Repriser un poème ou un texte comme une chaussette

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Message par Horhplise Mar 15 Mar 2011 - 17:40

Une "vielle" chaussette que vous aimez beaucoup ? Et pourquoi ne pas s'amuser à la repriser? (Sans prétention, juste par liberté de l'imagination) A VOS AIGUILLES! Voyons qui sait émerveiller x)

Règles: partir d'un texte/poème connu et s'amuser à la reprise (absurde ou comique, mais pas uniquement!). Attention, on doit reconnaitre quel texte a été choisi comme base!

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant


Je sens sa présence..
Mais de qui ?
Je... Je ne sais pas.. Il n'y a que cette odeur, cette intuition
Et que sent-elle ce soir?
La vanille, la douce passion de la vanille,
Mais aussi la candeur de la poire ou l'ivresse du raisin
Est-elle mon explosion ? Cette odeur est si divine...
Une pointe acide, comme une griffure féline.
Mais comment rester placide aux aveux de ce parfum

Oser fermer les yeux
Pour que sous ces goût elle se devine

Elle est là, comme dans mon souvenir,
Ni tout a fait une autre...
Ni tout à fait la même, son être en devenir
Sa robe est d'ambre
Et couvre ces secret que peu savent comprendre
Qu'importe
L'harmonie de ses formes jouent ses symphonies
La tendre caresse d'une déiste mélodie
Qu'importe
Elle porte la main à son cou
Couvert d'éclats d'ors
Et son rêve s'avoue
La bouche satinée d'aurore
Qu'importe
Ses mains blanches réclament du Debussy
Et sans le savoir je m'en meurs d'envie...

Elle m'a vu.
Et toutes mes peurs élancées
Comme ses soeurs amères
Se sont perdues.

Elle m'a vu.
Et toutes mes pensées
Comme l'inflexion des voix chères
Se sont tues.

Courroux familier, sa chaleur est un problème
Dont les larmes s'écoulaient sur mon front blême

Elle s'avance.
Je m'avance.
Ma patience
Est son enfant.

Je m'avance
Elle s'avance
Ma transe
Est notre élan

Elle me touche
Présentement
Les yeux
D'un sourire d'amants

Elle me touche
Consciemment
La peau
D'un amour brûlant

Je l'enlace
Sans comprendre
Elle m'embrasse
Sans attendre

Les notes qu'elle dessine
S'envolent dans mon dos
Quand mes mains de platine
Se délient sur sa peau

Je me sens bien.
Quand elle rit
Calme et serein
Aux bras du délit

Nos coeurs en phase
S'aiment l'un et l'autre
Nos corps s'embrasent
Se fondant l'un a l'autre

Son parfum s'épice
L'âme touchant le ciel
S'enfument les prémices
Je lui en veux des ailes

Tout
Va
Plus
Vite

Nos âmes enlacés
Formant un unique coeur
Nous donnent l'idée
De la note majeur

Tout
Va
Si
Vite

Osmose
Et elle disparaît


J'ai eu un flash
Deux personnes qui s'enlacent, nues, sur l'herbe
Sauf que leurs corps se fondent peu a peu
En un seul
Et là il y a un énorme "BABOUM" dans l'image
Comme un battement de coeur
Et leurs corps deviennent un coeur unique
Qui continue de battre,
Horhplise
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Message par Le terrible Ven 30 Mai 2014 - 6:48

Le soleil ce jour là s'étalait comme un ventre

Pointe de midi transperçant la rétine, mon horizon vacille dans une moite pestilence
Bonheur rance jonchant le sol de ses oripeaux, espoir maculé de souvenirs
Mon visage sur le carrelage froid
Regarde passer les trains
Ombres chinoises sur fond bleuté
L'écume des nuages découpe mes rêves en silence
Et dans la graisse de la terre se noie mon chagrin.






Le terrible
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Message par Invité Mar 17 Juin 2014 - 10:39

La dormeuse du val

C'est un haut-plateau rougeoyant,
Où sourd un cours d'eau parant
Les herbes de filaments dorés.
Où la lune, de la montagne éteinte
point : c'est un petit val qui s'endort.

Une jeune bergère, lèvres entrouvertes, tête coiffée,
Et la nuque appuyée sur la pierre chaude
Dort ; Elle est étendue dans l'herbe sous la voûte,
Dans son lit vermeil que la lumière arrose.

La tête dans les orchis, elle dort. Souriant comme
Sourirait une enfant , elle fait un somme :
Nature, appose sur son front un gant frais : elle a chaud.

Les parfums persistant de la journée ensoleillée
font  frissonner sa narine ;
Elle dort dans la nuit, la main sur sa poitrine
Tranquille. Elle a un trouvère à ses côtés.

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Message par Invité Mar 17 Juin 2014 - 16:13

Charmante reprise, Guillemette ! (J'aime particulièrement la trouvaille du trouvère)
Le Terrible : je n'arrive pas à retrouver le texte que tu as reprisé... quel est l'original ?

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Message par Le terrible Mar 17 Juin 2014 - 16:21

Alphonsine: J'ai pris pour base un petit fragment du poème d’Apollinaire: "Merlin et la vieille femme"
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Message par Invité Mar 17 Juin 2014 - 16:46

Alphonsine a écrit:Charmante reprise, Guillemette ! (J'aime particulièrement la trouvaille du trouvère)
merci, dame lunaire ! Il faut dire que c'est bien la seule "trouvaille" de mon texte Wink

et on attend avec impatience le tien, histoire de contribuer efficacement à ce topic qui le mérite !

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Message par Invité Mar 17 Juin 2014 - 22:17

L'Aube des pages.

Aujourd'hui, pour se déguiser,
Les pages équitables
Prennent des galbes atroces.
Elles enfilent des culottes outremer
Qui suivent, indolentes compagnes d'outrage
Le navrant glissement sur le souffre acide.

À peine les ont-elles déposées sur le pavé,
Que ces reines de la ruse, maladroites et honteuses,
Laissent piteusement leurs grandes jambes blanches
Comme des lianes se balancer de chaque côté d'elles.

Cette imposture zélée, comme elle est de gauche ils la veulent !
Elle, naguère si beauf, elle est comique ailée !
L'une à la grâce clope au bec
L'autre met en boite  l'infirme qui vole!

Sa couette est semblable au roi des forêts
Qui défie la tempête et se ride en marchant
Est longuet son cap au milieu des hourras,
Ses mèches géantes l'empêchent de marcher.

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Message par Invité Sam 21 Juin 2014 - 21:07

« Le premier soir je me suis donc endormie dans mon lit à mille rêves de toutes les télévisions allumées.

J'étais plus esseulée qu'un chips dans un paquet de curly(s).

Alors vous ressentez ? mon émerveillement, quand le soleil s’est levé, et que sa drôle de présence m'a sortie de Morphée.

Il disait : - S'il te plaît... dessine-toi en zébre !

J’ai fait le kangourou vers le bas du lit comme éclairée…

J’ai bien secoué mes esprits et j’ai bien pu voir clair.

Et j’ai vu un ange, plein de facettes qui m’observait avec intérêt.

Je regardais donc béat ce doux rêve éveillé avec des yeux tout brillants de Bikisounours.

N'oubliez pas que je me trouvais à mille milles rêves de toutes les télévisions allumées.

Quand je réussis enfin à réaliser, je lui dis : - Mais... qu'est-ce que tu fais là et tu me vois ?

Et il me répéta alors, tout doucement, comme une chose très vitale

: - S'il te plaît... dessine-toi en zèbre. Et c'est ainsi que je fis la connaissance de moi-même grâce à un petit prince. »

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Message par Invité Ven 18 Juil 2014 - 11:48

Variation sur certains ennuis – toujours les mêmes.
Avec quelques fils anciens, pris dans l'écheveau.



Le soleil est tombé, bêtement, comme une pièce de cent sous dans le chapeau d'un ivrogne.
C'est là, bête comme chou.
Et l'on eût bien voulu que cela fût sublime.
Ah ! que la vie est quotidienne...
Et du plus vrai qu'on se souvienne,
Comme on fut triste, de ne s'aimer assez
Et de ne se pardonner jamais.

Luxe d'existence !
On voudrait... ô, tant de choses !
J'ai tant à m'avouer, à découvrir... que j'en serais surpris moi-même
– Et l'on pourrait s'entendre, croyez-moi,
De derrière les feintises et les hypocrisies...
Dans les interstices du rôle.

On voudrait saigner le Silence
Secouer l'exil des causeries ;
Mais baste ! l'homme est fou
De conventions – d'attentes – et préséances.
Tous, ils font la moue, se renfrognent
Et le pire de tout,
C'est qu'ils sont dans leur bon droit le plus absolu.
Si épris de leurs doux principes...
L'air de savoir exactement ce qu'ils font.
Ce qu'il faut.

Et l'on s'explique mal – je ne comprends pas bien moi-même, en tout cas... – par quelle illusion suresthétique...
On ne leur en tiendra jamais rigueur.
J'ai fait comme tout le monde, je me suis précipité dans leurs bras.
Je les ai excusés.
Ces êtres-là sont adorables... !
Mais que l'on me comprenne : qui ne les aimerait pas ?

Justement, l'un nous fait signe
Pour panser un désir vague
Perdu qu'il est dans le chaos irrémédiable
– Et des souvenirs d'amour, encore... –

Qui oserait... ?
Ces êtres-là sont adorables !

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