Les poèmes d'une étoile au bord du ciel ...

 Géante de cristal se dressant au milieu des forêts de métal
 pour l'âme solitaire immense chrysalide
 Etrange arche élancée qui survole le bal
 des fantômes pressés dans le matin livide

 Effigie captivante qui donne le vertige
 Ses vitres miroir du monde, ses étages en cascade
 Plante aux roses humaines dressée sur sa haute tige
 aux pétales de lumière bravant le jour maussade

 Odalisque des vents qui balance puis se fige
 lorsque le vent s'engouffre à travers l'enfilade
 des rues de la cité, inattendu prodige
 d'une mélodie urbaine, déroutante sérénade

 Plénitude de verre en contraste face au vide intersidéral
 qui guette sur la parcours des êtres au jeu cupide
 La volonté d'un pont sur le gouffre fatal
 cachée au creux du Cœur, et une larme humide

 Coulant de mon visage, Vœu à demi-masqué
 jusqu'aux mines de fer, l'éclat dur du pavé.


 Signe inscrit sur le ciel d'une moderne kabbale
 où les lettres indices oscillent en pulsations
 où se faufilent les sources à travers le dédale
 retombant en gouttelettes, prismes en réfractions

 Pointe ciselée, épée, résurgence boréale
 parmi les sarabandes des décades d'inventions
 entaillent les nuages, cristalline spirale
 des cimes analytiques, troublantes vibrations

 Montagne singulière, richesse paradoxale
 Clef de voûte immobile, temporelle partition
 d'une époque qui maquille la fracture abyssale
 de l'âme entre l'espoir et la démolition.

En ces temps commerciaux, quelle entité géniale
pourra changer en rêve la désintégration
Face aux effets pervers, quelle équation spéciale
pourra rendre possible une autre évolution

Emergence de l'avenir d'une décision cruciale
entre le chant de l'or, et l'or d'une émotion
Montagne singulière, richesse paradoxale
à l'ère matérialiste, d'une perle de dévotion.  

Le souffle d'une explosion, qui balaye tout sur son passage
laissant la terre, les corps, les âmes meurtries
Un atome de paix, un atome de guerre:
lequel selon eux devait donc être pris ?

La brûlure d'une fanatisation, qui fait pleuvoir les balles comme un orage
laissant les peuples, les âmes ensevelies
Une prière de paix, une prière de guerre:
quel chant devait donc être appris ?

La massue d'une domination, le marteau du profit mirage
laissant des hommes, des femmes, objets soumis
Une politique de paix, une politique de guerre:
quelle réussite est valable à ce prix ?

Ils ont ouvert la Boîte du Présage
où sont enclos les futurs accomplis
Une Vision de Paix, une Vision de Guerre


C'est la Vision de Paix qu'en mon cœur je choisi.

Smog                  

Poussière d'apocalypse sur le désert urbain
 où passent des fantômes au teint de parchemin
 Nuages de particules telle une mousse de lait
 couvrant le café crème des pépites humaines

Pensées effervescentes, dissoutes dans la brume laconique
appels denses des phares, lucioles anémiques
au milieu du cocon aux atomes toxiques
Discussions fondues dans l'ensemble chaotique
des centres de la ville, structures synaptiques

Arborescences des brumes des envies matinales
Brouillard disloqué d'amers crépusculaires
Jets de matières avares, opaques diffractantes

Piste de fumée, signes d'indien
entre les gorges des rivières ferroviaires
trains, trais de craie fusant sur l'aquarelle du ciel

Vapeurs futuristes des geysers de métal
des immeubles complices du ballet infini


Smog de nos Désirs, sous l'apparence enfouis
Armures de nos Jeux, Carapaces de Pluie.

       Lui, qui attend

Veillant sous les moulures entité sommeillante
 Fixe le salon vide d'un regard hivernal
 Restant caché dans l'ombre, énergie obsédante
 Appuyé près du mur, un souffle dans sa gangue

 Son regard animal à l'onde débridante
 guettant le voyageur dans le désert spatial
 Un bruit de pas , une voix , une silhouette fléchissante
 Sortilège inconnu, passion au goût de mangue

 Intenses ondulations de lueurs synergiques
 au dessus de son front un éclat digital
 s'agitant au dessus de son visage pâle
 une aura de platine, pentacles chromatiques

 Changeant le grain d'une larme en atome de titane
 Particule de chrome, goutte réfléchissante
 transcrivant en miroir le lieu où je me plonge
 dans son regard d'ébène, émotion foudroyante.
 
 

Comment dépasser l'impossible
Les impasses en nœuds se déclinent
des dénouements du bout du cœur
Les épreuves en pistes se désignent
éternité à cent à l'heure

Comment dépasser l'impossible
La flèche au delà de la cible
Transperce des mystères translucides
et des cristaux extra-lucides
aux présages scellés dans la gangue
des secrets d'ineffable langue
à l'apogée de l'indicible

Comment dépasser l'impossible
La dévotion d'une blessure
pour un prince sombre en sa capture
Où coule le sang des sentiments
sur sa poitrine qui s'incline
vers la courbure de l'espace-temps

Romance plus noire que le Béthel
couvrant les lèvres de Léto
et les présages en luxuriance
des tapisseries de radiance
où des chevaliers toreros
bravent le taureau des origines
Aleph, le gardien du flambeau

Comment dépasser l'impossible
Passe sa fée brillante, blessée
dont la douceur tard l'hypnotise
sombre ardeur qu'une plume attise
Œil du cyclone indivisible

Comment dépasser l'impossible
aux sommets des rivalités
à l'entrée des destins fissibles
aux portes des joutes inamovibles
des maux du corps et de l'esprit
Les mots des antidotes gardés
tel le nectar du colibri
face au poison, le temps compté
décret de l'heure, dernier degré
de la pyramide de sûreté

Comment dépasser l'impossible
Résurrection d'une origine
Marche après marches, une Montée
de cette plume devenant épée
vers la sphère de l'Inaccessible...

Nervures de soufre, veines de métal
Phalange d'incertitude, cristal de neige tremblant
Noir éclat de béthel, aux mains captives
Clef des liens de la volonté fugitive

Fracture des égos chevauchés
Cime du chaos
Offrande à nos repos
en stigmates immarcescents

Or de tempête posé sur la clavicule du temps
en vagues tombantes, ascension en effondrement

Meurtrissures des forêts de souvenirs
en signes d'aurores gravées
aux piliers des arcanes majeures

Joyaux des larmes jugulaires
Sceau des lèvres en murmures de pluie
Sève du vent en feuilles de jade

Chemin vers un anneau de patience
enroulé, noué sur les battements
du cœur organe de délivrance

Dévotion sombre d'une blessure
Montée vers les résonnances tues
d'un secret, vers lui, Citadelle
conjugué au futur des nues.

   Chevalier de Prusse

Chevalier à l'ardente cuirasse
Luttant par delà la fosse
De la Mort et son abysse
Allant au plus loin qu'il pusse

Sous la forêt les hallebardes
Sous le vent dans les haubans
Un œil d'or dans son épée
Le phénix de son pourpoint

Sautant sur une crevasse
Epreuve d'un froid d'Ecosse
Faille atroce que la guerre tisse
Ange de fer venu de Prusse

Sous la lumière de la garde
Son courage pour les devants
Du combat sous la fumée
L'âge fragile en contrepoint

Force dressée contre l'impasse
Du Sort fatal et son carosse
Passant sur la douleur lisse
Trônant à l'Enfer qu'il dusse

Démasquer du rouge qu'elle farde
En ses drames terrassants
Prince d'ultime chevauchée
Feu sous la glace conjoint

D'une mauvaise vinasse
Une alchimie sous la crosse
Vin des Dieux que la nuit plisse
Au secret plus grand qu'il fusse

Confié à ce secret barde
Aux mausolées captivants
Des soifs de la journée
Front de désert qu'une main oint

Son de l'éternel, contrebasse
Musique dansant sur les bosses
Sous les canons qui vrombissent
Symphonie noire pour qu'il dusse

Se consacrer sans qu'il tarde
A sa mission dont les brisants
Sont vagues du Temps sous la jetée
au Ciel, quand l'assaut est un point

Un souvenir dans la calebasse
D'une femme, que le froid rosse
Boulon mental qui se dévisse
Passion sous une planète russe

Sa pensée tandis qu'il larde
Les ennemis traumatisants
De ces jours et leurs tranchées
Vers elle en esprit se joint

Et l'homme sous sa cuirasse
Fer en fusion, brûle la fosse
Et se mêle à l'or qu'elle tisse
Chevalier venu de Prusse

Sous la forêt des hallebardes
Sous le vent dans les haubans
Un œil de feu dans son épée
Son phénix s'envolant

Les lignes de nos vies sont à l'étroit
Les costumes de nos rêves faits pour des enfants   moqueurs
Le destin s'écoulant passe le détroit
Nous ne voyons plus les gares des inexorables heures

Une question nous lance: sommes-nous au bon endroit ?
Tandis que sourd et muet un diktat sème les peurs
Cette abondance aride, ce désert que l'on boit
Y aura t il cette chance de se voir cœur à cœur ?

Les lignes de nos vies sont à l'étroits
Les costumes de nos rêves, faits pour des enfants songeurs
Réalité de l'être loin de ce qui se voit
Nous sommes des champions anonymes de stupeur

Une question nous lance: sur la reine, ou le roi
Les cadrans de nos vies marquent levés et frayeurs
Cette présence d'un vide, si souffert que l'on croit:
Y aura t il une chance de voir un monde meilleur ?

Les lignes de nos vies sont à l'étroit
Les costumes de nos rêves faits pour des enfants moqueurs
Du cénacle au delà des murs notre voix
Et nous rêvons d'une danse, pour se voir, une lueur

Et des questions nous lancent, des cercles et des croix
Marquent des positions, sous des arches d'ardeur
Nous brûlons, galaxies scellées dans une noix
Et de notre côté nous mettrons les lutteurs

Les lignes de nos vies sont à l'étroit
les costumes de nos rêves faits pour des enfants moqueurs
Agrandir ces lignes que l'on veut et qu'on doit
éveiller jusqu'au ciel, de paix et de fureur
Nous allumons des cierges pour des enfants de joie
Et du monde nos esprits enclenchent l'interrupteur

Apparaissent des espaces inconnus que l'on voit
Souligner les contours de chevaliers sans peur
qui luttent murs à murs vers la Reine et le Roi
dans ce jeu d'échecs sourd sans plus compter les heures

Nous hissons au sommet des bannières d'aura
qui révèlent des secrets à nos âmes en torpeur
Et sentons les visions du futur qui sera
Sauvetage des bastions dans un jour rédempteur

Sauvetage mais au prix de quel noir émoi
Quand les pièges du temps soulignent nos frayeurs
Mais de notre côté nous aurons des soldats
Cette guerre à la haine, cet amour en nos heures

Les lignes de nos vies ont un éclat
Des costumes de nos rêves, pour des enfants joueurs
Agrandir ces lignes que l'on veut et qu'on voit
Eveiller jusqu'au ciel, des oiseaux prometteurs.

 

Evanescente créature, aux ailes dont la marque
  Est un sceau d'aposématisme
  De l'âme en l'infime, armoriale
  Des lignées de ta migration
  qui est un infini voyage

  Imago lancé sur la barque
  D'Ouranos au ciel dans un prisme
  Lumière d'Héméra, célestiale
  Minuscule délectation
  D'un cœur ailé, petit orage
 
  Voyage vers l'ultime et la Parque
  Qui coupera au dernier schisme
  La chorégraphie instrumentale
  De vos corps en évolution
  Millions d'Etres à l'unique visage

  Toi qui n'est ni roi ni énarque
  Tu es pourtant l'Or mimétisme
  Des sublimes princes, noblesse astrale
  Et ta vie est consécration
  De l'Essentiel dans un message

  Ton cœur est aux cieux un Monarque
  Dont la clarté est le charisme
  Aux fleuves des naissances costales
  Fils de Gaïa en Procession
  Si réel dans le mirage
  Des jours éphémères en pétales
  La montée magique tel d'un mage
  De ton vol de Papillon

  Toi le Monarque des Parages
  Des Secrets de la Création......
 
 
 
 

 

   Le Fantôme Vénitien

 

Confident des Ombres aux alcôves
 Où des serpents de nuit se lovent
 Enroulés près des chandeliers
 Aux braises des jours tourmentés

 Témoin des secrets sortilèges
 Aux appartements Corridors
 Des Labyrinthes en cortèges
 Murmures Astraux aux transistors
 Des dérobades en arpèges

 Chevalier servant d'une Altesse
 Au Cœur ses lettres de noblesse
 Clef au cœur du piège des Ténèbres
 Issue cruciale

 Magicien de sombre Délivrance
 Face aux obscures malédictions
 Aux perfides insinuations
 Nécromancien de la Souffrance
 Ressuscitant les Transitions
 Vers de plus hautes bénédictions
 Dans d'intenses incantations

 Féal aux cercles d'Allégeance
 Aux vertus de l'Obscurité
 Où veille saillante la Vierge Noire
 Aux salons d'infinie Mémoire
 Où les Bienfaits sont des guerriers
 Face au Mal en l'antiquité

 Acteur au masque de neige spectrale
 Au discret sourire pour la fée
 Elfique spectacle dans la salle
 Où un lutin la rampe dévale
 Tel un étalon hors sa stalle

 Discrète stèle des sombres dalles
 Où s'infiltre le poison fatal
 Mais comédien d'un autre bal
 Au discret signe pour le danseur
 En roue arrière face à la peur
 Pour emporter la solution
 De l'énigme de perdition

 Troubadour au regard noir
 Invisible dans le grand miroir
 Sinon buée d'un ectoplasme
 Au danger mimétique phasme
 Des chimères fieffées du Pouvoir

 Mais pour les yeux d'une demoiselle
 Et d'un garçon en arc-en-ciel
 Fidèle et noble farfadet
 Se faufilant parfait espion
 Au cœur du piège et sans regret
 "Oh dame le Visible ruisselle,
  de l'Invisible en son Secret!"

 Aux sombres jeux maître tacticien
 S'avance pour la Belle, aux faquins
 Blanc contre Noir en Arlequin
 L'obscur Fantôme Vénitien

 Epée d'Ether, larmes livides
 Pour le sang qui connaît la fin
 De l'histoire sens contre sang
 Sang de la Vigne des Sentiments
 Larmes pour les profonds serments

 Mais veille ainsi qu'un fantassin
 Le fier Fantôme Vénitien
 Aux piques vives en leurs oursins
 Au boudoir, plaçant un coussin
 Pour la gorge de l'âme almée
 Par le sort vive foudroyée
 Par la foudre de la destinée

 Oui veille tendant une main
 Evanescent et fort gardien
 Du plus étrange lendemain
 L'étrange Fantôme Vénitien.......
 

 

 
 
 
 
 
 

      Vibrato

 

Lamelles d'Arc-en-ciel, en couleurs symphoniques
 Ecorce d'Iridescence
 Coquille magnétique
 Eclat en cisaillement, des marées tressaillantes
 Chrysalide de velours
 Tornade soupirante
 Forêt de transparence
 
 Dorsale en résonnance
 Des vertèbres d'Atlas
 Pupille en ascendance
 Du bouclier sagace
 Des Notes en Partance
 Delà le silence las

 Signal en mausolée, des songes radiophoniques
 Oreille de Jasmin
 Oracle combinatoire
 Ode au vent de demain
 Torrent ondulatoire
 Aux ondes en vrombissement, aux montagnes saillantes
 Des eaux intercostales
 Des corps d'Amarante
 En silhouettes musicales

 Fulgurance auditive
 En douceur fugitive
 L'Hacienda des octaves
 Pour l'étalon solo
 Des œuvres magistrales
 Des sonates concaves

 Danse le Vibrato............