Mutiquement vôtre

Est-il plus dur de se taire ou de ne pas dire de bêtises?
Pour une personne qui t'a blessé, vas-tu rejeter ceux qui t'apprécient ou qui ont besoin de toi?
Réfléchi, retrouve toi et reviens les retrouver.

" Un seul être vous manque et tout est dépeuplé "
ou
3808 - 1= -1

Je te suis, te comprends et compatis. Mais je suis bien triste.

Fata, je suis un nul pour apporter le moindre réconfort aux autres. J'absorbe leur peine et serais du genre à pleurer avec eux.

Depuis peu que je suis là, j'ai pu apprécier tes interventions. Tu es une des quelques personnes qui m'ont marquées.

Il y a quelques temps, sur un autre forum, j'ai abordé un sujet sensible, lié à des préoccupations qui m'obsèdent depuis toujours. Je pensais avoir pris toutes les précautions, exprimé clairement mes valeurs. Les réactions ont été très émotionnelles. On a questionné mes intentions, mon intelligence. Dans un premier temps je me suis défendu assez sereinement, mais rapidement j'ai été dévasté. Si mes intentions étaient mal interprétées, ce qui me révoltait, mon intelligence était en cause. Etais je stupide? Question que je me suis souvent posée dans ma vie.

Alors j'ai fait des recherches sur Internet et me suis rendu compte que les faits que j'avançais étaient indiscutables, que les questions qu'ils posaient légitimes, et que les hypothèses que j'émettais avec mon petit cerveau pas si idiotes. Cela m'a réconforté mais l'expérience m'a montré que nulle part la bienveillance et l'ouverture d'esprit ne sont acquises.

Qui c'est qui? Où?Que j'aille lui casser la figure!!!Pardon,je m'emporte comme fada mais quand t'utilises le mot "massacrer",j'ai tous mes snipers intérieurs qui débarquent(ou plutôt Lagardère) et je me sens prête à en découdre!!!
Courage!les mousquetaires sont avec toi!

Eh ben,c'est bien:tu ne renonces jamais et on pourra toujours lire aussi la petite phrase en bas,si belle

Fata, je comprends ta réaction mais si je peux te donner un conseil, évite d'entrer dans un engrenage qui pourrait te mettre au même niveau que celui qui te fait du mal. Tu peux mettre en lumière les défauts de son comportement (intolérance, simplification erronée ou carrément mensongère...) mais contrôle l'expression de tes émotions. Personnellement, je pense qu'il est plus important de se construire intérieurement que d'imiter les comportements qu'on rejette chez les autres.

Moi, dans de telles situations je m'éloigne tout simplement des personnes qui me font du mal. Elles ne m'intéressent pas, en tout cas tant qu'elles ne reconnaissent pas leurs erreurs. Il y en a d'autres qui sont différentes et peuvent me comprendre, il faut juste les trouver.

Bah, je ne vais pas me battre. C'est un combat entre moi et moi. Comment désincarcérer le verbe...

Fata, tu comptes pour moi. Rien à en faire, c'est certain, tout comme ton ami qui n'est plus ton ami, et qui compte aussi pour moi et qui n'en a rien à faire non plus.
Juste un petit cadeau à tous les deux de la part d'un grain de poussière que vous emerveillez.
+ sourire timide mais bienveillant.

T'inquiète sœurette, les morsures font de la corne et la corne, c'est du solide.

Je ne suis pas au courant de l'incident que tu cites. J'ai néanmoins conscience d'avoir pu incarner parfois l'objet de tes tourments, en ne comprenant pas une notion, alors que j'affirmais être opposé à cette notion. Ca ne m'empêche pas d’éprouver un sentiment de respect tout en ayant difficilement les moyens de le témoigner, ayant un rapport au religieux très différent notamment. Bref il est fort possible que je ne sache pas indiquer à sa juste mesure la valeur que je perçois chez les autres, tout en en ayant conscience

Garde à l'esprit que tous les egos meurtris ont une façon déformée de voir les choses, incapables de se faire confiance, ils doivent clamer leur vérités, les assener, pour oser seulement envisager qu'ils puissent exister. La résistance de l'autre peut même se muer en agressivité.
Je crois qu'il faut réussir à se le tenir pour dit.
Bref le monde idéal n'existe pas, il ne faut pas le rechercher.
Je suis assez persuadé que ce fameux comportement de PN auquel tu fais une allusion, tout en étant un problème qui mérite une attention particulière, ne doit pas être considéré comme une exception au sein des rapports humains, au risque de nier une interrogation fondamentale de chaque être, sa légitimité.

Dans un monde ou la compétition a été érigée en valeur fondamentale, il ne faut pas s'étonner que la différence devienne soit de la compétence arrogante, soit de l'infériorité masochiste.

Bref en tout cas aie l'assurance que malgré certains doutes initiaux dont je n'ai aucune certitude de la fiabilité mais que je ne peux ignorer, j'ai toujours accordé de l’intérêt à tes écrits, ai du avoir recours à des dictionnaires pour élucider certains termes que tu emploies, et de nombreuses fois j'ai au moins intérieurement confronté mon système de certitudes à ce qu'il me semblait comprendre de ce que tu exprimais.

Bref, j’essaye simplement d'être transparent. C'est risqué mais pas d'autre solution pour pouvoir faire évoluer les choses.

Ne te laisse pas aller au mutisme. Les zones de non-droit tirent leur existence à la fois du silence de certains, de la clameur d'autres, de l'agression sans réparation ni reconnaissance, ainsi que de la sanction sans appel possible.

On a souvent tendance à avoir la vanité de penser que la vérité ne peut qu'être reconnue, que la perfection de l'expression garantit que les réactions de rejets liées à l'incompréhension disparaitront. Accorder la bonne écoute aux autres sans se mettre en danger est une activité totalement empirique, et qui en plus, repose probablement sur des mécanismes cérébraux instinctif (ou enracinés très tôt) et plus ou moins hors du contrôle de l’intellect.

Pour l'instant, même quand c'est mon épouse que j'ai au téléphone, je cherche mes mots, je ne trouve rien à dire, pas plus à elle qu'à quiconque...

J'ai pas de solution, juste que j'suis assez comme ça depuis déjà quelques années.
A cause aussi de pas mal de choses qu'on m'a balancés à la gueule et qui font que je me suis tue progressivement, et qui me donnent aujourd'hui le sentiment d'avoir régressé par rapport à "avant".

Quel étonnement de vous retrouver ici, Fata Morgana et Noumenie ! Il y a pour moi les zèbres qui passent du côté obscur, celui de la résignation (cela m'arrive aussi... ) Alors quand je vous lis ici, je sens toute cette souffrance qui vous oppresse, bien loin de certains de vos posts que j'ai pu lire.

Libérez-vous et exprimez-vous en toute confiance, ne soyez pas honteux d'exprimer vos idées comme vous les exprimez. Sinon, comment ferait-on pour avoir des débats constructifs ? Si tout le monde était un béni oui-oui, on s'ennuierait. Continuez d'être dérangeants, s'il vous plaît. Je m'autoproclame dérangeante moi-même

Franchement s'il m'arrive d'être dérangeant, je ne le prémédite pas. Certaines choses me rendent mutique, d'autres me font hurler. Mais au fond ce sont les deux faces d'une même hypersensibilité...

Tu sais, Fata, je viens de me disputer avec un membre du forum suite à sa venu chez moi. Il s'agissait de ma première IRL, alors forcement ça "casse".

Maintenant, je me retrouve confrontée à une double barrière :
- mon anorexie (qui entrave ma vie sociale : je suis vraiment incapable d'aller quelque part si cela implique de manger et/ou de boire) ;
- mes problèmes de santé (qui rendent mes déplacements difficiles : j'ai la carte d'invalidité) ;

Du coup, j'hésite à tenter de nouvelles rencontres (devenues source de stress), alors que le principe des rencontres est justement à la base du forum...

Bonne nouvelle. j'ai atteint le niveau caché de Dabrowski: plus rien ne me fait rien ! Mais je n'en pense pas moins !