Trou noir...

Bonjours au ZC.

Après plusieurs tentative d'aborder le sujet (trois quatre fois que j'efface et réécris...) j'essaye d'exprimer correctement ma question, qui, au final n'en est pas tant que ça une...
Quand j'étais gamine, on m'a appris à sourire au gens, sourires à ceux qui ne pouvait pas sourire. Un sourire était toujours un cadeaux merveilleux.
Globalement, je suis quelqu'un d'extrêmement lucide, ce qui me relie facilement au zèbres. Si nous percevons avec acuité énormément de choses, pourquoi les choses heureuse ont si peu d'impact? sont elle si légère? Pourquoi Lorsque l'on ouvre les yeux, c'est par un trou noir que l'on est aspiré?

je vais devenir prétentieuse, mais comment arrêter de vouloir "sauver le monde"?
Comment percevoir la joie, quand tous le reste est éclipsé?
Comment ne pas se sentir responsable, de ce que l'on voit et ressent?

Et question final, est ce que savoir fermer les yeux est une bonne chose? Est ce que les garder en permanence ouvert en est une?

Je n'arrive pas à poser ma question, exprimé de cette façon, je suis certaine qu'elle à déjà été posé, je déforme mes mots.

Bah, c'est aussi savoir voir les belles choses, savoir voir autre chose que le trou noir. Oui, on peut voir tout en noir, mais être lucide c'est aussi savoir profiter de ce qui n'est pas si noir que ça.
Après, il y a des moments où tout parait noir, et d'autres où on aperçoit une lumière au fond du trou noir. Déjà, venir en parler ici, et porser le message, c'est une bonne chose, arriver à le poster, à l'exprimer c'est bien
Arriver à être heureux des petits pas que l'on fait, même si on sait qu'il en reste d'autres derrière, c'est bien, même si c'est pas toujours facile.

Garder les yeux ouverts, c'est une bonne chose, savoir les fermer de temps en temps pour se reposer, ce n'est pas nécessairement mauvais non plus. Mais après, est-ce fermer les yeux ou regarder aussi autre chose?

Je sais pas trop si ma réponse est pertinente, mais bon courage à toi en tout cas

Quand on passe son temps à sauver le monde, même si c'est douloureux, c'est un peu le fantasme de toute puissance qui se manifeste.
Il faut bien renoncer à cela à un moment ou l'autre.

Quand on a mis de coté l’émotionnel, l'empathie, le désir d'aider, les sentiments apparents, la tendance à se conformer aux attentes

Quand on a mis de coté l'intellect, la compréhension, les concepts, l’enchaînement des pensées, l'apparente hyperlucidité, le "vivre dans sa tête", que reste t'il ?

Il reste ...

Le vivant

Tu es vivante. Reprends conscience de ton corps, de ta vie, de l'air que tu respires, du plaisir de manger, de bouger, d'être, de parcourir le monde. Repars du réel, du concret, du tangible. Aime toi.

Mettre de côté la vie pour se rappeler que l'on est vivant?

c'est une belle réponse...merci.

Je sais que ce que je vais dire va peut être paraître étrange mais je pense qu'il faut accepter comme normal que le monde soit noir, l'anticiper noir en tout temps, pour avoir de bonnes surprises avec "l'apparition" de choses heureuses de temps en temps.

Si tu t'attends aux deux, tu les mets sur un pied d'égalité et donc les deux auront autant d'influence "à l'unité", et vu qu'il y a bien plus de choses noires que de choses blanches dans ce monde, ces dernières t'assombriront, alors que si elles sont normales pour toi, leur influence "à l'unité" sera infime, contrairement aux choses blanches, auquel tu ne t'attendras pas, et qui donc t'éclaireront, peut être pas très longtemps, mais au moins un peu.

Pour résumer, mieux vaut être un pessimiste voyant de temps en temps de bonnes choses qu'un optimiste voyant tout le temps de mauvaises choses.
Donc je te conseillerai de plonger encore plus dans ce trou noir, de l'accepter, pour qu'ensuite son influence s'estompe.

Par contre, en même temps que cela, n'abandonne pas ta volonté de sauver le monde, car cette volonté va de pair avec l'espoir, celui qu'un jour on arrive à un monde meilleur, et c'est cet espoir qui te maintiendra en vie, qui t'évitera, au milieu de toute cette obscurité, de te tirer une balle (façon de parler).

A notre faible échelle, sauver le monde s'accomplit en aidant les autres, ne plus le faire, c'est d'une part nier une certaine partie de nous même et même, si tu es dans le même cas que moi, détruire sa raison de vivre.
Donc concernant tout cela, je te conseillerai de continuer à aider les autres, mais d'essayer de le faire "à long terme" car en général, les aides à long terme demandent moins d'efforts que les aides à court terme, tout simplement parce que le fait de, ce qui pourrait être vu comme, "ne pas aider telle personne" va l'obliger à s'en sortir par elle même et donc l'obliger de faire un effort qui ferra qu'elle n'aura plus besoin d'aide la prochaine fois.
Donc paradoxalement, ne pas aider une personne sur le coup est l'aider sur le long terme. Ca n'est pas le cas pour toutes les aides bien entendu, mais pour la plupart quand même. Et donc ca ne te coute rien.

En revanche, là où ca peut poser quelques soucis, c'est que la personne que tu aides peut voir ça comme une "non-aide", comme je le disais tantôt, et donc t'en vouloir. Donc là ca dépend de la relation que tu as avec la personne et si cette relation est plus importante ou non que l'aide.

Pour simplifier, je te dirais 2-3 aides à court terme puis passe au long terme.

Ca fait très robotique tout ça mais bon, ca doit être la conséquence de trop "jouer à l'elfe" quand on est petit.

En même temps, je me demande si c'est bien judicieux de conseiller tout ça à une personne de 14 ans

Avant de vouloir aider les autres, il faut justement s'aider soi.
Pour ne pas être envahi par ce que tu ressens.

Construis ton propre bonheur,
après seulement tu pourras le partager.





Recentre-toi sur toi et ferme un peu ton ouverture sur les autres, pour ne pas te diluer dedans. Tu dois exister et vivre pour toi. Pas vivre pour les autres. Ni à travers eux. Existe, crée-toi. Le reste viendra après.