Love Costa Gavras

Un point central du film est la métaphore avec la pêche à l'espadon. le premier ministre grec décrit ainsi l'attitude de l'Europe comme la pêche à l'espadon, l'espadon étant la Grêce. Ils tirent sur l'hameçon, puis relâche, puis tirent de nouveau, etc. épuisant ainsi l'animal...

Dans le film, tiré du livre du ministre grec chargé du dossier (donc attention quand même à l'objectivité, au moins des "détails"), on voit l'Europe qui accepte un truc puis après le refuse, etc. le tout avec une mauvaise foi à toute épreuve... Et cette métaphore hante le ministre grec chargé du dossier.

Donc ce que j'aime c'est cette métaphore avec la pêche à l'espadon : tire, relâche, tire, etc.

Je trouve que, plus généralement, c'est ce qu'on vit tous les jours : espoir, désespoir, espoir, etc. Donc ça nous épuise.

Si on était tout le temps désespérés, est-ce qu'on mettrait pas plus d'énergie d'un coup à changer les choses ? Et est-ce que ça serait pas plus efficace ?

Si on regarde les élections... à chaque élection les gens y croient (enfin certains)... Après il y a toujours une désillusion... après de nouveau un espoir avec je sais pas les legislatives... ou les présidentielles suivantes... Après encore une déception...

Je dis pas que c'est fait exprès, mais je trouve que ces faux espoirs à répétions minent encore plus le peu d'énergie qui reste aux gens pour essayer d'améliorer les choses, si amélioration possible il y a...


La deuxième chose totalement magnifique de ce film est quand le ministre grec demande à l'allemand, principal opposant à un "ajustement" de la gestion de la dette grecque, s'il était à sa place, est-ce qu'il ne soutiendrait pas le peuple grec ? Et il répond "je suis patriote, donc bien sûr que je le soutiendrais... mais il faut faire un exemple...". No comment...