Peur du test. Pourriez-vous m'aider ?

Bonjour à tous,

Je viens juste de vous rejoindre et je me réjouis de vous lire et de voir que d'autres personnes partagent les mêmes angoisses, joies, intérêts, névroses, failles... que moi.
J'ai 36 ans et je les ai passées à essayer de comprendre ce qui clochait chez moi. Un coup, en dépression, un coup en addiction, un coup en psychanalyse mais toujours en décalage et aux prises avec cette incapacité paralysante à avoir des rapports sociaux.
Et puis, il y a six mois, je suis tombée sur un article de Monique de Kermadec. J'ai immédiatement acheté son livre sur les adultes surdoués et je me suis complétement reconnue dans ces pages.
Aujourd'hui, je suis suivie par une psy clinicienne spécialisée dans les personnes atteintes de zébritude aigüe...
Elle est persuadée que j'en fais partie mais je ne peux me résoudre a, enfin, passer ce fichu test !
Je suis terrorisée :
Oui, je suis allée la voir car j'avais ce fameux doute mais maintenant, comment réussir à s'affronter ?
Je souffre d'un grave déficit de confiance en moi et d'un trouble identitaire qui s'est traduit par la construction d'un faux-self qui a pris toute la place.
Accepter de prendre le risque que le test soit négatif m'est impossible. Jai l'impression que je m'effondrerais un peu plus, que je serais confortée dans mon imposture et mon illégitimité maladives. Je serais bien obligée d'admettre que j'ai réellement un problème...
C'était tellement agréable de penser que la folie que je me suis attribuée durant toutes ces années n'était, en fait, qu'un mirage et que la conclusion était, finalement, bien plus reluisante !
D'un autre côté, passer ce test, s'il doit s'avérer positif, serait une véritable thérapie. J'ai la sensation que si je me découvre HPI, je vais renaitre et enfin oser faire confiance à mon instinct...

Alors, j'aurais amé vous demander vos témoignages, vos expériences.
Pouvez-vous m'aider à faire la part des choses et à faire un choix ?

Merci de m'avoir lu !

Si tu décides de passer le test;

1- Magasine bien ton neuropsychologue
2- Assures toi d'être dans le bon état d'esprit
3- Évite de lire sur le net au sujet du test

Salut !

C'est fou ce que je me reconnait dans tes paroles ! C'est tout moi ! Exactement tout. Je suis aussi effrayée à l'idée de passer des tests, en tout cas je te souhaite plein de courage !

Bonjour, t'aider pas facile quand on ressent toute l'espérance pour pas dire l'absolue nécessité d'avoir un test qui te confirme ta zébritude. J'ai un peu mal pour toi. J'ai poste dans pas zèbre après le test tout le courage qu'il m'a fallu pour annoncer la sensation d'échec. Ceci étant pour être positive, le test a révélé des problèmes psycho que j'avais. L'échec m'a abattue au début mais ensuite m'a obligée a chercher du côté plus sombre de ma personnalité et j'ai compris d'où venait mes problèmes. Ils n'avaient rien avoir avec le QI mais ont sans doute conduit a abaisser mes résultats. Tu risques de sous produire tant tu mets de l'importance dans ce résultat et je comprend mais je te conseille de le passer apaisé. Pour ma part, ma fille la plus grande est HQI preuve que je m'étais pas trompée 100%. Je me sens différente et je le suis mais mon potentiel ne pourra peut être jamais s exprimer a cause de mes casseroles. Voilà juste pour te dire que si tu es suivie comme je l'étais aussi a cette époque la réponse que j'attendais et qui n'est pas venue a été très douloureuse. 5 ans après et mes problèmes rèsolus, je serais presque sereine pour le repasser.
Courage

pareil..tout pareil Miguel.

Mon dieu..on change le prénom, l'age et le sexe et hop c'est moi.

Moi c'est le bouquin "je pense trop" qu'on m'a donné à lire...

fais le si tu penses que c'est "juste" de le faire...que c'est bon pour toi...
mais je comprends ces paradoxes entre angoisse/envie de savoir, être dans une case alors qu'on ne supporte pas les cases, sensation d'être différent/envie d'être accepté, envie de trouver un(e) équivalent(e)/se sentir illégitime....

au fond de toi..as tu vraiment envie de le savoir???

je commence juste une thérapie avec une spécialiste des "gens comme ça"...on verra bien..je pense que ma manière de fonctionner lui donnera des indications..je serai peut être dans ce cas à un moment plus détendu et plus prêt pour..qui sait.

bon courage

Je vais vous répéter ce qu'on m'a dit des dizaines de fois avant de passer le test.

Peu importe le résultat, vous allez être la même personne ensuite. Si le diagnostic est positif, eh bien, vous aviez vu juste. Si le diagnostic est négatif, vous êtes probablement très intelligent malgré tout. Déjà, au dessus de 120, vous êtes dans le 10% des gens les plus intelligents de la planète, ce n'est pas rien.

Bonjour,

ce que je vais dire va peut-être paraître un peu bizarre mais plus on va chercher à te rassurer et plus le doute va s'ancrer en toi. La raison est toute simple : la psy que tu vois maintenant t'a dit que tu étais zèbre et tu en doutes encore. Par conséquent, il est peu probable qu'on arrive à te rassurer. De toute façon et de ce que tu dis, il semble clair que la seule chose qui va te libérer, c'est d'avoir le résultat du test. Alors il va falloir prendre les problèmes dans l'ordre. Le résultat du test c'est bien trop loin, ton problème 1 c'est comment je fais pour prendre rendez-vous pour le test. C'était un peu mon cas aussi alors voici comment j'ai procédé :

Comme toi j'ai lu le livre de Kermadec. Comme toi, après la lecture, je n'ai surtout rien fait concernant le test (pendant près d'un an et demi). J'ai fini par aller voir quelqu'un, non spécialisé surdoué, qui m'a parlé de précocité. Et là, ça a été le déclic, j'ai su qu'il fallait que je le fasse. J'ai profité de cette "impulsion", j'ai pris mon téléphone le lendemain et j'ai eu un rendez-vous deux mois plus tard pour le passer. L'attente a été très longue, j'ai pensé annuler, mais en fait une fois que tu es dans le processus, s'arrêter devient plus compliqué. Donc tu peux essayer la technique suivante : cherche quelqu'un ou un centre qui fait passer le test, prend le numéro et garde le avec toi. Au moment où tu es dans un état d'esprit très volontaire par rapport au test, hop, tu appelles sans perdre de temps, tu prends rendez-vous, et tu retournes à tes activités. D'autres problèmes surgiront peut-être, mais il sera temps de s'en occuper au moment où ils surgiront, et pas maintenant, car chronologiquement ils arrivent obligatoirement après ton problème 1 qui est de prendre rendez-vous.

C'est un combat entre la peur et la curiosité, chez moi la curiosité l'a toujours emporté même si la peur se défend pas mal.

idem mais je crois qu'il ne faut pas négliger l'enjeu qui se cache derrière la peur.

L'enjeu est de " savoir " et prendre en compte le bénéfice/risque, comme dans toute chose.

tout à fait pour la partie consciente, de manière pragmatique on fait le calcul et on choisi. mais lorsqu'on est suivi en psychiatrie/psychologie, l'enjeu inconscient peut changer la donne et on ne le sais pas avant. J'en ai fait les frais et il faut avoir la ressource pour gérer derrière. C'est en tout cas mon expérience que j'ai voulu faire partager.

Comment faire émerger l'inconscient au conscient, ou comment rationnaliser sa peur ?

je dirais que si l'attente (consciente) du résultat du test est disproportionnée par rapport à ce qu'il représente réellement du genre l'expression du potentiel d'habiletés d'une personne à un instant T, je dirais que le retentissement du résultat sera surement disproportionné, particulièrement en cas de résultat négatif. Bien sur tout le monde est plus ou moins dans ce cas et c'est à chacun d'évaluer le bénéfice /risque en tenant compte de cela.
je suis peut être pas claire

perso, j'ai préféré la vérité mais elle a été dure à digérer

La vérité d'un jour est elle la vérité de toujours ?

J'ai choisi de me confronter aux tests pour confirmer ou infirmer une hypothèse, avec le recul, est ce que le résultat a résolu tous mes problèmes, enlevé tous mes doutes, force est de constater que non. Il m'a permis seulement de voir plus clair sur une infime partie de moi.

Alinea 1 : ça dépend de l'homogénéité du milieu