Je suis en boucle. C'est relou!

Mon "problème" est très polluant:
Je reçois beaucoup d'informations dans une journée et des faits plutôt anodins(sauf pour moi visiblement) me touchent anormalement. Je les ressasse encore et encore et je n'arrive plus à m'en débarrasser.
Un exemple parmi tant d'autres: Je suis en cours 1 semaine par mois. Personne n'écoutait sauf moi et j'ai lu la déception sur le visage du prof. Cette image me hante dès que je le vois et me suit à la maison. Je ressens la blessure beaucoup plus intensément que je ne devrais et la vis par procuration. Elle revient sans cesse, je n'arrive pas à contrôler le flux. Je me demande pourquoi je me sens autant concerné!
Elle s'ajoute à toutes les autres que je récolte malgré moi. Je n'ai qu'une envie, vivre pour moi comme le font les autres mais je n'y arrive pas. Et ça m'agace profondément.

Comme faites-vous pour évacuer tout ce bagage?
Le sport, le psy, la lecture, la peinture... Ne marchent pas.

Merci pour vos réponses.

J'intellectualise la chose pour enlever la charge émotionnelle, mais comme tous remèdes, il y a des effets secondaires, on devient un animal à sang froid.

Le rire ?

Le sexe ?

C'est vrai qu'arriver à en rire apporte beaucoup de chaleur, comme le sexe.

l'auto dérision et le rire en effet , on finirait par croire que les émotions c'est mal, c'est plutôt le monde qui est gravement malade , nos décalages sont les symptômes de ce mal profond

zebulonlezebre, j'adore le petit côté grinçant, on est sur la même longueur d'ondes.
LOL.

@blossac : est-ce que tu as dit à ce prof que tu avais beaucoup aimé son cours (en voilà une façon de se délester d'un bagage trop encombrant, la communication peut-être , si cela te paraît approprié bien sûr ?)

message envoyé 2 fois

J'ai remercié le prof en sortant mais je me suis senti décalé également. Je crois que le prof s'en tape complètement alors que je me préoccupe de son sort.
Effectivement,  j'ai besoin d'être plus cool et de prendre du recul même si c'est plus facile à dire quˋ à faire .
Je dois parvenir à faire taire la Mère Theresa qui sommeille en moi. Je n'ai ni envie d'être bon ni serviable.

Je doute que le prof "s'en tape" quand tu lui dis que tu aimes son cours. Crois-moi c'est assez rare ; ça ne laisse pas indifférent.
Par contre, il est très probable qu'il ait été surpris par ta remarque (encore uns fois parce que c'est rare), et qu'il n'ait pas su immédiatement comment répondre ; ce que tu as pris pour du désintérêt.

zebulonlezebre a écrit:l'auto dérision et le rire en effet , on finirait par croire que les émotions c'est mal, c'est plutôt le monde qui est gravement malade , nos décalages sont les symptômes de ce mal profond

Oui c'est mal, je n'ai pas envie de vivre dans l'émotionnel.C'est un état basique et instinctif. Je n'aime pas ça.
Je préférais être dans le contrôle et ne pas me laisser envahir.

*

Plus tu vas chercher à te débarasser d'une pensée, plus elle va revenir fortement. Essaie de ne pas penser à un éléphant rose volant les 2 prochaines minutes à partir de maintenant !

Tu vois, ça ne marche pas.

Tu dois accepter que les pensées viennent et partent, laisse les couler sans chercher à t'en débarasser.

Les HPIs sont hypersensibles, il faut juste accepter ce fait, pas chercher à le combattre.

Bonne chance

Ton mental veut contrôler, mais c'est un artifice pour se protéger...comme quand on jette la pierre, elle retombe toujours.
En gros la loi d'attraction.
Tiens pourquoi je suis ici alors que l’accueil fut plutôt cynique ailleurs.
Peut-être y trouveras-tu un élément de réponse a ton questionnement.

Blossac, j'avais mis une étoile pour revenir te répondre. Je vois que d'autres sont passés étoffer.

Et si tu t'acceptais tel que tu es? Je veux dire "ne pas vouloir être mère Thérèsa" comme tu dis, si tu ressens ça au fond de toi, si ton coeur souffre de voir les autres souffrir, c'est que cela fait partie de toi, un point c'est tout. Vouloir intellectualiser pour se distancer de ses émotions peut être disons parfois nécessaire dans certains cas de force majeure (et encore, je n'en suis pas si certaine) mais le faire au quotidien, ça va donner quoi à ton avis? Tu vis aussi les bons côtés de la chose, ne l'oublie pas, les belles sensations émotionnelles qu'on peut ressentir en écoutant une musique, en regardant un paysage...Si tu te coupes de ce qui est ressenti comme négatif pour toi dans ce fonctionnement, tu risques aussi de te couper du positif.
Et en plus, ça risque de te coûter en énergie...sans parler des maux qui peuvent apparaître à force de refouler les émotions...
Le contrôle n'est qu'une illusion qui sert à te rassurer. Mais ça reste une illusion. Et comme d'autres l'ont dit plus haut, plus tu vas fuir ça et plus ça va t'envahir...

Par contre, une chose qui peut peut-être t'aider quand ça t'arrive, c'est de te dire qu'il est probable que la peine que tu ressens chez cette personne, il est possible que tu l'amplifies (je parle de ton ressenti à toi) par rapport à la personne, que lorsque toi tu es encore à  penser à ça le lendemain ou un autre jour, la personne, elle, est passée à autre chose. Je sais pas si ça peut t'aider à relativiser.

Et je suis certaine que ce prof a été touché par tes paroles, mais comme souligné plus haut, la surprise, la pudeur aussi a peut-être fait qu'il a intériorisé son ressenti.

Et enfin, si tes pensées tournent en boucle, il faut peut-être aller chercher du côté du lâcher prise, de la méditation, la sophro...ou alors du côté d'une "nourriture intellectuelle" positive à trouver (nouveau centre d'intérêt etc...).

Quand on se renseigne sur l'hyperempathie sur g**gle, on parle aussi de la difficulté à faire le tri entre les émotions des autres et les tiennes...Je ne sais pas si c'est ton cas. Ce sujet m'intéresse beaucoup mais je n'ai pas encore eu le temps de le creuser vraiment.

Tu as bien fait de lui parler. Ça a évacué son ressenti à sa place que tu avais ? non ?

quand je commence à avoir un peu mal pour quelqu'un, quelqu'une je vais de suite lui parler même si ça n'est pas de ça, ça passe très vite du coup.

Je vous remercie pour vos réponses. Le problème n'est pas tant que je ressente de l'empathie mais plutôt la quantité et l'intensité démesurée qu'elle prend parfois. Je n'arrive pas à faire le tri et trop d'informations de toutes sortes me parviennent et polluent mon quotidien.

Je ne crois pas être le seul à vivre cela, n'est-il pas?

bonsoir, pour avoir passer par le trop intellectualiser ,je m'en suis rendu compte de ses effets secondaire qui amène plus de solitude donc je travail pour être en harmonie ( entre émotion, corps ) .

le titre me fait penser a la théorie de la gravitation à boucle , je suis en train d'écouter Etienne Klein .

Blossac a écrit:Je n'arrive pas à faire le tri et trop d'informations de toutes sortes me parviennent et polluent mon quotidien.

Je ne crois pas être le seul à vivre cela, n'est-il pas?

Bonsoir Blossac,
Cela ne va pas te rassurer, ni t'aider j'imagine, mais je ressens les choses de la même façon que toi.
Et cela me pourrit la vie...
Je n'ai pas de remède, si ce n'est qu'il faut essayer de prendre les choses plus légèrement, mais c'est plus facile à dire qu'à faire

Bonjour Montmartre. Sans me réjouir du malheur des autres, ça me rassure de te lire.
Essayer de prendre les choses légèrement, oui je le fais. Mais je crois que mon échelle de valeurs est parfois faussée. Les petites choses me blessent souvent plus que les grands évènements. Bizarre.

Blossac a écrit:Bonjour Montmartre. Sans me réjouir du malheur des autres, ça me rassure de te lire.
Essayer de prendre les choses légèrement, oui je le fais. Mais je crois que mon échelle de valeurs est parfois faussée. Les petites choses me blessent souvent plus que les grands évènements. Bizarre.

Tout pareil
C'est d'un fatigant...
Je rêve de zénitude. Va falloir que je tente le yoga ou assimilé je pense.

Blossac a écrit: Les petites choses me blessent souvent plus que les grands évènements. Bizarre.

Le diable est dans les détails !

C'est que tu as compris son émotion.

le truc

tu as ressenti "son émotion" ce n'est pas la tienne ! dès que ça démarre tu bloques avec cette phrase . C'est son émotion pas la tienne
et tu fous l'image en l'air !


technique que j'ai appris la semaine dernière pour notre plus grand bien

Mise en place du bouclier émotionnel ...

et la tu commence à respirer

Je te comprends vraiment… Dans mon cas c'est le visage des élèves que je n'arrive pas à arrêter,  des paroles, des situations… normalement, lorsque je suis en forme, j'arrive à ne plus focaliser sur eux, mais dès que je suis fatiguée ou stressée, alors je n'arrive pas… ou moins bien, avec quelques nuits blanches par mois…
Grâce à ce forum, j'ai pu comprendre et accepter tout ça. Lorque le stress et les émotions sont très fortes, j'ai beau me contrôler, je n'y arrive pas ou pas trop bien. Une autre solution c'est de lire ou d'écrire … mais pas toujours aussi… Aller marcher? j'ai dû lire ça quelqeu part...

La personnalité et son mental pour contrôler les conséquences, à postériori on peut soigner ces échanges qui nous pompent...Mais pour ne (presque) plus être affecté (perte d’énergie...vitale?!) cela nécessite de se détacher de la personnalité (et ses affects, surtout le penchant négatif) et de "monter" dans (ou avec) la conscience.
Ces chers élèves...c'est narcisse qui rencontre névrose et lui dit...super hystérie est là on va bien rigoler.
Et ils s'en font une réalité et l'imposent aux autres.
Dans mon cas j'ai souffert pendant longtemps des conflits, du manque de vrai, du manque d'amour (au sens humain) de ces échanges avec les élèves.
La colère se mêlant à l'incompréhension. Mais  en allant au fond de moi j'ai pu dépasser la conséquence pour trouver la cause (cette sorte de séparation intérieure...qui crée inlassablement de la souffrance).
Ce n'est certes pas une méthode que je te présente là, c'est un état, être en conscience, être soi.
Comme si on souffrait des ses failles passées (manque d'amour finalement) au présent, pour ma part j'y suis allé faire un tour dans ces failles (...dans l'enfance), et j'y ai trouvé ma réponse, la réponse.
L'enfant mal (ou pas) aimé ne finit pas par ne plus aimer ses modèles (parents le plus souvent, et les autres en général), c'est lui qu'il finit par ne plus aimer.
De là cette séparation.
C'est bien plus simple aujourd'hui (et pourtant les élèves sont de pire en pire) pour moi.

Résumer cela en quelques phrases ne se peut pas, peut-être qu'il faut ressentir au creux de soi s'il y a un vrai (pour l'écrire avec des mots, une douce chaleur au creux du ventre ou ailleurs dans le corps parfois), alors on commence à ramasser les pièces du puzzle pour se reconstruire.

Jolindien dit:
La personnalité et son mental pour contrôler les conséquences, à postériori on peut soigner ces échanges qui nous pompent...Mais pour ne (presque) plus être affecté (perte d’énergie...vitale?!) cela nécessite de se détacher de la personnalité (et ses affects, surtout le penchant négatif) et de "monter" dans (ou avec) la conscience.
Ces chers élèves...c'est narcisse qui rencontre névrose et lui dit...super hystérie est là on va bien rigoler.
Et ils s'en font une réalité et l'imposent aux autres.[b]
Bien sûr, c'est exactement ça… J'ai appris l'origine il y a quelques années… Avant j'écrivais des livres, des romans,  sans savoir vraiment ce que je voulais dire… Bizarre… Mes histoires reproduisaient mon vécu pas par pas, avec les personnages toxiques qui m'ont fait du mal, commençant pour mes parents, ma soeur… Comme tu dis, le manque d'amour, la maltraitence… Maintenant, j'ai pris conscience pour de vrai… J'ai du le raconter déjà quelque part dans ce forum…
Dans ma vie passé, je me suis confronté à des personnalités toxiques que j'ai éliminé au fur et à mesure, mêlés aux  gens qui me ressemblaient: des personnes aussi victimes que moi ( à l'enfance …) Difficile de faire le tri au départ,J'ai commencé pour m'en débarasser des toxiques d'abord… Ensuite les gens qui victimisent j'ai commencé à m' en éloigner, ou ils/ ells ont commencé
( avec mon aide) à se reconstruire … J'avais réussi ma vie personnelle.
Deuxième partie de ma vie, j'ai réussi ma vie professionnel,  j'ai eu mon concours de professeur en France, et là, je me suis sentie fragile devant les adolescents, tout d'abord, les narcissiques ( comme tu dis) m'ont bouffé, avec des horribles souffrances pour moi, mais ça n' a duré que deux ans, et j'ai pu me rendre compte de mes erreur… Ensuite, une fois les enfants rois maîtrisés, je me suis sentie projetée ou en tout cas, je me suis vue dans certain(e)s élèves, avec lesquels( laquelle) la communication passait  très bien, et j'en avais ( et j'ai encore) l'impression de communiquer même du regard … Ces élèves dits à haut potentiel, et d'autres à haut potentiel avec des troubles associés, dont leurs souffrances m'ont rappelé  la mienne? …
Voilà, pourquoi je suis là, ici avec vous.
Voilà pourquoi je suis allée voir une psy qui m'a dit que je l'étais moi- même il y a un an, j'ai passé le test ( très stressant pour moi, où j'ai eu la confirmation de mon HP, et d'un TDA- mais pour le TDA il faut voir un neurologue pour confirmer je panse).
 Aujourd'hui: je suis heureuse avec mon travail mais mon hypersensibilité me joue des tours ( je ne crois pas que ça vient de mon côté HP, mais de mon caractère), si je suis fatiguée, et mon intelligence n'arrive pas à me proteger, je peux avoir des idées en boucle… et je crois que mon TDA n'arrange pas la situation, car il s'agit d'un trouble neurologique qui a des conséquences sur ma vie… que j'ai pu contrôler avec mon intelligence, chercher des protections, mais il est là…
J'écris mieux, en tout cas, en étant consciente de ce que j'écris, mon écriture s'est amélioré, j'ai eu peur au dépar d'arrêter d'écrire, car je me sentais guérie, mais non. Mon côté HP, m'a sauvé, non seulement des gens toxiques, mais j'ai un travail sans chefs, je ne pourrai pas supporter les rémarques de quelqu'un, où c'est moi qui commande, et une fois protégés des narcissiques, je suis au ciel, je suis très épanouie… avec une aisance financière: je peux m'acheter mon appartement... je suis indépendante de tout le monde, avec du temps libre pour écrire, pour faire de la recherche...
Être HP est toujours une chance, une bonne carte,  qui nous a donné le destin.

Le sexe est le seul instant où mon cerveau se met en veilleuse, la jouissance prenant le dessus.

Blossac, ce que tu racontes je connais bien. Ça me fait pareil.

Ce qui m'a beaucoup aidé, c'est la méditation de pleine conscience. Ça n'empêche pas les idées d'arriver, mais ça permet d'éviter de partir en boucle, puisque tu développes une meilleure conscience de tes pensées et émotions.

Voilà pour mon conseil. J'espère que ça pourra t'aider