le saut de classe

Bonjour à tous
je suis nouvelle sur le forum.
Je me pose beaucoup de question pour mon fils qui a 5 ans et demi.
Il a diagnostiqué précoce en fin de première section de maternelle sur ma demande auprès d'une pédopsychiatre. J'ai fait cette démarche car il y avait un écart énorme entre ce qui été effectué en classe et ses capacités. Il est rentré à l'école en connaissant l'alphabet, son prénom sachant compter jusqu'à 12. L'école a refusé catégoriquement le passage anticipé stipulant qu'il n'était pas mûr. Aujourd'hui il est en grande section. Compte jusqu'à 10000, fait des additions à retenus à 3 chiffres, compte en espagnol, connait tout les syllabes de l'alphabet et sait quasiment lire. La maitresse (qui est la directrice) commence à me dire qu'il perturbe, ce qui est normal. J'ai repris contact avec la pédopsychiatre qui l'avait suivi et à ses dires mon fils commence à être atteint de TOC notamment sur les chiffres. Il se lève et demande à faire des additions.. Je souhaite savoir
qu'est-ce que je peux faire à ce jour par rapport au refus de passage.. car mon fils n'apprend rien à l'école malheureusement!

merci à tous !!!

Je n'ai pas encore trop compris pourquoi l'école était si réticente à faire sauter une classe. Ceux que je connais qui y sont parvenus habitent dans des zone d'éducation prioritaire. La différence doit du coup être encore plus flagrante.

Ton fils est très impressionnant par ses connaissances.
C'est étonnant que la directrice se braque ainsi. Regarde sur internet si tu trouves le nom du responsable EIP dans ton académie, il/elle peut intervenir.

Si ton môme commence a avoir des TOC en numération, il y a peut-être autre chose qui sommeille.
Outre ses capacités intellectuelles, peux-tu nous en dire plus sur son comportement ? A t'il d'autres tic /tic ? Comment gère t'il ses relations avec les autres enfants (ça doit être difficile de trouver des centres d'intérêt commun avec eux j'imagine).

Parfois nos enfants ont besoin de se raccrocher à ce qui est logique, comme les maths, ça les rassure.
Enfin mon fils est comme ça, quand il est angoissé il se réfugie dans son monde composé de dinosaures, de dates,  de stratégies chiffrées.

Ah et bienvenue ^^

Merci beaucoup pour ta réponse !! oui il m'impressionne aussi.. Lors de la réunion de rentrée scolaire ; je lui ai fait part de sa précocité sa réponse : "pourtant il n'a pas le profil Mais j'ai été surprise de ses connaissances en syllabes" !
Génial les profs !
Je le sens différent des autres enfants, il joue avec les autres tout de même mais avec les enfants du même age il y a une différence, j'ai du mal à l'expliquer..
Oui sur les dates mon fils fait pareil un exemple qui est frappant et m'angoisse c'est qu'il retient tout les dates : exemple : un anniversaire d'une copine à lui il y un an il va savoir quel jour c’était exactement !! (jeudi)
Il ne supporte pas ne rien faire sinon je le vois en train de réfléchir, compter dans sa tête. Il commence à faire des additions a retenu de tête c'est impressionnant...
J'ai pensé le passer dans le privé pensant que l'approche serait différente. Avec mon mari nous voulons prendre un rdv avec elle maintenant mais je ne sais pas comment l'aborder... sans qu'elle me dise qu'il n'y a pas d'interet de rdv..

Chaque rectorat (ou académie?) possède un "référent enfants précoces" qui peut être contacté s'il y a un problème de prise en compte de cette spécificité.

Il faut se renseigner auprès du rectorat de votre zone géographique.

Exactement, nous c'est une personne spécialiste des trouble du comportement de l'Académie (ça englobe les EIP) qui a pu aider l'enseignant de mon fils.

As-tu donné le test de ton fils à la directrice ? C'est important. Lis cette article et tu comprendras ce qui se passe dans la tête des enseignants

http://yahoo.mamantravaille.fr/maman_travaille/2013/09/non-vos-enfants-ne-sont-pas-surdoués-lexaspération-dune-enseignante.html

Il faut présenter la précocité de ton enfant comme un handicap. Et là leur regard change.
Par contre, si ton môme va bien, qu'il a des amis et qu'en classe il ne pose pas de soucis, ça va être plus difficile de faire quelque chose.
D'ailleurs quand les enfants vont bien, pourquoi les bousculer.

Parisette a écrit:Il faut présenter la précocité de ton enfant comme un handicap. Et là leur regard change.

Différentes opinions existent sur l'emploi du mot "handicap". Mon avis est qu'il est préférable de reprendre le langage formellement employé par l'administration : "besoin éducatif particulier" (BEP).

C'est un point qui ressortait d'ailleurs de la table ronde que j'ai animée pour Mensa récemment (*) lors de laquelle l'une de mes invitées était une conseillère pédagogique à l'Education Nationale pour les EIP. Les enseignants ont le devoir de prendre en compte les BEP de leurs élèves. C'est en même temps un devoir et... c'est une exigence supplémentaire qui est faite à un personnel enseignant déjà débordé, mal formé, maltraité, etc. Donc la solution idéale passe dans la compréhension des besoins particuliers du petit. Il n'est pas handicapé, mais le format et la structure du cours est probablement taillé pour des personnalités d'une majorité d'enfants à laquelle il ne correspond pas.


(*) La vidéo n'est pas encore disponible mais l'intervenante concernée (Pascale Perroteau) est déjà intervenue au cours des années passées :