Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?

par lelilaan Mer 3 Fév 2016 - 19:30

Tout est dans le titre Very Happy

J'imagine que cela nous arrive à tous (dans des proportions variées) de ressentir de la colère ou de la frustration de temps en temps. Ma question est la suivante: qu'est-ce qui vous énerve le plus au quotidien?

Et, seconde question, que faites-vous pour vous calmer dans ces cas-là (ou pour vous défouler Se tape la tête cont

)?

par Pieyre Mer 3 Fév 2016 - 19:54

Il y a un certain nombre de choses qui m'énervent. Mais, normalement, cela passe très vite dès lors que les personnes avec qui je suis en contact, quand bien même elles seraient responsables de mon énervement, ne me font pas sentir le leur propre.

Ce qui m'intrigue davantage, c'est que parfois je suis irritable sans raison apparente, comme lorsqu'on se sent fatigué ou fiévreux. Alors, même discuter avec quelqu'un m'est pénible, quand bien même je ferais des efforts pour rester toujours aussi aimable.

Ce que je fais alors ? Eh bien, rien. Que faire ? J'attends que ça passe.

par norac Mer 3 Fév 2016 - 20:38

Fais comme dans John Wick.

par Dubble Mer 3 Fév 2016 - 22:19

Au quotidien ce qui m'énerve le plus, quand je suis dans un mauvais état d'esprit, c'est le jeu agar.io
D'ailleurs, jouer à ce jeu me permet de tester mon état d'esprit.

Quand je suis énervé je fais des tractions jusqu'à l'échec. Le fait d'être infoutu de remonter une fois de plus vide le trop plein d'énergie du à la colère.

par Pieyre Mer 3 Fév 2016 - 22:30

Ah, oui... moi aussi je pratique un jeu sur écran, tout bête, pour me tester. Il ne s'agit pas de performance mais de présence à soi et de motivation à jouer vite (c'est en temps limité). Ce n'est pas indicatif spécialement du niveau de colère mais c'est un élément qui doit jouer.

Sinon, les tractions pour les bras, les ciseaux pour les abdominaux, le jonglage pour la concentration, je connais, pour me réveiller. Mais je n'avais pas relié cela non plus spécifiquement au niveau de colère.

par Dubble Jeu 4 Fév 2016 - 3:55

Suivant le jeu ça peut être très frustrant.
Surtout s'il y a la moindre occasion d'externaliser la responsabilité.
Genre "putain de jeu qui lag !!"
Car tu es tenté de continuer à jouer, espérant que le souci technique se règlera (ce n'est pas le cas) sans voir que le souci c'est ton état d'esprit à ce moment là.

par Bibo Jeu 4 Fév 2016 - 10:37

J'imagine des plans diaboliques et des discussions endiablées dans lesquelles je descend et ridiculise celui qui m'énerve. Concrètement, je suis assis sur ma chaise et je fais des mimiques faciales bizarres.

par lelilaan Ven 5 Fév 2016 - 21:20

Quand je suis en colère, j'écoute du métal ou du deathmetal à fond les ballons (et je m'imagine en Galadrielle au moment où Frodon lui propose de garder l'anneau et qu'elle se transforme en reine sombre des forces naturelles - avec le corset en acier et tout-, sur Nightwish ça marche super bien). Sinon, effectivement, comme Bibo, je m'adresse de façon muette à l'interlocuteur qui me met en colère, toute seule dans ma chambre, le casque sur les oreilles. Ca doit faire un drôle d'effet quand on me surprend en train de faire ça, sans être prévenu. bounce

par Weigela Dim 7 Fév 2016 - 4:06

Ce qui m'énerve le plus c'est quand je suis confrontée à :
- l'absurdité du comportement de certaines personnes
- l'inéquité
- la paresse d'autrui dans certaines situations qui exigent d'agir

Ce que je fais : déjà analyser dans ma tête pourquoi je suis en colère, et ensuite, si je perçois une possibilité chez la personne en face d'être réceptive, je verbalise ma colère.
J'ai beaucoup de mal à extérioriser ma colère, d'où la nécessité pour moi de percevoir une utilité à la faire.

par lelilaan Jeu 18 Fév 2016 - 20:45

[quote="fleurdesel"]Ce qui m'énerve le plus c'est quand je suis confrontée à :
- l'absurdité du comportement de certaines personnes
- l'inéquité
- la paresse d'autrui dans certaines situations qui exigent d'agir [quote="fleurdesel"]

Ce sont à peu près les même choses qui me mettent en colère.

fleurdesel a écrit:Ce que je fais : déjà analyser dans ma tête pourquoi je suis en colère, et ensuite, si je perçois une possibilité chez la personne en face d'être réceptive, je verbalise ma colère.
J'ai beaucoup de mal à extérioriser ma colère, d'où la nécessité pour moi de percevoir une utilité à la faire.

Mais que fais-tu lorsque la personne contre qui tu es en colère n'est pas réceptive à ton sentiment. Tu n'as pas l'impression d'être bâillonnée, d'être privée de ta liberté de t'exprimer dans ces cas-là. Moi, c'est l'effet que ça me fait. En plus, je ne peux pas "piquer de crise" ni me "défouler sur quoi que ce soit, parce que les personnes qui me mettent le plus en colère, ce sont mes parents, et comme je suis financièrement dépendante d'eux, je ne peux pas leur dire leur quatre vérités. Pourtant ils ont fait de grosse boulettes avec moi.

par EmiM Jeu 18 Fév 2016 - 21:14

La conscientisation de la colère m'a appris que je ne peux être en colère contre quiconque sans l'être avant tout avec moi. Aussi quand je suis en colère je me demande quelle limite a été franchie en moi et je vois s'il est possible de faire respecter cette limite et de quelle façon. Quand des tiers partis prenants sont disposés à comprendre et respecter, je m'efforce de communiquer, quand cela n'est pas le cas, je prends la décision de tourner le dos à ces situations ou personnes....
Ce que je réalise chaque jour, c'est que j'arrive à me faire respecter quand je me respecte moi-même et que souvent quand je suis en colère c'est que c'est moi la première qui ne me respecte pas.

par Invité Ven 19 Fév 2016 - 0:09

Quand je suis en colère, je n'exprime rien en rationalisant tout les éléments qui ont menés à la colère et je suis désemparé, généralement ca se finit en nuit blanche à gamberger et pendant une semaine je suis complètement ailleurs.
Bref, je m'empoisonne.

par un panda sinon rien Ven 19 Fév 2016 - 9:57

lelilaan a écrit:Quand je suis en colère, j'écoute du métal ou du deathmetal à fond les ballons

Ahah pareil !! Un bon Slipknot ou même un vieux Iron Man de Black Sabbath.

Mes colères sont liées au doute souvent, et à l'injustice constatée, parfois à la frustration.
Je doute en ce moment car je suis en train d'acheter mon appartement avec ma moitié. Beaucoup de papiers, ça me frustre... Je suis assez irascible !
Quand on bafoue mes valeurs, au boulot par exemple ou dans la rue, je peux exploser.

J'ai longtemps eu une autre colère : j'étais incapable d'encaisser des critiques, mêmes constructives si elles commençaient du genre. J'imaginais tuer la personne en face, dans des plans alambiqués pour faire exploser sa tête... Mais ça va mieux ! Very Happy

Aujourd'hui, je sais me calmer. Par la musique donc mais aussi en m'astreignant à la respiration par le ventre et la pleine conscience, et la contemplation de la Nature (faut-il qu'elle soit présente, le ciment n'aidant pas).

par Perséphone33 Ven 19 Fév 2016 - 12:27

Ce qui me met en colère :
- ma mèèèèèèèèèèèère !!!!!!
- l'injustice à petite ou grande échelle
- l'humiliation.

2 solutions :
- soit je peux m'exprimer et là je rentre dans une colère noire. Tout le monde aux abris ! Je dis tout ce qui me passe par la tête (et le regrette après).
- soit je ne peux pas m'exprimer et là, ça dure des jours et des jours : je ne dors plus ou j'en rêve, j'en parle tout le temps et même toute seule. Je me rejoue la scène et parle toute seule.
Si le problème se répète avec la même personne, je cumule, je cumule, je cumule et le jour où je craque, j'envoie tout bouler et personne ne comprends.

par Weigela Ven 19 Fév 2016 - 16:16

@Lelilaan : c'est difficile pour moi d'exprimer ma colère, c'est quelque chose de récent dans ma vie. Si les personnes en face ne sont pas capables d'entendre ma colère, au mieux, faire du sport, me mettre dans un coin et taper des oreillers en criant et en écrivant ma colère, au pire j'entre dans un mode d'évitement de la personne concernée voire dans le mode passif agressif jusqu'à ce que j'en ai marre parce que je n'aime pas ce genre de comportement et que je coupe les ponts.

par Mercador Ven 19 Fév 2016 - 16:29

Présentement, je suis à fleur de peau tout le temps et hier soir, ma petite fille n'arrêtait pas de pleurer pour une raison que j'ignore (probablement qu'elle sent que son papa va pas bien) alors ça devient un cercle vicieux.

Alors j'ai pris mon manteau et je suis aller marcher dans le bois par -15 degrés pendant 1 heure avec mon chien. Ça remet les idées en place.

par Deedee Ven 19 Fév 2016 - 17:00

Quand je suis super en colère, comme d'autres c'est par la musique que je fais tout sortir. J'écoute du punk ou du métal ultra-violents, et je me défoule physiquement, en allant courir ou au moins marcher vite, en faisant du sport ou en allant me défouler à un concert. J'ai besoin de faire sortir ça en transpirant, en ressentant de la fatigue.

Je ressasse aussi beaucoup, je fais des dialogues imaginaires dans lesquels je pourris le/la responsable. Mais ça, même si ça fait du bien au début, rapidement ça devient pas terrible, on en arrive vite à boucler sur cette colère et sur la personne qui, en fait, ne mérite pas qu'on lui consacre du temps ni de l'énergie (et qui ne mérite pas non plus ce pouvoir de susciter une quelconque émotion en nous).
Alors c'est cette idée là qui finit par prendre le dessus sur la colère, et ça redescend pour laisser place au froid polaire et à l'indifférence ; et là, c'est gagné Wink

par Anne Onyme Ven 19 Fév 2016 - 17:04

Je l'exprime.

par jolindien Sam 20 Fév 2016 - 6:50

Ne plus générer de pensées négatives, jugements sur moi ou autrui
Très peu d'émotions telles que la colère ou l'angoisse du coup
si ce n'est celle d'autrui que je capte
l'extérieur ne me déchire plus entre ce que j'aspire à être et ce que je suis,
car si je suis, c'est là et maintenant
et pas ailleurs et demain
finalement tant d'absurdités vécues dans ma vie pour en arriver là et comprendre qu'elles devaient être vécues
Absurde car je raisonnais en relatif...

par pilipili Sam 20 Fév 2016 - 11:05

EmiM a écrit:La conscientisation de la colère m'a appris que je ne peux être en colère contre quiconque sans l'être avant tout avec moi. Aussi quand je suis en colère je me demande quelle limite a été franchie en moi et je vois s'il est possible de faire respecter cette limite et de quelle façon.

La même.
La dimension meta en "je suis en colère contre moi de m'être laissé(e) mettre en colère", c'est très puissant pour se pourrir la vie, c'est pas évident à repérer tant qu'on a pas pigé qu'on y est sujet, et ça nécessite pas mal d'auto-bienveillance pour être neutralisé. Maintenant, le gros avantage, c'est que ça fait partie des choses sur lesquelles ont a le plus de pouvoir d'influence, puisque ça ne dépend "que de nous" Wink

Sinon, perso, à partir du moment où je comprends l'enchaînement qui m'a menée dans un état donné, il est beaucoup plus facile pour moi de l'accepter et de trouver une façon d'en sortir. Donc quand je réalise que je suis en colère, ou énervée/agacée/insatisfaite, je commence par respirer un grand coup et me demander pourquoi.

Et avant de le réaliser, je me comporte de façon acide et injuste avec les gens autour de moi, je leur dis des trucs vrais-mais-désagréables sans y mettre les formes, et j'ai un seuil de frustration tellement bas que je suis capable d'envoyer par terre tout objet qui marche pas exactement comme je voudrais. Glorious, j'aime tellement être cette personne-là What a Face

par Hillary Sam 20 Fév 2016 - 12:19

Ce qui me met en colère :
- l'injustice à mon égard ou à l'égard de mes enfants
- la non compréhension de la sensibilité de mes enfants
- la mauvaise foi
- le mensonge
...
Quant à l'expression de cette colère elle fut longtemps inexistante chez moi jusqu'à en subir des douleurs physiques atroces (douleur à l'épaule, au pied, à la main comme une rage de dent....) et puis j'ai lu le livre "Le meilleur anti-douleur c'est votre cerveau" et j'ai appris à reconnaître cette colère et à l'exprimer à moi-même et ensuite aux autres sans violence mais sans marcher sur des oeufs non plus et ça va vraiment mieux, je n'ai plus de douleurs du tout!!! Quand je suis seule j'hurle parfois dans ma voiture ou je gribouille avec rage sur une feuille, sinon le sport m'aide aussi beaucoup.

par Foxx Mer 24 Fév 2016 - 19:26

De mon côté j'ai un gros soucis de ce côté là : tout le monde me dit que je suis incapable de me mettre vraiment en colère. Je peux être un peu énervé, mais je suis jamais - extérieurement en tout cas - en colère. Ce qui m'énerve le plus et me frustre, c'est quand quelque chose est injuste, si je m'embrouille avec quelqu'un et qu'il refuse de comprendre à quel point c'est pas de ma faute et que c'est stupide de m'en vouloir. Mais du coup, dans ces moments où la colère véritable devrait arriver... moi je pleure. Je crois que la colère mon corps connait pas vraiment, je pleure à la place. Curieux non ?

par Yumati Mer 24 Fév 2016 - 20:22

tellement de choses me mettent en colère.....

alors je pleure.....comme un enfant

par Invité Mer 24 Fév 2016 - 21:02

par Slafka Jeu 25 Fév 2016 - 19:20

EmiM a écrit:La conscientisation de la colère m'a appris que je ne peux être en colère contre quiconque sans l'être avant tout avec moi. Aussi quand je suis en colère je me demande quelle limite a été franchie en moi et je vois s'il est possible de faire respecter cette limite et de quelle façon. Quand des tiers partis prenants sont disposés à comprendre et respecter, je m'efforce de communiquer, quand cela n'est pas le cas, je prends la décision de tourner le dos à ces situations ou personnes....
Ce que je réalise chaque jour, c'est que j'arrive à me faire respecter quand je me respecte moi-même et que souvent quand je suis en colère c'est que c'est moi la première qui ne me respecte pas.

Sentiment assez proche, mais j'ai remarqué que la colère traduisait souvent chez moi les attentes trahies et les injustices, il y a bcp de ressentiment là-dedans, c'est une zone voisine de l'amour propre piétiné, non-reconnu. La colère chronique comme une maladie qui peut se transformer en une sorte d'irritabilité au quotidien... au risque de devenir un hargneux. Donc, la colère est à prendre au sérieux, c'est un signe d'alarme de mécontentement général et une demande de changement en soi. Belles paroles, mais qu'en est-il réellement, quand tu y es?

par jolindien Jeu 25 Fév 2016 - 19:38

Quant tu y es tu te demandes pourquoi tu en es là.
Pour moins se mettre en colère (et ainsi moins attirer les casses pied) il faut de l'estime de soi, de la confiance en soi, alors l'autre ne peut plus grand chose pour nous irriter.
Si tu décides de faire évoluer ta perception de l’extérieur ou pas, personne d'autre que toi peut le faire.
La vie est une question de recherche personnelle, et de solutions personnelles aussi
Le modèle peut être commun, mais l'être est relatif (à lui même)
J'ai étais en colère une bonne partie de ma vie, pendant 30 ans, depuis presque plus.
Et quand la colère ne vient plus te consommer de l'énergie, on la garde pour l'amour de soi (et des autres par suite).
Le cercle peut être vertueux

par EmiM Jeu 25 Fév 2016 - 19:48

@slava
Comme je l'ai écrit je reconnais en moi la source de ma colère et j'agis en conséquence. Agir en conséquence c'est souvent lâcher prise en moi, parce que si je reconnais ma responsabilité en terme d'attentes, ou de non communication, ou de non action et bien je sais que la prochaine je ferai mieux et si c'est lié à un tiers parce qu'une limite a été franchie et bien soit je verbalise, soit je prends les dispositions nécessaires à ce que cela ne se reproduise pas. Quand j'étais plus jeune ma colère se dirigeait à l'extérieur parce que je ne la reconnaissais pas en moi, mais depuis que je sais que cela vient avant tout de moi et bien je m'occupe de moi. Je n'ai pas/plus explosé depuis quelques années et la dernière fois que cela m'est arrivée, j'étais la seule responsable à m'être imposée une situation que je ne supportais pas. Ce qui me fait dire que j'ai trouvé la bonne façon d'accueillir mes colères et de les gérer alors qu'avant je pouvais ruminer et "encaisser", maintenant j'évacue immédiatement ce qui fait que je ne traine plus des ressentiments qui me feraient souffrir. Je ne pense pas que le but soit de ne pas ressentir de la colère, ou de ne pas la manifester, mais bien de savoir l'écouter et d'en faire quelque chose de positif.
Les colères parlent principalement de nos limites et qu'elles soient réelles ou virtuelles notre émotion est la même. Il est important de discerner les deux sources de colères et de savoir les rediriger au bon endroit, c'est pourquoi je différencie le fait de pouvoir gérer seule ou en étant en lien avec l'extérieur. Parfois c'est moi qui ne me respecte pas de moi à moi et parfois je ne me respecte pas en ne posant pas mes limites envers autrui. Il y a beaucoup de leviers, il y a le fait d'adresser une demande et il y a le fait de l'adresser à la bonne ou à la mauvaise personne. Quand je ne la formule pas la seule responsable c'est moi, et quand je la formule à la mauvaise personne, là aussi je suis responsable. Donc il m'appartient toujours d'agir et de prendre les décisions qui me permettent d'être bien et de me préserver.
Faut il se responsabiliser de vouloir des choses qu'on explicite pas en espérant que les gens vont deviner et comprendre, ou de demander encore et encore à des gens non-respectueux de respecter. A un moment donné il faut être lucide et assumer les choix que l'on fait. On est toujours seul responsable de se mettre dans des situations qui ne nous conviennent pas. Moi quand j'y suis, j'en sors et peu importe la manière, parce que si je ne fais rien, là je peux dire que je vais être très en colère contre moi-même de ne pas m'être protégé.
J'ai appris à m'écouter, j'ai appris à communiquer, j'ai appris à agir et je jongle avec tous ce qu'il est possible de faire suivant les situations pour être bien.
Ceci-dit j'ai rarement de colères, sans doute parce que je connais bien mes limites et que je les respecte autant que possible.
En fait au final, quand on se connait bien, et qu'on se respecte, on se retrouve rarement dans des situations qui provoquent de la colère, parce que nos choix nous préservent.

par Slafka Jeu 25 Fév 2016 - 19:51

jolindien a écrit:

J'ai étais en colère une bonne partie de ma vie, pendant 30 ans, depuis presque plus.
Et quand la colère ne vient plus te consommer de l'énergie, on la garde pour l'amour de soi (et des autres par suite).
Le cercle peut être vertueux

Me rappelle trop Kung FU Panda et sa paix intérieure:

Very Happy

par jolindien Jeu 25 Fév 2016 - 20:09

Tiens je l'ai pas vu
A regarder avec ma fille, c'est une idée

la voie de la souffrance effectivement, j'y étais
On se bat toujours contre nous mêmes quand on souffre

par Invité Jeu 25 Fév 2016 - 20:22

La colère est généralement liée à une injustice subie par moi-même ou par d'autres. Des personnes (y compris supérieurs hiérarchiques) ont déjà remarqué avec surprise que je pouvais avoir un ton et une attitude révoltés par une injustice subie par un collègue comme si c'était par moi. Ce qui m'étonne est que ça surprenne, est-ce que le nombrilisme devrait être la règle ? (fausse naïveté)...

Encore heureux alors qu'on se bat, bien qu'on puisse, en travaillant beaucoup sur nous-mêmes, devenir cyniques et insensibles.

par jolindien Jeu 25 Fév 2016 - 20:45

Je ne sais si ce n'est une réponse indirecte à mon post Fusain,
être en paix avec soi-même ne veut pas dire indifférent aux autres, à en devenir cynique et insensible justement.
D'ailleurs je suis bien plus sensible aujourd'hui, je ne le subis plus ça c'est vrai...
plus sensible des 5 sens, empathie aussi...
Enfin c'est mon cas, on ne peut pas transposer aux autres son expérience

par Slafka Jeu 25 Fév 2016 - 21:11

EmiM a écrit:

J'ai appris à m'écouter, j'ai appris à communiquer, j'ai appris à agir et je jongle avec tous ce qu'il est possible de faire suivant les situations pour être bien.

Tu as donc "muri". Si ce n'est pas indiscret, combien de temps es-tu restée conditionnée par le ressentiment ? et combien de temps il t'a fallu pour sortir de son emprise ?

par jolindien Ven 26 Fév 2016 - 5:49

Pour ma part j'ai eu le déclic après la naissance de ma fille, et la séparation avec sa mère...
Sortir du conditionnement de la personnalité, l'éveil à soi, il m'a fallut quelques mois pour évacuer les émotions et pensées négatives.
Je crois que le sens d'induction a son importance, pensée négative puis émotion négative
Quand une telle pensée vient à l'esprit, il faut la laisser passer, se dire qu'elle inutile, seulement cela...et éviter de lui trouver une raison ou un tord.
Au départ c'est la partie mentale qu'il faut atténuer, les émotions "primaires" (duelles ?) ne seront plus générées ensuite.
Voilà 3 ans maintenant, il est doux d'être un peu plus sage avec soi

par EmiM Ven 26 Fév 2016 - 8:33

slava a écrit:Tu as donc "muri". Si ce n'est pas indiscret, combien de temps es-tu restée conditionnée par le ressentiment ? et combien de temps il t'a fallu pour sortir de son emprise ?

J'ai entamé un travail sur moi depuis que j'ai 20 ans, donc cela fait 14 ans que je mature pour être plus sage et m'élever encore et toujours...

par Ishtar Ven 26 Fév 2016 - 9:47

Que faites-vous lorsque vous vous sentez en colère?

je me retiens jusqu'à ce que ça explose.
Avant j'essaie de prévenir ceux qui sont à côté,surtout si ils n'y sont pour rien,mais ça ne change pas le fait que quand on est en colère et qu'on l'exprime cela impacte toutes les personnes présentes.C'est ça qui m'embête:je ne voudrais pas imposer une "mauvaise" ambiance par égocentrisme,mais franchement quand il faut que ça sorte....ben ça sort(mais en général il y a eu accumulation avant)

par Slafka Sam 27 Fév 2016 - 12:00

jolindien a écrit:

Pour ma part j'ai eu le déclic après la naissance de ma fille, et la séparation avec sa mère...

Intéressant, on vit ça comment quand on retrouve enfin sa responsabilité d'homme pour la perdre juste après ? Il y a de quoi se mettre en colère contre soi. Ou la mère, peut-être les deux.

par Invité Sam 27 Fév 2016 - 12:23

Excellent

par Weigela Sam 27 Fév 2016 - 22:10

Foxx a écrit:De mon côté j'ai un gros soucis de ce côté là : tout le monde me dit que je suis incapable de me mettre vraiment en colère. Je peux être un peu énervé, mais je suis jamais - extérieurement en tout cas - en colère. Ce qui m'énerve le plus et me frustre, c'est quand quelque chose est injuste, si je m'embrouille avec quelqu'un et qu'il refuse de comprendre à quel point c'est pas de ma faute et que c'est stupide de m'en vouloir. Mais du coup, dans ces moments où la colère véritable devrait arriver... moi je pleure. Je crois que la colère mon corps connait pas vraiment, je pleure à la place. Curieux non ?

j'étais comme ça il y a une dizaine d'années. J'ai fait de l'analyse transactionnelle et j'ai découvert les émotions, et les émotions parasites. La tristesse était mon sentiment parasite qui apparaissait en lieu et place de la colère à chaque fois que celle-ci était justifiée...Et pour compliquer le tout, quand j'aurais dû vraiment être triste, j'avais d'autres sentiments à la place. Peut-être une piste à creuser pour toi Wink

par jolindien Dim 28 Fév 2016 - 10:21

Intéressant, on vit ça comment quand on retrouve enfin sa responsabilité d'homme pour la perdre juste après ? Il y a de quoi se mettre en colère contre soi. Ou la mère, peut-être les deux

2 ans après la naissance de notre fille on s'est séparés.

Au début pendant quelques mois j'étais un peu désorienté et en colère contre elle, contre moi...on a tout de même préservé l'équilibre du petit bout de chou car c'est primordial l'amour d'un enfant pour son développement.

C'est là aussi que je suis partie à la découverte du soi, la douance, l'hypersensibilité.
Et dans ce nouvel équilibre j'ai trouvé ce qu'était l'amour de soi, le respect et le non jugement.
Je n'ai pas eu peur en levant ce voile d'illusion qu'était ma personnalité, fruit de mon incompréhension et ma souffrance de ne pas être et donc projetant à l'extérieur mon sentiment de séparation.

J'ai pu comprendre aussi le pourquoi, le pourquoi des événements de la vie qui nous ont touchés dans l'enfance, dans la vie...
Le pourquoi c'est parce qu'il faut être soi, ce qui nous permet d'être ce qu'on est, à l'instant présent.

Merci à ce que j'ai vécu
merci à ce père qui m'en à fait bavé, tortionnaire de mon esprit et du reste, ta violence m'a aussi permit de comprendre que ce n'était pas la mienne...
merci à ma mère qui a tant souffert de la situation, je t'aime petite mère
merci a la mère de ma fille, en partant elle m'a forcé à aller à l'encontre de ce que j'étais, à trouver que le sens de la vie, c'était moi, le vrai moi pas l'autre qui souffre.
J'ai le plus profond respect pour cela, elle m'a offert un cadeau inestimable

Merci à notre petite fille, les enfants on un courage immense en eux, ils nous aiment pour ce qu'on est, il s'en foutent du masque qu'on peut revêtir, ils aiment pas se cacher ...

et merci a tout les autres, dans leurs actions, dans ce qu'ils sont, ce qu'ils croient être, dans l'imparfait de l'homme et la femme, car chacun à le droit au même respect et amour, a sa juste mesure.

Ce voyage au cœur du soi!

par Slafka Dim 6 Mar 2016 - 9:02

jolindien a écrit:

C'est là aussi que je suis partie à la découverte du soi, la douance, l'hypersensibilité.
Et dans ce nouvel équilibre j'ai trouvé ce qu'était l'amour de soi, le respect et le non jugement.
Je n'ai pas eu peur en levant ce voile d'illusion qu'était ma personnalité, fruit de mon incompréhension et ma souffrance de ne pas être et donc projetant à l'extérieur mon sentiment de séparation.

Au final, si je comprends bien, ce fut un mal pour un bien. D'ailleurs, bonne question est de savoir si un choc n'est pas parfois nécessaire et salvateur pour ce retour à soi dont tu parles, ce retour à sa vraie nature. Et être "surdoué" c'est ne jamais arriver à se connaître soi, à "se calibrer", d'où la colère, le ressentiment, la frustration.

par jolindien Dim 6 Mar 2016 - 10:42

Sans mal ni bien juste des expériences qui nous permettent d'évoluer, si au lieu de (se faire) souffrir on en tire le meilleur pour soi.
Être surdoué permet d'aller explorer le fond de notre être vite, j'ai conscience que le travail que j'ai réussi sur moi en 2 ou 3 ans, d'autres n'y arriveront pas en une vie (point d'arrogance dans ce constat...)
C'est une chance ce "don", hypersensibilité, lucidité, empathie, quand on réuni la perception de nos sens, notre esprit, le coeur, la conscience et le reste ...on comprend alors ce qu'est cet amour inconditionnel.
J'ai exploré (et explore) la pleine conscience...de mon corps, de l'extérieur, et dans cet état le négatif n"a pas de place, le mental se fait discret laissant la place à une conscience élargie, globale

par Slafka Dim 6 Mar 2016 - 11:05

Bref, c'est l'avènement de la sagesse avant les dents de la sagesse, si je peux dire. Very Happy

par jolindien Dim 6 Mar 2016 - 11:42

Oui...si près des hommes et si loin d'eux, le paradoxe duel est encore présent!

par Slafka Dim 6 Mar 2016 - 11:57

Si près, par l'universel de la vie, et si loin, par l'individuel de son implémentation, ça me semble familier. Mais les deux choses ne sont pas contradictoires, mais complémentaires, il me semble.

par **Darth Lord Tiger Kalthu** Dim 6 Mar 2016 - 12:04

J'écoute ça quand je suis en colère :

par jolindien Dim 6 Mar 2016 - 14:40

Slava,
Complémentaires c'est sûr, néanmoins l'expression de la personnalité nous ramène à cette dualité.
Et je crois que pour réunir complètement les deux il faudrait abandonner la personnalité et de fait l'interaction avec la plupart de nos semblables .
Tout n'est qu'affaire de choix, ou placer son cœur...sinon là ou il doit être.

par Slafka Dim 6 Mar 2016 - 21:01

En prenant le chemin de l'ermite, donc. Pas bon pour le moral, ça, sauf quand c'est complétement assumé, mais c'est rare car le lien social fait tout de même partie de notre bien-être.

par Invité Lun 14 Mar 2016 - 11:32

La colère pousse à l'action impulsive.

Mais la colère peut aussi nous tenir debout alors qu'on serait tenté de sombrer dans l'anxiété et la dépression lors d'une situation stressante.

Je me dis souvent surtout en période de stress, que selon le vieil adage "A quelque chose, mlaheur et bon".

J'avance, même blessée.

Face à la colère, je fais du sport, je mène une vie aussi saine que possible, en pleine conscience, en y mêlant médecines douces, et parfois, psychothérapie.

Ma plus grande détresse vient du relationnel : la faim affective est terrible, le manque de reconnaissance sociale aussi.

par Invité Mar 15 Mar 2016 - 16:31

Et j'oubliais : la technique de l'EFT (Emotional Freedom Technique), pas mal pour toutes les émotions envahissantes et invalidantes (surtout au niveau social, je trouve).

Pour une première approche, il suffit de télécharger le guide de l'EFT au format *.pdf sur internet, tel que rédigé par Gary Craig. Et surtout, de pratiquer (ce qui est toujours plus facile à dire qu'à faire) !

Sinon, faire le ménage (comme Sophie dans le "Château ambulant", le jap'anime de Miyazaki), c'est pas mal non plus : on se retrouve avec une bonne fatigue et une maison plus propre. Confession : avant, en colère, il m'arrivait de casser de la vaisselle... le spectacle était désolant, ça me déprimait encore plus et je n'avais rien résolu. Se forcer à faire (au moins un peu) le ménage n'est pas évident (c'est surtout le premier pas qui coûte), mais le résultat est bien plus satisfaisant.

Je ne suis pas maniaque, mais trop de désordre apparent me déprime.

Il y a aussi 2 exos de yoga kundalini, l'un "pour éviter de craquer", l'autre "pour tenir son engagement" que je pratique le plus souvent possible. J'ai appris avec une prof, et aujourd'hui je continue seule avec le polycopié de l'exercice.

par Slafka Sam 19 Mar 2016 - 18:11

Beautymist a écrit:

Ma plus grande détresse vient du relationnel : la faim affective est terrible, le manque de reconnaissance sociale aussi.

Ca me rappelle quelque chose, l'ego en détresse et en colère ou plutôt la colère de l'ego en détresse. Des expériences négatives très ancrées dans le mental, qui remontent même jusqu'à la tendre enfance...

Par rapport aux techniques de comment gérer ses émotions négatives (EFT, ménage, yoga...), c'est très individuel, mais la bonne chose d'acquis déjà qui est pas mal, c'est d'avoir compris que les émotions négatives devaient "se manager", qu'il fallait les tenir en laisse. Comme les positives, d'ailleurs. Le juste milieu et la modération à volonté.