être pleinement soi ( insister sur le "pleinement" )

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Être soi pleinement pour moi c'est autant accepter les règles que savoir les défier quand on le juge opportun... Perso, je renvoie presque toutes les règles et c'est ce qui me fait sentir pleinement moi-même autant dans mes interactions sociales que dans mes relations solitaires ^^

Les normes sociales et tous ces trucs c'est que des mots et des habitudes, si tu te place indépendant par rapport à ça tout en ayant conscience de l'existence de celles-ci, alors être pleinement toi devient limpide et clair ^^

On a toute une vie pour ça qui nous trace liée (à la mère vi le cordon qu'il faut trancher au physique comme au propre), et il y a les autres liens dont il faut dasapprendre la force pour finir seul mourant au fond d'un lit qui ne nous appartiendra même pas !

Les atomes voisins des nôtres ne se différencient momentanément que sur leur niveau de charge électrique.

Maintenant je me trouve face à un ravin intérieur.
A force de faire, même de méditer, je ne fais que l'agrandir au plus profond de moi.

Je ne trouve que peu de sens dans quelque action que ce soit.
Attention, je suis loin de tout sentiment de déprime, plutôt dans le domaine des sentiments avoisinant l'ennui, la déception et l'impatience.
Je veux du mouvement, et pourtant plus je voyage, lis, rencontre de personnes, plus je suis blasé.
Je regarde des films, je sors, je ne sais quel sens donner à tout ce mouvement qui m'entoure et me laisse indifférent.
Je veux voir des couleurs, de la vie, et j'aimerais comprendre et situer les instants dans un grand ensemble avec cohérence, ordre, beauté.
Efficacement communiquer ces sentiments, au-delà de simplement les véhiculer par l'expression, je m'en sens dépassé par la tâche.
Vivre en communion et à coopérer, participer, contribuer tout en appartenant à une communauté, étant pourtant libre, confiant dans les décisions prises ( et la vision du monde adoptée ) épanoui, heureux, à y trouver du sens, voici ce que je souhaite, pour moi comme pour vous. ;-)
Bien à vous,
PJ.
:-)

A partir de quel moment peut-on décider qu'on est enfin "pleinement" soi ? Qu'il n'y a donc plus rien à faire et à ajouter ?
A moins que la personne soit vivante, c'est à dire inscrite dans une dynamique. Il y a fort à parier alors que sa plénitude du lundi ne saurait suffire à celle du mardi.

Perso quand je regarde mes aspirations profondes, je dis bien profondes, je m'aperçois que d'un bout à l'autre de mon être j'aspire à l'infini. Non, au transfini. C'est à dire que quoi que j'ai atteint à un moment T, cela n'est rien par rapport à la plénitude qui reste encore à découvrir. Tout n'est qu'ébauche. Premisses, si proche de promesses.
Nous ne serons ainsi jamais "pleinement" soi, mais simplement pleinement en chemin vers soi.

Même au stade ultime de soi on n'est pas pleinement soi. Des morceaux de soi s'éparpillent autour de nous, et nous ne pouvons même pas saisir le temps présent. Aussi considérons nous le soi ou dans le passé ou dans le présent. Je meurt (pas de faute ici c'est voulu), sitôt la pensée surgie dans l'instant. C'est Montaigne qui affirme cela dès les premières lignes de ses essais, nous ne résidons jamais dans le présent c'est ce qui définit la condition humaine, d'où le titre donné : essai, au sens de tentative. Aussi être soi pleinement c'est impossible.

Soyons l'imparfait, le chaos, là est l'essence même de l'homme.

Il y a une différence entre l'imperfection et le chaos. On peut aussi se placer dans une perspective montante. Je sais que Nirvana et Lou Reed sont passés par là mais on est pas obligé de boire dans leurs verres.