Ma souffrance est mienne.

J'ai l'impression que ma souffrance, ( que réveille mes relations amoureuses ) est tellement profonde, qu'elle envahit tout le terrain avant même que la relation ne soit engagée..
Je me sens en fait, tellement coupable de ma souffrance et de tout ce qui en découle ( mes peurs que l'autre parte, angoisse de l'échec, dépendance, anticipations négatives, peur d'abandon.. ) que je sais plus quoi faire vis à vis de l'autre..

Et pourtant.....

JAMAIS je parle de mes souffrances à la personne. Au contraire, je joue tout l'inverse, femme détachée, indépendante qui laisse de la liberté ( c'est maladroit ou pas franc j'en convient )  et malgré ça, au vu des résultats je me dis que l'autre l'a senti quand même .. LE GROS PROBLEME c'est que je fais tout pour que l'autre ne se sente pas responsable de ma souffrance et pourtant...
C'est atroce  ce sentiment de voir un homme partir et qui te dit : Je ne peux pas t'apporter ce dont tu as besoin...
Je reste là, begayant à me dire  " mais de quels besoins parle-t-il sachant que je ne lui en ai jamais parlé ? bref, si il me dit ça c'est qu'il a inévitablement du sentir ma dépendance à la con.. "

Je me souviendrai toujours d'une phrase qu'on m'avait dite : " Si notre relation s'arrête, j'aurai mal, très mal, mais je m'en remettrais quand même, tandis que toi.. tu serais dévastée et je ne sais pas si tu t'en remettrai.. "

J'aimerais pouvoir changer les choses en commençant par être honnête avec moi même et donc avec l'autre.. j'aimerais pouvoir lui exprimer certaines de mes craintes, fragilités etc mais jusqu'ou je peux aller ? Comment ne pas lui faire peur et qu'il se sente comme " emprisonné par une peur de me faire du mal " et donc " forcer à rester"  ? Au dela des blessures, il y aussi mes attentes.. mais qu'ai-je le droit d'attendre de l'autre finalement ? puis-je même en exiger ?

Ya vraiment ce truc ou j'arrête pas de me demander jusqu'ou ma souffrance est mienne finalement.. ? J'ai conscience de ce que je dois travailler seule mais puis-je demander de l'aide à la personne ? jme dis si j'ai un syndrome d'abandon c'est à moi de travailler dessus mais si l'autre part, ai-je le droit de lui en vouloir quand même malgré le fait que ça soit ma blessure à moi ? Jusqu'ou c'est à moi ? A partir de quand je fais porter à l'autre la responsabilité de ma souffrance ?  
Un " Je souffre si tu me donnes pas de nouvelles " par exemple...

Est-ce rendre l'autre coupable de ma souffrance s'il m'en donne pas  ?