Paramètres Polyvalents et Modèle de Base

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Message par Invité Jeu 21 Juil 2016 - 12:18

L’extrapolation peut être encore plus restreinte.
C’est, par exemple, l’analogie que l’on établira entre :

  • la pression dans le domaine domestique, familial ou entrepreneurial,


et son pendant dans le domaine politico-social, à savoir :

  • l’oppression.


Relativement à l’évolution de l’enfant ou de l’adulte hypie, l’expérience de ces situations, en proportion avec leur durée, engendrera un hypie dur avec lui-même, moindrement avec autrui et, derrière un narcissisme de façade et de parade, ne s’aimant pas.
L’extrapolation large est celle qui établit un rapport entre deux univers a priori sans rattachement de droit. Par exemple, montrer une corrélation entre l’adhésion à une croyance religieuse et un déficit vitaminique.
Paramètres Polyvalents et Modèle de Base - Page 4 Laure-Saint-Raymond-150x150
 Laure Saint Raymond
L’innovation au risque des hyp.i.e. ou cinquante nuances de (matière) gris(e).
«La France innove. Alors, cessons de prétendre que les emplois perdus hier réapparaîtront demain ou que la croissance viendra rétablir les équilibres budgétaires. L’innovation ne doit pas s’arrêter aux portes de l’Etat. » (Olivier Cattaneo, Les Echos, 10 X 2014).
« Articuler dirigisme et créativité. Mieux – bel oxymore – manager…l’innovation : un défi pour les dirigeants. » (Muriel Jasor, Les Echos, 15 IX 2014).
« Ni la droite, ni la gauche ne veulent se convertir  à une pensée des limites et  à ce que Hans Jonas appelait une ‘‘éthique de la conservation, de la préservation, de l’empêchement.’’ Elles érigent en valeur le fait de l’innovation […]. (Alain Finlielkraut, Le Figaro).
« Il n’est pas question de nier l’apport des nouvelles technologies, écrit la Copacel, la fédération professionnelle des fabricants de papier, il s’agit de ‘‘défendre l’idée qu’elles doivent être utilisées en complément du papier et non en substitution de celui-ci.’’ (Le Figaro, 10 X 2014).
«Les découvertes et les innovation sont rarement réductibles à des ‘‘éclairs de génie’’ et souvent inséparables de leur contexte économique et culturel’’. » (La Science des sixties, s.-d. d’Olivier Néron de Surgy et de Stéphane Tirard, Belin.)

–   Les contradictions contenues dans le principe d’innovation sont dans sa logique interne,

–   On ne peut parler d’innovation qu’au sein d’un même système déjà établi ;

  • Une innovation en ce sens ne fait que conforter ledit système.

  • L’innovation est trop souvent considérée comme un must ; elle est irréfléchie,

  • Réfléchir au principe de l’innovation, c’est, en conséquence, être conduit à le faire fléchir pour le sauvegarder ; c’est, avant même de le voir appliqué, d’en pressentir les contradictions internes. Car les novolâtres ont pour eux une autre logique : ils invoquent Bastiat et sa complainte des fabricants de chandelles faisant un procès au soleil pour concurrence déloyale.


Plus que des nuances, plus que des différences, la perception du noyau dur de ce totem des temps postmodernes qu’on nomme créativité nous incline à songer qu’en matière de neuro-cognition, nous en sommes encore à l’âge des cavernes ; nous voulons dire : à l’âge du mythe de la caverne de Platon. Nous errons dans les ombres et, vitesse des progrès de la recherche oblige, dans deux ans, tout ce que nous avançons ici, nous paraîtra… soyons poli… bien approximatifs.
La créativité se compose au principal de ces quatre facteurs (cause et conséquence à la vérité) : la fluence, l’originalité, la flexibilité et l’élaboration (Gauvrit, pp. 180-181). Soit une idéation quantitative et qualitative ; soit le trio liée et bien liés imagination, sensations, sentiments ; soit ce que le langage courant appelle ‘‘centres d’intérêt’’ vécus sous le mode passionné ; soit les binômes sentiment/affects, corps/esprit, sensation/sentiment dont il serait plus exact d’écrire qu’ils cheminent non de conserve, mais de concert. Lorsque tous ont accordé leurs violons, alors s’enchaînent perception, sensation, compréhension aboutissant à la fusion, c’est-à-dire à la coïncidence de l’émotion et de l’idée. Dans cette appréhension totale, l’émotion est vécue comme une idée, et réciproquement.  Pour le hyp.i.e., la musique est la science de la compréhension intuitive des choses et, attendu les liens particuliers qu’il entretient avec elles, il y aurait lieu d’étudier un éventuel parallélisme entre les spectres des ondes lumineuses et ceux des ondes sonores. Mais ce vécu ne concerne qu’une part des personnes que la science subsume de manière exagérée sous le nom de surdoués.
Page 179, Gauvrit nous confirme à nouveau dans le bien-fondé du constat d’un mélange dans les cohortes analysées de surdoués créatifs (les fameux hyp.i.e.) et de SO froid (déterminés uniquement par l’atteinte d’un certain score dans l’échelle de la WAIS ) : « Il est possible d’être surdoué sans être créatif : une mémoire colossale, une rapidité d’exécution des procédures standard, et l’on rejoint le haut du pavé en termes de QI. Le Robot Daneel Olivaw imaginé par Isaac Asimov réussirait brillamment les tests d’intelligence courants. Et pourtant, il lui manquerait toujours ce petit quelque chose tellement humain qu’est la créativité. »
Les épreuves permettant d’arrêter un score de QI dit global s’appliquent à appréhender chez le sujet ce qu’on appelle la vitesse de traitement, la mémoire de travail, le raisonnement perceptif et la compréhension verbale. C’est la créativité qui, dans sa spontanéité et son immédiateté intrinsèques, entre en jeu lors des première et quatrième épreuves (à un moindre degré, la mémoire de travail.)
Les exercices composant l’épreuve appréhendant la capacité de raisonnement perceptif ( soit ‘‘la capacité à résoudre des problèmes nouveaux qui n’impliquent pas ou peu le langage comme des puzzles’’)[36] sont en adéquation avec les aptitudes majeures propres à nos surdoués dits froids (non créatifs).
Cela est si vrai, que, connaissant grosso modo les caractéristiques des différentes épreuves, certains hyp.i.e. pressentent d’avance (pardonnez-nous la redondance) qu’ils devront cartonner dans les exercices mobilisant en eux la vitesse de traitement, la mémoire de travail et la compréhension verbale s’ils veulent espérer un score avoisinant 125. Face aux exercices de raisonnement perceptif…comment dire…ils sont un peu comme ce cavalier de concours hippique dont la jument, au dernier moment, pile net devant l’obstacle : éjectés, ils passent l’épreuve, mais sans leur monture.
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Message par Invité Jeu 21 Juil 2016 - 12:19

On devra donc rechercher à l’avenir si un score fortement majoré aux épreuves liées à la créativité, au détriment des autres épreuves, ne serait pas le signe du rattachement du sujet au type hyp.i.e. tandis qu’à l’inverse un score nettement amélioré aux épreuves de raisonnement perceptif ne serait pas la marque ostensible que le sujet pourra être compris comme appartenant à ceux que nous appellerons désormais les Hauts cerveaux gauche(HCG). Dès lors, sous ce label se regroupent les anciens surdoués froids (SOF), ceux que la recherche n’arrive pas à désigner de manière permanente et précise ; surtout sont-ce là les surdoués selon l’image commune, celui des couvertures de livres consacrés à la question, toujours sur fond de tableau noir et d’alphabet torturé. Oui, appelons-le aussi surdoué, si vous y tenez, surdoué tout court, surdoué non pas tout bêtement, mais surdoué simplement. Car celui-là, pour son plus grand bonheur, ne vit pas dans cette profusion des productions de son entendement si proche de la confusion, il se distingue au contraire par sa science de l’organisation.
Dans un livre d’entretien[37], le président de Paris-Dauphine résume ainsi sa matière à l’instar des sciences de l’organisation se développant ici sous les mânes, disons très pragmatiques et sans états d’âme, des anciens occupants des lieux. Otan en emporte le vent, il en restera le capitalisme silencieux, trébuchant mais toujours renaissant. Le HCG participe de ces sciences et techniques là ; il est souvent un excellent administrateur : il compose, décompose, ordonnance, manage ; il a les pieds sur terre et sait achalander les linéaires. Si mesuré en tout, même dans le génie, qu’on ne lui concède à la fin plus que du talent.
On s’interrogeait sur le statut de Goethe,- le ‘‘poète’’ Goethe comme précise Le Monde quand il croit, sans s’en émouvoir outre mesure, tenir pour acquis que ses lecteurs sont des ignares. La classification usuelle, on pourrait presque dire l’iconographie mentale en la matière l’incluent dans la catégorie des génies[38]. Rappelons que le génie est celui dont la vie et l’œuvre – l’œuvre avant tout – présente un processus de création continuée, soit, en quelque sorte, le maintien en acmé et au long cours, de l’instant, de l’instinct inventif[39]. Il est celui qui découvre, dévoile, révèle sous le biais d’une réalisation, d’un accomplissement, en particulier dans le cas de l’homme d’action. Or, cliniquement, il s’avère que l’écrivain allemand, qui était avant tout un très bon administrateur, nonobstant bien des indices qui le rattache aux hyp.i.e.  et bien des points communs avec le cardinal de Richelieu, s’apparenterait à un hcg de moyenne intensité. En revanche, et sans même parler des cas classiques de hypisme forcené que représentent les figures de  Pascal et Nietzsche, reportez-vous à celles du Cardinal, au XVIIème,  de Faber de chez Danone, au XXIème . Si vous pensez comprendre en quoi nous pouvons les rapprocher et pourquoi tout deux sont très probablement des hyp.i.e. et non de Hauts cerveaux gauche, dites-vous que vous avez sans doute presque tout compris au film. Continuez l’exercice avec Paul Valéry et Jean Cocteau. Concluez avec Finkielkraut…prophétisme, fièvre intellectuelle : il s’épuise (d’abord lui-même), il épuise (son interlocuteur), il puise (dans un ‘‘fond commun de placement’’ constitué à la fois de sa chair et de ses connaissances), et diagnostiquez. Mais c’est en cliquant sur la jeune mathématicienne Laure Saint-Raymond, récemment élue à l’Académie des sciences, en en appréciant le phrasé, le mouvement, la légèreté que vous pourrez, de ces énergumènes, vous faire peut-être une juste idée.
Tout au long de son laïus, Laurent Batsch tient le crachoir. Mais, Denis Jeambar, son interlocuteur aurait pu, en sa qualité de président de l’Institut pratique de journalisme dudit établissement l’entreprendre sur la nécessaire transversalité, ou interpénétration ou interdépendance latente entre sciences humaines et sciences dites dures,- latence dont il appartient à la science même de la mettre à jour afin, du même pas, de s’autoconstituer à cette fin,- transversalité, confraternité actives des domaines de connaissance les uns avec les autres dont l’entité Paris Lettres Sciences (PLS) instiguée entre certaines universités et grandes écoles par Edouard Husson ne peut à elle seule assumer.
Le phénomène et l’instinct d’innovation qui, l’avons-nous laissé entendre, est la dynamique même du hyp.i.e.rendait donc utile qu’il en soit plus haut donné un aperçu concret, vivant et, pour ainsi dire, biologique au travers de l’esquisse qu’en dessine jusqu’ici la clinique.
Or, c’est ici que surgit le rôle et toute la symbolique attribués au cerveau gauche : celui-ci écrit droit – sujet, verbe, complément -, mène sa barque, au besoin celles des autres ; il se tient, et se tient droit, il est sujet (sans verser dans un narcissisme qui lui ferait croire qu’il est son sujet), il éduque verticalement, à la lettre dresse et redresse l’enfant pour le conduire dehors ; il est dans un processus de séparation (on l’a compris : tant dans le cadre éducatif que cognitif) ; il sait la boucler (sa ceinture de sécurité dans l’auto, dans l’avion, rabattre la barrière sur le télésiège ; se taire si nécessaire, toutes choses que le pur hyp.i.e. qui se prend pour le logos incarné a du mal à faire.) Le cerveau gauche en gros sait gérer son cerveau droit et les neurodroitiers  tandis que, toujours à gros traits, le cerveau droit dominant, lui, aurait tendance à ne pas savoir se contenir. Autrement dit, la fructueuse synergie des énergies des cerveaux gauche et des hyp.i.e ne semble pouvoir en pratique que provenir des premiers (en jargon moderne, on écrirait qu’elle ne peut qu’être initiée par eux.)
Comme dirait Rouletabille, il convient donc d’envisager le problème ‘‘en tenant les deux bouts de la raison’’ : plus l’époque vibre sur le cerveau droit, plus il convient de donner de la barre vers le cerveau gauche, et ce, dès le berceau : c’est une simple question d’équilibre.
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Message par Invité Jeu 21 Juil 2016 - 12:20

La Vie puisant sa logique dans l’absence de logique linéaire et mécanique tout à la fois véhiculée et symbolisée par/dans le cerveau droit, dans sa profusion intrinsèque, il est tout aussi évident et logique qu’un ‘‘haut cerveau gauche’’ dominant comme peut l’être Jean-Michel Blanquer ait pu intituler son livre L’Ecole de la vie[40]: la vie enseigne d’elle-même, par elle-même et il convient parallèlement d’enseigner à qui de droit, et au premier chef aux enfants, ce que nous pouvons en l’état savoir d’elle.

  • Le premier sens renvoie aux parents ès qualités de délégataires des ‘‘vertus enseignantes’’ que la vie détient en elle-même : il s’agit très prosaïquement de leurs petits et de botter le cas échéant (et il échoit, il échoit…) la partie charnue de leur individu. Si les enfants asiatiques des familles asiatiques installées aux Etats-Unis ont de meilleurs résultats scolaires que leurs condisciples, la raison en est qu’ils sont plus travailleurs, que ces résultats importent à leurs parents et qu’ils le leur font savoir par la voix, la badine et un endoctrinement[41]parallèle[42]. Des carottes, mais avant tout le maton.

  • La méthode d’apprentissage du discours sera évidemment sur la méthode syllabique avec son activation prioritaire du cerveau gauche (S. Dehaene). Elle est plus encore recommandée à ces neurodroitiers que sont les petits i.e. Mais, à ce stade, effectuons un rapprochement avec les Etats-Unis et leur psychologie collective. Chez eux, la primarité et l’activité dominent (nation jeune de quatre siècles d’ancienneté si l’on remonte au Mayflower, de deux siècles et demi si l’on se réfère à la constitution américaine ; réactivité épidermique ; superficialité ; pragmatisme optimiste etc) et ce, à l’inverse des pays latins, plus secondaires. Leur politique, tant intérieure qu’étrangère, aurait ainsi besoin de se recentrer pour épouser et faire épouser à la population un comportement général tirant vers la secondarité. De la même manière, plus le jeune enfant vit dans un milieu, un pays où les activités neurodroitières sont insidieusement promues (et les nouvelles techniques d’information et de communication (NTIC) en sont un vecteur majeur), plus devraient-elles se voir contrecarrées par des incitations d’activation du cerveau gauche.

  • Ainsi, les parents, professeurs, éducateurs en tous genres, à condition qu’ils soient correctement informés peuvent-ils à leur tour contribuer à l’information des jeunes gens et jeunes filles. Dans le cas des i.e., leur point commun sera la manière qui est la leur de traiter cette information et, d’une non moins certaine autre manière, de la restituer après traitement. Si ce dernier est chez eux semblable, l’opinion (le contenu matériel) ne l’est pas. (Ils pensent formellement pareillement, mais ils ne votent, n’opinent mêmement a priori. Quoique le chercheur novice en neurosciences puisse être tenté – péché mignon dont il se guérit vite – de projeter cette similitude de fonctionnement sur les contenus matériels de croyance.) En ce qui concerne les neuro-gauchers, leur tache, dans le monde tel qu’il, est apparaît bien plus aisée. Ils n’ont pas besoin du discours de la méthode du Travail intellectuel de Jean Guitton (Aubier). Le hyp.i.e. envie le cheminement calme et ordonné de leur pensée, leur sens de l’économie (dans les deux sens du terme), l’inaptitude à la panique. Avec le neuro-gaucher et le hyp.i.e., deux mondes se côtoient sans beaucoup se comprendre, le premier campant sur son quant-à-soi (qui n’est pas, en effet, sans rapport avec la bonhomie bourgeoise et de la doctrine et de la personne du philosophe de Königsberg), le second perpétuellement sur le qui-vive, même s’il ne faut pas méconnaître le rééquilibrage que peuvent mutuellement se porter et s’apporter un hyp.i.e. et un HCG, l’un par son sens géométrique euclidien de l’organisation , l’autre par son originalité quantique.


Gauvrit écrit que l’on trouve en abondance des étudiants surdoués en faculté  d’économie[43]. Mais desquels parle-t-il ? D’emblée nous répond-il implicitement :
« Ils finissent presque tous par adopter les valeurs transmises dans ces institutions lorsqu’ils y étudient : la valorisation de l’égoïsme, de la compétition la plus malsaine et l’individualisme exacerbé. »
Jugement classique, loin d’être unique en son genre. Reportons-nous à ce que disait il y a peu un économiste, chroniqueur attitré du Financial Times, John Kay : «La finance continue d’attirer les meilleurs et les plus intelligents des grandes écoles comme des business schools pour les mauvaises raisons, la cupidité plutôt que l’intérêt du métier. A l’inverse des années 1970-80, les meilleurs éléments se détournent des grandes multinationales ou de la fonction publique pour choisir en priorité une carrière dans la finance. » Or, ajoute Marc Roche dans cet article, aux yeux de John Kay, rien ne justifie qu’un banquier soit mieux payé qu’un industriel[44].
En 1999, un certain John Saul était tout aussi sévère :
L’ENA, HARVARD ET LA LONDON BUSINESS SCHOOL COMME  FABRIQUE D’ASOCIAUX
« Que les élèves réussissent ou échouent dans leurs démêlés avec la réalité, cela n’a finalement pas beaucoup d’importance. En l’absence de mémoire, il ne saurait être question d’une réflexion à long terme sur les résultats obtenus. Bien au contraire, on passe rapidment au cas suivant. L’ingérence d’un ‘‘amateur’’ dans la mise en application de leur système constitue l’unique véritable danger potentiel dans la mesure où l’intrus en question pourrait insister pour qu’on se réfère à la mémoire.
Cette formation a, bien évidemment, un effet déterminant sur les étudiants. En définitive, elle encourage leurs inclinations naturelles. Ainsi, s’ils sont équipés à l’origine, comme c’est le cas de la plupart des gens, d’un bagage inégal de talents, la Business school n’essaie pas de corriger ces disparités en faveur d’un rééquilibrage salutaire. Bien au contraire : elle s’évertue à trouver des candidats qui souffrent du déséquilibre adéquat et met tout en œuvre pour l’exacerber. L’imagination, la créativité, les vertus morales, les connaissances, le bon sens, une perspective sociale sont autant de facteurs condamnés à passer à la trappe. La compétitivité, une réponse toujours prête, l’art de manipuler les situations, telles sont les aptitudes que cette formation encourage. Poussés vers l’amoralité, les élèves deviennent d’une agressivité extrême dès lors qu’ils sont pris à partie par des non-initiés. Ils en viennent aussi à prendre pour argent comptant ces fameuses réponses préparées à l’avance. L’école met l’accent avant tout sur l’essor d’une forme débridée d’intérêt personne : ce qui compte c’est de gagner.
(…) En deux mille cinq cents ans d’histoire, les sociétés occidentales sont au moins tombées d’accord sur une chose : la contrainte individuelle est essentielle à l’harmonie d’une civilisation (…) Or, pour la première fois en cette fin de XX[size=9]ème siècle, les instances pédagogiques  réservées à nos élites refusent d’aborder cette question et enseignent sans ambages à leurs jeunes recrues qu’il faut se débarrasser d’un tel principe. En d’autres termes, pour la première fois dans l’histoire occidentale, nos institutions les plus respectées prônent l’anarchie sociale. »[/size]
John Saul, Les bâtards de Voltaire, la dictature de la raison en Occident[45].
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Message par Invité Jeu 21 Juil 2016 - 12:21

Reportez-vous à présent aux qualifications, en particulier morales, des hyp.i.e. données par nos deux spécialistes féminines. Vous avez saisi que Nicolas Gauvrit et nos essayistes critiques anglo-saxons ne traitaient pas des neurodrotiers mais de la majorité très [maline ? illisible] des neurogauchers et de certains hauts cerveaux gauche (HCG). Contrairement à d’autres dirigeants qui, dans le fond, ne répugneraient pas à ce qu’il en soit ainsi de leurs élèves et étudiants, il est certain qu’un Jean-Michel Blanquer verrait un mal dans ce portrait immoral d’une certaine jeunesse estudiantine. Remarquons en premier lieu que les choses ont en fait  relativement changé : cette critique là – soyons constructif – n’est sans doute plus de mise. En 2014, science-potards des villes et des champs, juristes droitiers ou neurogauchistes comme dirait l’autre, apprentis chercheurs en sciences sociales ou asociales (dures), tous ces jouvenceaux et jouvencelles sont, si tant est que ce soit là une catégorisation  psychosociologique opératoire, dans l’ensemble plus sympas.
Si on ne la confond pas avec l’empathie, cette supposée sympathie peut être utile pour comprendre la nouvelle attitude générale que les jeunes gens et jeunes filles affichent, en particulier entre eux. L’esprit Erasmus, ce que nous appelons ‘‘sympathie’’, ce sont cette bienveillance naturelle, cette absence de ces préjugés qu’Edmund Burke disait pourtant nécessaire, absence dont ils font montre quelles que soient leurs contrées d’origine. Mais, à la lettre, un préjugé repose sur un pré-jugement de fait, non de valeur, un pré-rapport ; ce n’est pas un a priori.Cette sympathie en réalité est favorisée voire repose tout simplement sur un brin d’inculture, sur l’absence de connaissance préalable du conditionnement socioculturel de mon interlocuteur. Dans les premiers instants, cette fraîcheur, cette spontanéité à l’américaine où l’on a nul souci de savoir ‘‘d’où’’ chacun parle sont une force. Vite devient-elle une faiblesse lorsqu’on se rend compte qu’on aurait mieux fait de connaître us et coutumes, d’autant plus que celles-ci ont un impact sur la psychologie individuelle. Mais cette sympathie a aussi une cause idéologique : pensant que ce sont des prédéterminations limitant la liberté et faussant les rapports humains, de ce conditionnement, on ne veut rien connaître, imaginant, à tort (selon l’Ancien Régime de la pensée) ou à raison (selon la Modernité tardive) que cette prise de conscience accroîtrait (aggraverait ?) ce conditionnement.]  
Oh ! Non pas que ces gibiers de potentiel n’aient pas acquis de nouveaux tics idéels (idéologiques, langagiers etc), des préjugés tout autant indurés dans leurs cervelles que l’étaient ceux de leurs prédécesseurs des années soixante-dix,- parfois imbuvables faut-il le reconnaître. Mais, c’est un fait : l’altruisme est devenu chez eux un truisme. Ils sont braves et – qui sait ?- pourraient même faire acte de bravoure, bien dans leur peau, bien nourris (pour le moins en calories.) Ils n’ont pas à adopter les trois – innovation – implication – internationalisation : comme Obélix dans sa marmite de potion magique, cette maxime coule de source ; ils sont tombés dedans quand ils étaient petits[46].
Dans les nouvelles galeries neuronales de nos contemporains, c’est tous les jours les trois J, ça courre, ça s’affaire, on ne touche à la connaissance que du bout des doigts, tout glisse, rien ne s’imprime, rien n’imprime . Réfléchissons. Il y a peut-être un motif majeur expliquant, mieux, justifiant la raison pour laquelle ce qui serait probablement l’innovation la plus faramineuse de tous les temps – la puce électronique captant et transcrivant fidèlement nos pensées tel un laser fouillant les entrailles de la terre, constituant nuit après jour des montagnes bibliothèques d’Alexandrie  –   n’est pas encore advenue : nous ne sommes pas de purs esprits et la compénétration de l’esprit et du corps a sa raison d’être. La main pense[47]. Et si l’on souffre de devoir se dire que l’écriture n’est que de la pensée ralentie (d’où l’importance de ‘‘farter’’ le papier pour améliorer la glisse), on se rassure d’un même mouvement en regardant, plus que la main, plus que les doigts, ces phalanges gardiennes de l’authenticité de l’énoncé[48].
Mais, à l’égal d’une vasectomie spirituelle et sapientielle volontaire, l’homme contemporain s’est ligaturé la main quand il ne l’aurait pas amputée. Or, il y a une affinité entre la forme (le support, l’enveloppe, le moyen detransport, y compris amoureux etc) et le fond (le contenu, l’assertion, le transmis, la matière informée etc) ; or, aussi, il est erroné de soutenir que « le progrès technologique est axiologiquement neutre » (Jacques Julliard) pour la bonne raison que la matière humaine, animale, végétale et minérale (soit toute la matière du vivant dont se compose la moindre fibre) n’est par nature nullement biologiquement neutre ! Ainsi, il n’existe rien, strictement rien dans l’univers qui soit axiologiquement neutre, puisqu’il n’y a rien qui ne puisse faire l’objet d’un jugement de valeur.
Rassurons-nous, ils sont gaillards, ils sont vivants, ce sont bien les trois qui nous font courir (et concourir) aux perpétuels trois à quoi pourrait se résumer la superficialité effrénée du commerce neuronal post-moderne bouillonnant dans la noosphère[49].
Les trois sont le fond commun – on allait écrire : le fond de sauce – de notre époque. Ils nous font vivre et agir tout autant que nous contribuons à les impulser. Jean-Michel Blanquer, JJSS[50] ayant réussi à maîtriser sa flamme, personnalité heureusement moins cérébrale que celle pour qui la «réforme» n’était que l’autre nom de l’innovation, voit donc juste en voulant de plus fort les penser, les relancer, en excipant de leur rôle moteur (et de moteur écologique), non seulement en économie mais pour le progrès humain, et en encourageant leur vectorisation  par une jeunesse, on la vu, prédisposée à cette mission d’utilité publique.
Paramètres Polyvalents et Modèle de Base - Page 4 LHerne-Chomsky-229x300
Comme monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, nous innovons sans cesse : l’herbe innove en  croissant, nos cellules en se multipliant. Il est au principe de la vie d’innover : stagner, s’immobiliser équivaudrait à mourir. La sédentarité, on le sait, n’est pas bonne pour la santé et le philosophe (classé à tort existentialiste chrétien) Gabriel Marcel disait qu’il n’y a pas loin de la satisfaction à la mort. Un des ressorts secrets de l’innovation serait ainsi l’insatisfaction. En ce sens, on peut soutenir que l’enseignement premier de l’Ecole de la Vie, c’est que vie incessante et processus innovateur sont synonymes.
Mais il est de la fonction même du politique et du philosophe de réfléchir cette vie et de déduire de cette réflexion qu’elle ne peut demeurer qu’à condition d’être contrôlée.
Premier point : l’appétence voire l’ubris envers l’innovation résulte d’une attitude non pas utilitariste (au sens de Bentham), ni, même, solutionniste ou transhumaniste mais optimiste, eudémoniste envers la vie.
Elle renvoie au Chomsky philosophe politique : je m’occupe du prochain (au sens de ce qui m’est physiquement, géographiquement proche) comme facteur d’équilibre de mon attrait pour l’étranger ; j’appréhende ce proche comme un étranger à libérer de son conditionnement invisible. J’agis en faveur de l’homme concret (qui croît, donc est susceptible de changer ; ‘‘mon optimisme est fatalement très peu essentialiste’’) tel qu’il est et peut devenir. Qu’entreprends-je en vue de sa réalisation ? Nous pourrions résumer l’état d’esprit global de Chomsky (lequel favorise la pente innovante) par ce jugement du philosophe américain John Dewey :

« La philosophie redevient saine quand elle cesse d’être un procédé destiné à résoudre des problèmes de philosophes, et qu’elle devient une méthode, cultivée par des philosophes, pour résoudre les problèmes des hommes. » J. Dewey[51].

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Message par Invité Jeu 21 Juil 2016 - 12:22

Elle induit l’idée d’amélioration possible : la nouvelle technique, le nouvel objet vont contribuer à mon bonheur se dit l’innoviste habité à l’état latent par cette pensée. Il n’est pas hédoniste car il veut tranquillement jouir et se souvient du jeune philosophe à peine pubère titillé par la belle Laïs d’Aristippe de Cyrène : ‘‘Je possède, je ne suis pas possédé’’ prétendait ce dernier. Mais est-ce si sûr ? La philosophie du plaisir est d’application immédiate, mais fort peu applicable. ‘‘Tout plaisir veut une profonde, profonde éternité’’ précisait Nietzsche. Exit l’hédonisme, l’innoviste, toujours pratique et pragmatique, se ralliera à l’épicurisme, viatique du bonheur.
Un innoviste comme Jean-Michel Blanquer ne peut donc qu’être un adepte de l’EMM : l’épanouissement mesuré du moi. (Pour qu’il soit maximal, il doit être mesuré.)
L’innoviste nous apparaît donc d’une parfaite bonne foi[52].
Son goût de l’innovation est celui d’un humaniste (et le mot, pour une fois, ne sera pas galvaudé) considérant la nouveauté au service de la réalisation des personnes.
Cependant, si notre innoviste se penche sur la logique même d’une politique de l’innovation, d’une politique qui estime que la création est, par elle-même, facteur d’un avenir sinon radieux, pour le moins favorable à la disparition progressive[53] de la souffrance, il découvre à l’instant le caractère en soi infernal de la dynamique innovante. Destruction créatrice, innovation destructrice. Après Schumpeter, le premier mari d’Hannah Arendt, Günther Anders avait compris que l’obsolescence programmé de l’objet ou du procédé au sens large – et, dans le contexte de la philosophie politique de l’innovation, cet obsolescence n’est techniquement programmée que parce qu’elle l’est d’abord logiquement, philosophiquement et politiquement – pouvait, ou plutôt ne pouvait que conduire à l’obsolescence de l’homme même selon le beau titre de l’un de ses livres.
Si, donc, nous nous sommes donnés un aperçu des motifs présidant à cet engouement voire à cet ubris de l’innovation et des NTIC, tel qu’en fait montre un Michel Serre par exemple, nous sommes ainsi tout autant conduits à poser la nécessité de l’endiguement, pour le moins de l’encadrement[54], du contrôle de la dynamique de l’innovation.
Nous avions donc précédemment à peine forcé le trait : il n’y a que l’espace du facteur humain pour distinguer la nouveauté involontaire – celle qui n’est que la vie même et l’œuvre du Temps – et l’innovation, qui est donc la nouveauté advenue volontairement, sciemment, en connaissance de cause(s) à première vue, mais, habituellement en ignorance des conséquences[55]. Natura naturata, natura naturans. Ce qui survient, c’est la nature naturante, nouvelle mais non voulue ou, mieux, voulue d’elle-même, non d’un créateur extérieur, et qui s’entraîne. La nouveauté innovante, elle, ne procède jamais d’une force impersonnelle, c’est la nature naturée,pensée, étudiée par autrui et ainsi crée. Alors cette nature est-elle censée pouvoir se dire culture. Il y a comme un goût de para, pseudo ou post, comme on voudra, spinozisme là-dessous tandis que le fleuve d’Héraclite ne saurait s’insérer dans un éternel processus innovateur.
La pensée issue de la modélisation des approches propres aux sciences neurocognitives (et ainsi sans considérations d’ordre moral au premier chef) semble celle qui est la plus à même de comprendre ce fondement redoublé de l’économie post-moderne et ce, l’avons-nous vu, pour la raison que le phénomène de l’innovation, par son lien primordial et nécessaire avec ce qu’est l’acte de création, est au cœur de toutes les thématiques/problématiques[56] que le hyp.i.e. récapitule en sa personne.
Nous n’avons pas suffisamment conscience que c’est en rapport à un arrière-fond que, par contraste, le caractère innovant d’un produit, d’un processus etc est perçu comme tel à la fois objectivement (par ses concepteurs) et subjectivement (par l’acheteur-consommateur-utilisateur). Dans sa définition, il n’y a innovation que par l’introduction de quelque chose de nouveau dans un système établi. Mais, quel pourrait bien être le système en question ? S’il est établi, est-il pour autant unique, et, dans ce cas là, pourquoi ne pas le nommer dès la définition ? Ou, s’il peut être variable, cette variation concerne-t-elle le système même quelque soit l’ordre dans lequel il s’inscrit, ou seulement la nature de ce système ?
Dans les faits, le système dont il est ici question peut aussi bien s’identifier à une simple montée en gamme et, de la sorte, le produit innovant se réduit aux nouvelles pâtes truc much à la semoule de blé mou et à la sauce de tomate verte, en effet jusque là inédite. Il est  ainsi dit ‘‘nouveau’’ dans la gamme (innovation qu’on dira faible.) Il s’agit d’une montée dans la gamme. Le produit innovant peut aussi s’insérer dans une nouvelle gamme par nature supérieure (innovation moyenne). Une troisième catégorie d’innovation sera caractérisé par le fait qu’elle est elle-même intégrée dans un ordre innovant jusque là inédit. Ainsi en est-il de l’apparition d’un produit électroménager ayant un nouvelle destination d’objet, une nouvelle utilité fonctionnelle (innovation haute.) On constate là qu’il y a à chaque fois conjugaison d’une espèce innovante et d’un échelon innovant. Mais, on ne peut en définitive à proprement parler de système.
Une autre possibilité consisterait à identifier ledit ‘‘système établi’’ au système de production, d’échange et de consommation dans le cadre duquel surgissent, sont nouvellement proposés à l’achat, à la consommation ou à l’utilisation des objets (au sens large : matériel et immatériel) finis.
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Message par Invité Jeu 21 Juil 2016 - 12:23

Vous avez compris qu’opter pour la troisième hypothèse se résumerait pour l’essentiel à gloser, par exemple, sur la possibilité ou l’impossibilité d’une innovation digne de ce nom dans un système autre que le capitalisme (ici techniquement envisagé) puis, de cette latitude au sein d’un capitalisme d’Etat à quoi pourrait s’assimiler le socialisme soviétique etc etc.
Mais, que l’on fasse remonter la naissance du capitalisme, parmi moult hypothèses, à la mi-temps du XIXèmeanglais, ou, techniquement et philosophiquement à tort (M. Weber, A. Peyrefitte), aux suites de la Réforme luthérienne ou encore à la Hanse teutonique, il n’en demeure pas moins qu’il y a eu innovation (c’est-à-dire création consciente, voulue) dès les temps sumériens. L’apparition de l’écriture, de chaque nouvelle langue et nouveau langage, de leurs supports sont déjà en soi des innovations majeures.
A la réflexion, aucune des hypothèses ci-dessus ne peut convenir à ce qui est sous-entendu au titre du « système établi» conditionnant le fait innovateur.
Stabilité, permanence, institution sont les caractères de dudit système inexorablement attaché au processus de l’innovation. Notre Kant à tous nous en donne un aperçu lorsqu’il parle des Idées de la raison (monde, temps, Dieu). La métaphysique nous l’indique : ce système n’est autre que l’Espace/Temps dont nous ne pouvons nous abstraire, même si notre entendement ne nous permet pas de le penser exactement.
Autrement dit, et à échelle humaine, devrons-nous perpétuellement nous coltiner avec la dynamique innovatrice. Nous y sommes condamnés à vie : les innovoptimistes disent que c’est pour le meilleur ; les criticonovateurs ont, en la matière, l’enthousiasme plus laïque[57].
La technologie de l’innovation, c’est-à-dire le discours sur les nouvelles techniques innovantes dans l’ensemble (et pas uniquement sur les NTIC) devrait tenter de se comprendre en étudiant la dynamique innovante telle qu’elle se présente au sein d’autres sphères que la sphère des nourritures terrestres directement destinées à la commercialisation.
Donnons ci-dessous quelques exemples de pistes à explorer parmi des centaines de points de comparaison.

  •  La monnaie est le parangon de l’innovation. Du troc au bitcoin, de la matière à l’im-matière (qui, dans sa version noire, pourrait être l’anti-matière), du réel à l’irréel en passant par le virtuel, la monnaie décline à travers son histoire bien des thèmes majeurs traités par la philosophie et les théories macro-économiques. Songeant au titre d’un livre de Jacques Sapir sous-titré Essai sur l’impossibilité de penser le temps et l’argent[58], nous dirions qu’elle absorbe Les trous noirs de la science économique. La question de la valeur est intrinsèque à la monnaie. On pourrait essayer de vérifier qu’avec elle, nous sommes passés de la valeur en soi à la déréalisation absolue, en passant par la conception d’une monnaie à valeur d’échange. De multiples questions subséquences s’imposent alors. En quoi la monnaie s’est-elle innovée passant donc de la valeur intrinsèque à son adossement à une contre-valeur, première étape vers sa symbolisation absolue c’est-à-dire, paradoxalement, vers la disparition même de la monnaie en tant que symbole renvoyant à une contre-valeur (par définition extérieure à elle) réelle. Sont ainsi liées à ces prolégomènes l’étude du sens et de l’éventuelle nécessité d’un étalon (or, bi-métallique ou référencé à la valeur travail, ou aux matières premières etc)[59] et donc celle des bienfaits ou méfaits entraînés par les politiques contemporaines (accords de Bretton Woods de 1945, fin de l’étalon-or en 1971 etc). Il est certain que la monnaie subit un processus innovateur très particulier en lien avec les conceptions idéologiques, plus exactement avec l’axiologie de l’époque. Monnaies et querelle des universaux (déclinaison valeurs/vérité(s) et vérité des prix) ; temps et inflation ; l’inflation monétaire comme facteur premier de la hausse des prix ; la nature même de la monnaie (et pas seulement sa quantité) comme facteur ou frein à l’innovation etc en sont des exemples de thèmes induits.


A cet égard, une Physique et métaphysique de la monnaie n’obligerait pas seulement à entrevoir, comme on l’a souligné à l’instant, comment la monnaie est innovée mais aussi comment, inversement et de manière concomitante, elle conforte les populations dans leur accomplissement ou dans leur déréalisation.

  • La connaissance, c’est-à-dire ici le processus de développement et d’accumulation d’un savoir qui, au sein d’un système, se prétend complet répond elle aussi au schéma d’un processus innovant. Mais, ce bloc de connaissance prétendument auto-suffisant (c’est-à-dire systématique) en vérité ne l’est nullement. Précisons : il peut parfaitement être vraie. Mais, cette vérité est indémontrable par et à l’intérieur du système lui-même. Cetteinsuffisante systématique (comme on parlerait d’insuffisance respiratoire) qui, lorsqu’il a brûlé presque tout son oxygène et parvient en état d’hypoxie (délire), devrait conduire un système à s’alimenter d’un autre ensemble systémique, ne concerne pas uniquement l’arithmétique mais tous les domaines du Savoir, autrement dit l’intelligibilité même de l’univers. En conséquence, si aucune théorie ne peut se déclarer auto-suffisante, ne peut se valider par ses propres énoncés, chacune doit en quelque sorte s’ ‘‘exterritorialiser’’, aller piocher ailleurs afin, éventuellement, de se valider, de prouver sa véracité. Une innovation doctrinale (en sciences dites exactes ou en sciences dites humaines) sera toujours incomplète (et donc ne pourra jamais être dite telle) tant qu’elle n’aura pas été vérifiée (en son caractère en soi novateur) par l’acquis déjà existant appartenant à un autre domaine de connaissance. La théorie de l’insuffisance systématique de Kurt Gödel ne commande pas seulement, comme une nécessité logique, la multidisciplinarité mais la transversalité continuelle des différents sections du Savoir, des disciplines, à titre subsidiaire, des compétences. Ainsi, et réciproquement, une, ne serait qu’une énième innovation (alimentaire, purement technologique ou toutes autres) entraîne inévitablement d’elle-même une innovation et dans un autre sous-secteur et de l’ensemble conceptuel dans lequel ils s’intègrent ( ??). Autrement dit, on ne peut découvrir à soi-même ce qui est nouveau en soi sans le concours d’autrui. Autrement dire encore, l’innovation est holistique.

  • L’innovation dans le domaine juridique. Le théorème d’incomplétude de Gödel vérifie sa validité dans la théorie juridique positiviste et contraint de placer en haut de la pyramide des normes l’hypothétique mais nécessaire Norme fondamentale (NF) imaginée par Kelsen. C’est principalement par le biais de la jurisprudence, définie à la fois comme une décision appelée à être réitérée à l’occasion des autres espèces semblables et par l’accumulation de ces décisions en telle ou telle branche du droit, œuvre des tribunaux et cours, au premier chef de la Cour de cassation, et par celui de la loi, œuvre du parlement d’un pays donné, que naissent les normes régissant toutes relations et tous types de relations. Mais le principe d’imputation, comparable à un système de poupées russes fait découvrir 1/ que ces normes procèdent d’une seule origine appelée pour les besoins de la cause Norme Fondamentale, 2/ que, contrairement à ce qu’avait cru pouvoir montrer Montesquieu, la séparation des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) n’était et ne pouvait être effective. La théorie pure du droit[60] permet en premier lieu de faire accroire que l’innovation normative sur un espace donné est rigoureusement encadrée par le système même que sa logique a mis en place, en second lieu, que ledit système est le seul répondant à ce qui seraient les critères de scientificité du droit. En somme – et le premier ne nous démentirait pas -, Troper rime avec Popper. Les positivismes, en matière scientifique et en matière juridique[61] ne peuvent qu’être matérialistes et, à la lettre, agnostiques. On se rend vite compte que c’est au reste un rôle de garantie de cette méconnaissance affichée et indépassable qui est en dernière analyse attribué à cette norme fondamentale, laquelle maintient d’en haut toute l’armature juridique et judiciaire comme le croc du boucher la carcasse de viande. Nul accord ne pouvant s’établir sur la nature de la source ultime du droit et, par suite, la définition de cette nature ne pouvant relever de la science (telle qu’elle est conçue par lui), le positivisme juridique, au-dessus de la constitution d’un pays, place et remplace le droit naturel  par ladite norme fondamentale. Le paradoxe si ce n’est la contradiction monstrueuse de ce système tient en ceci : il délimite radicalement, mais uniquement de manière formelle, le processus de création des normes tout en permettant du même pas la totale émancipation dans le fond de ce processus. Après Dostoïevski, le positivisme juridique, libérant totalement la création des normes, peut s’écrier : ‘‘Grâce à moi, et sous le haut patronage de la norme fondamentale, tout est permis !’’.


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Message par Invité Jeu 21 Juil 2016 - 12:23

La prétendue scientificité du positivisme juridique masque ainsi sa forte teneur idéologique. Il est au reste intéressant de remarquer, comme aurait été conduit à le faire un Roland Hureaux, qu’on retrouve encore une fois ici à l’œuvre l’une des caractéristiques de l’idéologie, à savoir qu’elle aboutit à générer le contraire de ce qu’elle prétendait édifier : ici, le formalisme absolu (dans les deux sens du terme : radical et séparé, radicalement séparé du contenu matériel de la norme) du processus innovant  est contre-balancé par l’ouverture à une totale anarchie matérielle de l’innovation même. La teneur de cette dernière est à la lettre illimitée. Cette absence de contrainte implique le renoncement à toute édification d’une réelle jurisprudence, celle-ci se réduisant à son acception anglo-saxonne : l’étude de cas et de précédent nullement contraignant, érigeant l’individu en maître-étalon.  Elle place le justiciable, soit tout un chacun, dans l’insécurité judiciaire, l’invitant à ne jamais faire confiance et à pouvoir à tout moment se dire : ‘‘je dois m’attendre à tout’’. Une seconde caractéristique du caractère idéologique de l’innovation formelle normative régulée indissociable d’une innovation matérielle normative radicalement dérégulée dans la théorie pure du droit réside dans le fait que cette dernière pratique formellement le syllogisme (ce en quoi on demeure en pays latins de tradition romano-germanique) et, matériellement, ce que nous appellerons l’induction vague, en raisonnant à partir d’un cas particulier avant de parvenir à quelques considérant qui ne débouche guère plus sur quelque précepte ferme et définitif, la common lawayant au reste ces adjectifs en horreur.

  • La question de l’hérédité est un autre bon exemple de l’immixtion du phénomène de l’innovation dans un domaine, celui de la génétique, à la réflexion… bien évidemment riche de cette notion.


A première vue, si elle n’avait pas été récemment infirmée, l’absence d’hérédité des caractères acquis aurait permis de conclure à l’absence de tout caractère innovateur dans l’enfant. Des parents à leurs enfants, nous n’aurions pu parler que d’un seul travail de recomposition des gènes, le matériel étant censé être demeuré le même d’une génération à l’autre. Or, la méthylation de l’ADN permet d’admettre que le bénéfice ou le maléfice attachés à l’action actuelle d’une personne ou de son environnement sur elle-même peut se transmettre. Autrement dit, ce que nous faisons en bien ou en mal en cette vie non seulement n’est pas sans effet présent sur nous-même mais peut bénéficier, ou préjudicier à notre descendance. Ainsi, l’hérédité des gènes est-elle pourvue d’une capacité d’innovation, émanation de notre attention à l’écologie humaine (préservation d’un bon système immunitaire par la régulation du stress et une alimentation adéquate… par exemple.)  Mais cette hérédité doit nous pousser à des réflexions en cascades puisqu’il y a ici constats multiples :
1/ acquisition de ces nouveaux caractères,
2/ possibilité de transmission de ces nouveaux caractères, ce qui n’était soi-disant pas possible selon l’ancienne théorie désormais caduque.
Cette hérédité partielle de caractères acquis dans la vie du père et dans celle de la mère permet aux parents de se savoir l’auteur d’une nouvelle innovation … effectivement inédite puisque en partie composée de caractéristiques génétiques qui n’existaient pas à la génération précédente. La caractère acquis (avéré) de cette théorie est un atout dans la besace des tenants du volontarisme, de l’optimisme, c’est-à-dire des partisans du caractère très relatif de tous les prétendus déterminismes. Pour le moins, cela pourrait-il être pour eux un de leurs nouveaux arguments de poids.
On recense des dizaines d’autres modèles latents d’innovation qu’il ne nous appartient pas de développer ici et maintenant, mais qu’il est utile de conserver à l’esprit ne serait-ce que dans le dessein d’envisager les avenirs possibles des innovations commercialisables.
Rappelons toutefois quelques-unes d’entre elles en tant que de besoin :

  • le passage de la religion hébraïque biblique au christianisme qui, selon les dernières découvertes tout à la fois philologique, herméneutique, en un mot heuristique de Barker et de Pierre Perier s’avère une simili innovation puisque, de l’un à l’autre, on peut constater non une innovation[62] (par accomplissement/réalisation de la Loi) mais une complexe recomposition d’un soluté (doctrine, rite et tout ce qui peut s’ensuivre) ;

  • le développement de la doctrine chrétienne elle-même qui peut s’analyser comme un remarquable processus d’innovation continuée selon les sept notes (ou marqueurs idéels) identifiés par John-Henry Newman. Une des difficultés majeures, vous l’avez compris, consiste à s’accorder sur le point de déterminer si chacune des étapes de ce chemin de découvertes (au sens de la découverte d’un trésor c’est-à-dire de mise à jour de quelque chose – en l’occurrence une prétendue vérité – qui existait déjà) dogmatiques est bien une innovation par rapport à ce qui l’a précédé. Bataille de mots dira-t-on ! Certes pas du point de vue des rapports inter-religieux et, surtout intra-ecclésial (c’est-à-dire de l’œcuménisme).

  • Les étapes de l’Histoire de l’art et le nouveau paradigme qu’inaugure l’art dit contemporain : l’art moderne – celui d’un Picasso en particulier[63] ne serait pas constitutif d’une innovation par rapport à ses précédentes étapes (dont, naturellement, l’art classique), contrairement à l’art contemporain qui, lui, est d’une autre natureque l’art moderne et ne s’inscrit pas en continuité[64].

  • La langue, sa gangue et la liberté de syntaxe et de grammaire qui lui est toutefois conférée constituent encore une riche niche de trouvailles en matière de compréhension du processus innovant. On y découvre à la fin l’heureuse dialectique qui s’est spontanément instaurée depuis la nuit des temps, entre le droit et le fait, entre le dictionnaire de l’Académie (instituée par ce grand i.e. que fut Richelieu) et Le Robert.


Partant de ces prémisses (de cette approche à la lettre idée-ologique, – laquelle intégrerait le sensualisme de Condillac et pas seulement le progressisme de Condorcet), la saga des grandes innovations (quel qu’en soit le domaine où elles ont eu cours et où elles auront cours) s’éclairera, comme on dit, d’un jour nouveau. Ils sont d’un concours précieux pour le critique de l’innovation systématique : sans elles, sa raison se heurterait à un scandale permanent.
L’innovophile (un véritable innovolâtre à l’acmé de son engouement), lui, n’arguera que de l’écume des choses, n’analysera que les apparences pour justifier de la disparition de KODAK, du Concorde, du Danino de Danone, de ce pauvre Bergasol, du télégramme, de la lampe à huile et de la marine à voiles comme disait le Général.
Mieux : en partant très en amont, en s’arrimant dans un premier temps au schéma fondateur du processus innovant tel qu’on le découvre à l’œuvre au cœur de la pensée conservatrice et créatrice[65] enserrée dans les contingences de l’espace/temps, l’adepte sans retenue de l’innovation pourrait prétendre non pas prévoir – les bollandistes qui vivent dans les archives vous le confirmeraient – mais entrevoir les destinées des innovations technologiques, agroalimentaires et de toutes sortes qui pointent sans vergogne le bout de leurs gros nez, et, derechef, non pas prédire comme on l’a vu à l’instant, mais tout bonnement dire si la science, lorsqu’elle se veut prométhéenne, ne promettrait pas par hasard rien d’autre que des catastrophes cousus main[66].
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Message par Invité Jeu 21 Juil 2016 - 12:24

Innovation, implication, internationalisation :
Jean-Michel Blanquer propose pour ne pas dire enjoint à bon (mais partiel) escient à ses étudiants de se faire les forces de cet axe d’un bien commun qui résumerait l’avenir. Mais, on a compris à présent qu’il pouvait y avoir une interdépendance horizontale de ces trois instances.
1/ Il ne suffit plus de bander ses forces, convaincu qu’en dehors de l’innovation, point de salut et point de croissance. Il faut s’attacher à imaginer ou, mieux, concevoir l’innovation du futur pour en résoudre les contradictions, celles que son processus ne manquera pas de laisser apparaître de plus en plus nettement, l’invention perpétuelle remplaçant alors l’innovation ;
2/ Notre jeunesse évidemment dynamique et entreprenante, saine de corps et d’esprit ne devra pas seulement se savoir et se percevoir partie prenante engagée dans l’action et la coopération avec leurs semblables, interagissant avec l’environnement. L’implication en question visera avant tout la recherche de la connaissance maximale des conséquences de tous ordres qu’entraînerait la mise en œuvre des innovations pensées et effectivement conçues. Il s’agira donc, avant toute éventuelle ‘‘mise à l’eau’’, de cerner à tous les degrés, dans toutes les dimensions, les aboutissants de toutes les innovations quel qu’en soit le domaine. Nous ne pouvons à notre stade imaginer les connaissances indispensables à l’application d’une pareille politique. Ce que nous pouvons toutefois supposer c’est un monde où le temps serait ressenti fort différemment d’aujourd’hui. Dans une vision bergsonienne, nous pourrions dire que nous en aurions le sentiment d’un écoulement fort lent mais d’une durée autrement intense. Avec fièvre, la recherche en innovation parviendrait à concevoir en nombre et à fabriquer en laboratoire, en tous cas en espace clos, ces trouvailles médicales, alimentaires, enfin de tous ordres…Mais, vous l’avez deviné : s’il y aura beaucoup d’appelés, à quelques siècles de nous, la Haute Autorité de Contrôle de l’utilisation et de la commercialisation des Innovations (HACUCI), composée de savants, de philosophes, de physiciens, de métaphysiciens ne proclamera que peu d’élus. Le résultat de la supervision préalable des implications desdites innovations conditionnera leur ‘‘mise sur le marché’’. Gnosocratie – pouvoir de la connaissance – et politique de l’offre ne pourront qu’aller de pair. Avec telle innovation pourrions-nous changer de civilisation, sinon, pour le  moins, de paradigme ? Que nous donne la comparaison avantages/coûts ? Surtout : en quoi consiste ces avantages ? Ce Temps ralenti n’aura de cesse de s’enraciner dans son succédané (succès damné connoteront certains) de paradis. Ce temps là sera prudent : il ne voudra surtout pas lâcher la proie – son bonheur dans un présent continué – pour l’ombre du futur.
3/ Si le directeur général de l’ESSEC a bien voulu dire ce que le mot qu’il emploie ici veut dire (ce dont – euphémisme – nous ne sommes pas très sûr), ‘‘internationalisation’’ ne signifie pas seulement la tradition de l’auto-extradition joyeuse, temporaire ou permanente, des étudiants au cours de leurs études et de leur ‘‘carrière’’, l’amour du prochain (surtout lorsqu’il est au lointain), bref le goût des autres pour parler comme le duo Jaoui-Bacri. Internationalisation ne rime en effet pas avec mondialisation. Elle en est même antinomique et renvoie à ce terme forgé par le politologue et historien des idées Pierre-André Taguieff : nationisme (lequel permet d’éviter les connotations politiques du mot nationalisme). Le type hyp.i.e. est à l’aise dans l’inter-national qui tend, si ce n’est à combler, du moins à contribuer à satisfaire son besoin d’être étonné, pire : excité par la nouveauté. Lui qui, constamment, dépayse sa pensée, aime à se dépayser géographiquement. Il comprend la position à ce sujet d’un Régis Debray car il aime l’idée de passage. Il recherche la frontière et, souhaitant si l’on peut dire la toucher du doigt, l’expérimenter, guette du coin de l’œil le regard du douanier, lequel, fin limier, ayant vu qu’il n’avait rien à se reprocher, le laissera, à son grand désappointement passer sans rien lui demander…
Le nationisme n’est pas politique. Il est technique. Et en corrélation exacte avec la trame, le script écrit par la théorie pure du droit de Kelsen et Troper. Il s’adapte à tous les territoires puisqu’il veut dire qu’un Etat ne peut fonctionner (et, même, avant cela, tout simplement se prétendre tel) que sous la régie (l’empire et l’emprise) de normes hiérarchisées s’imputant sur un espace donné. Qu’on le nomme France, Lotharingie, Europe ou Basse Patagonie, à la limite (mais, n’exagérons pas, une limite vite venue puisque cet espace ne peut reposer que sur un substrat stable), peu lui chaut. (Par parenthèse, l’entité territoriale en question ne peut être le monde ou la planète Terre, sauf à être en relation politique avec une autre planète habitée d’êtres conscients. Car tout territoire juridiquement constitué ne peut exister qu’en opposition, du moins en apposition avec un autre.)
Certes, cette hiérarchisation pyramidale des normes est-elle de nos jours bousculée par nombre de volontés politiques appuyées par certaines écoles juridiques. On veut la transformer en une usine à gaz, si bien qu’entre la formule de la juxtaposition de pays à coefficient modéré de coopération, la confédération, la fédération d’Etats-(antérieurement) nations, la fédération et la centralisation universelle, chacun est au mieux (ou, plutôt, au pire) assis entre cinq chaises. Toutefois, dans le monde actuel, c’est bien chaque ordre juridico-étatique qui, en dernière instance, garde la main en pouvant, à tout moment, procéder à ce que nous appellerons la ré-surbordination de la norme qui avait été (par principe de manière provisoire et précaire) externalisée et placée en surplomb de l’ordre juridique d’origine (exemple : celle ayant décidé de la supériorité des traités internationaux à la constitution française.) Et, en Allemagne, la cour constitutionnelle de Karlsruhe ré-insiste sur la perpétuation de la suprématie (garantie par elle) de l’ordre juridico-étatique national, la commission des finances du Bundestag ayant le dernier mot sur les décisions de la BCE (et, donc celles affectant l’existence même de l’euro).
Il est donc impropre de parler de transfert de souveraineté en ce bas monde. Il n’y a que des délégations de souveraineté, par définition provisoires et révocables.
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Message par Invité Jeu 21 Juil 2016 - 12:25

Il n’en demeure pas moins que sauter le pas, passer d’un ordre juridico-étatique donné à un autre ordre juridico-étatique, c’est-à-dire s’appliquant et étendant sa juridiction sur un territoire autrement délimité constituerait, en matière juridico-judiciaire, une innovation majeure. Formelle, cette innovation n’en serait pas moins fatalement matérielle, entraînant des modifications majeures dans le domaine politique, et vice-versa…
Nous avons donc entrevu en cette nouvelle parenthèse que les trois pouvaient aussi être envisager non pas uniquement verticalement mais horizontalement, les uns les autres se bousculant comme des boules de billards, chaque modification de leurs paramètres propres ayant des incidences sur les deux autres.
Nous avons peut-être entrevu cela ; nous avons surtout vu et le voyons de plus en plus que, de la même manière qu’il faut savoir ‘‘finir une grève’’ (Thorez), il faut savoir finir un travail, fusse un article qui devait, à l’origine, se limiter à quatre feuillets de vingt-cinq lignes.
Ceci exprimé sans ironie aucune : Jean-Louis Bourlanges, au gaullisme social aujourd’hui révoqué, mais centriste néanmoins encore intéressant à entendre, a, au sujet de L’Ecole de la vie, grand tort de ne pas louer[67] la prose formelle – ce qu’on appelle le style, lequel, en l’occurrence, et pour contredire Buffon, ne fait  pas tout (ne résume pas, n’épuise pas) l’homme Blanquer. Car, à nul doute, des trois livres en exergue, le directeur général du Groupe ESSEC vous aurait bâti et dicté en vingt minutes et trois coups de cuillère à pot une recension critique bien charpentée. Au lieu de cela, vous serviteur vous livre là une bouillie pour chat dont, par ci, par là, émergent des filaments d’aboutissants qui ne sont jamais étirés jusqu’à leur point de rupture, c’est-à-dire celui où la conclusion s’impose.
C’est là un des gros atout de nos HCG, et l’un des motifs de notre admiration : ils contiennent leur(s) pensée(s) ; ce n’est pas la pensée (en tant qu’incessant mouvement du psychisme) qui les contient.
Ainsi est-ce avec des notations – comme de petites pelotes dont il conviendra ultérieurement de tirer les fils – qu’il nous faut en finir avec lesdits surdoués ; en finir sans jamais pouvoir les achever, eux qui s’acharnent sans le vouloir, sans le pouvoir, à ne jamais achever.

  • L’innovation n’est donc autre que l’entrée dans un processus, – non pas accumulateur mais autodestructeur…à terme (et l’une des difficultés sera d’anticiper ce terme) -, d’enchaînement de nouveautés… nouveautés comme celles que l’on désignait ainsi dans les grands magasins à l’époque des Années folles (le rayon des « nouveautés »). Puis survient, soit identifiée comme telle dès son apparition, soit de manière rétroactive (parce que noyée parmi d’autres), l’innovation majeure qui inaugure soit une nouvelle ère, soit un nouveau cycle ;
  • La taxinomie des temps est une science par essence conjecturale ; elle ne deviendra science exacte que lorsque nous serons sortis de l’espace-temps. Une œuvre, un objet, une technique etc bien souvent ne sont identifiés comme innovant qu’après qu’il se soit avéré qu’ils signaient, ou, du moins contribuaient à l’inauguration d’une nouvelle époque. Franz Rosenzweig datait les débuts de l’ère moderne du Credo de la Messe solennelle de Ludwig Van Beethoven[68]. Dater avec le plus précision possible est-il un effort utile en matière d’innovation ? On pourrait admettre qu’une innovation qui recycle ,– soit n’en est pas une, soit n’est qu’une innovation mineure. Avec ce genre de considération (quasi tautologique), on ne fait guère avancer le schimlblick. Pour le moins, pouvons-nous convenir qu’une nouveauté radicale inaugure une nouvelle ère alors qu’un objet recyclé (sous l’apparence d’une nouveauté) engendre tout au plus un nouveau cycle (à l’intérieur d’une ère). Tout ce qui commence en  – réutiliser, réinitialiser, réinterpréter etc n’est pas de l’ordre de l’innovation ;
  • L’appréhension d’une innovation s’opère par osmose inverse. Lorsque vous vous baignez dans une eau de mer à 13°, vivifié, l’organisme tend à n’absorber des oligo-éléments de l’eau que ce dont il a besoin. Vos pores opèrent comme des écoutilles superbement réglées. Il faut distinguer l’avenir du futur. L’a-venir existe déjà, le reste constitue ce futur inconstitué qui entoure l’avenir. Une prospective réussie, la juste appréhension de l’avenir (la capacité d’innover, de juger, de pronostiquer voire de prédire la prospérité d’une innovation) pourrait résulter du bon fonctionnement de ce phénomène d’osmose inverse chez certains. Chacun n’absorbe, n’anticipe, ne perçoit, ne peut concevoir de cet a-venir que ce dont il a objectivement ou croit avoir (subjectivement) besoin. L’osmose inverse psychique est le pendant de celle qu’opère le corps humain dans l’eau de mer : l’esprit intuitif ne peut voir que ce qui est en affinité avec lui. En prédisant la saga du Concorde, un personnage aussi féru d’innovation que pouvait l’être JJSS faisait jouer ce processus. Mais on ne sait pas bien comment il joue. Dans cet a-venir, existant déjà de manière idéelle (comme l’Idée platonicienne du Vrai), et destiné à s’incarner, il peut exister des choses que l’univers a déjà connu. Or, celui qui n’a qu’une vision linéaire, mécaniste du temps aura grand mal à les percevoir. Une appréhension plus holistique de l’espace-temps facilite l’ ‘‘intuitivation’’ de ce dernier. Le i.e. en l’occurrence est passablement handicapé : il perçoit, il reçoit…et il conçoit qu’il ne possède pas les mots pour le dire. Il doit alors passer le relais au HCG, lui faire comprendre ce qu’il cherche à exprimer. Autrement dit, le hyp.i.e. muscle alors son CG à l’intention du HCG, qui, lui, assouplit au mieux son CD pour entendre et relayer le premier. ‘‘Hypie’’ et ‘‘Haut cerveau gauche’’ : on a compris que nous parlions tout autant des personnes que de leurs hémisphères !
  • L’innovation comme affaire de famille, de la famille Bacon[69]. Voyez Roger, au XIIIème, pour la mise en garde et Francis, à la fin du XVIème pour l’engouement. Mais les choses sont moins simples qu’il n’y paraît de prime abord. Car Roger critiquait l’abus que son temps faisait du syllogisme. Pour comprendre notre temps, pour prendre le pouls des siècles, d’abord regarder leur manière de raisonner, de déraisonner, d’évacuer, le cas échéant, la fonction de la raison. Pour ce faire, passer des heures, des heures qu’on ne voit pas passer à lire à l’improviste, reclus, de la Restauration à nos jours, le Bulletin des arrêts des chambres civiles et criminelle de la Cour de cassation. Comparer le raisonnement, le style, la manière de penser avec ceux de la Cour européenne des droits de l’homme, de la Cour européenne de justice, des cours anglo-saxonnes, comparez et comprenez. Alors, vous aurez en effet tout compris. Là on l’on partait de la règle, on part à présent du désir de l’individu. Après cet exercice, lisez l’excellent Bernard Edelman, Sade, le désir et le droit[70]: le juriste vend la mèche que le malin plus que divin marquis avait allumé au XVIIIème siècle. Toute la tension entre l’innovation et la conservation, toutes les contradictions que recèlent la croissance et, plus généralement, le capitalisme libéral[71] s’y trouvent ramassées. Ce mouvement d’individuation extrême non pas de la peine (ou des dispositions civiles réparatrices) mais de la norme, qui confine à l’anomie appliquée, lui-même dérivé de la philosophie de la common law[72] déteint  progressivement  sur les cours latines. Curieusement (mais, à y réfléchir, il n’y a là nulle contradiction), la chambre sociale de la cour de cassation semble la dernière à vouloir y succomber. Un Pierre Legendre semble fasciné par ce nouveau monde tandis qu’un Michel Villey, avec son droit romain n’y aurait lu que les tables de l’immonde. La jurisprudence des cours anglo-saxonnes procède par induction : renversée, la pyramide tend à s’effondrer sur elle-même, ses fondations sont béantes (un schéma analogue préside chez l’individu qui juge : surmoi et ça inversés). Les juridictions latines, jusqu’à présent exclu, raisonnaient par syllogisme : quitte à en souffrir, et à faire souffrir le justiciable, elle s’enferraient, elles s’enfermaient dans la logique d’imputation nécessaire au maintien de la pyramide des normes. 
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Message par Invité Jeu 21 Juil 2016 - 12:26


  • La CEDH et la cour de cassation française paraissent maintenant ne connaître que decas, et le revendiquer de moins en moins honteusement ;
  • « La France, c’est un Etat qui se donne une nation » explique l’historien Patrice Guenifey[73] : on comprend bien les affinités logiques que ressentent les tenants du positivisme juridique avec le capétiano-républicanisme. (Et ce n’est pas un hasard si, en 2002, nombre d’entre eux furent chevènementistes.) Mais, nous l’avons vu, l’innovation formelle restreinte n’empêche pas l’innovation matérielle forcenée. La logique pure ne peut être considérée comme un garde-fou suffisant à l’expression débridée de la nature. La logique n’est qu’une calorie vide : ses nutriments nécessaire au bien commun ont pour nom culture (ou, si vous préférez, civilisation.)
  • Apprendre à de futurs cadres-dirigeants à appréhender le futur[74] c’est donc apprendre à discerner ce qui, du futur, est à venir, est, au sens propre, destiné à advenir. C’est bien pour cela qu’il importe d’étudier le phénomène de l’innovation avant même d’innover en pratique : il y a une utilité pratique à l’étude théorique d’une activité éminemment économique telle que l’innovation puisqu’elle préside à la croissance, laquelle, exactement, repose en préalable sur une conception du temps et de la Vie avec un grand v.
  • Un cours sur les théories de l’innovation, en bonne pédagogie, s’illustre de l’étude de l’exemplarité de certains exemples d’innovations, patentées ou non : les types de monnaies (ou la saga des moyens de paiement) ; les moyens d’expres​sion(de l’imprimerie au numérique) ; les raisons de l’échec commercial duConcorde ; chute, déclin et fin de l’empire Kodak
  • Mais l’établissement d’une mise en relation des capacités (naturelles ou culturelles) de l’homme à comprendre passé, présent et futur avec son goût et son aptitude à innover s’impose du même pas et oblige à une totale transversalité des approches, chaque domaine scientifique devant se résoudre à échanger avec les autres. La spécialisation doit donc être concomitante avec la généralisation (par exemple, la biologie moléculaire avec la pédagogie, la macro(n)-économie avec la chronobiologie). En tous cas – et cela nous semble par essence humaniste aller de soi – toutes les neurosciences devraient se croiser avec les sciences humaines.
  • Ici aussi, en toutes choses, rechercher l’équilibre : les Etats-Unis doivent discipliner la primarité, la brutalité texane et du Grand Ouest enkystées dans l’inconscient de la Conquête de l’Ouest et, par suite, dans celui Nord-Américain, s’exercer à la secondarité ; les organismes acides tendrent à l’alcalin ; chaque pays proportionner secteurs primaire, secondaire et tertiaire. Seuls certains cerveaux gauche dominant, dont notre fil conducteur, ont atteint un quasi équilibre avec leur cerveau droit. ‘‘Ils ont atteint’’ ? : l’environnement (en premier lieu maternel) a certes eu son rôle. Mais, comme « tout ce qui est reçu est reçu selon la nature de celui qui reçoit » selon l’adage thomiste, on est toujours coupable de ce qu’on est et devient sans en être responsable. Cela posé, et démontré d’une certaine manière par toute l’histoire du monde depuis qu’il est monde (ce genre de phrase généraliste fait du bien puisqu’elle est à la fois indémontrable, incontestable… et qu’il est bon de militer un peu contre la fermeture des café du commerce…), il y aurait donc des invariants dans tous les secteurs de l’économie, de la psychologie etc, des acquis qui seraient en conséquence de l’ordre de la nature, non de la culture et qui ne pourraient être enfreints sans bouleverser l’ économie du monde ;
  • Que les i.e. se le tiennent ainsi pour dit : au quotidien devraient-ils s’attacher à pencher à gauche, à décomposer pour mieux recomposer et hiérarchiser. Mais, à leur décharge ceci : nulle spéciosité, nulle préciosité ne président à leur caractère rhéteur. C’est là simplement l’indice que la vérité est dans les mots et les chiffres, qu’elle ne peut s’en séparer. Réalisme oblige ! Il contraint à contraindre le mot, à respecter son génome, c’est-à-dire son étymologie, laquelle n’est autre que son inconscient s’exprimant en toutes lettres ;
  • Les Hauts cerveaux gauche auxquels nous avons fait allusion plus avant ne sont souvent que des personnalités manifestant un équilibre remarquable entre leur cerveau droit et leur cerveau gauche ; ils avancent calme et droit générant maîtrise d’eux-mêmes et des autres, entraînant dans leur sillage une harmonie clarifiant ipso facto le propos ;
  • HCG équivaut de la sorte à Haute culture générale laquelle appréhende correctement et tient en bonne distance en conséquence les NTIC. Certains transhumanistes, à l’instar d’un Laurent Alexandre, sont de hcg. Mais comme, à n’en pas douter, ils ont lu et assimilé Ellul, Virilio, Dupuy, ils vont naturellement recevoir à terme un bon coup de bambou en travers de la figure. La science, quitte à nous répéter, ne doit pas être prométhéenne, sinon, elle ne promet plus rien. Ou, plutôt, ne promeut-elle alors que des catastrophes.
  • La ‘‘pirogue de fonction’’, pour reprendre une expression dont nous ne savons si elle émane de Jean-Louis Bourlange ou de Jean-Michel Blanquer[75], opère et symbolise la jonction entre le recteur de l’A(a)cadémie de Créteil et celle de Guyane, entre la gauche (du cerveau) et sa droite, entre deux innés et deux conceptions de l’instruction puis de l’éducation qui devraient idéalement et idéellement (cognitivement) se conjoindre. Ce point de jonction, songerait peut-être le fils d’Henri Quéfellec, s’incarnerait dans Un recteur à l’île de Sein;
  • Démystifier – en l’occurrence la question des surdoués -, c’est en premier lieu retirer le du verbe ; en un mot, démystifier, c’est mythifier, soit parvenir au contraire exact de l’entreprise initiale ;
  • De la noosphère, viendra un temps où l’on dira d’elle qu’elle en a fini de tisser sa toile, viendra un temps où il en sera fait d’elle. Araignée.
  • Voilà ce que se murmure dans ses pensées mauvaises l’innovo-critique qui soutient que la culture se constitue par sédimentation résultant de l’assimilation de données. Les penser et repenser, les passer et repasser dans son cerveau et dans son corps en est la condition. S’abreuver uniquement aux NTIC ne facilite pas cet exercice. N’imprime que ce qui a été imprimé. Il faut aller chercher la forme qui informe et qui, avec joie ou souffrance (le plus souvent un peu des deux), vous sculptera dans la chair à la manière d’un Soljenitsyne affamé décortiquant avec ses doigts gelés quelques miettes de poisson parmi les arêtes.
  • Le i.e. médiatique, avec ses tics, l’innovo-critique, c’est bien Finkielkraut. Le concilier avec Jacques Attali qui ne jure que par son contraire, c’est accorder Parménide (ce qui est est et est pour toujours) et Héraclite («Nul ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve.»). La science montre la possibilité de cette réconciliation (voyez Lavoisier Rien ne se perd…). Alors notre hyp.i.e. nerveux et angoissé peut-il se laisser glisser au fil de l’eau : apaisé, il s’emporte, passé et futur en lui ne faisant plus qu’un ;
  • Par définition, nul n’est jamais mal orienté. Ou, alors, n’était-on prédestiné qu’à s’occidentaliser, à habiter une nature yang, plus contemplative qu’active. Impression, soleil couchant…(Cela dit, on aurait sans doute du se taire : seule l’éclosion du pôle asiatique paraît donner un sens à ce qui n’aurait été encore il y a vingt ans qu’un contresens.)
  • L’innovation ne renvoie pas uniquement au progrès technologique, mais à la question de la certification de la notion de progrès dans toutes ses déclinaisons et incidences. Il y a peut-être un secret qui autoriserait la réunion au sommet du progressisme et du conservatisme (sans que ce soit ici aussi le lieu d’en nuancer tous les degrés). Ce secret, il est à rechercher du côté de Bergson. Sa raison avait été fort bousculée par les conséquences que sa philosophie du temps (et l’appréhension de celui-ci par la durée) devait stricto sensu tirer de la théorie de la relativité restreinte d’Einstein. Il avait tenté de recalculer, s’était vu rabroué par la communauté scientifique. D’un grand scrupule, et humble surtout, il avait admis s’être trompé…dans ses calculs. Mais la pertinence de sa conception de l’intuition du temps demeure comme un scandale pour la raison mathématique (et réciproquement). Bergson demeurait pourtant intiment persuadé que sa métaphysique ne pouvait que concorder avec la physique. Or, dans la Querelle des Archaïques (arche : maintien de la matrice) et des Post-Modernes, nouvelle version, vous l’avez saisi, de l’antique Querelle des Anciens et des Modernes, dans cette grande disputatio dont les acteurs aujourd’hui redoublent d’une mutuelle et viscérale hostilité, la première permet de dépasser par le haut, de rendre caducs les arguments mécaniques, logiques, radicalement valable et valides chacun à partir de leurs propres présupposés, de chacun des protagonistes. On demande mathématicien-philosophe à la tâche. ‘‘L’aristocratie conduit naturellement l’esprit humain à la contemplation du passé, et l’y fixe. La démocratie, au contraire, donne aux hommes une sorte de dégoût pour ce qui est ancien’’ soutenait Tocqueville[76]. Mais ‘‘l’homme de progrès est celui qui a pris pour point de départ le plus profond respect du passé’’ lui ferons-nous répondre de la bouche de Renan…Oui, le passé est ‘‘point de départ’’, non d’arrivée. Finie l’huître collée à son rocher. Alors, sur les sentiers de haute montagne, où l’oxygène se fait rare et sur lesquels de Gaulle relevait que le randonneur était bien seul, les silhouettes apparaissent, le vœu de Stendhal semble prendre corps. L’innovation retrouve droit de cité, et de civiliser.
  • Il y a deux mots, deux obsessions qui nous tenaillent, ici et maintenant, maintenant comme avant. Ce sont DO-CI-MO-LO-GIE et bibliographie. Instruire, éduquer, élever ne sont certes pas strictement synonymes (quoique celui qui éduque, conduit au dehors, contribue à rendre adulte, à verticaliser l’état initialement amorphe du jeune enfant et quoique encore le Professeur Gibello ait bien montré que le bébé prend très viteposture). Mais on oublie qu’il existe une science dont le fin fond n’est en réalité que la connaissance des critères de sanction (dans les deux sens) de l’éducation. La docimologie est la science du passage (qu’est-ce qui fait que je passe la barrière ? En d’autres termes : pour-quoi m’a-t-on laissé passer ? Ou encore : qui sont ceux qui m’ont laissé passer ? Selon quels critères détenaient-ils ce pouvoir ? En moi que jugeaient-ils ? En bref, elle répond à la question : Qui sont mes juges ? Qu’est-ce qui, à leurs yeux, vaut en moi ? and so on…) La docimologie devrait être considérée comme la première science pratique. De la naissance à la mort, il ne se passe pas une journée où elle n’aurait son mot à dire, et son remède à prescrire. Elle est, parmi les sciences humaines, la science qui s’impose car elle doit récapituler en elle toutes les autres et bien des arts, celui d’ensaigner n’étant pas le moindre. « Le passage par la validation académique est devenu indispensable pour tous» constate le président de Paris-Dauphine[77]. Si nous nous en remettons à la science, non à l’arbitraire ni au petit bonheur la chance, force est d’admettre que la docimologie devrait être instituée comme la cour suprême non pas uniquement des élèves, des étudiants, mais de leurs examinateurs. Le juge des juges, vraiment ? Plutôt, tant la matière est grave, leur statue du Commandeur ;
  • Notre seconde obsession a pour nom : bi-blio-gra-phie. Rémy Chauvin, premier savant ici nommé, scandait ces syllabes pour répondre à ceux qui niaient l’existence de certains phénomènes étudiés par la parapsychologie, manière de dire : avant de parler arbitrairement, modestement étudiez les faits et ce que l’on en a écrit jusqu’à présent. Et ne revenez pas avant longtemps.
  • Derrière nous, un homme jeune avait soufflé à son amie : ‘‘destruction créatrice – innovation destructrice’’ (avait-il récemment lu Schumpeter ou, plus sûrement, Luc Ferry ?). Curieusement, ces mots résonnaient avec l’obsession du moment, et l’arraisonnait à nous de plus fort . A notre droite, Joël de Rosnay, grand maître de la prospective, s’apprêtait à entrer en état de sidération. Empruntant un chouia à des œuvres telles que La Planète des singesAbyss et 2001, l’odyssée de l’espace, accordé à une musique originale qui fait concorder la plus puissante des émotions à la plus pénétrante et intuitive compréhension du propos, Interstellar est un authentique chef d’œuvre. Qui la comprend, comprend Schumpeter, parce que, l’espace d’un moment, il s’est laissé prendre dans le vertige de l’espace-temps.
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Message par Invité Jeu 21 Juil 2016 - 12:27

Nous avons pris comme fil rouge la marche de la pensée au rythme calme, posé, réfléchi du Haut cerveau gauchesise en parallèle de la marche forcée qui est celle du cerveau droit dominant du type Hyp.i.e. Mais nul n’épuise jamais son sujet, si ce n’est lui-même.
Trouver un équilibre en une caractérisation soit trop large et abusive (qui fait dire à juste titre que le pluriel, c’est le début du racisme) et un néanmoins nécessaire affinage,- ce travail de division et de sub-division catégorielles qui permet de mieux cerner les phénomènes, d’approfondir la personne demeure la tâche de la psychologie neuro-cognitive.
Il semble bien qu’il faille en effet nuancer à l’intérieur même du grand ensemble des créatifs, établir des correspondances avec d’autres typologies. Ainsi Jeanne Siaud-Facchin nous parle-t-elle d’un homme surdoué qualifié par son épouse de ‘‘posé, réfléchi, voire introverti’’[78]. Or, si, au regard, par exemple, de la typologie de Le Senne et Berger, un surdoué créatif peut tout aussi bien être à dominante primaire ou secondaireactive ou non active, il semblait acquis qu’il ne pouvait être non-émotif. On voit bien qu’on sera nécessairement conduit à affiner les modèles en s’aidant de ramifications encore inédites avec d’autres catégorisations : non pour enfermer, bien au contraire. Pour affiner[79]. Il n’en demeure pas moins que les hauts cerveaux gauche, tel cet autre et deuxième fil directeur, Jean-Michel Blanquer, qui a surgi en cours de route se greffant sur la question connexe de l’innovation en dé-régulation générale (et qui, dans les faits, tendent à l’équilibre CG/CD avec maintien de la prédominance CG) émettent et reçoivent sur le mode de la modulation d’amplitude.
On avait en tête notre juvénile mathématicienne[80] quand un nouveau personnage entra en scène. Celui-ci avait eu une étudiante, aujourd’hui fameuse. Il aime conter comment l’étudiante, récalcitrante, avait fini par obtempérer à son président de père, réalisant en cela le vœu ardent de celui qui l’adjurait de prendre pour directeur de thèse cet ancien président du comité national du CNRS. Il n’avait pas tout d’un hyp.i.e. mais, à bien des signes, il y faisait songer. Quand tout à coup, il fit montre d’un indice fort. Vous comprenez, quand je suis dans mon Ardèche et que je touche, que je respire chacun de mes châtaigniers, je me dis que mes néoplatoniciens ont tout faux, qu’ils n’ont rien compris à Platon…cette idée du châtaignier, elle est là, je la hume, je la respire, elle s’incarne là, hic et nunc, et ce n’est pas l’Idée de ce chêne vert. Alors oui, je suis d’accord, chez moi, à leur acmé, la sensation, l’émotion se confondent, secomprennent dans l’Idée. 
Les hyp.i.e., que nous appelons faute de mieux surdoués, émettent et reçoivent en modulation de fréquence. Mais ils ne perdent pas de vue leurs confrères cheminant sur l’autre parallèle. Ils l’attendent, ils l’espèrent : comme deux droites qui se rejoignent à l’infini, un jour leurs consciences fraterniseront. Comme Blanquer et son aîné, comme ces deux conseillers des princes, les uns républicains, les autres capétiens.
Maintenant, il est bon de retrouver la lumière vert-amande tamisée des bibliothèques, le cuir ou la feutrine du sous-main, l’odeur boisée du mobilier, la pénombre qui, tout autant que concentration et passion, vous font oublier toutes peines dans vos recherches. On y oublie le Tobleneurone et jusqu’à cette exquissime liqueur de noix vertes que la famille Denoix, à Brive, tire de ces macérations. Celles-ci en guérissent d’autres : toutes ces ruminations à la lecture du Recueil Lebon, de ces décisions de leur lointain cousin Denoix de Saint Marc, rendues toutes normes abolies, le vice présidant[81]. Délire dépréciatif dont bien vite vous extirpe la vision de cette jeunesse estudiantine. Les mêmes que vous disiez à la seconde empotés du bulbe et d’une incuriosité crasse se révèlent au détour – parfois de longs détours, tout de même ! – de la conversation d’une subtile ingéniosité, d’une affable commisération. Cette jeunesse qui arpente le pavé névrotiquement arrimée à ses objets connectés, comme c’est curieux, fait montre plus qu’on ne le croit de la perspicacité du jésuite et de la sollicitude du bon Père Blanc. Elle recycle à sa manière tous les bons sentiments. La voici même non loin, en la personne d’une jeune fille, peut-être une apprentie psychologue égarée dans le monde du droit, qui planche. On discerne…C’est ce fameux test des taches d’encre qu’on croyait tombé en désuétude. A son propos, Jeanne Siaud-Facchin écrit que « longtemps détourné de son utilisation initiale par les psychanalystes qui l’ont interprété à la lumière de leur théorie, il a retrouvé sa juste place grâce à une analyse rigoureuse et étendue fondée en particulier sur les recherches remarquables en psychologie générale de John Exner ; correctement utilisé, il est une formidable ‘‘photographie’’ du fonctionnement psychoaffectif et des fragilités psychoaffectives éventuelles »[82] tandis que Gauvrit soutient au contraire qu’il ne vaut pas tripette[83]. Ne sont-elles pas envoûtantes ces taches d’encre, ces hippocampes qui se regardent en chiens de faïence ? Alors vous aussi, rien qu’un moment laissez votre imagination vagabonder… innover dites-vous ? Soit. Mais plongez-vous dans le test de Rorschach. Miaou.
Hubert de Champris
Notes
[1] in Michèle Petit, Lire le monde – Expériences de transmission culturelle aujourd’hui, Belin.
[2] in Keith Devlin, Les énigmes mathématiques du 3ème millénaire, Le Pommier.
[3] Gallimard
[4] Gallimard
[5] Basiquement exprimé par A. Peyrefitte dans Jacques Marseille, Nouvelle histoire de France II, Tempus, p. 435.
[6] «  Le programme de Stendhal, c’est la démocratisation du génie » : expression attribuée par eux à un ‘‘pédagogue’’ contemporain mais que ni Philippe Raynaud ni Mona Ozouf n’identifiait (France culture, émission Répliques).
[7] cela posé, il convient par principe de ne jamais crier avec les loups : cf. par exemple Michael Wines, A global-warming skeptic is unbowed, International Herald Tribune, 17 juillet 2014 à propos de John Christy, professeur de science atmosphérique à l’université d’Alabama et climato-sceptique ; Bjorn Lomborg, Réchauffement climatique : n’ayons pas peur !, Le Figaro, 3 novembre 2014.
[8] DHA : acide docosapentaénoïque. EPA : acide eicosapentaénoïque.
[9] Cf. son Petit guide à l’usage des parents qui trouvent (à juste titre) que leur enfant est doué, Payot, qui nous parle évidemment des neurodroitiers.
[10] Alors qu’on définit classiquement l’intelligence comme la faculté de s’adapter.
[11] L’œuvre en question étant ici tout acte de création majeure, que ce soit l’invention d’une machine, d’un procédé (de fabrication ou autre), en somme tout ouvrage quelle qu’en soit le domaine ou les domaines conjugués,- musical, littéraire, philosophique, juridique, politique, médical etc.
[12] Voir plus loin sa définition.
[13] cf. Claude Thélot, L’origine des génies, Seuil.
[14] Points/Seuil, p. 603.
[15] Comme ils disent : les avocats sont entre eux confrères mais néanmoins amis.
[16]Au grand dam de leurs ‘‘frères séparés’’, les catholiques romains dénient ainsi le statut d’Eglise véritable aux nombreuses ‘‘dénominations’’ composant la mouvance protestante. Utilisée en matière doctrinale, l’expression n’est en revanche plus usitée dans les rapports diplomatiques.
[17] L’assemblée de Strasbourg n’était pas nommément un Parlement à l’origine de la CEE.
[18] Tel que l’entend aujourd’hui la clinique… et la théorie. Voir plus loin.
[19] Cf. Nietzsche, Odile Jacob.
[20] à ne pas confondre avec l’intuition pure, synonyme de monition et de prémonition.
[21] Cf. N. Chomsky et Jean Bricmont, Raison contre pouvoir, le pari de Pascal, L’Herne.
[22] Cf. Jeanne Siaud-Facchin, Trop intelligent pour être heureux ?- L’adulte surdoué -, Odile Jacob, p. 66. (22 bis) cf François Brune, Rémy Chauvin, éditions du Félin- Philippe Lebaud, 1999, p. 31.
[23] 18% de la population est porteur du groupe HLA B35 impliquant une sur-vulnérabilité au stress et une exécration majorée du magnésium. Il faudrait rechercher le pourcentage de hyp.i.e. chez ces porteurs étant donné la similitude des symptômes et si d’autres nutriments ne seraient pas mal assimilés ou surutilisés chez eux. Cf. Dr Jean-Paul Curtay et Thierry Soucar, Le Programme de longue vie – De la science à l’alimentation, Seuil.
[24] Cf. Olivier Houdé, Apprendre à résister, Le Pommier.
[25] Cf. Jeann Siaud-Facchin, op. cité supra.
[26] Une fois encore dans les deux sens du terme : 1/ ils ne se contentent pas d’ordonner…un ordre, d’asséner un diktat, mais font don de cette loi, de cet impératif – qui, s’il est catégorique, ne l’est pas au sens kantien…comme si c’était là le plus grand bien dont ils puissent gratifier leurs ouailles ; 2/ ils donnent un ordre à un ensemble (notre monde) ou, du moins, contribuent à l’établissement d’un ordre au sein d’une entité auparavant désordonnée, si bien que la fameuse phrase de Goethe contredite plus ou moins par Camus, se voit dépassée : une injustice est en elle-même un désordre, et réciproquement.
[27] C’est-à-dire en cachant que, selon les critères de validation propres aux sciences exactes, rien ne les étaie.
[28] cf. Eric Palazzo, L’invention chrétienne des cinq sens dans la liturgie et l’art au Moyen Âge, Cerf.
[29] Cf. Jeanne Siaud-Facchin, op. cité pp. 50 et suivantes.
[30] Ibid. p. 159.
[31] cf. Michel Le Bris, D’or, de rêves et de sang –L’épopée de la flibuste (1494-1588 – Hachette Littérature.
[32] Se reporter à l’étymologie du mot.
[33] Cf. son récent livres d’entretiens (2014) aux éditions Albin Michel.
[34] A conforter par Monique de Kermadec, op. déjà cité.
[35] comme ces tics de langage sont drôles ! ‘‘On se souvient’’ : deux fois sur trois, on emploie cette expression précisément pour rapporter un fait dont il y a de bonnes chances qu’on en ait jamais entendu parler.
[36] Cf. Nicolas Gauvrit, op. cité, p. 14.
[37] Cf. Laurent Batsch, Paris-Dauphine, – Quand l’Université fait Ecole – entretiens avec Denis Jeambar, PUF.
[38] Cf. Claude Thélot, op. cité, p. 44.
[39] le génie, c’est une intuition montrée (peinture, sculpture, poésie, littérature etc) – écrire, c’est peindre les mots, imager le concept – ou démontrée (sciences dites dures ou exactes, sciences dites humaines, sciences morales et politiques, philosophie, métaphysique, théologie), quoique en matière de génie, art et science soient mêlés et que les arts souvent s’y fondent, que les sciences s’y croisent.
[40] Cf. Jean-Michel Blanquer, L’Ecole de la vie, Odile Jacob, 2014. Il est après tout assez formateur de parler d’un livre sans avoir eu l’heur d’en prendre connaissance et d’essayer de le deviner en évitant même, tant faire ce peut, le ouï-lire.
[41] le mot possède la même racine qu’enseignement et l’on qualifiera en conséquence l’endoctrinement comme l’enseignement prodigué par un obstiné passablement angoissé et tyrannique.
[42] La Croix, 8 mai 2014.
[43] Gauvrit, op. cité, p. 208.
[44] Le Monde, 16 juillet 2014.
[45] Payot, 1993. Lire aussi Claude Rochet, Gouverner par le bien commun, F.-X. de Guibert, pp. 169-170.
[46] lire aussi dans le n°697 de la revue  La Jaune et la Rouge  : que font les X après l’X ?
[47] Albin Michel.
[48] Et qu’est-ce cet énoncé sinon l’adéquation de l’esprit à la chose, sinon la question de la vérité d’un point de vue thomiste ? C’est dire combien la technique n’est pas neutre et qu’elle affecte cette vérité tant au stade de son émission que de sa réception.
[49] jugement de fait, purement technique ici, on l’a compris.
[50] Initiales bien connues en politologie, pour le moins en Histoire de la presse française.
[51] In Emmanuel Renault, Marx et la philosophie, PUF.
[52] arrêtons-nous au pied de la lettre : en l’espèce, on a généralement affaire au socinianisme, soit, d’une formule, mais d’une formule juste : le christianisme sans sacrifice…et, on le devine…au deux sens du mot.
[53] dans les deux sens du terme, ce qui sous-entend que les doctrines et religions qui ne croient pas en cette possibilité à échelle humaine sont techniquement régressives.
[54] les cadres dirigeant(s) (de) la pensée devraient donc être au deux sens des termes reconfigurés.
[55] des apports positifs ou négatifs (voire catastrophiques) collatéraux non prévus car considérés après coup comme non inhérents à l’objet, au processus innovant en lui-même. Toute la difficulté consistera à s’assurer que c’est bien le cas en telle ou telle espèce et que la prévision fut bien impossible en l’état.
[56] notre époque se pique des mots en tiques. Nous devrions nous limiter à thèmes et problèmes. Par contre, nous constaterons plus loin qu’on use à tort de ‘technologie’ au lieu de ‘techniques’.
[57] Même remarque qu’en note 32.
[58] en particulier cf. pp. 13-16 sur les dangers de l’approche idéologique de ces ‘‘trous noirs’’, Points/Seuil.
[59] lire à ce sujet les préconisations de Norma Palma et Edouard Husson.
[60] cf. Michel Troper, La théorie du droit, le droit, l’Etat, PUF.
[61] même si, précisément, il n’y a pas lieu, selon le positivisme, de distinguer les deux domaines, celui-ci prétendant pouvoir seul ériger le droit en science…mais une science définie selon les canons de ce même positivisme, ce qui nous confirme par là qu’il est insuffisant de dire que l’innovation des normes selon la théorie pure du droit est parfaitement encadrée. Cette perfection, qui se revendique donc purement formelle et qui soutient fort rigoureusement ne pouvoir, sauf à se dédire, appréhender le fond, n’est qu’un vaste diallèle patronné par un sophisme qui cache son jeu.
[62] Barker : se reporter aux archives du blog d’Edouard Husson. Cf. Pierre Perrier, La transmission des Evangiles, Sarment, éditions du Jubilé.
[63] cf. par exemple Ombre et soleil sur Picasso, Gallimard, 1960 ; Pierre Daix, Pour une histoire culturelle de l’art moderne. II : Le XXème siècle, p. 158, Odile Jacob ; Picasso, Les Cahiers de L’Herne, 2014.
[64] Nathalie Heinich, Le Paradigme de l’art contemporain, Gallimard, p. 63 : « le mot ‘‘créatif’’ est ‘‘absolument sale’’, ‘‘presque aussi embarrassant que beau, ou sublime, ou chef d’œuvre » et pp. 42-43.
[65] Conservation et création sont liées puisque, dans notre perspective – qui était aussi celle d’un Lavoisier – elles ne sont que les deux moments d’un même état.
[66] le journaliste David Barroux tient à ce sujet des propos fort sages, cf. par exemple Les Echos, 29 X 2014.
[67] France Culture, émission Répliques.
[68] cf. Yaël Hirsch, Rester juif ?, Perrin, p. 162.
[69] Mêmes familles de pensée à certains égards, mais familles homonymes
[70] L’Herne, octobre 2014.
[71] l’adjectif a son sens : Edgar Faure ne disait-il pas à un assez juste titre que le socialisme soviétique n’était qu’un capitalisme d’Etat ?
[72] cf. Harold J. Berman, Droit et Révolution, Fayard.
[73] France Culture, émission Répliques.
[74] il nous semblait que le directeur général du Groupe ESSEC avait exprimé cette idée. Nous avons tenté de vérifier : nous ne retrouvons pas trace de cette mention. Mais sans doute s’associerait-il à ce vœu.
[75] France Culture, émission de Philippe Meyer L’Esprit public.
[76] in Philippe Muray, La gloire de Rubens, Les Belles Lettres.
[77] Laurent Batsch, op. cité, p. 50.
[78] Jeanne Siaud-Facchin, Trop heureux…, op. cité, p. 229.
[79] cf. Marie-Madeleine Martinie, Communiquer en famille, coll. Guides Totus, Le  Sarment-éd. du Jubilé, devenu un classique.
[80] Voir §
[81] vice de fond, vice de forme, l’un l’autre s’entretenant.
[82] op. déjà cité, p. 114.
[83] Gauvrit, op. cité, p. 222
http://cerclearistote.com/la-chronique-anachronique-dhubert-de-champris-pour-en-finir-avec-les-surdoues-ou-les-hypies-au-fil-de-la-pensee/

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Message par Invité Jeu 21 Juil 2016 - 12:28


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Message par Invité Jeu 21 Juil 2016 - 12:33



Ajoutée le 2 déc. 2015
Et si le débarquement de Normandie n'avait été possible que grâce à un mathématicien antimilitariste et anticonformiste, dont le rêve était de construire un cerveau artificiel ? Le doux rêveur en question s'appelle Alan Turing et son domaine d'études est la branche la plus fondamentale des mathématiques : la logique. Bien loin, en principe, de toute application concrète. Comment ce savant excentrique a-t-il pu contribuer à la victoire des Alliés ? La réponse se trouve dans la petite ville de Bletchley Park, dans la grande banlieue londonienne. C'est ici que s'est jouée pendant la Seconde Guerre mondiale une vaste partie d'échecs dont l'enjeu était le décryptage des communications secrètes de l'armée allemande. Une partie dont la pièce maîtresse a justement été Alan Turing – l’inventeur de ce qui ne s’appelait pas encore l’ordinateur. Esprit plus que brillant, Turing sera pourtant traité de manière odieuse au lendemain de la guerre : son homosexualité lui ayant valu des poursuites judiciaires, il se suicidera en 1954 après avoir dû subir une castration chimique.

La guerre des codes

L'accès récent à de nouvelles archives permet aujourd'hui de porter un regard neuf sur la bataille de l'Atlantique, la campagne d'Afrique ou encore le débarquement de 1944. Ce documentaire mêle avec vivacité et pertinence des archives, des entretiens avec des historiens et des séquences en animation. À la lueur d'une guerre des codes longtemps restée secrète, il propose de relire un épisode historique sur lequel tout semblait avoir été dit.

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Message par Invité Jeu 21 Juil 2016 - 13:48








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Message par Invité Jeu 21 Juil 2016 - 14:06



leo Lerouxgentil
Ajoutée le 23 août 2014
Reportage fait par un anthropologue metalleux sur l’évolution du metal depuis sont commencement ! enjoy !

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Message par Invité Jeu 21 Juil 2016 - 18:57

Les paradoxes de l'amour  
Par Yvon Dallaire, Psychologue, Québec, Canada.
Voir ma page Psycho-Ressources
.
Paramètres Polyvalents et Modèle de Base - Page 4 Image-regard-couple
Voir aussi du même auteur :
Qui sont ces couples heureux (livre)
  
Votre couple est-il en équilibre ?
Les étapes de la vie amoureuse
La séduction: un art à développer
À propos de la rupture...
Et sur Psycho-Textes : 
Citations sur l'amour  
Amour et dépendance  
L'amour cékoi? 
Ces gens imperméables à l'amour
Ce qu'il savoir pour attirer l'amour
Autres textes sur l'amour et le couple   
.
Les paradoxes de l'amour

Tous les couples semblent évoluer de la même façon : séduction et passion au 
début ; installation dans la routine quotidienne ; lutte pour le pouvoir plus ou 
moins intense au fur et à mesure que les enfants et les responsabilités 
s’accumulent ; résignation ou… divorce. Et ceux qui divorcent recommencent 
le même scénario, en vitesse accélérée. Pourtant, tous les couples veulent être 
heureux. Comment se fait-il que le pire semble nécessairement arriver après le 
meilleur ? Serait-ce à cause des paradoxes inhérents à la relation amoureuse ?

Qu’est-ce qu’un paradoxe ?
Carl Gustav Jung a dit : « Là où règne l'amour, point de volonté de pouvoir ; 
là où prédomine le pouvoir, l'amour n'a pas sa place. L'un à l'autre porte 
ombrage ». 


Pourtant, toute relation amoureuse est teintée de lutte pour le pouvoir, ce qui semble tout à fait paradoxal.

Le Petit Robert donne du paradoxe trois définitions :
1. Opinion qui va à l'encontre de l'opinion communément admise ; 
2. Être, chose, fait qui heurte le bon sens ; 
3. En logique, se dit d'une proposition qui est à la fois vraie et fausse. 
(Voir les quatre exemples de paradoxe.) Le paradoxe est donc quelque chose 
qui n'est pas évident à première vue, mais qui résiste bien à l'analyse.

Exemples de paradoxes
1. Le sommeil paradoxal constitue la phase pendant laquelle ont lieu les rêves : 
le relâchement musculaire y est maximal et pourtant les ondes cérébrales 
rappellent celles de l'état de veille. Nous sommes à la fois profondément 
endormis et... presque conscients.

2. L'intention paradoxale consiste à obtenir le contraire de ce que nous voulons. 
Essayez donc de vous débarrasser d'une rengaine qui vous obsède ; 
pourtant celle-ci disparaît d'elle-même lorsque vous arrêtez vos efforts et la 
chantez à voix haute. C’est ainsi que nous avons réussi à traiter des 
insomniaques chroniques en leur interdisant de… dormir.

3. Le paradoxe du menteur : « Je mens ». Si le menteur dit qu’il ment, il dit 
donc la vérité ; il n’est donc pas menteur. Qui croire ?

4. L'éjaculateur précoce fait des efforts immenses pour contrôler son éjaculation,
 sans y parvenir. Ses efforts deviennent ainsi la source de sa difficulté.

Tous les paradoxes de la vie amoureuse tournent autour du désir de fusion 
passionnelle (1 + 1 = 1) et de la tendance à la différenciation : je t’aime, 
mais je ne suis pas toi ou à toi.

Quand un couple arrive en thérapie, on retrouve presque toujours la même 
dynamique. Chaque fois, les mêmes revendications, les mêmes reproches, 
les mêmes insatisfactions, les mêmes illusions. Et à chaque fois, les attentes 
de monsieur, les espoirs de madame apparaissent tout à fait légitimes. 
Les deux partenaires sont généralement remplis de bonne volonté et 
sont réellement désireux d'améliorer leur relation de couple. Pourquoi 
alors viennent-ils en thérapie ?

Il est toujours surprenant de constater comment une relation basée sur une 
attirance mutuelle, une passion réciproque et le désir de réaliser les mêmes 
rêves peut, en quelques années de vie commune, se développer en guerre 
froide nécessitant l'assistance d'un thérapeute ou d’un médiateur. Comment 
un tel mur d'incompréhension peut-il se construire entre deux êtres qui 
s’aiment ?

1er paradoxe : Avant tu m'excitais, maintenant tu… Wink


L'une des raisons de cette évolution, c'est justement le fait que ce qui, au départ, nous attirait chez l'autre devient ce qu'aujourd'hui, je ne peux plus sentir. Des exemples :

1. Il avait tellement l'air sûr de lui, toujours rempli de beaux projets ; il la 
surprenait sans cesse avec des idées toujours nouvelles ; il lui inspirait 
tellement de confiance ; il avançait ses idées de façon experte et logique et 
pleine de bon sens... qu’elle s’est dit : « Enfin un homme qui sait ce qu’il veut, 
un homme solide sur qui je vais pouvoir compter, pas un de ces hommes qui a 
peur de tout, qui n'ose pas foncer, qui a peur de s'affirmer ou de s'exprimer... ». 
Et elle est devenue amoureuse. Aujourd'hui, il n'a pas changé : il est toujours 
prêt à conquérir le monde, à réaliser ses rêves. Mais, elle aimerait donc ça qu'il 
arrête de s'activer et qu'il passe des soirées sentimentales, seul à seule avec 
elle ; elle aimerait tellement ça parler seulement d’eux et non plus de travail ou 
du jour où ils seront devenus riches.

2. L'inverse aussi peut être vrai. Elle était tellement tannée des machos, de ces 
hommes qui ne pensent qu'à eux et à conquérir le monde que lorsqu’elle l’a 
rencontré, elle a été subjuguée. Il était prévenant, gentil, enveloppant ; il 
comprenait tellement bien tous ses états d'âme ; il devinait ses besoins, 
à l'avance. Quand elle l’a vu essuyer une larme lors d'un film d'amour, elle était 
sûre d'avoir enfin trouvé l'homme nouveau, l'âme sœur, l’homme rose avec qui 
elle pourrait enfin communiquer sur la même longueur d'onde et parler 
d’émotions. Et elle est devenue amoureuse. « Aujourd'hui, j'étouffe, 
je manque d'air, y colle, y'é toujours là, toujours à tourbillonner autour de moi 
comme une vraie mouche à m... Y pourrait pas prendre des vacances et me 
laisser toute seule à la maison. J'aimerais ça passer une soirée sans entendre 
mon p'tit pitou par ci, mon p'tit pitou par là. » 

3. Autre exemple. Elle était tellement enjouée, excitante, vivante, pleine 
d'humour ; elle devenait facilement le clou de la soirée et tout le monde 
l'admirait ; il n’a pas pu faire autrement que d'être envoûté. Et elle s'est 
intéressée à lui ; il n’en revenait pas. « Nous avons fait la fête, nous avions 
beaucoup d'amis et d'invitations. Un vrai feu roulant, j'étais excité et nous 
faisions l'amour tout partout. » Mais… « Aujourd'hui, je suis tanné de la voir 
faire tous ces sparages pour continuer d'attirer l'attention de tous et chacun. 
Je suis jaloux de l'admiration et du désir que je vois dans les yeux des autres 
hommes. Et pourtant, c'est comme ça qu'elle m'a eu. Aujourd'hui, je suis fatigué 
de tous ces soirées. J'aimerais ça l'emmener sur une île déserte, mais elle 
dépérirait. »

4. Là aussi, l'inverse peut être vrai. Elle était tellement réservée, observatrice, 
censée ; elle ne parlait pas pour rien dire ; jamais, elle n'a eu un geste ou une 
parole déplacée. Une femme sérieuse qui n'essayait pas de jouer à la vedette. 
Au début, elle était réticente, résistante, mais sa réserve a stimulé son désir de 
la conquérir. « J'étais tanné des conquêtes faciles et des "one night stand". 
Tout s'est fait graduellement, pas à pas ; nous n'avons fait l'amour qu'après 
quatre mois de fréquentations. Aujourd'hui, je me rends bien compte que tout 
ça n'était que de la timidité ; c'est une femme constipée, incapable de dire tout 
haut ce qu'elle pense tout bas, toujours dans son coin. Et quand, j'ai le goût de 
faire l'amour, j'vous dis qu'il faut que je m'y prenne de bonne heure. »

Tous ces exemples démontrent l'un des processus tout à fait normal de la 
recherche d'un partenaire : je recherche quelqu'un qui me complète, quelqu'un 
qui satisfasse mes besoins ; je recherche chez l'autre ce qui me manque. Mais 
une fois que ce besoin est comblé, une fois le vide rempli, ce qui a été perçu 
comme une qualité devient souvent un défaut.

C'est comme quand, enfant, après notre collecte de bonbons à l'Halloween, 
nous revenions à la maison les yeux brillants, la bave dégoulinant et que nous 
nous empiffrions. Vous connaissez la suite : l'estomac finit toujours par régurgiter
 ce qui nous faisait baver d'envie.

2e paradoxe : Les amants intimes sont aussi des ennemis intimes
Au fur et à mesure que deux personnes apprennent à se connaître, 
leur admiration réciproque augmente, du moins au début. Mais vient un temps 
où, après la phase de séduction, les imperfections de mon partenaire ressortent. L'une des raisons pour laquelle la majorité des coups de foudre ne dure pas, c'est que plus il y a 
de passion, plus nous sommes en amour avec une image idéalisée de l'autre, 
non pas avec la personne réelle. Lorsque la passion est assouvie, le coup de 
foudre résiste rarement au test de la réalité. Les déceptions s'accumulent et 
mettent fin à la passion, et à la relation.

Un phénomène semblable existe dans tous les couples. Au début, nous ne 
voulons pas voir les défauts de l'autre ; nous nous disons qu'avec le temps, 
cela va s'améliorer. D'un autre côté, notre désir de l'autre, notre désir de séduire 
est tellement fort que nous nous montrons sous notre meilleur jour, 
nous cachons nos petites lacunes. Les hommes ne sont jamais aussi 
communicatifs qu'au début d'une relation ; les femmes ne sont jamais aussi 
réceptives sexuellement qu'au début d'une relation. 

Mais, une fois la séduction passée, une fois le couple établi, une fois la vie 
quotidienne installée et les habitudes prises, les charmants petits défauts du 
début prennent de l'ampleur : le même cinq minutes de retard devient… 
« Tu te fiches complètement de moi ». Au début, on se taquine sur ses défauts ; 
on se blesse involontairement, on se pardonne. Mais on apprend aussi 
les points sensibles de notre partenaire et, malheureusement, après un certain 
temps, on en arrive à enfoncer des pieux dans ces points sensibles lors de 
désaccords ou de confrontations.

Deux personnes qui vivent ensemble ne peuvent pas ne pas finir par se tomber 
un peu sur les nerfs. Le linge qu'elle laisse traîner, les poils de barbe dans le 
fond du lavabo, ses longues conversations au téléphone, son (maudit) sport du 
samedi soir, ses bigoudis sur la tête, sa douche qu'il ne prend pas assez 
souvent, son k… de journal, « Maudit que t'es chialeuse ! » 
« Tu pourrais pas arrêter de zapper des fois... » Une foule de petites choses 
prennent de l'ampleur et deviennent sources de frustration jusqu'au moment où 
le verre déborde.

Deux amants intimes doivent apprendre à gérer ces frustrations quotidiennes. 
Deux amants intimes doivent savoir qu'ils sont aussi deux ennemis intimes. 
Une relation de couple, c'est : « Je t'aime ET j't'en veux ».

3e paradoxe : La passion tue le désir


Le désir porte en lui-même le germe de sa destruction, car une fois le désir 
assouvi, il disparaît. Au même titre que la faim disparaît après un bon repas. 
Par définition, je désire ce que je n'ai pas, pas ce que je possède. Au début 
d'une relation, en pleine séduction, le désir se renouvelle rapidement, dû 
à l'insécurité et à l'anxiété face à cette relation. Mais, à la longue, ce désir ne 
peut faire autrement que de s'atténuer et la fréquence des soupers en tête à tête et des relations sexuelles diminuer. Cette saturation du désir est due à la plus grande 
disponibilité du partenaire, à sa plus grande présence, au fait de considérer 
l'autre comme acquis. C’est aussi la conséquence de l’adaptation hédonique :
 même les plaisirs les plus intenses finissent pas devenir ordinaires.

Lorsque dans un couple, il y a baisse ou perte de libido, je m'informe toujours 
à quand remonte la dernière fois où chacun a pris des vacances tout seul, sans 
la présence du partenaire. Et presque immanquablement ces couples vivent 
ensemble depuis qu'ils se connaissent, sont toujours ensemble, 
font tout ensemble. Et quand il y a des enfants, c'est la famille qui prend le 
dessus. Il n'y a plus de place pour le couple, encore moins pour chacun des 
individus formant ce couple.

La distance est nécessaire à la survie du désir du couple et à la durabilité de la 
relation. La distance laisse place à l'imaginaire, au fantasme, au désir de 
retrouver l'autre. Nos relations sexuelles ne sont jamais aussi intenses qu'après 
une séparation temporaire, volontaire ou non. C'est quand l'autre n'est pas là, 
que je me rends compte comment et combien je le désire. Évidemment, si je 
me sens mieux lorsque l'autre est absent…

4e paradoxe : Le paradoxe de la communication
Aujourd'hui, de nombreux livres de psychologie insistent sur l'importance de la 
communication. Plusieurs soulignent même le fait que dans un couple il faille 
tout se dire, tout communiquer pour mieux se comprendre. « Les frustrations et 
les émotions qui ne s’expriment pas, s’impriment et nous dépriment » semble 
être le leitmotiv des promoteurs de la communication à tout prix. Je suis loin de 
partager cette mode « psychopop », parfois véhiculée par des professionnels 
conjugaux. Une critique, même exprimée de façon non violente, demeure 
toujours une critique. La communication est souvent source de conflit, comme 
tous les couples peuvent facilement le confirmer. Des exemples :

1. Est-il vraiment nécessaire que je dise à ma partenaire qu'aujourd'hui j'ai vu 
une « très belle femme » au bureau et que je me suis surpris à la fixer et 
à fantasmer sur ce qu'aurait pu être ma vie avec elle, ou du moins une nuit ?

2. Est-il vraiment nécessaire de dire à mon ou ma partenaire qu'hier soir, 
pendant que nous faisions l'amour, j'ai revu en fantasme une scène du 
dernier film érotique ou d'amour que nous avons visionné ensemble ?

3. Est-il vraiment nécessaire que je communique à l'autre tous les 
emmerdements que j'ai eu au cours de la journée et l'écœurement total que j'éprouve en ce moment ?

4. Est-il vraiment nécessaire que je lui dise que je ne peux plus sentir sa 
mère ou son frère ?

Ne vaut-il pas mieux sélectionner ce que je peux communiquer à mon partenaire
 ? Sélectionner les belles choses et partager davantage les bons moments, 
les bons sentiments. Je ne crois pas pratiquer la politique de l'autruche en ce 
faisant : je crois plutôt que j'ai plus de chances de récolter ce que je sème. 
Ce ne sont pas les frustrations ni les émotions qu’il faut exprimer, mais bien 
les besoins sous-jacents.

Il n’y a pas de doute qu’on doive communiquer pour approfondir notre intimité. 
Mais le paradoxe est que plus on approfondit nos pensées et nos émotions en 
communiquant, plus on augmente les probabilités d’incompréhension, 
d’interprétation, de déception : « Jamais je n’aurais crû que tu puisses penser 
une chose pareille ; je ne te reconnais plus ». Si, en plus, la communication 
se fait à propos de conflits insolubles, elle ne pourra qu’accentuer 
les divergences.

Le paradoxe de la communication réside donc 
1. dans le fait qu'il n'est pas 
nécessairement bon de tout communiquer, que 
2. la communication - communion est une illusion et que finalement 
3. la communication augmente souvent la tension dans un couple.
 La solution à ce paradoxe réside dans l'écoute, apprendre à écouter, l'une des choses les plus difficiles à faire, mais qui peut devenir très rentable pour le couple.

5e paradoxe : Toute relation amoureuse est déséquilibrée


Comme le disent si bien Delis et Phillips dans Le paradoxe de la passion (Laffont) : « L'un des partenaires est (généralement) plus amoureux (ou plus investi dans la relation) 
que l'autre. Et plus ce partenaire demande de l'amour à l'autre, moins 
ce dernier est disposé à lui en donner. Le partenaire le plus amoureux 
se trouve ainsi en position de dépendance tandis que le moins amoureux 
est en position de dominance. »

Au début des histoires d'amour, les deux partenaires sont dans le même état : 
désireux de construire la relation et incertains de pouvoir le faire. Ce qui fait 
que les deux augmentent leur pouvoir de séduction et vont tout faire pour 
s'assurer le contrôle émotionnel de l'autre afin de conjurer la peur d'être rejeté,
 i.e. tout faire pour gagner l'amour de l'autre.

Mais il y a un risque. Si vous vous montrez trop acharné à séduire l'être que 
vous désirez et que vous réussissez à le rendre plus amoureux de vous que 
vous ne l'êtes de lui, l'équilibre se rompt et vous devenez le dominant ou le 
contredépendant. Dans le cas contraire, si l'attitude détachée de l'autre vous angoisse, vous devenez le dépendant. Le désir même de séduire, de prendre un pouvoir émotionnel sur l'autre contient un facteur de déséquilibre relationnel car « tomber » en amour, c'est perdre le contrôle.

La passion du début d'une relation ne peut durer : nous le savons. Après la 
séduction s'installe généralement une phase de consolidation de la relation. 
Mais si l'un des partenaires est plus épris que l'autre, une dynamique néfaste 
pour le couple s'installe : plus le dominant s'éloigne, plus le dépendant fait des 
efforts pour re-séduire l'autre afin de conjurer le sentiment d'insécurité et de 
satisfaire son besoin de rapprochement, ce qui fait fuir le dominant. 
Et le cercle vicieux s’installe : « Plus tu me fuis, plus je te poursuis. » ou 
« Plus tu me poursuis, plus je te fuis. »

Comme on peut le constater vivre à deux nécessite de développer la capacité 
de gérer des paradoxes.

Yvon Dallaire, Psychologue, Québec, Canada.


http://www.psycho-ressources.com/bibli/paradoxes-amour.html

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Message par Invité Jeu 21 Juil 2016 - 19:00


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Message par Invité Jeu 21 Juil 2016 - 20:01

Les capacités de la mémoire de travail

 
C’est en 1956 que Georges A. Miller (3) a déterminé la capacité de la mémoire de travail d’un adulte à 7 items +/- 2. Cela signifie qu’on aurait la capacité de gérer conjointement 7 éléments isolés +/-2 avant que ceux-ci ne s’estompent, remplacés par d’autres. Un peu comme si un ordinateur avait la capacité à faire fonctionner simultanément 7 logiciels +/- 2.
En réalité, dans son autobiographie (4), Miller a avoué n’être pas sérieux avec ce «nombre magique», alors que nombre de psychologues et neuropsychologues continuent de s'appuyer sur ce nombre magique. Cowan (5), pour sa part, évalue l’empan mnésique moyen de la mémoire de travail à 4 items environ.
L’empan mnésique (memory span) est le nombre d’items isolés que l’on peut conserver en mémoire pendant une minute maximum (quelques secondes en réalité ; tout dépend du construit qui sert de référence). Elle est mesurée par de nombreux tests.
Les stratégies pour «augmenter» son empan mnésique sont le recours aux chunks et à la mémoire à long terme (on parle même maintenant d’une mémoire de travail à long terme : Long Term Working Memory). Cette mémoire à long terme contient le stock culturel du sujet, ce qui implique donc des différences interindividuelles importantes.
Par exemple, essayez de vous souvenir d’un maximum de lettres ci-dessous en moins d’une minute. Au bout d’une minute, écrivez dans l’ordre les lettres sans plus voir le modèle. Top, c’est parti!
QDFOEIJHFGNMKENDIPIYDNLKNDPIYENPIDHGHBNEMIHDPIHHIMQDFDE
Vous ne devez pas avoir retenu beaucoup de lettres.
Tentez maintenant l’expérience suivante. Nous avons autant de lettres dont il faut se souvenir en une minute que pour l’expérience précédente. Top, c’est parti!
FBICIANASANSACOCAFANTAPEPSIORANGINASONYIBMSAMSUNGSANYO
Ceux qui sont intéressés par les agences américaines, les boissons sucrées, les marques d’appareils électroniques (et qui se sont aperçus de l’astuce) auront sans doute noté plus de lettres que les autres :
FBI-CIA-NASA-NSA-COCA-FANTA-PEPSI-ORANGINA-SONY-IBM-SAMSUNG-SANYO
Et comme ces lettres sont classées par catégories, on s’en souvient mieux que si elles n’avaient pas été classées.
De la même façon, en employant les chunks (le fait de réunir des lettres en groupes ayant un sens, comme dans l’exemple précédent), on se souvient mieux d’un numéro de téléphone. Ainsi, le numéro de téléphone de l'Assemblée Nationale est 0140636000. On s'en souviendra mieux s'il est présenté ainsi : 01.40.63.60.00, encore mieux si l'on sait que l'indicatif de Paris est 01 (on a fait un chunk) : 40.63.60.00, encore mieux si on fait 406. 36000. Notons qu'au Royaume Uni les numéros de téléphones sont présentés sous forme de nombres à 3 chiffres, ce qui est beaucoup plus simple à retenir que les numéros de téléphone en France.
En fait, il n’existe pas un empan mnésique, mais plusieurs, qui dépendent de ce qu’il y a à mémoriser : chiffres, lettres, mots, pseudo-mots, séquences gestuelles…
Une personne qui s’est entraînée intensivement à produire des chunks, encadrée par une équipe de psychologues, a pu se souvenir d’une liste de 81 unités! Mais cela ne lui a donné aucun bénéfice particulier dans sa vie quotidienne. Je détaillerai cette expérience dans un prochain article.
 
 

Qui peut tester la capacité de la mémoire de travail ?

 
Seuls les psychologues et les neuropsychologues disposent des connaissances, des compétences et de l’expérience nécessaires pour tester la mémoire de travail, pour interpréter ces résultats et pour les relier à un travail plus large dans un cadre scientifique. Notons de surcroit que les Présidents successifs de l'American Psychological Association ont rappelé à ces mêmes psychologues de prendre toutes les précautions avec l'emploi de ces tests. La psychométrie est en effet une discipline fragile, et de nombreux chercheurs en sciences cognitives doutent de son caractère scientifique. Mais énoncer la fragilité de quelque chose n'est pas synonyme d'inutilité. Ces tests sont surtout utiles pour détecter des écarts avec la norme, et cela, ils le font bien. En effet, la psychométrie (mesure des capacités de l'esprit) appartient au champ de la psychologie différentielle dont l'objet est de rechercher les différences entre individus. Par conséquent, il est évident que les psychométriciens ont développé des outils et protocoles pour rechercher des différences entre individus... et les trouver ! On peut aussi développer des méthodes et outils pour rechercher des ressemblances et les trouver également. Mais cela semble moins intéressant. Pour toutes ces raisons, et pour bien d'autres encore (6), il convient d'être prudent sur la mesure de l'esprit.
Pour autant, on peut se procurer des tests sur des sites Internet, sur des cd-roms, dans des livres de neuropsychologie que l’on trouvera chez tout bon libraire (voir l'éditeur Pearson), et ce mouvement ira crescendo. Je proposerai aussi via le réseau social de neuropedagogie.com des tests basiques et questionnaires (plus utiles) à destination des formateurs pour détecter les apprenants ayant possiblement un déficit en mémoire de travail, ce qui leur permettra par la suite de les adresser à un professionnel de l'évaluation neuropsychologique. A mon avis, le meilleur test pour évaluer "l'intelligence" d'un enfant est le KABC-II.
La capacité de la mémoire de travail étant un facteur prédictif de réussite scolaire et universitaire, des problèmes de scolarité peuvent être liés à un déficit en ce domaine, ce dont enseignants, parents et apprenants ne sont pas informés. Entre 10 et 15% des élèves ont un déficit non détecté. Attention : il ne faut pas conclure qu'un problème scolaire (dans le cas d'un élève qui travaille sérieusement et dont on peut exclure le manque d'investissement) soit automatiquement lié à un déficit en mémoire de travail. Le problème peut être ailleurs, notamment dans le cas de troubles de type aphasique, peu détectés dans les établissements scolaires. Bref, si un élève sérieux ne réussit pas à l'école, il est intéressant de consulter un professionnel, tout en n'attendant pas dudit professionnel qu'il ait réponse à tout, ce qui ne remet aucunement en question ses qualités, le cerveau est si compliqué.
 
Notes
(1) Les données numériques sont extraites de The overflowing brain, information load and the limits of working memory de Torkel Klingberg, un ouvrage en anglais à destination du grand public qu’il faut absolument acquérir pour faire connaissance avec la mémoire de travail.
(2) par exemple, l’article Increased prefrontal and parietal activity after training of working memory in Nature Neuroscience (janvier 2004) de l’équipe du Karolinska Institute : Pernille J Olesen, Helena Westerberg & Torkel Klingberg.
Ou l’article Improving fluid intelligence with training on working memory de Susanne M. Jaeggi , Martin Buschkuehl , John Jonides, et Walter J. Perrig in PNAS. Cet article établit un parallèle entre l’augmentation de l’intelligence fluide (présente dans la mesure du QI) et l’entraînement de la mémoire de travail.
(3) George A. Miller The Magical Number Seven, Plus or Minus Two: Some Limits on Our Capacity for Processing Information, Psychological Review 63 (1956) : 81–97. On retrouvera cet article dans son intégralité sur le site cogprints.org.
(4) cité par Nelson Cowan dans l’article What are the differences between long-term, short-term, and working memory?
(5) N. Cowan, “The Magical Number 4 in Short-Term Memory: A Reconsideration of Mental Storage Capacity,” Behavioral and Brain Sciences 24 (2001) : 87–185. On retrouvera cet article sur le site du Dr. Cowan
(6) Stephen Jay Gould : La Mal Mesure de l'Homme, Editions Odile Jacob, 1997

https://neuropedagogie.com/memoire-de-travail/capacite-de-la-memoire-de-travail.html

Organisation et fonctions de la mémoire de travail



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 Publication : vendredi 14 octobre 2011 13:02
 Écrit par Pascal ROULOIS
Au début des années 1970, Alan Baddeley et Graham Hitch se sont demandés en quoi la mémoire à court terme pouvait participer aux processus cognitifs. Passive, celle-ci avait pour rôle principal de retenir un certain nombre de bits d’informations pour un temps très court.
 De cette question sont nées des réflexions et des expériences qui ont abouti à la théorisation de la mémoire de travail, une mémoire temporaire active qui maintient et manipule momentanément des informations.
 Si le concept de mémoire de travail est contesté, et s’il existe d’autres modèles que celui proposé par Baddeley et Hitch, ce dernier demeure le plus populaire.
 Dans ce cours, nous étudierons les constituants et le rôle de la mémoire de travail du modèle Baddeley-Hitch de manière succincte. Nous approfondirons ce modèle, et en découvrirons d’autres plus tard.
Je conseille au lecteur de lire auparavant Introduction à la mémoire de travail pour mieux comprendre le présent cours.
 
La mémoire de travail est une sorte d’atelier ouvert sur la mémoire à long terme. Les informations circulent de l’une à l’autre, dans les deux sens. Les informations anciennes, stockées dans la mémoire à long terme, sont ainsi réactualisées dans la mémoire de travail pour être utilisées et combinées aux informations nouvelles. Une fois travaillées, les informations nouvelles vont être stockées dans la mémoire à long terme. Par conséquent, il est extrêmement difficile d’isoler la mémoire de travail de la mémoire à long terme. De la même manière, il est difficile de distinguer la mémoire de travail de la mémoire à court terme.
 
La mémoire de travail (working memory) est ainsi composée de :

  • l’administrateur central (Central Executive) qui agit comme le chef d’atelier ;
  • le calepin visuo-spatial (Visuospatial Sketchpad), qui traite les données spatiales et graphiques;
  • la boucle phonologique (Phonological Loop), qui traite les informations auditives et verbales. Cette boucle phonologique contient elle-même deux composants : le stock phonologique (phonological store) et la boucle de récapitulation articulatoire (articulatory reharsal process);
  • le buffer épisodique (Episodic Buffer), où vont se combiner les informations en provenance de la mémoire à long terme, du calepin visuo-spatial et de la boucle phonologique.


 
Calepin visuo-spatial, boucle phonologique et buffer épisodique fonctionnent en parallèle ; ce sont donc des systèmes indépendants qui nous permettent d’accomplir en même temps des tâches de différente nature sans trop de perte de performance.

 
 

La boucle phonologique

 
Test 1 : Essayez de réciter votre table de 2 pendant que vous lisez la phrase suivante : « Le chat de Margot traverse la route pour aller chasser les mulots ». Impossible n’est-ce pas ?

 
Test 2 : Essayez maintenant de réciter votre table de 2 pendant que vous regardez un dessin, une personne ou tout objet présent dans votre environnement immédiat, avec pour projet de le mémoriser et de le manipuler mentalement, en modifiant sa couleur par exemple. C’est plus facile non ?

 
Vous pouvez même vous chronométrer, faire passer ces tests à votre entourage, et vous mesurerez des performances différentes.
 
Comme les tests l’ont montré, la boucle phonologique joue un rôle crucial dans la subvocalisation, cette petite voix intérieure qui nous permet de lire silencieusement. Il est impossible de réaliser deux tâches différentes en même temps (par exemple, lire et compter) qui solliciteraient la boucle phonologique.
 
Votre performance en subvocalisation comme votre performance en manipulation des sons (donc des mots) est inversement proportionnelle au nombre de syllabes que comportent les mots : on retient mieux les mots qui ont peu de syllabes, plus mal les mots qui en ont beaucoup.
 
Et l'expression "inversement proportionnelle" consomme des ressources en mémoire de travail, voilà pourquoi la formulation d'énoncés doit être la plus claire possible. Si nous échouons à traiter des problèmes mathématiques (ou tout autre type d'exercice), à comprendre un mode d'emploi, c'est peut-être parce qu'ils sont mal formulés.
 
La boucle phonologique a une capacité limitée à maintenir actifs les sons :

  • limite en nombre de sons ;
  • limite dans la durée de leur maintien.


 
La boucle phonologique peut conduire à des erreurs sur la manipulation des sons. On prend alors le b pour le p, le m pour le nconjoncture pour conjecture. Heureusement que les orthophonistes sont là !
 
La boucle phonologique est donc impliquée dans de nombreuses tâches où il faut manipuler les sons : calcul numérique, lecture,  résolution de problèmes, acquisition du vocabulaire...
 
Les tâches phonologiques activent, dans l’hémisphère gauche, le lobe frontal et le lobe temporal. En revanche, la boucle phonologique stocke les informations auditives dans le lobe pariétal.
 
Posons-nous quelques questions intéressantes pour améliorer les apprentissages, qui découleraient de ces faits scientifiques :

  • Y a-t-il un intérêt à organiser la mémorisation du vocabulaire dans notre langue maternelle aussi bien que dans les langues étrangères ? Si oui, comment faire ?
  • Que dois-je faire pour être mieux compris de tous à l’oral ?
  • Connaître la capacité de la boucle phonologique à retenir et manipuler les sons permet-il d’améliorer l’apprentissage de la musique ?
  • Quelles sont les implications sur l’orientation scolaire, sur le choix et l’exercice d’une profession ?

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Le calepin visuo-spatial

 
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Test 1 : Regardez un tableau ou un dessin inédits (on peut employer google image pour cela) pendant 20 secondes avec le projet de le mémoriser tout en créant dans votre tête l’image mentale visuelle d’une personne qui vous est chère. Détournez ensuite les yeux du tableau et notez immédiatement sur une feuille le maximum d’éléments dont vous vous souvenez.

 
Test 2 : Regardez un autre tableau ou un autre dessin inédits pendant 20 secondes avec le projet de le mémoriser. Détournez ensuite les yeux du tableau et notez immédiatement sur une feuille le maximum d’éléments dont vous vous souvenez.

 
Test 3 : Regardez un troisième tableau ou dessin inédits pendants 20 secondes avec le projet de le mémoriser, tout en chantant un ensemble de syllabes simples (ex : « lalalalalala », « ioioioio », etc.). Détournez ensuite les yeux du tableau et notez immédiatement sur une feuille le maximum d’éléments dont vous vous souvenez.

 
Normalement, si les tests ont été réalisés sous de bonnes conditions, c’est le test 3 qui devrait vous permettre de vous souvenir du maximum d’éléments, puis le test 2, enfin le test 1.
 
En effet, le calepin visuo-spatial peut difficilement traiter conjointement deux tâches spatiales sans perte importante de performance. Cela explique qu’un conducteur peut difficilement regarder en même temps la route et le GPS, augmentant ainsi considérablement son temps de réaction. Ce même conducteur ne peut pas non plus regarder la route et penser en images à ses dernières vacances. En revanche, il peut très bien regarder la route et écouter la radio, à condition qu’il n’évoque pas visuellement ce qu’il écoute. On observe dans ce cas des différences individuelles importantes entre les personnes qui évoquent le plus souvent visuellement et ceux qui évoquent le plus souvent verbalement.
 
Le calepin visuo-spatial enregistre donc les informations visuelles et spatiales : images, graphiques, position spatiale et forme des objets, etc.  Il nous permet également de susciter une image mentale visuelle, y compris à partir de mots lus ou entendus. Par exemple, c’est grâce à lui que vous pouvez visualiser dans votre tête la scène lorsque vous lisez « Le chat noir de Noémie traverse la route ».
 
La capacité du calepin visuo-spatial est également limitée.
 
Les tâches visuelles et spatiales activent l’hémisphère droit, spécialement le lobe occipital, le lobe frontal, et le lobe pariétal.
 
Posons-nous quelques questions intéressantes pour améliorer les apprentissages, qui découleraient de ces faits scientifiques :

  • Pour améliorer la mémorisation d’une carte de géographie ou un schéma de circuit électrique (ou n’importe quel autre stimulus visuel ou spatial), puis-je chanter « lalalala » ? (2)
  • Puis-je m’entraîner à susciter des images mentales visuelles ? Cela améliorera-t-il mes apprentissages, la résolution de problèmes, le raisonnement, la mémorisation et la compréhension ?
  • Quelles sont les implications de la qualité du calepin visuo-spatial sur l’orientation scolaire, sur le choix et l’exercice d’une profession ?

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Le buffer épisodique

 
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Le buffer épisodique est une notion récente (2000) introduite par Baddeley dans son modèle de mémoire de travail. On le connaît assez mal. Il n'existe à ce jour aucun test fiable pour évaluer le buffer épisodique.
 
Le buffer épisodique est le lieu où vont se combiner les informations qui proviennent de la boucle phonologique, du calepin visuo-spatial et de la mémoire à long terme.
 
Selon Nelson Cowan (1), c’est grâce à lui que nous pouvons, par exemple, comprendre une phrase longue que nous avons entendue, non pas en nous concentrant sur toutes les parties de la phrase en même temps, mais en répétant chaque élément l’un après l’autre. En effet, l’information persiste pendant quelques secondes dans le buffer épisodique.
 
Il nous permet de :

  • interpréter une ancienne expérience
  • résoudre un nouveau problème
  • planifier une activité


 
Mais, comme nous allons le voir ci-dessous, on ne sait pas très bien en quoi il se distingue de l’administrateur central.
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L’administrateur central

 
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L’administrateur central, c’est le chef d’atelier. Il intègre les informations en provenance du calepin visuo-spatial, de la boucle phonologique et du buffer épisodique.
 
C’est grâce à lui que nous pouvons diriger notre attention, c'est-à-dire trier ce qui nous sera utile pour réaliser une tâche précise de ce qui sera inutile. L’administrateur central est donc au cœur du processus d’inhibition, capital pour les apprentissages et pour le comportement social.
 
Si l’administrateur central pilote l’attention dirigée et l’inhibition (mais les deux sont interdépendants), il nous permet également de nous projeter dans le futur. Il est donc au cœur du processus de décision et de planification.
 
Cependant, ses performances sont aussi limitées : il ne conserve pas les informations et ne nous permet pas de prendre deux décisions en même temps, de résoudre deux problèmes en même temps.
 
La partie la plus sollicitée par l’administrateur central est l’ensemble du lobe frontal.
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Pour conclure ce cours

 
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La mémoire de travail est essentielle pour réaliser une multitude de tâches cognitives. Elle est un facteur prédictif de réussite scolaire, de capacité à raisonner ou à prendre des décisions, et joue un rôle majeur dans l’intelligence fluide.
 
Si on éprouve des difficultés sérieuses à lire et comprendre des phrases longues, si on n’arrive plus à calculer mentalement, à résoudre des problèmes ou à prendre des décisions, si on éprouve des troubles de l’attention (avec ou sans hyperactivité ou impulsivité), cela est peut-être dû à un problème avec la mémoire de travail. Peut-être seulement.
 
De la même façon, les différences individuelles dans la mémoire de travail peuvent expliquer que l’on soit très bon dans un domaine et mauvais dans un autre, que ces différences ne seraient pas dues uniquement à un problème de méthode, de volonté ou de travail.
 
D’après les dernières recherches, conduites notamment par Torkel Klingberg et son équipe du Karolinska Institutet, on pourrait augmenter la mémoire de travail. Nous verrons cela prochainement.
 
 
Sources
(1) COWAN, Nelson: Encyclopedia of Educational Psychology, p.1015-1016, Sage Publications
(2) Effectivement, les tests ont démontré que lorsqu’on inhibe l’encodage acoustique, la performance aux tâches visuo-spatiales est meilleure. Voir Margareth W. Matlin dans Cognition, Wiley and Sons
http://www.taalecole.ca/learn-about-lds/working-memory-and-lds/

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Paramètres Polyvalents et Modèle de Base - Page 4 Empty Re: Paramètres Polyvalents et Modèle de Base

Message par Invité Jeu 21 Juil 2016 - 20:11

Psychologie différentielle


Des informations de cet article ou section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans la bibliographie, sources ou liens externes (octobre 2015).
Améliorez sa vérifiabilité en les associant par des références à l'aide d'appels de notes.
La psychologie différentielle est l'étude des différences psychologiques entre les individus, tant en ce qui concerne la variabilité inter-individuelle (entre les individus au sein d'un groupe), que la variabilité intra-individuelle (pour un même individu dans des situations, contextes différents) et la variabilité inter-groupe (entre des groupes différents : sexe, milieu social).
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Sommaire

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  • 1Histoire
  • 2Méthodes
  • 3Grands thèmes

    • 3.1Variabilité entre individus : l'intelligence
    • 3.2Variabilité entre individus : la personnalité
    • 3.3Variabilité entre groupes


  • 4Applications
  • 5Personnalités
  • 6Bibliographie



Histoire[modifier | modifier le code]






Dès l'Antiquité, des considérations sur les différences individuelles sont perçues chez les philosophes (Platon, Aristote) et les médecins (Hippocrate). Ce n'est cependant que vers la fin du xixe siècle que la variabilité interindividuelle a été l'objet d'une approche scientifique. Admirateur de Charles Darwin dont il est le cousin, Francis Galton se propose d'appliquer à l'espèce humaine la théorie de la sélection naturelle. De cette intention découle son programme de recherche : décrire objectivement la variabilité entre les individus et la mesurer (Galton est l'inventeur des tests mentaux), montrer que cette variabilité est d'origine héréditaire, jeter les bases de l'eugénisme, terme qu'il a créé. Les tests de Galton étaient des relevés de caractères anthropométriques, des mesures de temps de réaction et de l'efficience de processus sensoriels. Les processus élémentaires étaient privilégiés pour des raisons pratiques car faciles à mesurer et surtout pour des raisons théoriques. Dans le cadre du paradigme associationniste alors dominant on considère que la sensation est à la base dupsychisme et que les processus supérieurs, les « idées », résultent de la combinaison, de l'association, de sensations.
Tous les contemporains de Galton partagent les mêmes a priori, aussi leurs tentatives de construire un test d'intelligence, objectif poursuivi alors par la plupart des psychologues, se révélèrent peu convaincantes. La situation change avec Alfred Binet (1857-1911) qui présente en 1905 et 1908 un test complètement nouveau destiné à diagnostiquer le débilité mentale. Ce test évalue des processus psychologiques supérieurs (faculté de comprendre, imagination, sens esthétique...). Le test de Binet eut un succès considérable notamment au Royaume-Uni et aux États-Unis. De nombreuses épreuves s'en inspirèrent. Par la suite, la majorité des travaux de psychologie différentielle furent consacrés à la construction d'outils de diagnostic (tests et questionnaires), ce qui amena des développements conséquents de la psychométrie. Le souci d'application conduisit à s'intéresser à des caractères psychologiques complexes (intelligence et personnalité). Parallèlement, se développait une psychologie générale, dominée par le béhaviorisme, qui se focalisait sur des processus relativement élémentaires. Dans cette perspective on constatait bien une variabilité interindividuelle mais, recherchant des lois générales, on[Qui ?] la considérait comme une source d'erreur.
Depuis quelques décennies, ces deux points de vue se sont rapprochés. La psychologie générale est devenue une psychologie cognitiveet ses modèles incluent de plus en plus souvent des paramètres relatifs à la variabilité interindividuelle. Les tests et les questionnaires ont de plus en plus fréquemment une base théorique. Enfin, on considère que les facteurs situationnels et les facteurs individuels sont en interaction.

Méthodes[modifier | modifier le code]






L'approche différentielle utilise des méthodologies diverses, tant cliniques que expérimentales. Mais elle se caractérise surtout par un souci de réaliser des observations objectives au moyen de tests et de questionnaires et, plus rarement, d'observation du comportement dans des situations naturelles. Les dispositifs d'observation doivent présenter certaines qualités appréciées. Ils doivent permettre de bien distinguer les sujets (sensibilité). Cette différenciation doit être assez stable, c'est-à-dire ne pas trop varier si on observe le sujet à des moments rapprochés ou dans des situations voisines (fidélité). Elle doit surtout être valide ou, en d'autres termes, permettre d'atteindre les objectifs fixés : permettre des diagnostics et des pronostics (validité empirique) ou être susceptible d'être expliquée (validité théorique). On distingue deux courants. À la suite de Galton et des psychologues de l’École anglaise on construit des tests assez brefs pouvant être appliqués collectivement à de nombreux sujets. Les résultats sont analysés au moyen de méthodes statistiques. À la suite de Binet, on préfère utiliser des tests demandant une durée d'application assez longue que l'on applique individuellement et qui permettent une observation plus approfondie de chaque individu.

Grands thèmes[modifier | modifier le code]






La variabilité étant un phénomène général, elle concerne toutes les conduites. Deux thèmes ont été privilégiés : l'intelligence, très largement définie, et la personnalité. Dans ces deux domaines, on a cherché à élucider l'origine des différences individuelles et on a procédé à des comparaisons de groupes. La psychologie différentielle s'intéresse également à la variabilité intraindividuelle, chez un même individu au cours du temps.

Variabilité entre individus : l'intelligence[modifier | modifier le code]






À l'origine, l'intelligence était conçue comme une dimension unique. Progressivement on a mis en évidence des formes d'intelligence diverses : intelligence fluide, cristallisée, spatiale, créative, sociale, émotionnelle, pratique... Il est donc bien plus pertinent de décrire l'individu par un profil plutôt que par un score unique comme le quotient intellectuel. Certaines de ces formes d'intelligence sont plus ou moins fortement associées, d'où l'idée d'un facteur qui leur serait commun, le « facteur général », qui semble correspondre à la capacité de la mémoire de travail.

Variabilité entre individus : la personnalité[modifier | modifier le code]






Dans la perspective différentielle, la personnalité est étudiée au moyen de questionnaires permettant de définir des traits relatifs à des classes plus ou moins larges de situations. De très nombreux traits ont été mis en évidence. Actuellement, il existe un consensus pour souligner l'importance de cinq grands traits (les big five) : l'introversion-extraversion, la stabilité émotionnelle, la bienveillance, laconscience (souci de l'ordre, responsabilité) et l'ouverture d'esprit. On a découvert les corrélats biologiques de certains de ces traits. Pendant longtemps, on a cherché à quantifier les effets du milieu et de l'environnement dans la détermination des conduites. À cette fin, on a comparé des jumeaux (jumeaux monozygotes élevés ensemble et élevés séparément, jumeaux monozygotes et jumeaux dizygotes élevés ensemble) et on a procédé à des observations sur les enfants adoptés (comparaison des enfants adoptés et de leurs parents adoptifs, des enfants adoptés et de leurs parents biologiques). Les facteurs héréditaires et les facteurs environnementaux étant en interaction, on a pris conscience qu'il n'était pas possible d'évaluer leur poids respectifs. Actuellement, ces phénomènes d'interaction sont étudiés dans le cadre de la génétique.

Variabilité entre groupes[modifier | modifier le code]






Plutôt que de comparer les individus on peut comparer des groupes relativement homogènes. On a surtout procédé à des comparaisons selon le sexe et selon le statut social. Les filles et les femmes réussissent un peu mieux que les garçons et les hommes dans le domaine verbal et un peu moins bien dans le domaine spatial[réf. nécessaire]. Les garçons et les hommes sont un peu plus agressifs et moins sociables que les filles et les femmes[réf. nécessaire]. Ces différences inter-sexes, lorsqu'elles se manifestent, sont très faibles, beaucoup plus faibles qu'habituellement imaginé (lorsqu'il y a une supériorité masculine on constate souvent que 45 % environ des filles dépassent le garçon moyen)[réf. nécessaire]. On a montré régulièrement que l'efficience cognitive des enfants issus des classes populaires était moindre que celle des enfants issus des classes sociales favorisées. Ce constat a donné lieu à des polémiques sur la validité des mesures d'intelligence. De nombreuses études ont permis de préciser les caractéristiques du milieu familial et des pratiques éducativesles plus favorables au développement intellectuel.

Applications[modifier | modifier le code]






L'orientation et la sélection professionnelles ont été les premiers domaines d'application de la psychologie différentielle. On part du principe que des mesures d'aptitudes permettent des conseils d'orientation plus pertinents et des recrutements plus judicieux. Les outils de diagnostic issus de la psychologie différentielle sont fréquemment utilisés dans les approches cliniques en psychopathologie, en psychologie de la santé et en psychologie scolaire. Ils contribuent à l'individualisation des procédures d'intervention (individualisation de l'enseignement par exemple).

Personnalités[modifier | modifier le code]







  • Francis Galton

  • William Stern

  • Alfred Binet

  • David Wechsler

  • Hans J. Eysenck

  • Raymond B. Cattell

  • Maurice Reuchlin

  • René Zazzo

  • Howard Gardner

  • Robert J. Sternberg



Bibliographie[modifier | modifier le code]







  • Michael C. Ashton, Psychologie de la personnalité et des différences individuelles (trad. de l'anglais, 2e éd.), De Boeck, 2014.

  • Michel Huteau, Psychologie différentielle, Dunod, 2013.

  • Pierre-Yves Gilles et al., Psychologie différentielle, Bréal, 2008.

  • Jacques Lautrey, Universel et différentiel en psychologie, PUF, 1995.

  • Todd Lubart et al., Psychologie différentielle, PUF, 2011

  • Maurice Reuchlin, La Psychologie différentielle, PUF, 1990.

  • Maurice Reuchlin, Évolution de la psychologie différentielle, PUF, 1999.





Evocation : de l'éveil des sens à l'éveil au sens








 Publication : samedi 14 août 2010 12:44 Écrit par Pascal ROULOIS
L'évocation est peut-être avec la notion de projet le plus grand apport de la Gestion Mentale aux autres disciplines. C'est très simple : beaucoup de conseils issus de la psychologie et des neurosciences reprennent sous une forme modernisée ce qu'avait déjà découvert Antoine de la Garanderie au sujet des évocations.
L'expérience prouve qu'un élève qui n'a pas appris a évoquer n'a aucune chance de dépasser la classe de 5è quand les élèves, étudiants et adultes qui maîtrisent parfaitement leurs évocations connaissent une réussite plus grande dans tout ce qu'ils font. Cela concerne les actes intellectuels, mais aussi manuels.
Avant de lire ce cours, je vous conseille de lire dans l'ordre :



  • Bibliographie progressive en Gestion Mentale

  • Introduction aux cinq gestes mentaux

  • Introduction à la Gestion Mentale 


 
Je conseille également de lire les cours sur l'approche des images mentales en psychologie.
 
 

Préambule







 
Nous accédons avant tout à la connaissance du monde et de soi par le biais de nos sens qui nous en offrent l'expérience la plus immédiate et la plus simple. Le bébé s'éveille d'abord au monde en réagissant à des stimuli auditifs, tactiles, gustatifs, kinesthésiques, somésthésiques, visuels ou olfactifs.

Mais les sens nous trahissent invariablement ; ils ne nous permettent pas d'accéder directement au Réel, de façon neutre et objective. Deux personnes qui regardent un même objet ne verront pas la même chose. Et plus notre cerveau se construit, plus le Réel nous échappe, parce qu'il devient une construction, fruit de multiples interprétations basées sur l'expérience ou la connaissance théorique.
 Un climatologue ne verra pas un éclair comme le profane.

Les sens se développent naturellement, mais on peut grandement aider ce processus par l'éducation. Cela concerne non seulement l'enfant et l'adolescent, mais aussi l'adulte.
N'allons surtout pas croire que le développement des sens joue un rôle mineur dans l'essor de la connaissance et de l'intelligence. Malheureusement, nous nourrissons trop de préjugés sur le sujet pour nous en apercevoir. On peut par exemple apprendre la diplomatie à Sciences-Po, mais aussi en touchant davantage les autres, parce que le tact nous éveille à autrui et nous fait entrer dans son univers. Qui est allé en Afrique ne soutiendra pas le contraire. Une tape amicale sur l'épaule peut aider considérablement lors de négociations ardues dans une fusion-acquisition, et faire gagner du temps et de l'argent.
La première règle du développement de l'intelligence est donc la suivante : on accède d'abord à la connaissance du monde par nos sens !
Le développement des sens entraîne celui de l'imagerie mentale. Pour Jean Piaget, l'enfant commence à construire des images mentales vers sa deuxième année. En réalité, elles sont trop pauvres pour un usage pédagogique sur les évocations.
Il faut par exemple que l'enfant atteigne 4-5 ans pour qu'il génère des évocations visuelles suffisamment précises pour l'aider à mieux apprendre. Dans l'immense majorité des cas, soit l'enfant découvre seul l'évocation par le processus de maturation du cerveau, soit il prélève dans son environnement des signes qui vont le conduire à évoquer. Par exemple des parents qui diraient « tu te souviens de ce qu'on a fait hier ? » ou « pense à ce que je t'ai dit » et qui déclencheraient une image mentale visuelle, auditive ou kinesthésique.
D'ailleurs, il se peut que l'enfant exprime la naissance de ses évocations par « j'ai des images dans ma tête », « il y a quelqu'un qui me parle » ou autre « je sens quelque chose dans ma tête ». Si l'enfant n'est pas tout seul dans sa tête, c'est donc normal et bienvenu : Il évoque.
 
 

Le développement des sens (informations issues de la psychologie et des neurosciences, non de la Gestion Mentale)







 
S'il existe un lien entre les images mentales et les sens (mais aussi le mouvement), encore faut-il savoir quand ces derniers se développent. En la matière, tout se joue (presque) avant 2 ans.
En effet, le cortex auditif connaît son pic de croissance du dernier trimestre de gestation à la première année de l'enfant (-3 mois à 12 mois). Je conseille d'ailleurs toute personne en relation avec un bébé à lui parler un langage riche, emprunt de tonalités et d'accents différents et à lui faire écouter des musiques et des sons variés. Les bébés sont des génies.
De la même façon, il faut soumettre son bébé à une large variété de stimulations visuelles (sans tomber dans l'excès) parce que la densité des synapses dans le système visuel connaît un pic vers le 10è mois. Le système visuel est très complexe avec ses 15 zones dédiées à la perception des mouvements, couleurs, teintes, profondeur, etc. C'est pourquoi V.S. Ramachandran, un neuroscientifique de l'université de San Diego en Californie, spécialiste de la vision, préconise d'éviter d'exposer son enfant à des écrans (télévision, ordinateur, console portable...) avant ses 4-5 ans. En effet, les écrans présentent des images en deux dimensions qui ne stimuleront pas toutes les zones du cerveau en même temps.
Enfin, le système vestibulaire, logé dans l'oreille interne, contrôle le sens du mouvement et l'équilibre. Il participe au développement sensori-moteur. Il faut donc inviter l'enfant à se mouvoir, mais aussi à tenir des objets pour qu'il ait une approche de son corps, de son environnement, de la masse, etc.
Les crèches constituent sans aucun doute le lieu idéal pour aider les bébés et les enfants les plus jeunes à développer leurs sens, et préparer au mieux le développement des images mentales.
 
 

Définition de l'évocation







 
L'évocation est la représentation mentale d'un objet perceptif en son absence. Elle constitue la base du geste d'attention et participe pleinement à la réussite des autres gestes mentaux (mémorisation, compréhension, réflexion, imagination créatrice). L'évocation repose sur des images mentales.
Les processus mentaux suivent donc le chemin suivant : perception -> évocation -> traitement.
On dresse le profil pédagogique d'une personne (dont les langages pédagogiques verbal-auditif, visuel et tactile-kinesthésique) à partir de ses évocations, non de ses perceptions. Or, la majorité des questionnaires publiés (journaux, Internet) sont relatifs à la perception, non à l'évocation, et ne permettent donc pas de connaître son profil. D'ailleurs nous sommes presque tous à la fois « auditif », « visuel » ou « kinesthésique », mais nous nous différencions dans l'étendue, la rapidité et la précision des images mentales.
 
 

De la perception à l'évocation







 
Un objet de perception peut générer différentes sortes d'images mentales. Voici quelques exemples de situations qui permettent de distinguer la perception de l'évocation :
Je suis en présence d'une statue, objet de perception. Je peux la regarder (objet de perception visuelle non verbale), me la décrire (objet de perception visuelle verbale) ou encore la toucher (objet de perception tactile non verbale). Je suis alors en phase de codage de la statue, je la fais exister dans mon univers mental.
Lorsque je ne suis plus en présence de la statue, je peux prolonger son existence dans mon conscient. Je suis alors en phase d'évocation.
Je peux générer dans ma tête une évocation visuelle de la statue :

  • si je l'ai vue (perception visuelle non verbale) ;

  • si j'ai lu une description à son sujet (perception visuelle verbale) ;

  • si j'ai associé un son à la statue (perception auditive non verbale) ;

  • si on m'a décrit oralement la statue (perception auditive verbale) ;

  • si j'ai touché la statue (perception tactile non verbale).


Je peux générer dans ma tête une évocation somesthésique, kinesthésique ou tactile de la statue (impression de toucher, chaleur, douleur, bien-être...) :

  • si je l'ai vue (perception visuelle non verbale) ;

  • si j'ai lu une description (perception visuelle verbale) ;

  • si j'ai associé un son à la statue (perception auditive non verbale) ;

  • si on m'a décrit oralement la statue (perception auditive verbale) ;

  • si j'ai touché la statue (perception tactile non verbale).


La liste des situations n'est pas exhaustive, l'important est de savoir que différentes combinaisons perception-évocation sont possibles.
D'autre part, la Gestion Mentale théorisée par Antoine de la Garanderie est confuse sur l'évocation auditive/verbale et sur quelques autres points. J'ai donc préféré recourir à l'apport de la psychologie, des neurosciences et de la neuropédagogie, comme expliqué dans la section sur les images mentales du présent site.
 
• Evocation à la 1ere ou à la 3è personne
Une évocation visuelle est à la 1ère personne lorsqu'on est présent (on se voit) dans la scène évoquée. Elle est à la 3è personne lorsqu'on est absent (on ne se voit pas) dans la scène évoquée.
Lorsqu'on chante une chanson dans sa tête, il s'agit d'une évocation :

  • à la 1ère personne si on la fredonne avec sa propre voix ;

  • à la 3è personne si on reconstitue ou invente la voix d'autrui


Les conséquences pédagogiques de cette distinction sont les suivantes :
Lorsqu'on évoque à la 1ère personne, on risque (ce n'est donc pas automatique) de se croire capable d'accomplir une action. En effet, on est centré sur l'évocation de soi. On peut alors agir sans réfléchir et se précipiter. On est alors l'objet d'une émotion précipitante. D'autre part, c'est en analysant ses forces que l'on peut prendre conscience de ses faiblesses.
Lorsqu'on évoque à la 3è personne, on risque (ce n'est donc pas automatique) de se croire incapable d'accomplir une action. En effet, on est centré sur l'évocation de l'environnement, des obstacles. On peut alors être comme tétanisé par l'action. On est alors l'objet d'une émotion paralysante. D'autre part, c'est en analysant ses faiblesses ou celles d'autrui qu'on peut prendre conscience de ses forces.
 
 

L'absence d'évocation







 
Certaines personnes, quand elles perçoivent le monde réel, ne sauraient gérer l'émotion qu'entraînerait l'évocation. Elles ont le projet d'éviter d'évoquer, et se réfugient donc dans l'action. On dit qu'elles sont en proie à une émotion précipitante. Attention cependant à ne pas confondre l'émotion précipitante avec les troubles de l'attention comme « l'hyperactivité » (ADD : Attention Deficit Disorder) qui n'ont rien à voir avec l'évocation.
Pour d'autres personnes, la perception du monde réel entraînerait une réaction émotionnelle qui empêcherait de le coder dans leur univers mental. Elles se trouvent comme paralysées. On dit qu'elles sont en proie à une émotion paralysante.
Dans un cas comme dans l'autre, l'absence d'évocation est une fuite.
Grâce à un dialogue, essayez de savoir pourquoi ces personnes ont le projet de fuir l'évocation. Pour cela, il faut les faire parler de l'émotion qui les gouverne.

D'ailleurs, je conseille de recourir à un praticien en Gestion Mentale si un enfant qui entre en CP n'évoque pas.

On peut cependant tout à fait s'inspirer des techniques éricksoniennes (du psychologue et psychiatre Milton Erickson) de reformulation. Le principe est de reprendre en écho ce que l'interviewé à dit (par la reprise du verbe) dans une question ouverte.

Supposons qu'à la question « Et quand ta maîtresse te demande de raconter une histoire, qu'est-ce que tu fais ? » l'enfant réponde : « je prends mon stylo ». Il ne faut donc pas demander à cet enfant pourquoi il prend son stylo, mais lui donner un stylo à manipuler et demander :


  • « quand tu prends ton stylo, comme maintenant, qu'est-ce qui se passe dans ta tête ».


Grâce à un dialogue pédagogique non invasif bien mené, l'enfant va prendre conscience qu'il est capable de connaître et maîtriser des images mentales visuelles, verbales ou kinesthésiques.

Dans ses ouvrages, Antoine de la Garanderie préconise de demander pourquoi l'accès à la connaissance provoque une telle émotion (paralysante ou précipitante).

Je pense au contraire (je n'ai rien inventé en la matière, je reprends uniquement l'approche en psychologie) qu'il ne faut jamais poser la question « pourquoi » ou « dans quel but ». C'est à l'intervieweur de trouver les liens de causalité qui découlent des paroles de l'interviewé. Autrement ce dernier pourrait nourrir de la culpabilité, et le conduirait à ne pas dire la vérité, mais à chercher à complaire à son interlocuteur.

 
 

Enseigner à évoquer aux bébés et très jeunes enfants







 
Accéder aux désirs des bébés et des jeunes enfants au moment où ils réclament quelque chose est préjudiciable au développement de leur intelligence. On les enferme en effet dans le couple désir-satisfaction : « je réclame et j'ai ». On en fait des êtres d'instinct, de présent. Le sens du monde se réduit à ce qu'ils possèdent. Ils s'enferment dans le concret. On les empêche d'évoquer (faire exister le monde dans leur tête) puisqu'on en fait des êtres de perception : « je perçois ce qui est loin de moi, puis je perçois ce que j'ai en main ». Entre les deux, il n'existe rien, il n'y a pas de transformation.
Il faut que le monde puisse exister dans la tête des bébés et des jeunes enfants. Pour cela, il faut leur en laisser le temps, c'est-à-dire ne pas céder immédiatement à leurs requêtes. Ils doivent éprouver le manque dans leur tête afin de pouvoir faire exister l'objet manquant, le désir inassouvi. Ainsi pourront-ils s'éveiller au sens du monde, non plus seulement au sens de l'objet réclamé, du désir aussitôt assouvi. En procédant de la sorte, on leur enseigne également la capacité à se projeter dans le futur ou dans le passé, à établir des relations logiques : « je veux quelque chose, je ne l'ai pas tout de suite. Pourquoi ? Comment puis-je faire pour me procurer par moi-même ce que je n'ai pas eu par une force extérieure lorsque j'en manifestais le désir ? »
Ne pas accéder à l'ensemble des désirs immédiats des enfants est l'une des meilleures façons d'éveiller leur intelligence, ce que l'on retrouve aussi en psychologie avec la gestion de l'inhibition.

https://neuropedagogie.com/gestion-mentale-garanderie/evocation-sens-gestion-mentale-garanderie.html
Anatomie fonctionnelle de l'oreille interne


Le système vestibulaire périphérique est composé au niveau de chaque oreille de cinq types de capteurs différents : les canaux semi-circulaires au nombre de trois (canal horizontal, vertical antérieur et postérieur) et les organes otolithiques au nombre de deux (l’utricule et le saccule), soit dix récepteurs au total. Les cellules sensorielles sont des cellules ciliées dont les cils baignent dans le liquide endolymphatique.
 
Les cellules sensorielles otolithiques sont recouvertes par une membrane tectoraile incrustée de petits cristaux de carbonate de calcium ou otoconies.

Paramètres Polyvalents et Modèle de Base - Page 4 Anatomie-oreille-interne
Oreille interne


Paramètres Polyvalents et Modèle de Base - Page 4 Cellules-cilees-canalaires
Les cellules ciliées canalaires


Paramètres Polyvalents et Modèle de Base - Page 4 Otoconies2
Otoconies : récepteurs otolithiques


Les cellules sensorielles transmettent l’information au système nerveux central via le nerf vestibulaire qui comprend deux parties :
  • le nerf vestibulaire supérieur composé des nerfs des canaux horizontaux et antérieur, du nerf utriculaire.
  • le nerf vestibulaire inférieur composé du nerf sacculaire et canalaire postérieur.

Paramètres Polyvalents et Modèle de Base - Page 4 Nerf-vestibulaire2
Le nerf vestibulaire


Paramètres Polyvalents et Modèle de Base - Page 4 Noyau-vestibulaire
Les noyaux vestibulaires


Les canaux semi-circulaires détectent l’amplitude de la rotation angulaire de la tête dans les trois dimensions de l’espace. Les organes otolithiques sont sensibles à l’accélération linéaire verticale (saccule) ou horizontale (utricule) de la tête dans l’espace et détectent l’inclinaison de celle-ci par rapport à la gravité.
 
Les deux branches du nerf vestibulaire se projettent au niveau des noyaux vestibulaires, situés dans le tronc cérébral de part et d’autre du quatrième ventricule.
 
Les neurones vestibulaires centraux se projettent ensuite au niveau des noyaux oculomoteurs pour la stabilisation du regard ou au niveau de la moelle pour la stabilisation de la posture.

Paramètres Polyvalents et Modèle de Base - Page 4 Voies-vestibo-oculaire-et-s
Les voies vestibo-oculaires et les voies vestibo-spinales


Ces noyaux reçoivent outre les entrées vestibulaires, des entrées visuelles et proprioceptives. Les noyaux vestibulaires ne sont donc pas de simples relais de l’information issue de l’oreille interne mais devéritables centres d’intégration sensori-motrice. Les neurones vestibulaires centraux se projettent ensuite au niveau des noyaux oculomoteurs pour la stabilisation du regard ou au niveau de la moelle pour la stabilisation de la posture.

Les noyaux vestibulaires se projettent aussi au niveau du cortex qui joue un rôle dans la perception du mouvement. Les zones de projection corticales sont variées. Voir le schéma ci-dessous :

Paramètres Polyvalents et Modèle de Base - Page 4 Projections-cort-vest2
Projections corticales vestibulaires


Ils se projettent aussi via les thalamus au niveau de différentes zones du cortex cérébral impliquées dans le traitement du mouvement.

Paramètres Polyvalents et Modèle de Base - Page 4 Cortex-vestibulaire-ok
http://www.lesvertiges.com/fr/otoconies-recepteurs-otolithiques.html

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- mais rendez moi mon cocker
- il est dans le vestibulaire

Vestibule




[ltr]Paramètres Polyvalents et Modèle de Base - Page 4 20px-Disambig_colour.svg Pour les articles homonymes, voir vestibule (homonymie).[/ltr]


Paramètres Polyvalents et Modèle de Base - Page 4 220px-Arch-render-vestibule


Vestibule (en rouge) sur plan en 3D d'une maison

Paramètres Polyvalents et Modèle de Base - Page 4 220px-Vestibule_de_l%27op%C3%A9ra_Garnier


Vestibule de l'opéra Garnier

[ltr]
Le vestibule (du latin : vestibulum, de ve-, hors de, et stabulum, séjour, gite) ou hall d'entréeest, en architecture, la pièce par laquelle on accède à un édifice ou une maison, et qui sert souvent de passage pour accéder aux autres pièces1. Dans le cas d'habitation construite sur plusieurs niveaux, cet espace accueille aussi très souvent l'escalier qui permet l'accès aux étages supérieurs..../...[/ltr]

[ltr]https://fr.wikipedia.org/wiki/Vestibule[/ltr]

[ltr][/ltr]


Conclusion du jour ça sera de la faute au vertige de l'amour qui nous fait caler au z'héro. C'est ça la chaleur d'autres langages  Au dodo ! Au dodo ! Au dodo ! Dort Dort Dort

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Message par Invité Ven 22 Juil 2016 - 6:10

Maison bulle
(Redirigé depuis Maison Bulle)

[ltr]Paramètres Polyvalents et Modèle de Base - Page 4 35px-Ciudad.svg Paramètres Polyvalents et Modèle de Base - Page 4 28px-Pierre_Mignard_001
Cet article est une ébauche concernant l’architecture ou l’urbanisme et l’histoire.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.
[/ltr]
Paramètres Polyvalents et Modèle de Base - Page 4 220px-Maison_bulle_de_Minzier


Maison bulle de Minzier réalisée par Claude Costy et Pascal Häusermann
[ltr]
La Maison Bulle est un concept architectural datant des années 1960, il utilise principalement levoile de béton armé sans coffrage.[/ltr]
[ltr]

Sommaire









  [masquer] [/ltr]









  • 1Historique
  • 2Techniques
  • 3Référence architecturale
  • 4Exemples
  • 5Notes et références
  • 6Voir aussi

[ltr]

Historique[modifier | modifier le code]









Le concept de maison bulle est développé à partir des années 1960 par des architectes tels que Antti Lovag, Claude Costy et Pascal Häusermann. Ils réalisent notamment : La maison Bernard1, Le palais Bulles de Pierre Cardin, la Maison Gaudet (ou maison du Rouréou), la maison bulle de Minzier2, la maison Unal, la Maison d'Hélène et Christian Roux3. Les difficultés pour obtenir les permis de construire entravent son expansion, mais son coût réduit contribue à sa pérennisation, il se construit régulièrement des maisons bulles en France4.
Aux Etats Unis, avant l'invention des maisons bulles, dans les années 40, Wallace Neff avait construit des Bubble Houses (Litchfield Park, Arizona) (en) en utilisant un ballon gonflé sur lequel le béton était coulé, formant un dôme ellipsoïdal. Cette méthode de construction aussi appelée Goodyear Balloon Houses, est reprise en 1954 en Floride par Eliot Noyes pour deux autres Bubble Houses (Hobe Sound, Florida) (en). Nous ne connaissons pas de lien entre ces créations et le concept de maison bulle pour lequel le voile de béton armé offre de plus larges possibilités de réalisation. Il ne faut pas confondre les deux mouvements architecturaux.

Techniques[modifier | modifier le code]









Le voile de béton armé sans coffrage est inventé par Pascal Häusermann qui construisit pour son père, en 1959, la Villa le Dolmen5, àGrilly, dans l'Ain. Le béton est posé à la main ou projeté et reste pris dans le ferraillage (agrémenté parfois de tissus ou de grilles métalliques). Ce procédé servira pour la plupart des maisons bulles, sa mise en œuvre sera surtout développée par Claude Costy puis par les différents auto-constructeurs.
Ce sont souvent des maisons auto-construites. Comme la maison Unal en Ardèche. Ou une Maison Bulle Bioclimatique Enterrée à Montgivray dans l'Indre que Philippe Delage construit6, comme Joël Unal, il propose d'accompagner et former les auto constructeurs7.

Référence architecturale[modifier | modifier le code]









Certaines de ces maisons comme la Maison Gaudet, la Maison Butscher de Visan et la Maison Unal sont classées, inscrites au titre desmonuments historiques.
La maison bulle est architecture organique car les réalisations sont en relation forte avec la nature, très intégrées à leur environnement. Mais elles se distinguent de l'architecture de Frank Lloyd Wright, par leurs formes rondes8 qui évoquent les organes biologiques et non les formes géométriques de l'architecture habituelle ou classique. L'attrait pour les courbes trouve son origine9 dans les constructions traditionnelles (huttes, cases, grottes), et les voutes résonnent avec de nombreux courants architecturaux anciens ou contemporains.
Comme les techniques utilisées permettent des formes libres, la maison bulle appartient au courant architecture sculpture analysé parMichel Ragon10. Il relève d'une « nouvelle naturalité » pour Jacques Couëlle ou est un « nouveau baroquisme » selon les termes deMichel Ragon11.
Ce type d'habitat est précurseur de la Blob architecture, il eut de rares déclinaisons dans des équipements publics (salle polyvalente et école maternelle à Douvaine) ou hôtel (le Museumotel), et inspira la maison des Barbapapa12.

Exemples[modifier | modifier le code]

[/ltr]

  • Palais Bulles de Pierre Cardin


[ltr]
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L'urbanisme est quant à lui un champ disciplinaire et professionnel recouvrant l'étude du phénomène urbain, l'action d'urbanisation, l'organisation et la planification de laville et de ses territoires. Il a pour vocation de règlementer et organiser le cadre de vie dans un souci de respect mutuel des différents habitants, du respect de l'environnement des villes et du milieu rural qu'il cherche à aménager, développer et à optimiser pour obtenir un meilleur fonctionnement et améliorer les rapports sociaux.[/ltr]
En lire plus sur l'architecture ou sur l'urbanisme

------------------------------------------------------------------------------------------


Ajoutée le 13 mai 2015
Barbapapa, épisode complet "La naissance de Barbapapa"

Les aventures de Barbapapa, Barbamama et leurs sept enfants : Barbalala la chanteuse, Barbibul l'inventeur, Barbabelle la coquette, Barbidou l'ami des animaux, Barbotine l'intellectuelle, Barbouille l'artiste peintre et Barbidur le costaud. Ces drôles de personnages très colorés ont la faculté de se transformer en objets de leur choix ! - © 2015 Alice Taylor & Thomas Taylor

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Message par Invité Ven 22 Juil 2016 - 6:31

SO

Cesse de faire des posts aussi intéressants! J'ai des trucs à faire IRL.

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Message par Invité Ven 22 Juil 2016 - 7:21

Vivelavie a écrit:
SO
Cesse de faire des posts aussi intéressants! J'ai des trucs à faire IRL.

De toute façon ils vont rester ici. Je cherche à faire des déductions et une technique de l'inverse puisque j'ai dit un jour je dois faire donc à l'envers.... pour ensuite me dire : je dois me remettre à l'endroit.... d'ici  Razz
Si j'arrive à me pondre un truc convenable j'appellerai cela la "théorie de dans ton luc ou science du milieu"
Y'a bien pire que moi ici, moi je pique ailleurs et je tire quelques déductions, d'autres ils pondent des petites chroniques comme cela !!!! sur ce tout petit sujet dont on fait vite le tour après avoir vite fait le tour de soi  Razz
Eh Mr Forum, t'as pas dit si tu venais dans le doodle Wink
Je n'aurai jamais pensé penser tout haut par écrit pour voir comment ça fait et essayer de l'expliquer du moins un peu. J'avais des choses à faire aussi IRL avant d'arriver ici  Razz J'essaie de poursuivre donc en ce sens, on pose les trucs et on y revient ensuite.
Je n'ai pas trouvé le fil "divorcer de ZB" mais je cherche, pour le moment on vit encore ensemble dans mon salon, on cohabite. Je suis en train de battre mon record de vie commune.  Razz
(Et encore je poste pas tous mes brouillons  Razz mais quand tu mets enfin des majuscules et que tu fais un peu plus structuré, personne y te le dit, le doué est un insu pportable perfectionniste  Very Happy)
Ou alors le surnormo, l'endroit précis où le doué passe pour un sue mots et où le normo pourrait se mettre à déborder.
J'aime bien m'inspirer du matin, ça me permet de faire courir mon furet si je croise des personnes avec qui je m'ennuie.
Et ça m'amuse d'analyser le fonctionnement. J'avais dit ici avoir croisé un "Victor" doué de 20 ans qui m'avait dit : tu es en train de me dire des choses qui me serviront plus tard". Ca doit être pour cela que je continue à tout lire quand même. Parfois je lis des trucs que je pige sans chercher dans le dico ou sans approfondir et parfois ça me fait flash irl même des années plus tard. Devoir relire Barbapapa sous un autre angle, ou comment se trouver de nouveau des excuses bidons pour se mater un dessin animé...
cat et en plus il était monté sur ressort Smile

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Message par Invité Ven 22 Juil 2016 - 7:28

Je cherche un son qui commerce par ....






Son of feut (tafé une feut à feute)

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Message par Invité Ven 22 Juil 2016 - 7:31

Vivelavie a écrit:SO

Cesse de faire des posts aussi intéressants! J'ai des trucs à faire IRL.


sunny cat

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Message par Invité Ven 22 Juil 2016 - 13:05

Ouai non, continue en fait.

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Message par Invité Ven 22 Juil 2016 - 13:08

study

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Message par Invité Ven 22 Juil 2016 - 14:10



Grosse journée, j'ai fait la tête à Toto qui m'enseigne, j'ai développé le pouvoir de croiser Superman et c'est le deuxième collecteur de dons en deux jours que je court circuite en lui disant mais je donne mensuellement qui me court circuite en me répondant : et un don éternel de vous à moi ? Comment ça les doués ne savent pas draguer ?

Paramètres Polyvalents et Modèle de Base - Page 4 Photo110

Razz Razz Razz Razz

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Message par Invité Ven 22 Juil 2016 - 14:17

Vivelavie a écrit: study

Là est la contradiction, tu me mets un truc comme ça, je pars.... loin....ailleurs et je n'écris plus Very Happy  ... mode Superman elle est partie... Wink (si ça ne fait pas partie du complot : "on la mettra au classique un jour, un jour Smile". A ce type de vidéo, on ne répond pas, on se tait et on écoute et on savoure avec tous ces capteurs.

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Message par Invité Ven 22 Juil 2016 - 15:05

Embarassed

Oh je nous pensais pas si connectées.

Sinon j'ai pas mal de lecture à rattraper, tu es plus prolixe que je ne suis lectrice. Sans compter que même lorsque je m'y mets, hum tout n'est pas très clair, mais ça me permet de combler en projetant ce dont j'ai envie. Voilà tu sais tout.

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Message par Invité Ven 22 Juil 2016 - 15:39

Vivelavie a écrit:Embarassed

Oh je nous pensais pas si connectées.

Sinon j'ai pas mal de lecture à rattraper,  tu es plus prolixe que je ne suis lectrice. Sans compter que même lorsque je m'y mets, hum tout n'est pas très clair, mais ça me permet de combler en projetant ce dont j'ai envie. Voilà tu sais tout.

Ne sois pas génée il n'y a pas de souci même si je n'ai pas compris "Oh je nous pensais pas si connectées. "


En tous cas je te remercie pour la sublime idée que tu viens de me faire germer Smile Je mettrai ici ou ailleurs un beau morceau de classique si on m'embête Smile (ce qui ne veut pas dire que dans le cas présent, je l'ai pris comme cela de ta part Wink


Normal que ça ne soit pas clair, j'essaie de me poser une base et un plan. Donc je ne devrais pas "prolixer" longtemps comme cela Smile


"ça me permet de combler en projetant ce dont j'ai envie"



N'hésites surtout pas, si je t'ai comprise là dessus, comme je te l'avais déjà indiqué, à pointer ou à "grasser" ou à citer si tu trouvais quelque chose d'intéressant, un bout, un début de quelque chose qui te questionne toi pour toi. si j'avais quelque chose de plus à en dire, ça sera avec plaisir Smile Sinon effectivement chaque raisonnement peut passer par des croisements communs mais il faut aussi vaquer à ses occupations et à son cheminement personnel pour soi même.


Merci de ton passage et pour l'adagio Smile Passes une bonne soirée Smile

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Message par Invité Sam 23 Juil 2016 - 11:42

Il a été attribué à tort à Charlie Chaplin, car il l'aurait récité lors d'un de ses anniversaires. Il a été écrit en fait par Kim McMillen, une femme, écrivain, et sa fille l'a publié en 2001. Le voici :

Kim McMillen a écrit 
Kim McMillen a écrit:Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J'ai compris qu'en toutes circonstances,
J'étais à la bonne place, au bon moment.
Et alors, j'ai pu me relaxer.
Aujourd'hui je sais que cela s'appelle…
L'Estime de soi.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J'ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle n'étaient rien d'autre qu'un signal lorsque je vais à l'encontre de mes convictions.
Aujourd'hui je sais que cela s'appelle…
L'Authenticité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J'ai cessé de vouloir une vie différente et j'ai commencé à voir que tout ce qui m'arrive contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle…
La Maturité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J'ai commencé à percevoir l'abus dans le fait de forcer une situation ou une personne, dans le seul but d'obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n'est pas le moment.
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle…
Le Respect.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J'ai commencé à me libérer de tout ce qui n'était pas salutaire, personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait cela de l'égoïsme.
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle…
L'Amour propre.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J'ai cessé d'avoir peur du temps libre
Et j'ai arrêté de faire de grands plans, j'ai abandonné les méga-projets du futur.
Aujourd'hui, je fais ce qui est correct, ce que j'aime quand cela me plaît et à mon rythme.
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle…
La Simplicité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J'ai cessé de chercher à avoir toujours raison,
Et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd'hui, j'ai découvert…
L'Humilité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J'ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l'avenir.
Aujourd'hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd'hui, je vis une seule journée à la fois et cela s'appelle…
La Plénitude.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J'ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.
Mais si je la mets au service de mon cœur, elle devient une alliée très précieuse ! Tout ceci, c'est…
Le Savoir vivre.

Nous ne devons pas avoir peur de nous confronter.
Du chaos naissent les étoiles.




Wink I love you

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Message par Invité Sam 23 Juil 2016 - 11:50

Finger in the noise, et retires les nains de tes doigts.

Prolixe, prolixe 




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Message par Invité Sam 23 Juil 2016 - 11:53



Même un volcan et son magma savent faire des ronds Wink  tongue cat

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Message par Invité Sam 23 Juil 2016 - 12:18






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Message par Invité Sam 23 Juil 2016 - 12:27



Ajoutée le 11 juil. 2014
This talk was given at a local TEDx event, produced independently of the TED Conferences. De retour du Kenya, le taxi qui le ramène de l'aéroport le harangue. Sur le trajet Xavier Peron se souvient du temps qu'il a passé chez les fiers Maasaï.

Écrivain, anthropologue politique et expert des peuples premiers. Il entretient depuis l'enfance un lien intime et privilégié avec les Maasaï, au sujet desquels il écrit de nombreux articles et ouvrages (« Les neuf leçons du guerrier Maasaï », éditions Jouvence, 2013) ainsi que 2 films documentaires : « Maasaïitis » et « Maasaï, Terre interdite ». 
Il est aujourd'hui devenu un transmetteur de la spiritualité Maasaï auprès des Occidentaux dans le but non seulement de la faire connaître du grand public mais aussi de redonner aux Occidentaux des clés simples, concrètes et utiles de développement personnel.

About TEDx, x = independently organized event In the spirit of ideas worth spreading, TEDx is a program of local, self-organized events that bring people together to share a TED-like experience. At a TEDx event, TEDTalks video and live speakers combine to spark deep discussion and connection in a small group. These local, self-organized events are branded TEDx, where x = independently organized TED event. The TED Conference provides general guidance for the TEDx program, but individual TEDx events are self-organized.* (*Subject to certain rules and regulations)

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Message par Invité Sam 23 Juil 2016 - 12:41

Paramètres Polyvalents et Modèle de Base - Page 4 12074710

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Il n'y avait ce jour là qu'un thé ressemblant au café... entre moi et ce jeune homme venu d'Afghanistan. Douceur.

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Message par Invité Sam 23 Juil 2016 - 12:51


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Message par Invité Sam 23 Juil 2016 - 13:08





CONCLUSION


Publié le 15 décembre 2014

 
Paramètres Polyvalents et Modèle de Base - Page 4 Main-rc3a9el-virtuel-690x310
Le virtuel entraine un sentiment de toute puissance car le fait d’être derrière un écran crée un sentiment de sécurité. L’utilisateur commet des actes qu’il ne reproduit pas dans le réel. Il peut atteindre des frontières qu’il n’oserait pas franchir en temps réel.
 
Paramètres Polyvalents et Modèle de Base - Page 4 Coca-cola-avatar
 
La toile devient un supermarché virtuel humain car nous consommons du numérique. Il y a une immensité d’individus qui sont sur des réseaux sociaux ayant pour objectif de plaire et de s’exhiber publiquement.
 
 https://reelvsvirtuel.wordpress.com/
Par exemple, le site de rencontre adopteunmec connaît un succès prépondérant puisque celui-ci utilise le même concept qu’un supermarché. La gente féminine peut mettre des garçons dans leur panier comme si elles faisaient leurs achats.
Paramètres Polyvalents et Modèle de Base - Page 4 3201333537099
 

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Message par Invité Sam 23 Juil 2016 - 13:09


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Message par Invité Sam 23 Juil 2016 - 13:27


Tu m'excus'ras, mignonne 
D'avoir pas pu marcher 
Derrière les couronnes 
De tes amis branchés 

Parc'que ton dealer 
était peut-être là 
Parmi ces gens en pleurs 
qui parlaient que de toi 

En regardant leurs montres, 
en se plaignant du froid, 
En assumant la honte 
de t'avoir poussée là 

P'tite conne 
tu leur en veux même pas 
Tu sais que ces charognes 
sont bien plus morts que toi 

Tu fréquentais un monde 
d'imbéciles mondains 
Où cette poudre immonde 
se consomme au matin, 

Où le fric autorise 
à se croire à l'abri 
Et de la cour d'assises 
et de notre mépris 

Que ton triste univers 
nous inspirait, malins 
en sirotant nos bières 
ou en fumant nos joints... 

P'tite conne 
tu rêvais de Byzance 
Mais c'était la Pologne 
jusque dans tes silences... 

On se connaissait pas 
Aussi tu me pardonnes 
J'ai pas chialé quand t'as 
Cassé ta pipe d'opium 

J'ai pensé à l'enfer 
D'un téléphone qui crie 
Pour réveiller ta mère 
Au milieu de la nuit. 

J'aurais voulu lui dire 
Que c'était pas ta faute 


Qu'à pas vouloir vieillir 
On meurt avant les autres... 

P'tite conne 
Tu voulais pas mûrir, 
Tu tombes avant l'automne 
Juste avant de fleurir... 

Mais t'aurais-je connue 
Que ça n'eût rien changé, 
Petite enfant perdue 
M'aurais-tu accepté ? 

Moi j'aime le soleil 
Tout autant que la pluie 
Et quand je me réveille 
Et que je suis en vie 

C'est tout ce qui m'importe 
Bien plus que le bonheur 
Qui est affaire de médiocres 
Et qui use le cœur...
 

P'tite conne 
C'est oublier que toi 
T'étais là pour personne 
Et qu'personne était là... 

Tu m'excus'ras, mignonne 
D'avoir pas pu pleurer 
En suivant les couronnes 
De tes amis branchés, 

Parce que ton dealer 
Etait, peut-être là 
A respirer ces fleurs 
Que tu n'aimerais pas, 

A recompter ces roses 
Qu'il a payées au prix 
De ta dernière dose 
Et de ton dernier cri... 

P'tite conne 
Allez, repose-toi 
Tout près de Morrisson 
Et pas trop loin de moi 

P'tite conne 
Allez, repose-toi 
Tout près de Morrisson 
Et pas trop loin de moi...



Paramètres Polyvalents et Modèle de Base - Page 4 30827510







Sois commode (sur la commode)
Et parles à mon luc, ma tête est malade Smile

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Message par Invité Sam 23 Juil 2016 - 13:36

LES ENFANTS APPRENNENT SELON CE QU'ILS VIVENT

"Children Learn What They Live"


Si les enfants vivent avec la critique, ils apprennent à condamner.
Si les enfants vivent avec l’hostilité, ils apprennent à se battre.
Si les enfants vivent avec la peur, ils apprennent à craindre.
Si les enfants vivent avec la pitié, ils apprennent à se sentir désolés pour eux-mêmes.
Si les enfants vivent avec le ridicule, ils apprennent à se sentir gênés.
Si les enfants vivent avec la jalousie, ils apprennent à ressentir l'envie.
Si les enfants vivent avec la honte, ils apprennent à se sentir coupables.


Si les enfants vivent avec des encouragements, ils apprennent la confiance.
Si les enfants vivent dans la tolérance, ils apprennent la patience.
Si les enfants vivent avec des éloges, ils apprennent appréciation.
Si les enfants vivent avec l'acceptation, ils apprennent à aimer.
Si les enfants vivent avec l'approbation, ils apprennent à s'aimer.
Si les enfants vivent avec la reconnaissance, ils apprennent qu'il est bon d'avoir un objectif.
Si les enfants vivent avec le partage, ils apprennent la générosité.
Si les enfants vivent avec l’honnêteté, ils apprennent la véracité.
Si les enfants vivent avec l’équité, ils apprennent la justice.
Si les enfants vivent avec bonté et considération, ils apprennent le respect.
Si les enfants vivent en sécurité, ils apprennent à avoir confiance en eux et dans leur entourage.
Si les enfants vivent avec l’amitié, ils apprennent que le monde est un endroit agréable où vivre.

Dorothy Law Nolte et Rachel Harris, Children Learn What They Live,1998,
Poème extrait : “Children Learn What They Live”, (Les enfants apprennent selon ce qu'ils vivent)

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Message par Invité Sam 23 Juil 2016 - 13:53

Tres beau texte Very Happy

Outre la beauté et l'emotion
qu'il transporte avec lui,
il permet de comprendre
et d'illustrer, l'aquis.

Nous parlons sur zc
beaucoup de l'inné,

Hors c'est bien souvent cet outil
Qui permet de tout entier,
nous exprimer...

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Message par Invité Sam 23 Juil 2016 - 14:28

Revz a écrit:Tres beau texte Very Happy

Outre la beauté et l'emotion
qu'il transporte avec lui,
il permet de comprendre
et d'illustrer, l'aquis.

Nous parlons sur zc
beaucoup de l'inné,

Hors c'est bien souvent cet outil
Qui permet de tout entier,
nous exprimer...

Passé 35 ans il faut remplacer par "adultes" Smile Tu les vois venir ? dis ? tu les vois venir ?  Wink (en parlant de l'in né Smile)

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Message par Invité Sam 23 Juil 2016 - 15:28

Troooop Razz Wink

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Message par Invité Sam 23 Juil 2016 - 17:46

Revz a écrit:Troooop Razz Wink

On n'en est pas encore à passer à la télé mais il va falloir qu'on y pense sérieusement Wink

Les mathématiques c'est comme les antibiotiques, ce n'est pas automatique. Razz
Nous ne sommes pas trop, ce sont les autres qui ne sont pas assez... cat

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Message par Invité Sam 23 Juil 2016 - 17:47

Un coup "noeuds noeuds" un autre "neuneu", elle est bien la vie comme ça  Wink.

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Message par Invité Dim 24 Juil 2016 - 8:40

Rhaaa les chopinous et les choupinettes Smile

Mode chupa chups toujours en force Smile



http://dialogue-zebre.blogspot.fr/

--------------------------------------------------------

"L'élégance des mathématiques" si c'est pas mignon ça Smile

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Message par Invité Dim 24 Juil 2016 - 8:53

ALors j'hésite. Je me fais un dimanche en Normalie ou en Douancie aujourd'hui ou un mélange ?

J'ai du aller en normalie avec des douanciers et en douancie avec des normaliens.

- eh tu veux pas descendre deux secondes de ton 140 et de l'élégance de tes mathématiques, pour qu'on aille se boire un café ? c'est promis je te laisserai compter les carreaux du comptoir Smile

à ce niveau là, il faut créer des règles sociales mais aussi un dico et des phrases. 

- et sinon tu as pris ton bain en cote de maille ? 
- non c'est pas écrit dans la déclaration de l'homme qui prend son bain Wink

un tout petit sujet de rien, come as you are qu'il disait l'autre Smile

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Message par Invité Dim 24 Juil 2016 - 9:01

Il faut écrire l'encyclopédie de "l'évident", c'est qui qui s'y colle ?

Je vois bien le topo entre autres "mais non très cher, nous ne pouvons pas co(g)iter, une encyclopédie 150 volumes nous sépare Smile

Un une doué douée ça peut une encyclopédie mais pas sur les mêmes sujets. Tu m'étonnes que quelqu'un peut être perdue devant une bibliothèque. Alors je vais prendre le tome sur la physique, ah ben non ça part en poésie, je déplace l'escabeau, ça y est j'y suis, bon donc poésie, ah ben non ça part en musique, bon je redescends, je rebouge l'escabeau, j'arrive en musique, ah ben non nous voilà chez Proust et la madeleine. Je redescends, je rebouge l'escabeau et je file dans le rayon classique, mince ça passe par le punk, bon je redescends...

comme un gars qui dirait du haut d'une grue : tu vois je suis très à terre à terre.
- euh non là t'es en l'air  Razz

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Message par Invité Dim 24 Juil 2016 - 9:07



Fonctionnement mental similaire mais pas le même style et pas les mêmes références ect.

Dis monsieur si je me mets dans des trucs pas parfaits avec lesquels je suis pas entièrement d'accord, je pourrais quand même me promener des fois partout ?

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Message par Invité Dim 24 Juil 2016 - 9:11

[size=30]Quelques traits du zèbre, comment vivre et réagir avec un Haut Potentiel, comprendre le HP[/size]


Je suis tombée sur ces infographies chez Les tribulations d'un petit zèbre, je comptais juste les partager sur ma page Facebook en premier lieu, puis comme d'habitude ça a fait bouillonner des choses dans mon esprit, du coup... j'ai eu envie de les commenter. Ces infographies résument bien pas mal de choses sur le fonctionnement de l'esprit du zèbre, ses traits dominants, elles sont utiles pour les HP qui ont besoin de temps en temps de se remémorer leurs caractéristiques pour mieux faire face au quotidien, mais aussi pour expliquer facilement à son entourage certaines réactions et certains sentiments.


Besoin de cadre




Il a besoin d'un cadre, pourtant il supporte mal les contraintes. Une contradiction totale que je vis pourtant au quotidien. Je me souviens lors d'un test chez la psychologue HP durant mon diagnostique, je devrais répondre vrai, faux ou je ne sais pas : "Je préfère quand il y a plusieurs solutions possibles - (après hésitation) Oui - Je préfère quand il n'y a qu'une solution - (après hésitation) C'est plus facile. Dans certains cas, oui."

Besoin d'objectifs clairs, c'est sûr, je n'arrive jamais à cerner la demande précise des gens, je trouve qu'ils ne vont jamais droit au but, j'ai besoin de connaître la question finale, le but du questionnement, je n'arrive pas à donner une réponse concrète à la question qui permet pourtant à l'autre de cerner un peu mieux la situation. Et généralement je m'énerve parce que j'ai l'impression de tourner en bourrique pour une question simple mais qui n'a aucun sens pour moi.

Et en même temps peu à l'aise avec la hiérarchie, je supporte mal les entraves à la liberté effectivement.



Sens de la justice





Depuis quelques temps, je ne consulte plus les médias "d'information", j'ai décidé d'ignorer l'actualité. Les injustices dans le monde me plongent dans un profond malaise, et comme on sait tous que la vie est injuste... j'essaie de me détacher au maximum et d'apporter ma pierre à mon niveau, sans prendre en compte toutes les choses où je suis impuissante.



Peine à s'auto-motiver





Il peut passer des heures à faire une chose qu'il aime : c'est vrai, des heures, ça m'est encore arrivé récemment, impossible de m'arrêter, je ne vois pas le temps passer.

Il fuit les activités vides de sens : vrai, au boulot j'ai un mal terrible à me concentrer sur les tâches concernant les ventes, les chiffres... car ça ne m'intéresse pas.

Redoute les projets de trop longue haleine : conseil si vous devez travailler un HP, il vaut mieux présenter un projet sur le long terme en une succession de petits projets sur le court ou moyen terme avec des échéances précises, les plus courtes possibles.

Besoin de pression extérieure, à l'approche des délais il ressent ses forces se décupler, il travaille mieux dans l'urgence : ça a toujours été comme ça, depuis mes études jusqu'à aujourd'hui, ça me réussi très bien, je suis toujours dans les délais, mais ça fait paniquer les collègues qui sont rassurés de constater l'avancement d'une tâche. C'est difficile de leur expliquer, c'est pourquoi le travail d'équipe est souvent une plaie pour un HP.



Estime de soi fragile





Paralysé par la peur de l'échec, il préfère s'abstenir : vrai, mais j'essaie de me faire violence là-dessus car ça me bloque même pour faire des rencontres par exemple, j'ai peur du rejet des gens, peur de le vivre comme une tragédie, il faut encore que j'apprenne à dédramatiser et à prendre du recul, un ami m'a très justement dit un jour "Qu'est-ce que tu as a à perdre?" et j'essaie de me répéter ce motto régulièrement, mais le problème est que j'ai développé des réflexes en la matière qui sont très bloquants.

Sensible au regard des autres, leurs remarques ou jugements les touchent beaucoup : plus la personne m'est proche, plus c'est vrai. Les zèbres sont très susceptibles, ce qui est source de complexe chez moi car je n'aime pas ce sentiment, et surtout que les gens s'en rendent compte, ça me rend d'autant plus vulnérable.



Hyperesthésie





Je le ressens plus certains jours que d'autres, c'est bizarre. Certains jours, je ne supporte absolument aucun bruit minime, je sens mes vêtements sur ma peau, tout me démange. Certains jours, j'ai un odorat différent. Les jours les plus agréables sont ceux où j'ai les papilles gustatives très réactives et que je ressens toutes les nuances des plats que je mange.


Besoin de reconnaissance




Modeste, tendance même à me dévaloriser, j'ai énormément besoin de reconnaissance, ce trait est très présent chez moi, et en même temps j'ai beaucoup de mal à accepter les compliments. J'ai besoin que les gens formulent les choses positives qu'ils pensent sur moi, un besoin très urgent, très présent, très peu comblé car énorme. Puis notre société n'a pas appris à dire aux gens le positif qu'on pense d'eux, généralement on ne formule que les critiques.

Entretenir une relation amoureuses avec une personne peu démonstrative est excessivement pénible pour moi au quotidien, les doutes m'assaillent sans cesse.
Le feu des projecteurs l'attire : très vrai, j'ai toujours rêvé de célébrité. J'ai toujours pris mon pied pendant les galas et autres prestations de danse, j'adore chanter et danser, j'aimerais être connue et reconnue.

Originalité, préfère déplaire que passer inaperçue : tout à fait vrai, ça se traduit entre autres dans mon style vestimentaire.



Empathie




Ressentir les émotions des autres, c'est horrible. Enfin, comme tout n'est pas tout noir quand même, il faut quand même souligner que cela permet de se nourrir également du bonheur, de la joie, de la jouissance des autres, mais la plupart du temps, ça veut dire absorber le stress, la tristesse, la peine, les doutes, des personnes qui nous entourent. Ça doit être difficile à comprendre pour quelqu'un qui n'est pas empathique, mais c'est un réel sentiment d'éponger sans rien contrôler.



Ascenseur émotionnel 





Ressentir les émotions de manière très intense, ça veut dire rire de bon cœur et être capable de plonger dans un état de déprime profond deux minutes plus tard car une remarque aura blessé notre ego (le retour de la susceptibilité...), créant la confusion parmi son entourage.


Paramètres Polyvalents et Modèle de Base - Page 4 Infographie-grand-zebre1_XL


Très rapide



Du coup ça nous permet de travailler dans des délais très courts, sinon on s'ennuie.



En activité permanente / Pensée en arborescence





La pensée en toile d'araignée, ou le petit vélo : une pensée en entraîne 50 autres en cascade, en arrière-plan, et soudainement on se retrouve à penser à une quiche aux poireaux alors que deux minutes plus tôt, on visionnait nos dernières photos de vacances. C'est très fatiguant, de ne jamais réussir à raccrocher ses pensées, ça fait oublier beaucoup de choses sur le court terme, ça rend distrait, ça fait perdre le fil des conversations, ça empêche de se concentrer, c'est fatiguant, ça empêche de dormir souvent. Et quand on a le malheur de laisser une petite pensée négative s'installer, on cogite pendant des heures parfois sans réussir à arrêter la machine à penser.

La seule solution que j'ai trouvée pour l'instant, c'est d'essayer de se distraire avec quelque chose de complètement futile, voire abrutissant. Un dessin animé c'est bien pour endormir son cerveau.

Mais attention, les pensées sont fortes, elles peuvent venir nous hanter à nouveau même en plein milieu d'une activité et alors que tout allait bien. 



Besoin de stimulation



Besoin de multiplier les centres d'intérêt, les tâches, les hobbys... l'ennuie nous tue



Besoin de comprendre





Grande source de frustration pour moi, qui entraîne les pensées noires incessantes citées plus haut, quand je ne comprends pas quelque chose naturellement, que je ne l'accepte pas dans mon système logique ou que je ne le trouve pas concevable, je me torture l'esprit pour essayer de comprendre, je cherche sur Internet. Et si je n'y arrive pas, je suis dans une impasse et j'y tourne en rond. Mon problème est que je trouve rarement des personnes avec qui débattre de ces sujets qui m'obsèdent car en discuter avec un normopensant pourrait être source de pire frustration.



Clairvoyant





Je pense que j'arrive vite à cerner les gens, comprendre les problèmes qui les bloquent dans la vie, comprendre leurs réactions. Par contre quand il s'agit d'auto-analyse, je suis nulle. Mes conseils ne sont jamais appréciés à leur juste valeur, énième source de frustration, du coup je parle de moins en moins aux gens car je ne supporte pas qu'on mette ma parole et mes conseils en doute, c'était très douloureux dans ma relation amoureuse précédente.



Neurodroitier





Domination des émotions, de l'intuition et de la pensée globale, simultanément. Pensées désorganisées. Tout comme dans la vie, j'aime penser que mes pensées fonctionnent selon un bordel organisé.



Les sens des mots





Difficile de converser avec la plupart des gens, c'est pourquoi j'ai développé une très grande introversion alors que j'aimerais être plus entourée et sociable. Mais même quand j'essaie, je finis la plupart du temps par me lasser, je déteste devoir m'expliquer, surtout sur ce qui me paraît logique.


Paramètres Polyvalents et Modèle de Base - Page 4 Le-cerveau-du-grand-zebre_XL
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