Peut-on être partiellement ou contradictoirement Asperger ?

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Message par FelixFelicis Mar 19 Juil 2016 - 20:33

Blackmail je n'ose pas imaginer les efforts que vous avez du faire pendant tout ce temps, je suis consciente de la chance que j'ai de pouvoir passer des tests en étant encore adolescente...


Dernière édition par FelixFelicis le Mar 19 Juil 2016 - 21:34, édité 1 fois (Raison : faute d'orthographe)

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Message par Invité Mar 19 Juil 2016 - 20:39

Merci FelixFelicis pour ta réponse claire et instructive. Le processus engagé a l'air prégnant et long dans la passation.
Justement, cette durée est-elle pour lever les défenses éventuellement ou possiblement enclenchées et qui se lèvent sitôt qu'on soit fatigué (genre comme une garde à vue) ? L'objectif n'étant pas alors je pense de piéger le sujet mais d'optimiser le diagnostic.

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Message par Blackmail Mar 19 Juil 2016 - 22:19

Alaintuitif a écrit:

Je me permets de réagir à ce point précis mais l'ensemble du post m'intéresse, je tenais à le préciser : avant de venir sur ce forum, je ne connaissais pas la "problématique" Asperger. N'étant pas personnellement concerné, ça me fait bizarre de lire que certains doivent faire des efforts d'empathie (sachant que je dois, moi, faire parfois des efforts pour être moins empathique) elephant

C'est un peu plus compliqué que cela. Beaucoup d'Asperger sont très empathiques dans le sens où ils ressentent facilement la souffrance ou la joie d'autrui. Ce ne sont pas des machines. Si eux-mêmes ont beaucoup de mal à comprendre leurs émotions (et en ont parfois peur, d'où des stratégies d'évitement), cela ne signifie pas qu'ils ne ressentent rien. Leur difficulté, c'est plutôt de fournir une réponse adaptée et socialement acceptable, c'est à dire que leur point faible se situe plus au niveau de la sympathie que de l'empathie.

Moi-même, j'ai apparemment hésité entre toutes ces postures, et je suis passé par tous ces états différents et notamment selon mon état de fatigue général. Reconnaître une émotion chez autrui, à présent je le peux et même plutôt bien. Mais agir comme il faut dans ces cas quitte à se remettre en cause, là c'est un apprentissage rigoureux et souvent douloureux.

------

Et puis, il ne faut quand même pas faire de tous les Aspies de gentils gogos un peu naïfs, ou ne leur trouver exclusivement que des qualités comme ce que font certaines associations initialement bien intentionnées, ou bien certaines figures médiatiques soi-disant représentatives de ce mal. Inutile de les enfermer dans des boîtes. Il en existe de toutes les sortes, qui vont en effet de l'altruiste le plus désintéressé que vous puissiez humainement rencontrer au plus détestable des paranoïaques racistes.
Après en avoir rencontré quelques uns IRL, il y a des Aspies que je trouve merveilleux, et d'autres dont j'aurais plutôt envie de casser la figure -au sens métaphorique, je déteste en réalité la violence-.

Et la fréquentation des forums Aspies vous donnera sans doute la même impression. Comme partout, il y a des cons et des moins cons.
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Message par Blackmail Mar 19 Juil 2016 - 22:34

FelixFelicis a écrit:Blackmail je n'ose pas imaginer les efforts que vous avez du faire pendant tout ce temps, je suis consciente de la chance que j'ai de pouvoir passer des tests en étant encore adolescente...

Oui, mieux vaut être diagnostiqué le plus tôt possible, c'est évident.
De cette manière, l'entourage sait tout de suite comment se comporter et réciproquement. Si mon père avait su plus tôt cela, cela l'aurait sans doute évité de répéter, et répéter encore les mêmes erreurs avec moi et mon frère, et de nous forcer mordicus à développer des compétences que nous ne pourrons en réalité jamais avoir. "Capricieux, narcissique, prétentieux, paresseux"... Les noms d'oiseaux ont souvent volé bas.

Et l'incompétence des psychanalystes sur la question de l'autisme est limite criminelle, puisque pour eux tout est acquis, alors que là il s'agit clairement de troubles innés et involontaires.

Après l'annonce de mon diagnostic et après avoir visionné quelques documentaires sur la question, mes parents malgré leur âge ont tenu à me faire part de leurs profonds regrets concernant leur attitude passée intransigeante et peu compréhensive.

Et puis un diagnostic précoce peut également éviter à beaucoup de finir à l'HP bourrés de médocs susceptibles de leur détruire ce qu'il leur reste de cerveau. J'ai pu éviter cela, heureusement, mais pas tous.
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Message par FelixFelicis Mer 20 Juil 2016 - 14:45

C'est malheureusement mon cas, je prends divers médicaments depuis 4 ans, je vois plusieurs spécialistes et je ne sors que très rarement de chez moi.
J'espère que tous ces tests me permettront d'avancer et de mieux me connaître.
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Message par Blackmail Mer 20 Juil 2016 - 15:02

FelixFelicis a écrit:C'est malheureusement mon cas, je prends divers médicaments depuis 4 ans, je vois plusieurs spécialistes et je ne sors que très rarement de chez moi.
J'espère que tous ces tests me permettront d'avancer et de mieux me connaître.

Et bien j'espère sincèrement que quoi qu'en disent ces tests, cela finisse par aller mieux pour toi.
Un diagnostic de TSA a bien comme avantage le fait d'éviter la camisole chimique, puisque cette dernière est inutile. Mais le désavantage, c'est justement que ça ne se "guérit" pas. Il faut juste beaucoup de temps et d'apprentissage, et surtout de ses propres erreurs. Pas simple, mais pas impossible non plus.

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Message par noir Sam 23 Juil 2016 - 7:05

Alaintuitif a écrit:
Blackmail a écrit:Ah oui... En attendant, mon patron qui est aussi l'un de mes meilleurs amis, et auquel j'ai confié l'intégralité de mes pérégrinations médicales, se dit en revanche très intéressé par les avantages fiscaux liés à la RQTH... Comme quoi il ne perd pas le nord.

C'est clair.
La RQTH, c'est quand même un sérieux avantage pour le boulot.Laughing

Je me permets de réagir à ce point précis mais l'ensemble du post m'intéresse, je tenais à le préciser : avant de venir sur ce forum, je ne connaissais pas la "problématique" Asperger. N'étant pas personnellement concerné, ça me fait bizarre de lire que certains doivent faire des efforts d'empathie (sachant que je dois, moi, faire parfois des efforts pour être moins empathique) elephant
La RQTH n'est pas un systématisme me semble-t-il ??
Il me semble qu'elle ne va obligatoirement avec le diagnostique;
déjà il faut en faire la demande et monter un dossier (MDPH je crois) et je ne suis sur que son "attribution" soit systématique.

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Message par noir Sam 23 Juil 2016 - 8:00

Blackmail a écrit:Et pour des groupes d'aspies que j'ai été voir, par curiosité... en revanche, je ne suis pas assez littéral, je parle trop avec des métaphores et des sens équivoques (1), et mon sens de l'humour et de l'auto-dérision est paraît-il trop développé pour que la communication se fasse correctement (2). En plus, j'ai appris la prudence sur les questions intellectuelles (parfois), là où beaucoup d'Aspies sont apparemment très sûr d'eux lorsqu'ils affirment quelque chose (3). Et surtout, je fais trop attention à l'état émotionnel d'autrui (4), ça c'est le crime suprême paraît-il.
(1) Tu utilises les métaphores à l'oral aussi ?
l'humour aussi, à l'oral ?

(1 et 2) Je peux être assez différent entre oral et écrit.
Je peux faire de l'humour (pourcentage relatif néanmoins) et suis adepte de l'auto-dérision (que je peux pratiquer assez souvent / aisément); je crois qu'en ce qui me concerne je peux maitriser la situation - cette forme d'humour m'est sans doute le plus facilement accessible - et il n'y a tant de rapport à l'autre et réaction ou mauvaise expression transmise;
mais tout cela essentiellement possible par écrit;
je suis bien plus linéaire en réel; et atteindre ces strates de tierces degrés me demanderont sans doute pas mal d'efforts (mais non impossibles non plus) - c'est impossible sur la durée en revanche.

Sur l'humour: auto-dérision et jeux sur les mots sont sans doute les seules directions humoristiques que je puisse approcher.

Si quelqu'un eut prévu de moi que je sois le bout-en-train d'une soirée ou d'évènements, c'est raté !
je n'ai jamais su, ni même raconter une "histoire drôle", que ce soit d'en connaitre une, que ce soit de raconter et faire rire avec..

Mais enfin, en réel, cela se travaille aussi.
Ne travaillant plus ces parties (qui ont trait à image et socialisation) depuis une dizaine d'années; j'ai pas progressé à ce niveau,
pour aussi un certain confort personnel : je souris quand j'ai envie de sourire; cad pas souvent - et ne suis plus dans des contextes sociaux avancés; bref je ne joue plus - ou excessivement peu depuis pas mal d'années - j'ai dans l'ensemble des comptes à rendre à personne, ni vraiment besoin de plaire, convaincre, etc ; motifs pour lesquels une forme de jeu social est souvent requise.

Bon, sans doute que travailler pour soi (c'est mon propre boulot que j'ai créé et qui remplit mon frigo depuis 10 ans), ne pas avoir d'ami ni petite amie "aide" assez ! rabbit

Et aussi, au quotidien, je ne m’efforce ou ne me force pas à la sympathie. Avant j'eus eu à le faire; bonjour l'effort ! si je fais la gueule et non cool et souriant, je fais (parfois mais pas toujours) la ou les minutes nécessaires de socialisation me sachant tranquille pour le reste de la journée..

Il est "une connerie" que je m'applique depuis assez peu, relativement à de la socialisation; sympathie et humour.
Le contexte est que je reçois des vacanciers l'été (je loue un truc) depuis peut-être 6 ans.
La "connerie" est de sourire à l'accueil et dire bienvenue; chose que je ne faisais pas "naturellement". J'avoue me forcer un peu (15 à 20 secondes) et c'est mon seul forcage de traits : sourire et dire bienvenue. Après, tout ou presque est millimétré (je dis assez exactement les mêmes choses, et si j'ai un truc humoristique à sortir, je l'aurai déjà sorti à une autre / précédente occasion). J'en aurai pour une heure.

Je suis/étais/serais exténué de ces choses là (recevoir des gens, les installer, leur expliquer)

aujourd'hui je sais que c'est pas fait pour moi et trop couteux
(je ne le savais avant)
et difficile à changer silent

néanmoins parfois j'apprécie les gens (quand ils sont bien et pas des cons) et me montre gentil et bienveillant
(aussi discret.. c'est ici une qualité que les gens apprécient en ce contexte ! si je faisais des tas de réceptions / barbec avec des tas de personnes jusque pas d'heure, ce serait différent !!)

(en ce moment j'ai une psy de Belgique..
qui me fit la remarque de mon extrême précision lors de l'état des lieux; elle fut aussi assez casse-bonbons et questionneuse plus que d'habitude et ne suis surpris qu'elle soit "psy" vu son niveau de complication; néanmoins ils s'en vont tout à l'heure et leur séjour s'est bien passé; m'ayant fait un texto pour me dire leur satisfaction;
en sympathie "naturelle" je leur ai expliqué des lieux "à part" qu'ils recherchaient niveau mer et montagne, leur ai donné des citrons - les gens sont contents et aussi il peut me faire plaisir de faire plaisir;
parfois j'apprécie les échanges, mais toujours ça me fatiguera et faudra pas que ça s'éternise.

--

aussi je me rends compte plus généralement avoir des modèles de conversation: j'improvise peu et ressors plus ou moins les mêmes choses. Je suis peu adaptatif et évolutif sur cela.

--

(3) le doute et la faible confiance en ses propos sont fréquemment partagés chez les aspies

--

(4) je ne sais pour les autres,
je suis attentif en général à l'autre

je peux blesser mais en général en ce cas c'est parce que je l'aurai assez décidé
(sauf quand mon père pouvait me servir un peu de défouloir à anxiété - et aussi que parfois il l'amplifiait ou suscitait un peu notamment à une grosse part d'imprécision qu'il avait)

mais en général suis plutôt bienveillant (naturellement)

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Message par Asperzebre Mer 27 Juil 2016 - 18:31

Blackmail a écrit:
J'ai lu par ailleurs dans cette section le cas d'une personne qui redoutait d'être déboutée de sa demande de diagnostic... Comme s'il existait un genre de mode, de fierté à se faire diagnostiquer Asperger. Et en effet, des faux autodiagnostiqués et qui se cherchent une identité originale et apparemment super tendance (surtout dans la micro-communauté des geeks et des informaticiens), il y en a apparemment par paquets entiers qui se pointent à la MDPH ou au CRA, comme me le confiera d'un air entendu l'un de mes docteurs...  Rolling Eyes
(au passage, si cette personne doit débourser 700 euros pour les tests, c'est qu'il y a de l'arnaque dans l'air. Moi je suis passé par le service public, certes c'est long pour obtenir des rendez-vous, mais tout était remboursé par la Sécu)

J'ai l'impression qu'on parle de moi ici.

Petite image qui me vient (qui ne colle pas parfaitement à la situation mais qui s'en rapproche un peu): imagine un noir dans une société ultra-majoritairement blanche, et à fort taux de racisme. Ce noir est tout à fait normal, n'a absolument aucun handicap, et pourtant il a une particularité (peau noire) qui l'empêche d'avoir une vie sociale et de s'insérer professionnellement.
Dans le cadre de cette société fictive, il me semble tout à fait justifié de lui accorder le statut de handicapé, afin de lui permettre d'avoir des aides financières et une vie décente.
Le fait d'être noir, n'est pourtant nullement un handicap en soi.
Dans une société plus tolérante, plus ouverte d'esprit, cet individu serait un humain comme tous les autres, avec les mêmes chances de réussite que les autres.
Mais dans le cadre de cette société fictive composée majoritairement de blancs racistes, être noir est un handicap social qui fait que l'individu est rejeté par la communauté.

De même, je considère qu'un Asperger n'est pas un handicapé au sens propre du terme, je ne me considérerais jamais moi-même comme un handicapé, et pourtant je suis conscient de mon exclusion sociale et je cherche à obtenir une compensation sous la forme d'une reconnaissance de handicap.
Je fais cette démarche non pas parce que je me considère handicapé, mais parce que je considère que notre société n'est pas encore assez mature pour accepter les gens comme moi.

Je n'ai aucune sorte de fierté à être Asperger, pour moi un Asperger est une personne normale, présentant juste une différence avec les gens 'normaux', et ayant des difficultés à s'adapter à la société à cause de cette différence.
Je ne comprend absolument pas cet effet de mode de vouloir se diagnostiquer pour faire 'cool', je le trouve débile (mais bon, je trouve tous les effets de mode débiles de toutes façons).
être Asperger ou ne pas l'être aurait au fond assez peu d'importance pour moi (à part m'apporter une meilleure compréhension de moi-même) si nous étions dans un autre modèle de société.

Ma peur de ne pas être diagnostiqué n'a rien à voir avec un quelconque sentiment d'avoir raté un examen, de ne pas faire partie d'une pseudo-élite liée à cet effet de mode.
Ma peur vient du fait que:
- d'une part je suis presque sur d'être Asperger et HQI, et je sais que ce double diagnostic est difficile à établir (donc risque de faux négatif: je suis effectivement asperger HQI, mais les psys ratent leur diagnostic et me déclarent 'normal').
-d'autre part je suis en échec social et professionnel:
J'ai 32 ans, je suis bloqué au RSA, je constate être incapable de m'insérer dans la société en tant que personne 'normale', les attentes envers moi étant beaucoup trop fortes notamment au niveau des relations sociales (les deux plus longues périodes d'emploi de ma vie ont duré seulement 3 mois chacune, et à chaque fois j'ai fini proche du burn-out)
De plus, je suis incapable de produire plus d'efforts d'insertion, je suis déjà à mon maximum et c'est très loin d'être suffisant.

Je suis convaincu que sans une reconnaissance Asperger il n'y a aucune chance que ces attentes envers moi diminuent, et donc aucun avenir professionnel pour moi.
Je place donc un bon 80% de mes espoirs de faire quelque chose de ma vie dans cette reconnaissance d'Asperger.
Un faux négatif aurait des conséquences dramatiques (probablement équivalent à une condamnation au RSA à vie).

Quand aux 700 euros, c'est parce que je passe par une structure libérale à 300km de chez moi (donc en plus du prix déjà bien élevé à la base, il faut ajouter des frais de déplacements, nuits à l'hotêl...)
Je trouve aussi ça abusif, mais je n'ai pas le choix, c'est ça où le public et ses 2-3ans d'attente.
Et je n'ai pas 3 ans d'attente à ma disposition, ça serait 3 ans de perdus, à ne rien faire de constructif de ma vie, à juste attendre le test.
Les plusieurs mois d'attente pour passer le test en libéral me sont déjà suffisamment difficiles à supporter comme ça.
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Message par Loxosceles Mer 27 Juil 2016 - 20:12

Je me reconnais totalement dans ce passage (à part que je n'ai pas vraiment peur de ne pas être diagnostiqué, enfin j'y reviendrai plus bas), disons surtout la partie mise en gras :

Asperzebre a écrit:
Ma peur de ne pas être diagnostiqué n'a rien à voir avec un quelconque sentiment d'avoir raté un examen, de ne pas faire partie d'une pseudo-élite liée à cet effet de mode.
Ma peur vient du fait que:
- d'une part je suis presque sur d'être Asperger et HQI, et je sais que ce double diagnostic est difficile à établir (donc risque de faux négatif: je suis effectivement asperger HQI, mais les psys ratent leur diagnostic et me déclarent 'normal').
-d'autre part je suis en échec social et professionnel:
J'ai 32 ans, je suis bloqué au RSA, je constate être incapable de m'insérer dans la société en tant que personne 'normale', les attentes envers moi étant beaucoup trop fortes notamment au niveau des relations sociales (les deux plus longues périodes d'emploi de ma vie ont duré seulement 3 mois chacune, et à chaque fois j'ai fini proche du burn-out)
De plus, je suis incapable de produire plus d'efforts d'insertion, je suis déjà à mon maximum et c'est très loin d'être suffisant.


Je suis sûr d'être "différent", c'est une évidence, un fait.

La reconnaissance d'Asperger n'a quasiment aucun intérêt pour moi, mon ego.

Par contre, et c'est la seule et unique raison pour laquelle j'envisage éventuellement de tenter une reconnaissance, c'est que je sens que je ne peux pas faire davantage non plus pour m'intégrer. Bon, peut-être un tout petit peu, mais ce ne serait pas durable... En effet, je ne travaille plus de puis 16 ans, j'ai entre-temps effectué des stages et formations de 1 à 6 mois, à temps partiel... et j'ai "explosé" à chaque fois en 3/4 mois, malgré le fait que je faisais sauter des cours... Impossible de dépasser cette durée, alors que j'ai pourtant travaillé 5 ans, entre 22 et 27 ans (à temps plein, mais là aussi je me débrouillais pour faire moins, disons 30 heures, et il y avait des périodes plus intermittentes que d'autres : aucun contrat plus long qu'un an et demi sur ces 5 années).

En fait, je crois que je me suis brûlé les ailes pendant ces 5 années... Déjà, j'avais énormément de difficulté à suivre le rythme scolaire jusqu'en terminale (pourtant moins de 25h par semaine, si je me rappelle bien, et j'en faisais beaucoup moins, puisque je fuyais assidument les cours). Bref... j'ai appris à mes dépends à connaître mes limites, d'ailleurs la fin de ces 5 années a signé le début de mes troubles physiologiques (acouphènes, spasmophilie, etc.). Depuis, la fatigue et le stress progressent, et tout ce que je peux faire, c'est m'économiser.

Bref, tout ça pour dire que je ne pense pas pouvoir réintégrer "la société normale". Heureusement, et bien que je n'ai eu aucun diagnostic, je suis tombé un jour sur un bon psychiatre qui m'a permis d'obtenir l'AAH (j'y suis depuis 9 ans). Mais voilà, à la fin de chaque cycle, il faut revoir des psychiatres, faire un point... Il y a toujours une possibilité que cette chance s'arrête pour moi à un moment, sans reconnaissance officielle. Et je sais que si je tombe en régime de RSA ou truc du genre, je vais exploser psychologiquement... pour avoir connu ça (RMI avant l'AAH) et pour voir à quel point mon seuil de résistance s'est abaissé depuis...


Pour ce qui est du sujet initial, je n'ai qu'une chose à dire : il y autant de différences entre deux Asperger qu'entre un Asperger et un (prétendu) "neurotypique". Il n'y a donc rien d'étonnant à ne pas pouvoir rentrer pleinement dans aucune case, d'ailleurs la définition d'Asperger est sûrement mauvaise à ce jour (ce qui rend le diagnostic d'autant plus aléatoire).
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Message par meï Mer 27 Juil 2016 - 21:27

Loxosceles a écrit:

Pour ce qui est du sujet initial, je n'ai qu'une chose à dire : il y autant de différences entre deux Asperger qu'entre un Asperger et un (prétendu) "neurotypique". Il n'y a donc rien d'étonnant à ne pas pouvoir rentrer pleinement dans aucune case, d'ailleurs la définition d'Asperger est sûrement mauvaise à ce jour (ce qui rend le diagnostic d'autant plus aléatoire).
oui, et non...à mon avis les aspis sont quand même un peu similaires sur bcp de points.
à vrai dire, quand je rencontre des aspis, (assos, cafés asperger...)je les "reconnais," je me sens plus en confiance qu'avec d'autres personnes.il y a une forme de compréhension globalement plus affutée qu'avec des NT.et surttou, je tombe le masque...je suis "moi".sans aucunes "comédie sociale".et ca ne gène personne! Very Happy
on est tous très différents de part nos parcours, etc mais il reste que nous avons quand meme en commun un "socle de traits autistiques."
(le SA est quand même bien diagnostiqué quand on a la chance d'être dans une bonne région avec un bon CRA ou de bons pros, ça se trouve en cherchant bien.il faut bien se renseigner, assos autisme, TSA etc.).)

il ne faut pas oublier que le SA est un autisme, un handicap avant d'ête une particularité sympathique, (comme il m'arrive de le percevoir dans certaines descriptions sur ce forum entre autres, ou ailleurs sur le net) donc oui les bilans sont complets, afois ardus.c'est un diagnostic qui ne se donne pas à la légère.(en théorie..)

ces sujets sur le SA me font toujours un peu peur, car on a parfois l'impression que pour beaucoup encore c'est juste un truc à part, pas un réel handicap au quotidien.
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Message par Blackmail Jeu 28 Juil 2016 - 2:35

Asperzebre a écrit:

Ma peur vient du fait que:
- d'une part je suis presque sur d'être Asperger et HQI, et je sais que ce double diagnostic est difficile à établir (donc risque de faux négatif: je suis effectivement asperger HQI, mais les psys ratent leur diagnostic et me déclarent 'normal').
-d'autre part je suis en échec social et professionnel:

Ecoute: Je ne suis certainement pas qualifié pour dire si tu as tort ou si tu as raison, pour décréter que tu serais Asperger ou pas.

En revanche, je peux te relater ce que j'ai vu et entendu, suite à quelques discussions avec des professionnels lors de mes propres entretiens. Ils m'ont expliqué que, en effet, leurs services sont actuellement saturés par des personnes se disant auto-diagnostiquées, en très fort échec social et professionnel, et plaçant un espoir immense dans un éventuel diagnostic positif. Sauf que la moitié des personnes qui se pointent finissent par être rapidement écartées, car elles simulent les symptômes, et souvent avec conviction et sincérité, étant elles-mêmes intimement persuadées de l'être.
Ces personnes ont apparemment de tout autres problèmes d'ordre psychologique (souvent très graves et là n'est pas la question), sauf que pour des raisons qui les concernent, elles semblent estimer qu'être Asperger est plus flatteur, moins humiliant et moins problématique que d'être diagnostiqué bipolaire, schizophrène ou dépressif. Par exemple, juste devant moi lors des tests, il y avait un garçon gravement obèse qui se plaignait de ne presque jamais être embauché, de ne pas supporter les foules ou le contact humain, ou de ne pas pouvoir tenir plus de quelques semaines à la fac ou dans un éventuel travail. Manifestement, il refusait de voir la réalité en face. Son problème tenait à son apparence physique limite effrayante, qui était lui-même un symptôme assez grave d'autres maladies (peut-être métaboliques ?). Mais il expliquait qu'il préférait mille fois un diagnostic Asperger à tous les autres.
Il a fini par être éconduit après une demi-heure seulement, et s'en est allé en larmes, en hurlant, pleurant et suppliant qu'on lui accorde son diagnostic tant espéré.
Tout le monde s'est senti très mal à l'aise. Mais l'un des docteurs a tenu à m'expliquer plus tard que ce qui venait d'arriver était hélas monnaie courante.
La moitié des candidats sont ainsi progressivement écartés.

Mon cas est inverse au tien. J'étais venu en espérant un diagnostic négatif, afin d'en avoir le coeur net et parce que de nombreux amis m'avaient fortement recommandé de le faire, même si j'étais plutôt réticent à la base. Sauf que... et bien même en réussissant en apparence des tests d'empathie (parce que j'ai la quarantaine et que j'ai très bien appris à compenser), apparemment j'étais malgré tout un cas typique qui rentrait tout à fait dans leurs critères.
Peut-être est-ce pour cela que je trouve étrange cette volonté de marteler ta condition d'Asperger jusque dans le pseudonyme que tu emploies. Tu n'as pas de bilan médical, mais tu décrètes néanmoins que tu l'es, sans aucune remise en question possible. Et pire, tu sembles définir ton identité ici-même uniquement à l'aune de ce qui est pourtant un trouble neurologique grave. Et enfin, tu le fais avec des explications qui en réalité sont équivoques, qui pourraient certes relever d'un SA mais qui pourraient tout autant ne pas l'être non plus.
Enfin, la façon même dont tu décris les "avantages" qu'il y aurait à un diagnostic SA pour toi, et surtout dans la manière dont tu te victimises me feraient plutôt bondir. Le parallèle avec le racisme me semble particulièrement malvenu. Et il s'agit bien d'un handicap quoi que tu en dises, je pense même ressentir assez intimement pourquoi à présent. Pas de quoi se vanter, même si l'on peut et l'on doit en parler.

J'avoue, je trouve cela perturbant. Comprends-tu au moins pourquoi ?

Le fait de passer par une officine libérale ne te garantit en réalité rien du tout quant à l'exactitude du diagnostic. Au contraire même. Les gens que tu as contactés sont payés pour fournir de tels diagnostics, ils en vivent. Contrairement aux médecins dans le public, il n'est pas dans leur intérêt matériel de t'envoyer promener même si manifestement tu ne rentrais pas dans leurs critères, dans la mesure où tu les paies, et chèrement en plus. De plus, il n'y a je crois aucune garantie que le papier qu'ils te fournissent soit reconnu d'un point de vue administratif comme équivalent à celui délivré par un CRA.
Beaucoup de parasites, de médecins "parallèles" et de pseudo-psychiatres hantent les cercles fréquentés par des Asperger auto-diagnostiqués parce qu'ils sentent qu'ils ont là de bons pigeons faciles à plumer du fait de leur situation de détresse sociale et psychologique.

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Maintenant, il est fort possible que tu sois effectivement Asperger, et qu'un diagnostic puisse sensiblement améliorer tes conditions d'existence. Je ne dis pas le contraire.

Mais il demeure quantités de points qui me semblent curieux et qui à mon humble avis devraient être retravaillés si tu tiens à faire face à des psychologues professionnels.

Je souhaite bien entendu que tu t'en sortes au final.


Dernière édition par Blackmail le Jeu 28 Juil 2016 - 19:39, édité 1 fois
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Message par meï Jeu 28 Juil 2016 - 10:19

Blackmail a écrit:
Asperzebre a écrit:
Ma peur vient du fait que:
- d'une part je suis presque sur d'être Asperger et HQI, et je sais que ce double diagnostic est difficile à établir (donc risque de faux négatif: je suis effectivement asperger HQI, mais les psys ratent leur diagnostic et me déclarent 'normal').
-d'autre part je suis en échec social et professionnel:

je le suis (hpi et asperger) et j'ai pourtant (à l'instar de nombreux camarades aspis de mes cafés asperger) été diagnostiquée.....le peur ne doit pas eviter la confrontation avec la réalité. Wink

Ecoute: Je ne suis certainement pas qualifié pour dire si tu as tort ou si tu as raison, pour décréter que tu serais Asperger ou pas.
moi non plus

En revanche, je peux te relater ce que j'ai vu et entendu, suite à quelques discussions avec des professionnels lors de mes propres entretiens. Ils m'ont expliqué que, en effet, leurs services sont actuellement saturés par des personnes se disant auto-diagnostiquées, en très fort échec social et professionnel, et plaçant un espoir immense dans une éventuel diagnostic positif. Sauf que la moitié des personnes qui se pointent finissent par être rapidement écartées, car elles simulent les symptômes, et souvent avec conviction et sincérité, étant elles-mêmes intimement persuadées de l'être.
Ces personnes ont apparemment de tout autres problèmes d'ordre psychologiques (souvent très graves et là n'est pas la question), sauf que pour des raisons qui les concernent, elles semblent estimer qu'être Asperger est plus flatteur, moins humiliant et moins problématique que d'être diagnostiqué bipolaire, schizophrène ou dépressif. Par exemple, juste devant moi lors des tests, il y avait un garçon gravement obèse qui se plaignait de ne presque jamais être embauché, de ne pas supporter les foules ou le contact humain, ou de ne pas pouvoir tenir plus de quelques semaines à la fac ou dans un éventuel travail. Manifestement, il refusait de voir la réalité en face. Son problème tenait à son apparence physique limite effrayante, qui était lui-même un symptôme assez grave d'autres maladies (peut-être métaboliques ?). Mais il expliquait qu'il préférait mille fois un diagnostic Asperger à tous les autres.
Il a fini par être éconduit après une demi-heure seulement, et s'en est allé en larmes, en hurlant, pleurant et suppliant qu'on lui accorde son diagnostic tant espéré.
Tout le monde s'est senti très mal à l'aise. Mais l'un des docteurs a tenu à m'expliquer plus tard que ce qui venait d'arriver était hélas monnaie courante.
La moitié des candidats sont ainsi progressivement écartés.

Et il s'agit bien d'un handicap quoi que tu en dises, je pense même ressentir assez intimement pourquoi à présent. Pas de quoi se vanter, même si l'on peut et l'on doit en parler.

J'avoue, je trouve cela perturbant. Comprends-tu au moins pourquoi ?

Le fait de passer par une officine libérale ne te garantit en réalité rien du tout quant à l'exactitude du diagnostic. Au contraire même. Les gens que tu as contactés sont payés pour fournir de tels diagnostics, ils en vivent. Contrairement aux médecins dans le public, il n'est pas dans leur intérêt matériel de t'envoyer promener même si manifestement tu ne rentrais pas dans leurs critères, dans la mesure où tu les paies, et chèrement en plus. De plus, il n'y a je crois aucune garantie que le papier qu'ils te fournissent soit reconnu d'un point de vue administratif comme équivalent à celui délivré par un CRA. je susi d'accord.
Beaucoup de parasites, de médecins "parallèles" et de pseudo-psychiatres hantent les cercles fréquentés par des Asperger auto-diagnostiqués parce qu'ils sentent qu'ils ont là de bons pigeons faciles à plumer du fait de leur situation de détresse sociale et psychologique.-----

Maintenant, il est fort possible que tu sois effectivement Asperger, et qu'un diagnostic puisse sensiblement améliorer tes conditions d'existence. Je ne dis pas le contraire.

Mais il demeure quantités de points qui me semblent curieux et qui à mon humble avis devraient être retravaillés si tu tiens à faire face à des psychologues professionnels.

Je souhaite bien entendu que tu t'en sortes au final.

je suis entièrement d'accord avec tout ce qui est écrit ici.je n'aurais pas pu écrire mieux.

je suis arrivée au diag en 2012, avant de comprendre cette "médiatisation" des TSA, avant le rush actuel.(que je ressens aujour'hui par exemple lors des cafés aspergers, les demandes de renseignements sont en augmentation pour y venir; de manière incroyable..)

avant mon diag CRA, j'ai été prédiagnostiquée par une de ces pros libérale dont on parle plus haut, en 2010.bon, elle n'avait pas tort me concernant, mais son diag était basé sur du léger (2h30 de RV avec quelques tests....de type rdos etc.)et de plus le prediag ecrit, personne ne l'a pris au serieux, ca ne valait rien aux yeux de quelquonque professionnel, au CRA ils ne l'on même pas regardé! moi je n'avais quasi rien payé, (elle m'avait fait payé le pix de 2 consultations); mais il y en a qui sont capables de payer 500/700 euros a des neuropsys etc pour ce prédiag, qui ne vaut rien officiellement!)

au CRA le médecin m'a dit dès la première entrevue que mon parcours etait cohérent avec le SA (mais jai des "casseroles " Wink  et une longue experience de la psychiatrie plus jeune....pour "troubles anxieux et phobie sociale", à lepoque ils ne connaisaient pas l'asperger)
mon bilan s'st très bien passé, une equipe à l'écoute et de vrais pros.un bilan c'est dur, ca creuse oin, (on demande meme a une personne qui a connu la personne enfant pour l'ADI et c'est pour certans delicat...), ca remue. mais c'est du costaud. j'ai vécu ma confirmation de SA comme à la fois un soulagement, et une peine longue à vie.

mais je ressens le SA comme un véritable handicap, pas une vague difference de fonctionnement qui me donne des difficultés avec les autres et des difficultés d'integration pro...
je ne comprends pas que le coté "handicap sensoriel", ne soit pas integré par bcp de personnes qui s'orientent vers  un diag de SA, par exemple.j'entends rarement des gens qui pensent au SA parler de leurs hypersensibilités visuelle, ou autidive, ou sensorielle, qui les gênent au quotidien.et pourtant ca fait parie du SA....ou d'autres trucs moins "glamour" que ce qu'on entend dans les series télévisées américaines etc.
j'ai du accepter le fait d'être handicapée, après l'avoir combattu une partie de ma vie.alors aujourd'hui je ne comprends pas un certain "engouement" pour le SA....c'est compliqué pour moi de lire certains témoigngnages qui me seblent bien legers pour un SA véritable.(même si je ne suis pas pro...)
certes j'ai dans mes connaissances aujourd'hui de nombreux aspis qui travaillent, (mais ont choisi leur voie ou sont  a leur compte ca change tuot), ou ont une famille (moi aussi donc je sais que cest possible et meme courant.)
l'autisme se transmet génétiquement donc la plupart des aspis ont de enfants avec autisme leger ou plus intense....(c'est mon cas, un garçon diag autiste asperger , cete année à 14 ans, par ex...et la plupart des familles aspis de ma connaisances c'est pareil....et ça il faut le dire!!)
et "donner l'autisme" c'est pas cool....pas cool du tout.)
bref...
j'espère moi aussi que chacun qui se questionne ici est en passe de trouver une solution a ses problèmes  un diag effectif de SA ou autre chose l'important est de s'accepter et de saimer tel que.(long travail d'ne vie...)mais gardez vous un peu des témoignages virtueils sur el SA, des témoignages d'autodiag, ou des gens qui "se sentent bien avec le SA"....(et pronent juste la difference ) parce que non, le SA est plus que ça.il ne suiffit pas d'avoir des probleme de travail ou de relationnel.
c'est de lautisme, un handicap lourd au quotidien, et même ceux qui paraissent bien s'en sortir galèrent (je les cotoie.meem ceux des vidéos, des blogs....(qui sont pour bcp des amis) galèrentparfois plus qu'ils n'osent l'avouer.) Wink
bon courage.
et aller au diag c'est faire preuve de courage et de réalisme.(un peu come passer le wais pour la douance.. Wink .)
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Message par Loxosceles Jeu 28 Juil 2016 - 12:52

Pour ma part, étant auto-diagnostiqué, je suis bien conscient que mon propre jugement sur moi-même est sujet à caution. Par contre je n'avais jamais entendu parler de cet engouement (s'il est réel, et apparemment ce serait le cas). Je n'ai pas beaucoup de peine à imaginer pourquoi des gens pourraient se sentir attirés par une telle forme de "reconnaissance", tout simplement et en premier lieu par ce que la société est avare d'une quelconque forme de reconnaissance envers les personnes. Or, nous vivons dans une société individualiste, dans laquelle la seule reconnaissance mesurable est le salaire... qui n'est là que pour reconnaitre qu'un travail a été fait. Puis il y a le cinéma, les Rainman et autres. Il est clair qu'être reconnu autiste avec un haut potentiel intellectuel, sans les inconvénients de l'autisme est alléchant, dans une société où règnent le coaching, le développement personnel et le new age (enfants indigos, et autres promesses d'être ou devenir exceptionnel, pour un prix variable en terme d'efforts personnels et/ou financiers).

Pour revenir sur mon cas, comme je l'ai dit, une reconnaissance officielle m'apporterait non pas une satisfaction égotique, mais un soulagement. J'hésite toutefois beaucoup à en passer par là. D'abord je n'en ai pas besoin pour le moment : j'ai déjà une reconnaissance de handicap et de travailleur handicapé. La seule chose est que, quand je me suis aperçu, après l'avoir nié un certain temps, que je pourrais bien être autiste Asperger, cela m'a presque "illuminé" sur les difficultés que j'ai pu connaitre depuis la petite enfance (j'ai des souvenirs de non-inclusion dans le groupe assez tenaces, et qui remontent pour certains à la maternelle, c'est à dire aussi loin que je puisse me souvenir). Cela a fourni quantité d'explications qui, tout d'un coup, jetaient une nouvelle lumière sur mon errance scolaire, professionnelle, personnelle, ma façon bien particulière de voir les choses et la vie, mais aussi ma façon bien à moi d'interagir (ou parfois ne pas interagir) avec le monde. C'était vraiment comme si j'ouvrais une porte qui donnait sur 40 années d'existence jusqu'alors inexpliquées.

Je ne suis pas dépressif (peut-être une tendance, mais n'est-elle pas plutôt la conséquence d'une usure émotionnelle, co-morbidité de l'autisme lui-même ?), je ne suis pas bipolaire (les psy que je vois depuis des années s'en seraient rendus compte, il me semble). On m'a collé un jour l'étiquette de borderline, mais je ne suis jamais parvenu à m'identifier à ce diagnostic. Pour moi ça sonnait comme un fourre-tout commode et peu convaincant. On m'a aussi dit "anti-conformiste" et des trucs dans ce genre, c'était même dans mon dossier initial pour la reconnaissance AAH (au côté de l'étiquette borderline), mais là aussi, et a fortiori avec le recul, cela m'a surtout paru comme une explication bouche-trou par rapport à un diagnostic qui était passé à côté d'autre chose.

Là où je veux en venir, c'est que je n'ai pas vraiment d'intérêt ni d'envie ou de volonté d'être reconnu autiste. La seule crainte que j'ai, personnellement, par rapport à aller me confronter à un diagnostic c'est : si jamais on ne me reconnaissait pas autiste, alors qu'est-ce que je suis ? Si c'est pour retourner dans 15 ans de psychothérapie-psychanalyse (j'ai aussi fait de l'hôpital de jour, ils n'ont jamais pu cerner mon problème), j'ai envie de dire : non merci.

J'admets que je suis un peu en rébellion contre tout, y compris la médecine et les psy. Je les fuis comme j'ai fui l'école qui me bouffait, le travail qui me tuait à petit feu. Aussi, j'ai peu confiance dans la compétence supposée de ces gens, et mon expérience tend plutôt à m'indiquer que si on pouvait me sortir du circuit, à défaut de me faire rentrer dans une case, on le ferait (quitte à ce que cela signe "la fin" pour moi). Donc je ne me sens pas en confiance tout court. Je dirais même que je me sens en danger, car pour avoir expérimenté l'anxiété au quotidien depuis 15 ans (en refusant toute médication autre que si possible légère, naturelle et passagère, pour soutenir les moments les plus difficiles), pour être allé papillonner d'un psy à l'autre sans pratiquement jamais m'accrocher à un (sauf ma psychologue actuelle, la seule personne vraiment compétente rencontrée dans mon parcours, mais ne pouvant bien sûr pas effectuer le diagnostic), et pour avoir vécu aussi des périodes d'idées noires et cauchemardesques intenses lorsqu'il était question de me réinsérer socialement et professionnellement (je ne suis pas compétent pour le dire, mais ça ressemblait à des épisodes quasi-psychotiques, sans en être vraiment à mon sens, car j'ai toujours conservé le sens de la réalité, je me sentais juste intensément en danger dans ce que je suis, et dans ma survie psychologique), je n'ai vraiment pas envie de repartir en errance de diagnostic. Je ne peux pas reprocher aux psy de ne pas tout savoir. Mais je me sens en droit de reprocher à la société de me mettre en danger en réclamant de moi un diagnostic précis pour continuer à avoir droit à la protection de l'AAH, sans laquelle je ne suis plus qu'une bête blessée en attente d'être achevée.

Alors voilà. Est-ce que ma détresse correspond forcément à un SA, je n'en sais rien. Je sais que j'ai remarqué que ce syndrome expliquerait énormément de choses en ce qui me concerne, voire "tout". J'en suis arrivé à un niveau de telle conviction que cela deviendrait dangereux de me retrouver sans aucune explication à la place de celle-ci. Du coup, je ne peux pas affirmer si, en effet, le SA correspond dans mon cas à ce puissant handicap social que je vis, je peux simplement dire que je vis une telle chose, et que cela y ressemble fort.
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Message par Invité Jeu 28 Juil 2016 - 19:07

Bonjour, j'aimerai intervenir concernant le bilan ou pré-diagnostic fait en libéral.
En région parisienne les CRA sont débordés et annoncent 18 mois d'attente pour le 1er rendez-vous, et encore 18 mois pour faire passer les tests.
Pour mon fils c'est le CRA qui m'a conseillé de passer par le libéral.18 mois x 2 c'est vraiment un délai délirant. Il aurait déjà été au collège.

Les tests ont duré en tout 8h, 2h d'entretien tout ensemble, 4h de tests pour mon fils (2 seances de 2h) 2h de questionnaire pour nous parents.
La psychiatre du CRA l'a lu au cours de notre entretien et a ciblé ses questions sur les points du bilan qu'elle avait besoin d'éclaircir.
Pendant ce temps, dans la même pièce, une infirmière jouait avec mon fils.
Nous avons passé la matinée au CRA.
La psychiatre a validé sans test supplémentaire le bilan passé en libéral. Elle nous a dit que le TSA de mon fils ne faisait aucun doute et que les tests passés chez Espas-iddes (le cabinet libéral) étaient suffisants pour poser le diagnostic.

Je ne pense pas qu'un psy en cabinet donnerait un bilan TSA à la légère juste parce que la personne paie.
C'est d'ailleurs comme pour un test de QI, on paie et pourtant le psy peut dire que la personne n'est pas HQI.
De plus, si le bilan ne parait pas sérieux, le CRA ne le validera pas.

Blackmail, ton histoire de personne obèse qui s'est fait refoulée parce que son problème ne semblait pas lié au TSA,  on peut quand même se demander si le CRA ne s'est pas arrêté au problème le plus flagrant de cette personne sans aller plus loin.
Comment un psychiatre peut refouler quelqu'un après 30 min d'entretien ?
L'avantage avec le libéral c'est que tu paies pour les tests, et la conclusion du psy se base sur ces tests (et non sur une évidence physique qui conduit a un jugement subjectif du CRA).

Blackmail, dans quel CRA as-tu passé ton diagnostic ?
Peux-tu nous parler un peu de ton parcours ?
Entre le début de tes démarches et le diag, il s'est écoulé combien de temps ?

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Message par Invité Jeu 28 Juil 2016 - 21:37

Salut blackmail,

Je suis heureux de voir que tu es bel et bien "de retour", et de decouvrir ton fil, je vais pouvoir creuser un peu et poursuivre notre echange irl fort riche d'information.

Surtout de cet aspect autodiagnostique.

J'utilise plutot la formulation aspi, ou facettes aspi, en raison de mon autodiagnostique. J'ai aussi pris connaissance d'un profil que je ne connaissait pas, "autiste haut niveau".
Qui de ce qu'on m'a dit peut se confondre avec aspi (je ne me sent pas concerné, mais cela peut peut etre interresser).
Je reviendrais relire ton topic a l'occasion, j'ai ce qu'il pour avancer avec les notions que j'ai et mes ptites facettes aspi Wink

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Message par Pretanama Lun 1 Aoû 2016 - 1:57

Asperzebre a écrit:
Blackmail a écrit:
J'ai lu par ailleurs dans cette section le cas d'une personne qui redoutait d'être déboutée de sa demande de diagnostic... Comme s'il existait un genre de mode, de fierté à se faire diagnostiquer Asperger. Et en effet, des faux autodiagnostiqués et qui se cherchent une identité originale et apparemment super tendance (surtout dans la micro-communauté des geeks et des informaticiens), il y en a apparemment par paquets entiers qui se pointent à la MDPH ou au CRA, comme me le confiera d'un air entendu l'un de mes docteurs...  Rolling Eyes
(au passage, si cette personne doit débourser 700 euros pour les tests, c'est qu'il y a de l'arnaque dans l'air. Moi je suis passé par le service public, certes c'est long pour obtenir des rendez-vous, mais tout était remboursé par la Sécu)

J'ai l'impression qu'on parle de moi ici.

Petite image qui me vient (qui ne colle pas parfaitement à la situation mais qui s'en rapproche un peu): imagine un noir dans une société ultra-majoritairement blanche, et à fort taux de racisme. Ce noir est tout à fait normal, n'a absolument aucun handicap, et pourtant il a une particularité (peau noire) qui l'empêche d'avoir une vie sociale et de s'insérer professionnellement.
Dans le cadre de cette société fictive, il me semble tout à fait justifié de lui accorder le statut de handicapé, afin de lui permettre d'avoir des aides financières et une vie décente.
Le fait d'être noir, n'est pourtant nullement un handicap en soi.
Dans une société plus tolérante, plus ouverte d'esprit, cet individu serait un humain comme tous les autres, avec les mêmes chances de réussite que les autres.
Mais dans le cadre de cette société fictive composée majoritairement de blancs racistes, être noir est un handicap social qui fait que l'individu est rejeté par la communauté.

De même, je considère qu'un Asperger n'est pas un handicapé au sens propre du terme, je ne me considérerais jamais moi-même comme un handicapé, et pourtant je suis conscient de mon exclusion sociale et je cherche à obtenir une compensation sous la forme d'une reconnaissance de handicap.
Je fais cette démarche non pas parce que je me considère handicapé, mais parce que je considère que notre société n'est pas encore assez mature pour accepter les gens comme moi.

Je n'ai aucune sorte de fierté à être Asperger, pour moi un Asperger est une personne normale, présentant juste une différence avec les gens 'normaux', et ayant des difficultés à s'adapter à la société à cause de cette différence.
Je ne comprend absolument pas cet effet de mode de vouloir se diagnostiquer pour faire 'cool', je le trouve débile (mais bon, je trouve tous les effets de mode débiles de toutes façons).
être Asperger ou ne pas l'être aurait au fond assez peu d'importance pour moi (à part m'apporter une meilleure compréhension de moi-même) si nous étions dans un autre modèle de société.

Ma peur de ne pas être diagnostiqué n'a rien à voir avec un quelconque sentiment d'avoir raté un examen, de ne pas faire partie d'une pseudo-élite liée à cet effet de mode.
Ma peur vient du fait que:
- d'une part je suis presque sur d'être Asperger et HQI, et je sais que ce double diagnostic est difficile à établir (donc risque de faux négatif: je suis effectivement asperger HQI, mais les psys ratent leur diagnostic et me déclarent 'normal').
-d'autre part je suis en échec social et professionnel:
J'ai 32 ans, je suis bloqué au RSA, je constate être incapable de m'insérer dans la société en tant que personne 'normale', les attentes envers moi étant beaucoup trop fortes notamment au niveau des relations sociales (les deux plus longues périodes d'emploi de ma vie ont duré seulement 3 mois chacune, et à chaque fois j'ai fini proche du burn-out)
De plus, je suis incapable de produire plus d'efforts d'insertion, je suis déjà à mon maximum et c'est très loin d'être suffisant.

Je suis convaincu que sans une reconnaissance Asperger il n'y a aucune chance que ces attentes envers moi diminuent, et donc aucun avenir professionnel pour moi.
Je place donc un bon 80% de mes espoirs de faire quelque chose de ma vie dans cette reconnaissance d'Asperger.
Un faux négatif aurait des conséquences dramatiques (probablement équivalent à une condamnation au RSA à vie).

Quand aux 700 euros, c'est parce que je passe par une structure libérale à 300km de chez moi (donc en plus du prix déjà bien élevé à la base, il faut ajouter des frais de déplacements, nuits à l'hotêl...)
Je trouve aussi ça abusif, mais je n'ai pas le choix, c'est ça où le public et ses 2-3ans d'attente.
Et je n'ai pas 3 ans d'attente à ma disposition, ça serait 3 ans de perdus, à ne rien faire de constructif de ma vie, à juste attendre le test.
Les plusieurs mois d'attente pour passer le test en libéral me sont déjà suffisamment difficiles à supporter comme ça.

Ca vous intéressera peut-être:

http://paulcooijmans.com/personalitytests/asperger.html
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Message par meï Lun 1 Aoû 2016 - 10:41

Pretanama a écrit:

Ca vous intéressera peut-être:

http://paulcooijmans.com/personalitytests/asperger.html
interessant..
mais bon certaines propositions sont assez obsolètes aujourd'hui, même si elles représentent encore la majorité des aspis. je connais bcp d asperger (de plus en lus en fait) diagnostiqués ou en cours, avec conjoint ou et enfants.(et emplois stable..mais des difficultés quand même d'ou le diag souvent, surtout pour ceux qui ne "choisissent pas leur travail" ou ne sont pas leurs propre patrons.).)et c'est dommage car ces considérations répandues n'aident pas à la detection des aspis "camouflés".(par exemples, trop de médecins (et même de pros de l'autisme) disent encore à des personnes venues consulter, "vous ne pouvez pas être concernés par de 'lautisme, vous etes en cuople/avez des enfants/avez un emploi..." et c'est fort dommage. Wink
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Message par Asperzebre Lun 1 Aoû 2016 - 12:26

Merci pour le lien Pretanama.

J'ai fait quelques tests 'bidons' pour voir les différents résultats.
0-3: inférieur à la moyenne des adultes intelligents
4-22: dans la moyenne
23-32: au dessus de la moyenne, chances accrues de problèmes psychosociaux ou psychiatriques.
33-42:largement au dessus, nouvelles problématiques: résistance au stress réduite, manque d'empathie...
43-52, et 53-54: 2 tranches supplémentaires, même problèmes que la tranche 33-42, en plus poussés.

Pour ma part, 29 à 35 au test en répondant sérieusement (j'hésite sur certaines propositions, 29 en ne mettant que ce dont je suis sûr, 35 en mettant tout ce sur quoi j'hésite), donc je suis à cheval entre la 3ème et la 4ème catégorie, clairement différent d'un adulte intelligent 'normal'.
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Message par Invité Lun 1 Aoû 2016 - 13:22

J'ai eu 1 Laughing (Read full manual before taking equipment into use).
Le "bitten by dog" me laisse perplexe.

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Message par Magnetique Lun 1 Aoû 2016 - 13:35

Je te dirai cela très bientôt, je suis suivie dans un CRA qui pense que oui, je suis aspi (trouble du spectre autistique).

Dans quelle mesure, ça je n'en sais rien pour le moment.
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Message par Asperzebre Lun 1 Aoû 2016 - 13:36

bitten by dog est surement une expression anglaise.
au sens littéral ça n'a pas grand intérêt, je ne vois pas en quoi le fait d'être mordu par un chien aurait un quelconque lien avec des traits autistiques.
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Message par Invité Lun 1 Aoû 2016 - 14:01

Ce test n'est pas très sérieux.
Shy, homeless, still Virgin... Laughing

Magnétique, quand tu dis que tu es suivie par un CRA, tu veux dire que tu es en cours de diagnostic ou tu es suivie par un psychiatre du CRA ?
Je te demande cette précision parce que je ne savais pas que les CRA faisait aussi du suivi psy et donc ca me surprend (mais ce serait une bonne nouvelle)

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Message par meï Lun 1 Aoû 2016 - 15:46

Parisette a écrit:Ce test n'est pas très sérieux.
Shy, homeless, still Virgin... Laughing
et pourtant.. Wink
la première psy spé que j'ai rencontrée m'a parlé de ses etudes sur les aspis non detectés et leurs parcours..et c'est un peu ça..

j'ai été moi aussi "homeless", (vers 20 ans apres mon hospi entre autres), et toxicomane, et décrite toute ma vie comme maladivement timide (-alors que pas du tout, juste "pas besoin de parler", mais pour le commun des NT c'est "timide".) et en connait de nombreux autres via assos.(au parcours chaotique et marginal.)...des gens qui ne se compennent pas eux même, ne savent pas ce qu'ils font là, ni qu'ils sont autistes et donc ne comprennent pas leur incohérences vis à vis de leur entourage.
elle m'a parlé du fait que l'on retrouve paradoxalement bcp d'aspis ds les centres d'addicto, ou d'alcoologie.bcp sont en situation de marginalisation.
les aspis non detectés qui vivotent ds cette société (ou en marge) et ne la comprennent pas sont nombreux.

il n'y a malheureusement pas que ceux detectés et suivis, hélas, ni ceux qui ont un entourage familial qui même sans les savoir autistes savent les entourer et les accompagner.
certes ce test est léger, c'est sur, mais on y trouve des elements recurrents chez les aspis.
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Message par Magnetique Lun 1 Aoû 2016 - 21:30

Parisette, oui je les vois une fois/mois.

Wink
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Message par Ponds Sam 6 Aoû 2016 - 4:22

Blackmail a écrit:Par exemple, juste devant moi lors des tests, il y avait un garçon gravement obèse qui se plaignait de ne presque jamais être embauché, de ne pas supporter les foules ou le contact humain, ou de ne pas pouvoir tenir plus de quelques semaines à la fac ou dans un éventuel travail. Manifestement, il refusait de voir la réalité en face. Son problème tenait à son apparence physique limite effrayante, qui était lui-même un symptôme assez grave d'autres maladies (peut-être métaboliques ?). Mais il expliquait qu'il préférait mille fois un diagnostic Asperger à tous les autres.
Il a fini par être éconduit après une demi-heure seulement, et s'en est allé en larmes, en hurlant, pleurant et suppliant qu'on lui accorde son diagnostic tant espéré.

Tu vois un gros, tu te dis que son plus gros souci c'est d'être gros. Si je vois un gars moche qui me raconte ses soucis, je dois lui expliquer que c'est parce qu'il est moche qu'il a des problèmes ? Rolling Eyes

Et pire, tu sembles définir ton identité ici-même uniquement à l'aune de ce qui est pourtant un trouble neurologique grave

Certains vivent bien d'être Asperger. Ils ne se connaissent pas autrement qu'autistes : c'est eux, et ils ne se vivent pas comme des cas médicaux graves.

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Message par Le Don qui Chante Sam 6 Aoû 2016 - 16:36

Blackmail bienvenue au club.
J'te donne une carte abonnement à vie.
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Peut-on être partiellement ou contradictoirement Asperger ? - Page 2 Empty Re: Peut-on être partiellement ou contradictoirement Asperger ?

Message par dahut Ven 4 Nov 2016 - 2:05

Je commence peu à peu à accepter l'idée d'être HQI. Suite à des évènements récents survenus dans ma vie professionnelle...j'ai rencontré un psychiatre qui a évoqué rapidement l'éventualité que je sois "asperger", d'où ma curiosité sur le sujet.

Quand je lis la description du syndrome, je m'y retrouve en grande partie...si ce n'est que j'ai réussi à me faire violence pour entretenir des rapports sociaux (depuis plusieurs années). Dans une certaine mesure je parviens (pas durablement) à entrer en communication (physiquement) avec les autres et parfois même à faire illusion (à grands frais). Ce qui corrobore un peu le sujet de ce post en terme d'ambivalence.

C'est un peu plus compliqué que cela. Beaucoup d'Asperger sont très empathiques dans le sens où ils ressentent facilement la souffrance ou la joie d'autrui. Ce ne sont pas des machines. Si eux-mêmes ont beaucoup de mal à comprendre leurs émotions (et en ont parfois peur, d'où des stratégies d'évitement), cela ne signifie pas qu'ils ne ressentent rien. Leur difficulté, c'est plutôt de fournir une réponse adaptée et socialement acceptable, c'est à dire que leur point faible se situe plus au niveau de la sympathie que de l'empathie.

Cette phrase me parle beaucoup. L'heure n'est plus au débat (1h57).
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Message par Tigrabelle Ven 3 Nov 2017 - 22:43

Bonsoir,
j’ai finalement été pré-diagnostiquée Aspie en juillet 2015 puis diagnostiquée en mars 2016.
Je peux sembler sociable, et l'être même aussi...
En tant que femme, je suis invisible parmi les invisibles.
Ce diag m’a 1000 fois plus éclairée que celui de surdouée, auquel je ne pourrais jamais croire me concernant.
Ce diag m’a permis de pardonner à des gens de ma famille, bien des situations douloureuses, etc.
Je n’en suis pas à me pardonner, mais juste à m’accepter.
Et franchement, à 50 ans désormais, je dois reconnaître que jamais je n’avais été aussi sereine !
Sans doute étrange, mais c’est ainsi.
La rqth, la mdph, etc : pas pour moi, je refuse d'être ainsi fichée.
Voili voilà...

Si j’avais trouvé un smiley d’orchidée, je vous l’aurais tendu, Blackmail, pour ce sujet, ce partage de questionnements si intimes et pour fêter votre arrivée à vous-même.
Welcome.
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