psYcatrices

PSYCATRICES
Je suis un cahier, une plûme & une calvicie
une éternelle partition en dent de scie
comme ma dentition à moitié cariée
c'était pas sur moi qu'il fallait parier
pair ou impair, mon numéro perd
je n'ai pas plus de couilles que mon père
je suis une rime plus froide qu'un pays Balte
un endroit confortable pour les aphtes
Je suis des mots dégueulasses comme des varices
un esprit qui se tracasse, un moral qui varie
& boit la tasse, broyé par Paris
Je suis une énergie avachie
un potentiel inexploité, un gâchis
un bon cas d'étude pour une psy
un type qu'a des thunes & des soucis
des songes de suicide par-ci par-là
des rêves de fin, des faims d'envie
des insomnies, des cernes & des sommeils assassinés
un coeur plein de peur, une tête pleine de doutes
Je suis la mauvaise personne sur la mauvaise route
des pleurs secs comme des mois d'août
je suis celui qui s'est réveillé trop tard pour s'en sortir
& qui s'en est retourné à son plûmard s'endormir.

tes mots sont expressifs et font mouche, en tout cas...

Auras-tu envie de nous en dire plus sur toi, ta vie de l'intérieur et celle de l'extérieur ?

je viens juste d'en dire 1 peu plus dans la "presentation" & qq autres sujets. J'ai decouvert le site aujourd'hui.

j'aime le rythme, j'aime le fond.
En musique ce serait bien non ?
j'aime la poésie
et la mélancolie
et le ton acerbe
qui est parfois superbe !

L'on vit ce que l'on doit vivre
Et l'on prend ce que l'on veut, ou peut...

Tout cela forge, développe des connaissances
Et des réflexes ou aptitudes:
Même si l'on ne s'en aperçoit pas.

Et le jour où l'on tilte,
Le jour où l'on veut prendre cette énergie,
La basculer, celle qui fait tellement tanguer sur la mauvaise route...

Saisissons-la.
L'on pense qu'elle va nous mordre, nous briser le coeur et le corps.
Mais non, nulle douleur,
Hormis la Peur.
Peur de nous, peur de ce chemin "autre".

Saisis cette énegie qui te malmène !
Tout ce qu'elle appelle,
C'est toi.




(et un bon petit café pour réveiller, sinon les rimes, c'est pas ça non plus après une nocturnale; et jouer sans codes, c'est bien plaisant parfois)

FABLE SOCIALE
Plus on avance, plus la fin s'éloigne ;
ma retraite est programmée après ma mort,
dis moi si cette vie se soigne?
Je cottise pour le 'sécu' & dors dehors.

On marche à toute allure
pour avoir le métro à l'heure,
pareils à des centaines de ratures
imperméables à toute chaleur.

Dans les rames surpeuplées
aussi fades qu'un plat surgelé,
tous esseulés,
on cache nos névroses & notre misère affective
en fondant nos ombres dans l'inexistence collective.

6CATRICES
J'ai des trous dans la tête parce que j'ai raté mes suicides,
mes tentatives suintent toutes la défaite.
La mine de mon crayon est triste & déconfite
à l'idée de dépeindre mes envies défuntes
depuis que la nourriture a un gout d'asphalte
& écorche ma bouche lestée d'aphtes.

Sous un ciel bercé d'astres,
j'accouche de mes poems dans la douleur,
le nombril entouré de cicatrices
causées par les nombreuses césariennes
& ces prématurés naissent avec des rhymes en moins.