Kriminelle, merci pour vos témoignages.

Pour ceux qui n'ont pas suivi, je suis rentrée à la maison ; on se redonne une chance.
Du coup, j'espère ne pas avoir à suivre vos conseils, mais ces derniers peuvent servir à d'autres.
Courage à ceux et celles qui seraient dans le cas.  

Merci

Bon ben j'avais juste prévu de passer te dire de ne pas hésiter à te faire aider (psy, coach, avocat, médiateur etc) car dans ses périodes difficiles, on est de mauvais conseil pour soi-même, on n'a pas de recul. Il est donc toujours bon d'avoir quelqu'un(s) qui vous aide à prendre les bonnes décisions, à reprendre de la hauteur, de l'oxygène pour avoir les idées claires.

Mais en fait, faire tout ça à deux pour essayer de se donner une nouvelle chance, c'est encore mieux!

Kallima a écrit:
Le fait que je parte a finalement permis de débloquer beaucoup de choses.
Il a brisé sa carapace, comme un diable sorti d'une boîte à malice.

Tout n'est pas tout perdu.  

.

S'il s'ouvre à toi c'est une vraie chance, je vous souhaite de sortir ensemble de cette impasse, bonne suite.