Penser beaucoup, ça signifie quoi pour vous ?

Impossible de dormir pour moi, je pense tout le temps et suis obligé d'être sous somnifères, AD à inhibiteurs spécifiques de recapture de la sérotonine. Au bout d'un moment, ma pensée était tellement rapide, intense, que je finissais par être complètement à coté de la plaque... Je me suis mis à lire énormément pour rendre ma pensée moins douloureuse. Mais maintenant, plus je lis, plus j'ai des obsessions qui viennent se greffer à ma pensée déjà fort touffue.
La "sage" parole de l'Ecclésiaste "Accrois ta science et tu augmenteras ta douleur" a été faite pour moi ... Mais le paradoxe, c'est que plus je lis, plus j'ai une structure mentale qui se peaufine, et qui me donne des forces pour penser plus loin.
Et là, la très belle parole parole de Baudelaire peut aussi se coller à mon cas : "Le plaisir use, le travail fortifie... choisissons !"

Pour ma part, ma conscience me fait très peur. J'ai peur qu'un jour le terrain s'effondre, et que je m’abîme dans la folie (à l'aune de mon passif, cette conclusion est plutôt logique et rationnelle ...)

bise a écrit:@ leila : Allez, vas-y

Vos pensées sont pour la plupart des pensées 'formulées'. Est-ce la seule alternative que vous ayez? La pensée formulée ou le vide intérieur?

(je n'ai lu que les deux premières pages)

Elle a dit pourtant qu'elle ne savait pas si elle était Z ou pas, non?

Je crois qu'elle aurait donc du s'abstenir aussi de répondre à bise  

Ce que tu dis fit bien peur Ungerziefer!..

silent is back.

Bise c'est normal que je ne vois qu'une image noire ? Ou alors c'est à cause du fait que le noir absorbe à la fois les couleurs et la lumière ? Mais quel est le rapport avec le schéma ?  

Rapport avec le schéma : pour moi l'arborescence est une fusion de la pensée, une liquéfaction de la raison. D'un point de vue peinturluresque ça donne du noir. D'un point de vue lumineux c'est une absence, comprends ce que tu veux.

D'accord je n'avais pas compris !

Et toi pq t'es tu abstenue Segva?

Au moins si je ne suis pas Z vous aurez un exemple d'une NT et vous pourrez comparer ^^

pcq je ne sais pas si je suis z ou pas ... mais pour ce qui est de pensée linéaire, séquentielle, absence de pensées ou d'activité cérébrale... rien à dire !
je m'en sens incapable...
il y a des soirs où j'imagine une guillotine sur ma tête tellement je lui en veux, d'autres soirs je suis un peu plus clémente et ne fais que désirer le bouton off...

 

Ouais je vais m'informer sur la pensée linéaire maintenant que je saisi un petit peu la pensée arborescente ^^ mais penses-tu qu'il est possible d'avoir une pensée arborescente et ne pas être Z pour autant? Est-ce que tous les Z ont une pensée arborescente? Il me semble que c'est une de premières caractéristiques qui revient à chaque fois (avec notamment l'hypersensibilité, l'empathie, la créativité) Et il me semble que quelques auteurs ont affirmé qu'elle est le fonctionnement de tout zèbre sans exceptions. Pourtant sur le forum y en a qui ne se retrouve pas dans cette pensée et qui sont Z certifiés, p-e ont-ils juste réussi à "dominer" le torrent incessants de pensées de manière inconsciente ou non? Qu'en penses-tu? Et penses-tu te faire tester bientôt?
Enfin merci d'avance

Oui je crois que c'est tout à fait possible ... avoir une pensée arborescente sans être Z .
Je crois aussi que la plupart des Z ont accès à la pensée en arborescence mais linéaire aussi lorsque c'est nécessaire, c'est peut-être leur différence...

Et oui je suis justement en train de faire un bilan sur mon fonctionnement en ce moment, demain c'est la deuxième partie!  

 

Il y a bcp de fils de discussions sur ces sujets, la plupart dans 'Définitions'  comme :

https://www.zebrascrossing.net/t8438-pensee-lineaire-pensee-arborescente

ou

https://www.zebrascrossing.net/t3311-neuro-droitiers-vs-surdoues


Au plaisir de poursuivre nos discussions!

Oh courage! ^^
Mhh ok alors je reviens à mon questionnement de départ: "Mais qu'est-ce donc qui fait d'un Zèbre un Zèbre? Son essence?" Et on arrive toujours à la même conclusion insatisfaisante car incomplète: " Q.I >130"

Et je suis justement entrain de lire ces topics

Au plaisir! ^^

Je plaide coupable : je n'ai pas lu tout le fil, donc je doublonne peut-être.
De plus, je ne sais pas si je suis zèbre.

Comme il n'est pas nécessaire d'être compétent pour l'ouvrir, voici ma contribution :

Est-ce qu'il n'y aurait pas une confusion entre "penser tout le temps" et "avoir conscience de ses pensées en permanence". Il semblerait en effet que l'essentiel du travail cérébral se passe en coulisses et relève de l'inconscient. Le conscient n'a accès et connaissance qu'à une infime partie. Peut-être que ce qui différencie le fonctionnement cérébral des HP et des NP est "seulement" lié au fonctionnement de la conscience.

Pensée personnelle suite à la lecture de Incognito de David Eagleman. L'auteur émet l'hypothèse que la conscience serait apparue récemment. Peut-être que les HP sont l'avant-garde de la nouvelle humanité à naître, avec une conscience plus développée. A mettre en rapport avec une sensibilité exacerbée, etc. Une humanité 2.0 en quelque sorte.

D'autres livres de neurosciences abordent le sujet de la conscience également. Il existe également un excellent roman de science fiction où l'histoire est prétexte à une discussion sans fin et passionnante sur la nature de la conscience : Destination vide, de Frank Herbert.

Un jour, un ami me répond comme d'hab "à rien", à la question "tu penses à quoi". Je lui réponds "c'est impossible ça...". J'ai essayé.

Rien.
Néant.
Absence de toute chose.
Ca n'existe théoriquement qu'à une distance infinie de toute chose.
Vide interstellaire.
Matière noire.
Multivers.
Et merde.

Je réponds parfois "à rien de spécial", depuis que je suis petit (ou ado, je ne sais plus. Depuis longtemps, quoi).

particulièrement en regardant le plafond... je pourrais encore le dessiner dans ma tête!  

Ainaelin a écrit:Je réponds parfois "à rien de spécial", depuis que je suis petit (ou ado, je ne sais plus. Depuis longtemps, quoi).

C'est une question que je me suis toujours posée : est-ce que quand quelqu'un nous dis qu'il ne pense à rien, c'est qu'il ne pense à rien de spécial (la brume très indistincte que j'ai décrit précédemment, mais plus indistincte que ce que je vis) ou est-ce qu'il est possible qu'il ne pense vraiment à rien du tout ?  

Personnellement quand on me demande à quoi je pense et que je n'ai pas une pensée précise en tête, plutôt que « à rien de spécial », j'ai plutôt tendance à répondre « à plein de trucs à la fois ». Ça décrit mieux ce que je ressens.

Fichtre, je ne pense jamais à rien, ou même à une brume indistincte... J'aimerais bien.

Penser beaucoup, chez moi: avoir, sans cesse, dans la marmite, la machinerie occupée à voir des problèmes posés et tenter de les résoudre. Aussi bien des questionnements existentiels et leur implication dans le déroulé de la vie, que la gestion de l'anxiété à court terme, des polémiques contre des contradicteurs réels ou supposés à propos des sujets du jour qui m'ont fait bondir dans l'actu ou mon quotidien. Impossible de mettre un frein à ce phénomène profondément marqué par le désir de toute-puissance, en l'espèce, le penser-tout.

Speedy.
Moi ça dépend. Parfois, c'est "rien d'important", d'autres fois, c'est "rien dont j'ai envie de parler", et d'autres fois c'est "trop confus pour essayer d'en parler, je ne sais pas moi-même à quoi je pense tellement c'est le bordel".

Pour les autres, je l'ignore.

Pour en revenir à la question originale, penser beaucoup, pour moi, c'est penser en grande quantité. Dans l'exemple, c'est penser à plein de choses différentes, en quasi-permanence, du plus négligeable des délires à la plus grave question existentielle, passer de l'un à l'autre en une fraction de seconde comme si c'était la plus naturelle des choses à faire (et ça l'est).

Je me suis posée une question en me levant ce matin : pour vous tous qui pensez beaucoup, notamment ceux qui ont l'impression d'avoir un orage dans la tête : est-ce que vos pensées sont toujours formulées ? Autrement dit est-ce que vous vous parlez dans votre tête ou vos pensées sont-elles non formulées ? 

En ce qui me concerne parfois elles le sont, parfois elles ne le sont pas. De temps en temps je me force à les formuler mais j'ai le sentiment que lorsque je le fais, je ralentis ma pensée. Comme si le fait de me parler dans  ma tête n'allait pas assez vite, qu'un flot d'autres idées attendait derrière et poussait la pensée formulée pour prendre la place, comme un bouchon qui peinerait à retenir l'eau qui afflue derrière). Mais ça me force justement à me concentrer sur cette pensée-ci et à la mener au bout (ça ne marche pas à tous les coups. Parfois, le bouchon saute !  )

Pareil que toi. C'est très variable. C'est aussi parfois pour ça que j'écris beaucoup sur ce forum (et sur d'autres avant), pour m'aider à poser certaines réflexions, pas toujours les plus intelligentes, pour éclaircir un peu mon esprit, arranger un peu tout ça, mettre un semblant d'ordre.
Une conséquence néfaste possible est que cela retarde peut-être l'aboutissement de réflexions importantes (un peu comme si je les fuyais en me concentrant sur des sujets mineurs).

Formulées et c'est un peu ça le problème. L'obligation de suivre le déroulé d'une et de voir les autres pousser au portillon.

"Formulées" pour moi, c'est à dire pensées, senties, sues,
oui c'est ça, sues, donc pas la peine de se les évoquer, détailler, encore moins poser à l'écrit, partager,
ce qui me barberait d'avance et serait parfaitement vain, et râté à coup sûr, pas l'envie et sans doute pas le talent nécessaire, mais comme c'est vain et que je m'en fous...
Sauf de temps en temps quand je m'arrête sur telle ou telle vision fulminante, la savoure et répète des mots inintelligibles dans ma barbe, comme un demi-idiot.

Penser beaucoup et ne surtout pas vouloir que l'on me demande "tu penses à quoi?" quand je "déconnecte"..
A quoi? tout, trop, plein, revenir sur ses pensées.. aïe.. puis zut...
"- à quoi penses tu?
- à rien."

mrs doubtfull a écrit:Pour moi, c'est surtout à tout et n'importe quoi, à ce que j'ai à faire, à ce que je vois/ sens/ touche/ entend, à des trucs aussi navrants que " pourquoi le caca des mouches se colle aux vitres ou au plafond et ne suit pas la loi de la gravité?"  

Et puis quand j'ai le temps, je pense en boucle à ma petite personne : mais qui suis-je vraiment ????  

Ben oui... pour moi cela s'apparente aussi à ça.
Et il arrive même que des paroles accompagnent tout ça... (voir le fil "parler tout seul...").