Le Corps et l'Esprit.

Pour les sportifs, vous arrive-t-il d'être tiraillé entre la poursuite de l'idéal physique, et de l'idéal spirituel ?

Si oui, arrivez vous à en sortir ? Si oui, comment ?

Je m'interroge sur les raisons d'un tel tiraillement, peut-être cela vient il du fait que le sport permet de moins penser, et donc soulager beaucoup de souffrances pendant un certain temps.

Peut-être la poursuite d'un idéal physique ne parle-t-elle pas à certains (beaucoup ?) d'entre vous, je ne suis pas culturiste, hein, je parle surtout de performances, et de repousser ses propres limites, étant un peu informé sur le sujet, je sais qu'il est possible de faire des choses qui peuvent paraître "inhumaines", et ait pas mal de connaissances sur le sujet du moyen pour y arriver.

Enfin, ce sujet n'est pas totalement spécifique (mais un peu quand même) au tiraillement duquel j'ai parlé ci-dessus, on pourra aussi parler de sports tout simplement.

Personnellement je recherche toujours l'équilibre. Si je n'ai travailler que de la tête, mon corps aura encore envie de bouger la nuit, si je travaille seulement physiquement, ma tête ne dormira pas elle de la nuit! Alors je fais toujours un peu des deux chaque jour. Repousser mes limites? Oui de temps en temps, c'est ce qui est l'fun de découvrir dans la vie.

je suis dodu alors je complexe ¨
je ne fais pas de sport par ce que je fume trop
je fume trop parce que je ne veux pas faire de sport
alors je suis dodu et je complexe

Sans être particulièrement sportif "j'utilise" le sport comme moyen de règler mes problèmes d'insomnie (surtout quand ça implique une grosse dette de sommeil (ça m'évite de m'endormir pendant les partiels... )) . Le problème est que quand je fais du sport, c'est bête à dire mais j'ai l'impression de perdre du temps même si rationnellement je sais que c'est très utile, donc pour répondre à la question : Oui.

Arts martiaux (aïkido) qui a l'avantage de cumuler beaucoup de choses, et d'oeuvrer aussi sur le réfléchi, les choix des actes, etc...
Hygiène de vie pour ceux qui s'investissent plus dedans. possibilité de lier avec d'autres options dans certains clubs (massages shiatsu, voie de l'arc, voie du bâton, du coutelas...)

D'autres sports, hors arts martiaux aussi, cumulent ce genre de choses en pratique, ou bien en effets bénéfiques. Je me souviens avoir pratiqué un peu de tir à l'arc, un peu d'escrime, et on retrouvait aussi des liens avec l'intellect non négligeables, il doit en exister plein d'autres encore.


et puis ça dépend des caractères, certains ont besoin de se défoncer à fond pour se détendre, d'autres d'aller dans l'eau, d'autres de combattre, etc...

Comme Cathoo, je recherche toujours l'équilibre. Si je suis trop dans le mental, mon corps finit par me le reprocher et par se manifester.
Par contre, (tiens comme c'est bizarre ), le contraire ne m'arrive jamais > à savoir: faire trop de sport et délaisser mon mental. D'ailleurs, même quand je fais du sport, mon mental continue de tourner (de façon plus posée mais quand même).

Ce qui m'apaise et m'équilibre le plus, se sont les sports d'endurance (vélo, footing) et reliés à l'eau (natation).

Donc faire du sport est devenu pour moi une hygiène de vie, une habitude indispensable à mon bien-être et mon équilibre.

J'ai longtemps été coupée de mon corps (clivage corps/esprit, hérité de mon enfance mais aussi de la culture judéo-chrétienne) et si je ne compte pas mes 4 ans d'équitation de l'âge de 10 à 14 ans, je peux dire que je me suis réellement mise au sport (de façon régulière) qu'à partir de 20 ans. Et ça a vraiment changé ma vie. C'est comme si je m'étais mieux incarnée, que je m'étais rapproprié mon corps et que j'en avais enfin fait un allié et non plus un ennemi.

Par contre, au niveau des performances, le fait de repousser ses limites, etc., j'avoue que ce n'est pas ce qui m'intéresse le plus. Bien sûr, quand je fais un footing, j'aime pouvoir me dire "aujourd'hui j'ai couru 3 quarts d'heure alors que la dernière fois je n'ai couru que 35 mn".
Mais sinon, je n'ai pas du tout l'esprit de compétition et je me fiche assez de perdre ou de gagner (c'est d'ailleurs en grande partie ce qui m'a fait arrêter l'équitation, car le fait de tourner en rond dans un manège rempli de copeaux de bois a commencé à m'ennuyer et par ailleurs, je me fichais pas mal des compétitions, de passer tel niveau, tel galop, etc.)


Edit: Par contre, toujours en ce qui concerne les performances, je vais partir en Bolivie pendant 2 ans et là-bas je serai dans la ville la plus haute du monde (Potosi > 4000m d'altitude). Or, je sais qu'une fois là-bas, mon corps va produire plein de globules rouges pour s'adapter à l'altitude et que lorsque je rentrerai en France en vacances, mon corps gardera ces globules rouges en plus (une fois qu'on a quitté l'altitude, ce surplus de globules rouges reste quand même dans le corps durant 1 mois ou 2) et que j'aurai donc la super pêche !
Donc tout à l'heure, en faisant un footing, je me disais que j'avais hâte de faire un footing (quand je serai de passage en Europe, pour les vacances) avec ces globules rouges en plus, car je sais que je serai plus endurante et que ce sera plus facile pour moi, donc que mes performances seront meilleures

Et sinon, j'ai oublié de préciser que je fais aussi du sport pour garder la ligne (j'ai bon appétit) et rester ferme...

Non, je ne suis PLUS tiraillée entre mon corps et mon esprit depuis que j'ai découvert la discipline sportive qui me convient, à savoir : l'escalade. J'avais pratiqué plusieurs sports auparavant (ski, patinage, équitation...) avec intensité, régularité et résultats... jusqu'au jour où j'arrêtais subitement, comme écœurée du jour au lendemain ! C'est avec la découverte du parapente il y a 2 ans, puis de l'escalade plus récemment que j'ai compris que pour "rester accro" de mon sport, il fallait que -quelque part- il me "prenne la tête" et comporte... une certaine dose de risques ! Je ne sais pas si cela est lié à ma façon de fonctionner intellectuellement, à mon signe astrologique ou plus simplement à ma personnalité "de base", mais depuis que j'ai constaté et accepté ça, l'escalade est devenue l'une des plus grandes passions de ma vie... Un pur bonheur !

La société occidentale dissocie le corps et l'esprit, ce qui n'est pas le cas dans toutes les sociétés. Pour ma part je fais de plus en plus le lien entre les deux.