Poème : La lettre de Déméter

La lettre de Déméter

Le printemps enneigeait l’aurore aux chatoiements,
La cendre au vent glaçait le firmament tépide,
Les yeux de Déméter engourdis et humides
Rappelèrent l’hiver par leur glacial tourment.

Les mots de sa fille, neiges en errements,
Blanchissaient sous le feu de fétus impavides
Et donnaient aux arbres l’écarlate splendide
De l’automne arrivé et du givre inclément.

Perséphone enlevée accablait les Enfers
Des délices captifs du grenadier offert
Et l’ivresse du fruit devenu son geôlier.

Déméter soupirant levait l’étésien ivre
Et les feuilles ocrées sous le vent familier
Écrivaient à l’azur ses mots encrés de cuivre.

Ravi que ça t'est plu Picodon.

Un régal merci