Crise arborescente

Paralysie du corps qui ne peut prendre qu'une direction, quand l'esprit en prend plusieurs dizaines.

Comment faire ? Se dédoubler ? Impossible.

Le vide existenciel. Perte d'identité. Suis-je cela ou bien cela ou bien cela ou bien cela, etc...

Inertie flottante dans un monde en mouvement.

Et le silence réflexif. Imperturbable.

Existen-ciel, ou existentiel ?

J'ai eu une prise de conscience simple. je pense en effet de manière arborescente, mais de haut en bas.
Du plus simple (unité) au plus complexe> développé>langage.
C'est pourquoi je "sais" avant de formuler ce savoir.
Mais j'espère ne pas être hors sujet...

Séparation corps et esprit?
Perte d'identité?
Dépersonnalisation?

Fata : oui j'ai fait une faute. T'es pas tout à fait hors sujet. J'évoquais la difficulté à penser dix mille possibilités et l'impossibilité à trancher parfois, quand on se sent pas assez fort pour le faire. Et qui crée une contradiction dans l'être. Puisque par la pensée on peut faire toute sortes de choses, et par l'action moins.

Lynka : séparation corps et esprit : on peut le dire. Mais disons qu'autant l'esprit peut être actif dans diverses directions autant le corps ne peut pas suivre.

Perte d'identité : dans un monde où on a tendance à se définir par rapport à une chose et agir en conséquence, comment agir quand on se définit par plusieurs choses, qui ont égale importance dans l'identité. Quand on est obligé de choisir...

Dépersonnalisation : pas au sens psychiatrique. J'ai toujours conscience de mon corps. Mais celui-ci réagit par réflexe, l'esprit étant trop occupé à faire sans lui.

Aaaah...

Peut-être pourrais-tu développer davantage alors?
Ca m'a l'air intéressant.

pour les choses d'égale importance quand t'en est a ce stade de "blocage", tu fait alors intervenir un autre critère qui réduira à son tour le nombre de possibles pour ton choix final... et parfois accepter que plusieurs choses puissent être combinées... l'art du compromis

lynka a écrit:Aaaah...

Peut-être pourrais-tu développer davantage alors?
Ca m'a l'air intéressant.

Pas évident... Disons qu'autant la pensée arborescente peut-être jouissive, autant elle peut être destructrice. C'est notamment le manque d'objectifs précis qui cause la destructivité [sic]. Par exemple le fait de penser à quelquechose de précis, la retourner dans tous les sens et une fois qu'on a résolu le problème garder la même manière de penser mais sans objet précis. Souvent on la retourne donc contre soi. Ou on part dans divers sens, toutes les possibilités de vie, de réalisation. Que faire ?

C'est ce que j'appelle le décrochage. La pensée arborescente qui prend un objet, le retourne dans tous les sens, puis quand c'est terminé, l'absence d'objet, la pensée arborescente qui décroche, déraille. Et elle qui rendait heureux la seconde d'avant, rend morose.


Autre situation : un travail à faire. En pensée on résout le problème rapidement, ça a l'air si simple ! Puis arrive le moment où il faut réaliser, c'est nettement moins simple que prévu ! Mais comme la pensée se plaisait dans la première situation, alors elle fuit la seconde. Mais avec la frustration qui est née de la difficulté. La pensée positive, constructive du départ devient inverse.

Clemelle a écrit:pour les choses d'égale importance quand t'en est a ce stade de "blocage", tu fait alors intervenir un autre critère qui réduira à son tour le nombre de possibles pour ton choix final... et parfois accepter que plusieurs choses puissent être combinées... l'art du compromis

Le problème c'est que comme quand j'étais gosse quand je voulais faire archéologue et footballeur, maintenant je veux faire philosophe, écrivain, musicien, avec toutes les difficultés que ça implique. Notamment dans la réalisation pratique puisque mes diplômes m'imposent d'aller vers autre chose.

philosophe musicien et écrivain sont des choses ne requérant pas forcément de diplômes pour les pratiquer (pas forcément pour les exercer en tant que "métiers")
imagines toi a ton travail en journée (d'archéologue ? ^^ ), philosophant avec des groupes de parole 2 soirs par semaine, écrivant le soir 3 fois par semaine, et faire des répets et des concerts le WE avec ton groupe... c't'une question de volonté ... lol


j'ai un "larsen" interne pour stopper la pensée qui tourne, c'est pas "volontaire" mais j'apprécie généralement ! une sorte de disjoncteur intégré si je puis dire... par contre je dois "récupérer un peu si je veux pouvoir "repenser"...

Moi je veux faire des maths !!!
Mais je ne sais pas compter, sinon sur mes doigts...

c'est la base

Clemelle a écrit:philosophe musicien et écrivain sont des choses ne requérant pas forcément de diplômes pour les pratiquer (pas forcément pour les exercer en tant que "métiers")
imagines toi a ton travail en journée (d'archéologue ? ^^ ), philosophant avec des groupes de parole 2 soirs par semaine, écrivant le soir 3 fois par semaine, et faire des répets et des concerts le WE avec ton groupe... c't'une question de volonté ... lol


j'ai un "larsen" interne pour stopper la pensée qui tourne, c'est pas "volontaire" mais j'apprécie généralement ! une sorte de disjoncteur intégré si je puis dire... par contre je dois "récupérer un peu si je veux pouvoir "repenser"...

Oui on peut peut-être tout concilier... Le travail ne sera pas archéologue, peut-être prof avec les petits, peut-être historien.

C'est bon cette idée de disjoncteur, pour éviter le court-circuit

Simao a écrit:

lynka a écrit:Aaaah...

Peut-être pourrais-tu développer davantage alors?
Ca m'a l'air intéressant.

Pas évident... Disons qu'autant la pensée arborescente peut-être jouissive, autant elle peut être destructrice. C'est notamment le manque d'objectifs précis qui cause la destructivité [sic]. Par exemple le fait de penser à quelquechose de précis, la retourner dans tous les sens et une fois qu'on a résolu le problème garder la même manière de penser mais sans objet précis. Souvent on la retourne donc contre soi. Ou on part dans divers sens, toutes les possibilités de vie, de réalisation. Que faire ?

C'est ce que j'appelle le décrochage. La pensée arborescente qui prend un objet, le retourne dans tous les sens, puis quand c'est terminé, l'absence d'objet, la pensée arborescente qui décroche, déraille. Et elle qui rendait heureux la seconde d'avant, rend morose.


Autre situation : un travail à faire. En pensée on résout le problème rapidement, ça a l'air si simple ! Puis arrive le moment où il faut réaliser, c'est nettement moins simple que prévu ! Mais comme la pensée se plaisait dans la première situation, alors elle fuit la seconde. Mais avec la frustration qui est née de la difficulté. La pensée positive, constructive du départ devient inverse.

cela me parle beaucoup, je suis comme ça. La séparation du corps et de l'esprit on me le reproche aussi en ce moment.merci.



désolée ma réponse n'apporte rien.

Simao a écrit:Tout, et notamment :
Autre situation : un travail à faire. En pensée on résout le problème rapidement, ça a l'air si simple ! Puis arrive le moment où il faut réaliser, c'est nettement moins simple que prévu ! Mais comme la pensée se plaisait dans la première situation, alors elle fuit la seconde. Mais avec la frustration qui est née de la difficulté. La pensée positive, constructive du départ devient inverse.

Ca me parle aussi.

Sur le même sujet :
Ca ne vous arrive jamais, par exemple quand vous êtes sur un forum et que lisez trop d'avis auxquels vous voudriez répondre, d'avoir l'impression que votre cerveau s'emballe ? Que le texte vous brûle par les yeux ?
Dans ces moments je suis obligé de fermer le navigateur et de faire un jeûne de lecture pendant quelques heures.
J'ai toujours cru que tout le monde était comme ça mais j'ai des doutes...

Moi perso je connais cette sensation aussi, de vouloir répondre après tous les commentaires...
Le pire, à mon avis, c'est quand on se reconnait dans le-dit commentaire, mais qu'il manque pour faire de ce texte un miroir de notre vision, une partie de notre propre pensée... Cette envie d'aboutir, qui finalement nous fait repartir dans un autre sens, et relier avec un autre commentaire, comme si on essayait de construire une toile d'araignée entre les commentaires, par des fils qu'on tisserait nous-même...
Au final, on part sur tellement de choses à la fois qu'on n'arrive plus à ordonner ça dans un texte à peu près compréhensible pour les autres. moi dans ce cas, je prend uniquement le sujet (maximum 2) qui me parle(nt) le plus, sur le(s)quel(s) je pense avoir le plus à apporter pour éviter de "trop" mettre en route mon cerveau, sinon je mets des heures à le déconnecter après.