Bricoler des théories pseudo-philosphiques, ( plus des opinions et observations en fait ),

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Message par PJ Jeu 19 Jan 2017 - 11:39

Perso, j'aime beaucoup bricoler des "théories" et voir si elles tiennent la route, ces hypothèse.
Aujourd'hui, je voulais mettre ensemble les notions de "grandir", celle des "premières fois" et de notre rapport à elles, et aussi m'exprimer au sujet du sens et des mondes imaginaires, ainsi que les idéaux.

Alors, ma théorie me venait lorsque j'étais sur l'escalier des parents, assis.
Je tournais dans leur position, les barres de la rampe, un geste plus fait depuis bien longtemps, parce que pour y accéder, il s'agit d'être assis ( pour ma taille ) ou alors plus petit.
Je me suis retrouvé projeté dans un état d'esprit qui m'était étranger depuis de nombreuses années, vu que je ne m'y trouvais plus "physiquement".

En fait, la théorie, comme je la donne et nomme est comme un patchwork de différents éléments qui se mettent en place communément.

Donc voilà, je me trouve à me poser la question de mon rapport à l'espace m'environnant lorsque je suis plus "petit", alors encore en phase de grandir, enfant ( pour utiliser le mot clinique ), et me remets dans cet état d'esprit.
Je me pose la question du rapport petit-grand, car je suis maintenant ( normalement à 26 ans ) dans une taille qui resterait à peu près similaire durant au moins quelques temps.
Alors, qu'est-ce qui caractériserait beaucoup les enfants, selon nos "théories" communément admises ?
Peut-être le "jeu", en "facon" de rentrer en contact avec le monde.
Je me dis que la découverte, ou plutôt la "re-découverte" des marches de l'escalier, des barres de la rampe ( je me souviens quand elles étaient toutes neuves ), me renvoie à une époque où un lit "normal" était immense, et où les étagères les plus hautes hors de la portée.

Les jouets, et jeu, et toutes les rêveries de l'enfance, je les vois en fait, comme une manière de contourner la frustration, et y remédier par des mondes imaginaires où je serais le héros/l'héroine...
Jouer perd donc pour moi cet aspect "mystique" et découlerait d'un contournement et facon créative de répondre à un besoin de participer, de compréhension et de contact avec l'environnement immédiat, où la norme et calquée sur la taille adulte : plus longtemps tenue par les humains et aussi celle où le pouvoir d'achat permet de créer un rapport à l'offre et la demande ( d'où l'offre et la demande de jouer, pour les enfants, pour compenser - si je n'accède à la voiture ou la cuisine, dû aussi à la capacité à comprendre l'espace et les implications - je me les vois offerts en version "ludique" et "miniaturisée" ).
De là toutes les frustrations de l'enfant qui veut être considéré.e avec intégrité et "joue" les adultes.

Rien de bien spectaculaire jusque-là, simplement la réflexion que le jeu : porté au sommet des "libertés" de la vie, est ici considéré comme une forme de contournement des obstacles.


Bon ben voilà, si je ne m'étais énoncé plus haut les différentes étapes de la réflexion, je me demanderais où j'en serais maintenant...
Je me réfère à en-haut...
Ah oui : d'où l'importance des "premières" fois.
La première fois que je peux goûter du café que mes parents me laisser boire, pareil pour le vin, la première fois que j'accède aux contenus des cassettes tout en haut de l'étagère, par rapport à une taille nouvelle et maintenant pleinement assumée.
Je me rends compte maintenant du rapport enfant-parents, dans l'idée de l'envol lorsqu'ils-elles sont suffisamment grands et donc "parés" pour la vie : une question d'accès physique, déjà pour commencer à l'intégralité de l'offre à laquelle nous sommes soumis.
Donc, la première fois donne le rythme dans la perception et devient référence.
Le premier ami reste l'unité de mesure pour les amitiés, suivantes, du moins chez moi.
Il en va de même pour les rapports amoureux.
Les premières fois déterminent le rapport au monde, car le "géographie" de l'environnement immédiat est ainsi changée.
Hier, je recevais des lunettes plus "appropriée" pour ma vision, et les notions de distances furent également remises en cause autour de moi.
Bien sûr, je parle aussi de l'effet inverse du ratatinement avec l'âge, qui tend à remettre l'adulte dans sa position d'enfance, d'où aussi entre autres le rapport changé au "jeu" par rapport à la vie et la comparaison à l'enfance.
Le mythe du Sphinx avec Oedipe : l'être à quatre pattes au matin, à deux à midi et à trois le soir - l'homme qui va à quatre pattes enfant, marche debout à l'âge adulte et enfin s'appuie sur un canne vers la fin.

Les jeux de l'enfance, se transmutent alors en idéaux, car ne trouvant plus d'applications concrètes, les pensées amenées jusque-là en béquilles pour naviguer dans un environnement percu comme hostile peut-être - à défaut d'être compris - dans cet univers "plus grand que nature" ils se remettent en cause.
Les idéaux de jeunesse, les crises d'adolescence, les voyages en quête de sens, les études dans des villes étrangères, furent une partie intégrante de la formation pour moi d'opinion et la possibilité de découvrir des premières fois, hors du cadre de la famille, qui est conditionnée par ses propres expériences de premières fois du temps des parents à les explorer.
Je me trouve donc à me "rebeller", moins par intérêt à le faire, que par incompréhension quant à comment mettre en rapport mes "jeux" internes avec le monde externe.
Je trouve que les mangas et animes et les films sont une phase de transition qui m'aident à comprendre, ainsi que les livre : des idées projetées dans des situations hypothétiques sur lesquelles projeter mes incompréhensions.
Peut-être les mathématiques, la musique, les vidéos sur internet ( maintenant bien plus accessible que durant mes années plus jeune ), les lectures peuvent-elles également me soutenir dans ces quêtes.

Peut-être que le libre-accès à internet change le rapport aux crises de l'adolescence et donc au manquement quant à trouver efficacement des réponses c'est-à-dire à la crise de la quarantaine s'ensuivant souvent, à force de frustrations refoulée ?
Le travail, vu sous l'angle de jeu qui, au lieu de trouver une application concrète, passant par la phase de la transmutation vers les idéaux, pour ensuite devenir sens et quotidien, devient une mécanique dénuée de la magie des couleurs et sons et perceptions misent en place pour être en contact avec l'environnement et s'y intégrer, le comprendre et y jouer, d'une autre facon, remettant en cause la primauté de l'enfance sur le jeu et même ces notions de distinction des individus selon leurs âges.

Enfin, me vient une pensée lorsque je lis une carte postale envoyée par les parents d'accueil chez qui je pouvais passer une année aux Etats-Unis.
Je ressens de la honte à ne trop savoir leur exprimer "où" je me situe dans la vie.
Si je semble de l'extérieur faire du "sur-place", peut-être parce que l'accumulation d'expériences et de pensées, en "avoir" ( se référer à Haben oder Sein / Avoir ou Etre d'Erich Fromm https://www.zebrascrossing.net/t29382-erich-fromm-avoir-ou-etre?highlight=fromm ) se rapporte à l'automatisme que de cumuler les expérience de manière méthodique et mécanique, au lieu d'y laisser de la place pour l'être, la spontanéité, la créativité, la joie et la découverte.

Je ne vois que peu ces parents d'accueil et le rapport au matériel me laisse avec un honte quant à l'incapacité de parler de la "taille adulte", et du "nouveau rapport au monde" mis en place.
Je suis au même endroit, physiquement et géographiquement, qu'à l'époque et préfère cela - dans l'intégrité d'une réponse à l'environnement qui met du temps à venir - plutôt qu'en forcant le rapport au monde, pour que la paie soit le seul "côté agréable" du rapport au monde : si je ne comprends les nouveaux rapports au monde, tant qu'à faire autant m'approprier le monde et le collectionner pour le comprendre plus tard.
Je saurai alors où le trouver.
En fait, je me doute bien que mes parents d'accueil Etats-Unis d'il y a près de dix ans aimeraient simplement être en contact avec moi - ce qu'ils semblent exprimer par écrit dans la carte - alors que moi je crains que mon rapport au monde, qui autrefois suffisait bien à me sentir à l'aise avec eux, me renvoie néanmoins à un temps où je me demandait quels idéaux mettre en place pour être heureux.

La notion de quête du bonheur, quête quant à des rapports changeant à l'environnement et donc à moi-même.
Si tout est relatif, le coeur que je mets à explorer le monde peut aussi relativiser un monde fait de mouvement, plus ou moins rapide et perceptible.

Théorie "done", hypothèse émise, PJ out.

PS : au delà du fait que ce soit des publicités, je connais des contenus qui créent un rapport au monde que j'aime.
A la fin de l'écriture, je trouve que ces vidéos sont proches des "bricolages" des pensées.
Pour le moment "quelque chose manque", mais je suis tout près.
Et du coup, je poste néanmoins, voici le stade de la pensée comme elle est tout court pour le moment.
"I don't wanna be defeated."
Serais curieux quant à vos retours.

PPS : peut-être que cette théorie, tout en revenant également tout le temps sur Marshall Rosenberg https://www.zebrascrossing.net/t14415-la-communication-non-violente-de-marshall-rosenberg?highlight=marshall+rosenberg peut aider à résoudre avec paix / paisiblement donc / les conflits inter-générationnels pris pour des fatalités et donc apaiser et rendre accessible une vie commune et compréhensible et comprise en tant que telle au sein d'une même famille, appartenance.
Intra-familial : une notion brisée par la volonté d' "exploser" les cadres, plutôt que d'imploser en créativité. ( bon, les retombées nucléaires des "refoulement" dans les familles, nucléaires ou non, voici une forme de danger à considérer avec intérêt pour moi ).
Le capitalisme ne fait en rien la guerre à la famille : la famille crée le capitalisme pour se comprendre elle-même : un miroir en quelques sortes, déformant surtout : comme celui qui voit des aliens dans les banques.


aussi :

Maintenant, après une petite pause dans l'écriture - enfin, je croyais le texte fini - je me rends compte que la perception de l'histoire et du passé peut aussi être revue donc, sous cet angle.
Et bizarrement, je ne pense à Game of Thrones, et les films, livres, séries épiques, les jeux vidéos etc. que dans un second temps.
Toute forme de conflit en (més)interprétation des propres "jeux" transformés en idéaux qui ne savent trouver un rapport concret au réel autre qu'en faisant 'boum' et détruisant ?
Peut-être les mots peuvent-ils canaliser ?


Dernière édition par PJ le Sam 21 Jan 2017 - 12:03, édité 2 fois
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