Ne jugez pas un livre à sa couverture.

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Carla de Miltraize VI
Harpo
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Message par Invité Jeu 01 Mai 2014, 17:20

(Idée de jeu tirée du forum d'écriture JE)


Quoique... !

Je vous propose un nouveau jeu d'écriture basé sur cette notion. Ce site, en effet, propose des couvertures générées aléatoirement à partir de mots et d'image : il suffit d'entrer votre nom - ou pseudonyme si vous ne voulez pas livrer votre vrai nom - et le site vous proposera une couverture créée pour l'occasion !

Le jeu, dès lors, repose sur un principe simple : il suffit de vous inspirer de la couverture (titre et image) et de proposer un petit texte (ou long si vous voulez, mais rien ne vous y oblige) en rapport. Je recommande de sauvegarder la couverture et de nous la montrer en accompagnement de votre texte, sinon ce n'est pas drôle. Wink

Pour pimenter le jeu, plusieurs options :
- Essayez de vous en tenir à la première couverture générée, et ne faites pas défiler jusqu'à ce qu'une couverture vous plaise.
- Placez dans votre texte, une liste de dix mots, tout en livrant un ensemble cohérent. Si vous jouez le jeu, je vous fais un gâteau !
- D'autres idées... ? Smile

À vos plumes !


Dernière édition par Alphonsine le Sam 30 Aoû 2014, 15:07, édité 1 fois

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Message par Invité Jeu 01 Mai 2014, 17:43

Je vais le faire cette nuit ! J'adore ton idée Very Happy

Comment on obtient les dix mots ?

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Message par Invité Jeu 01 Mai 2014, 17:49

Super, Pom !
Pour avoir dix mots, soit tu les génères aléatoirement par toi-même (le feuilletage de dictionnaire, si tu en as un à portée, ou de livre fonctionne bien), soit tu les pioches dans le topic du jeu des dix mots (tu trouveras la dernière liste à la fin du dernier post). Smile

Je devrais tenter ma chance aussi d'ici peu, d'ailleurs ! Je trouve le procédé assez inspirant ! Very Happy

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Ne jugez pas un livre à sa couverture. Empty Je suis éditée chez "Aléatoires", eh oui, la classe !!! ;)

Message par Invité Jeu 01 Mai 2014, 18:34

La rondeur de l'espace ? Qui est ce qui m'a collé un titre pareil ! Une sorte de director's cut qui m'imposerait la 1ère pierre de mon roman comme ils détournent les fins originales de films hollywoodiens ?  Aberration ! Que je sache, ce qui est rond doit pouvoir se toucher, non ? Quoique...on dit bien la rondeur d'une voix, et une voix, certes, ça peut vous toucher mais pour y mettre la main dessus c'est une autre paire de manches : Bien souvent, elle vous tend le bout du fil de la pelote et au moment où vous êtes sur le point de la saisir, hop ! Elle se rétracte dans le silence. Et si les petites ondes tricotées se propagent si bien dans l'espace, elles n'ont nulle envie de faire partie de l'inventaire des petites mains de la boutique du coin ! Chacune dans leur case, classées par couleurs, les pelotes de voix se sentent reléguées, comme nous le sommes nous aussi parfois, mais heureusement, ce camaïeu de rose même bien rangé est appelé à progresser vers d'autres tons...Puis celle-ci va bien finir par trouver acquéreur, reste à savoir s'il/elle en fera bon usage !  Wink

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Dernière édition par Guillemette de Troll le Ven 02 Mai 2014, 17:36, édité 4 fois (Raison : version retouchée ;))

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Message par Invité Jeu 01 Mai 2014, 18:36

Guilemette de Troll : il suffit de l'enregistrer sur ton ordinateur et de l'héberger toi-même - ou de la réheberger depuis l'URL, si c'est possible. Des sites comme servimg.com permettent cela. Et cela évite ainsi le lien direct tout en nous permettant de voir laditecouverture.

(Note que ta réflexion ferait un prologue intéressant à un roman avec ce titre :p )

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Message par Invité Jeu 01 Mai 2014, 18:57

Alphonsine a écrit:Guilemette de Troll : il suffit de l'enregistrer sur ton ordinateur et de l'héberger toi-même - ou de la réheberger depuis l'URL, si c'est possible. Des sites comme servimg.com permettent cela. Et cela évite ainsi le lien direct tout en nous permettant de voir laditecouverture.

(Note que ta réflexion ferait un prologue intéressant à un roman avec ce titre :p )
Yes, je bataille avec ces outils depuis une heure ; j'avais posté initialement un PS où je disais une chose est sûre : je ne suis pas une zèbre de l'informatique Wink

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Message par Harpo Jeu 01 Mai 2014, 18:59

Ne jugez pas un livre à sa couverture. Les_va10

Extrait :

...
Fanon falsifiait les fourmis fécondées en les factorisant. Fée fêlée en furie, elle féodalisait des familles fulminantes, les fratassant en de fumantes et factices frénésies. Fanfreluches fantasmées par sa féminine folie ou farandoles faisandées en fagots fanatiques : Fanon fascinait ses familiers. Flattée, elle fanfaronnait, ses fesses frêles et faséientes festoyant en fines flutes fendillées et fartées. Parfois fainéante, elle farinait des fétiches frelons, farfouillant fièrement leurs flancs fendillés. La foldingue s’y faufilait, fédérant félicités fébriles et farfelus ferroutages.
...


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Message par Invité Jeu 01 Mai 2014, 19:16

@Harpo : Eh bien les contraintes aléatoires définissent des règles qui ne génèrent visiblement pas la vacance des mots entre eux Wink

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Message par Carla de Miltraize VI Jeu 01 Mai 2014, 19:59

Ne jugez pas un livre à sa couverture. Couver10


Le temps du renouveau, la nature foisonnante de vie, tout,  autour de nous, appelait à l'éveil et  aux réjouissances. Mais nos cœurs restaient éteints en nous sourdait la rumeur de l'horreur,  sous le choc encore...

Le miroir me renvoya un instant le reflet de mes yeux délavés, je détournai le regard, un nœud me tordant les entrailles, les larmes semblaient avoir fait de mon corps, en entier, leur lit. Mon écorce devenait liquide.

Nos joies en boutons, surprises par une gelée blanche tardive. Paralysées. Comment vivre maintenant ?

Et toujours ce pourquoi, lancinant, me torturant encore et encore, revenant sans cesse, j'aurai voulu broyer toutes mes pensées, annihiler tous mes souvenirs...  On ne trouve pas de sens à l'inconcevable.
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Message par Invité Jeu 01 Mai 2014, 23:48

Je trouve pas comment on s'inscrit sur servimg.com  Sad 

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Message par Invité Ven 02 Mai 2014, 00:07

Tu n'as pas besoin de t'inscrire si tu passes par le forum (l'icône pour ajouter des images). Sinon, essaie un autre hébergeur, comme https://imageshack.com/ Wink

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Message par Invité Ven 02 Mai 2014, 00:19

Merci Smile Ça marche grâce à tes indications.

J'ai plus qu'à écrire un roman.  Razz 

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Message par Invité Ven 02 Mai 2014, 01:54

Ne jugez pas un livre à sa couverture. Couverture_al

Anneli Lehtonen ne pouvait plus supporter une telle situation. Son mari, Aleksanteri Lehtonen, allait bientôt finir de ruiner la réputation de leur famille. Non pas que Anneli accordait beaucoup d'importance à son image de marque, mais elle souhaitait conserver tout de même la liberté de fréquenter le monde sans craindre d'affronter quelques regards désapprobateurs. Ce qui lui importait, en effet, c'était le monde. Que dis-je ? Le monde se limitait principalement pour Anneli à son club de lecture et ses fréquentations consistant en de vieilles femmes aimant bavarder en prenant le thé. Elle aurait bien aimé ne pas avoir à se soucier d'un époux distrait qui manquait chaque jour de mettre sur la paille de braves entrepreneurs. Aleksanteri était courtier en bourse. Il détenait entre ses mains le destin de riches familles de notre chère petite ville de Kemi, lesquelles, pour la plupart, faisaient justement partie des connaissances mondaines de sa femme. Aleksanteri était en effet bien distrait, il avait de drôles d'inquiétudes plus ou moins extravagantes : ce colosse tout en muscle avait une peur panique des fourmis, dont il était persuadé qu'elles propagent des maladies exotiques, et il craignait également que les pâtisseries de sa belle-mère fussent agrémentées d'un poison radioactif très rare, que seuls utilisent les agents secrets pour éliminer les indésirables. Il était fort original, à la limite de la folie selon certains. Heureusement, ses errements étranges dans des mondes peuplés de monstres ou de fées jouant de la flûte pour invoquer d'étranges créatures (tout était possible dans son esprit,  même ses plus fidèles amis ne me démentiraient pas), ne le distrayaient pas tout à fait suffisamment pour qu'il fasse mal son travail à ce point que Anneli dût faire une croix sur ses conversations littéraires et les sympathiques tasses de thé fumantes invitant les confessions les plus croustillantes. D'ailleurs les biscuits allégés en sucre de Eija n'en manquaient guère... de croustillant.

les 10 mots:

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Message par Invité Ven 02 Mai 2014, 12:58

Guillemette de Troll a écrit:La rondeur de l'espace ? [...] Chacune dans  sa case, classée par couleurs, la pelote de voix se sent reléguée, comme nous le sommes nous aussi parfois, mais heureusement, ce camaïeu de rose même bien rangé est appelé à progresser vers d'autres tons...Puis elle va bien finir par trouver acquéreur, reste à savoir s'il/elle en fera bon usage !  Wink

mais que sont devenues mes pelotes roses ?:

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Message par Invité Ven 02 Mai 2014, 16:43

Je profite de ce post pour vous remercier tous pour vos textes, c'est un plaisir de vous lire. Smile

Ne jugez pas un livre à sa couverture. Couver10

La Charité des avant-gardes


La radio est souffreteuse. Dans un coin de la cave, l'antenne dressée, elle crachote des accents qu'elle ne comprend pas bien. C'est de la mandoline ou de la guitare, elle n'arrive même pas à le dire… et retranscrit les sons comme on annone une langue étrangère.
Un homme se tient seul, voûté sur son bureau, de l'autre côté de la pièce. Il a gardé son manteau sur les épaules, car il fait froid et humide alentours. Un chapeau noir enfoncé sur le crâne,il a l'air d'un épouvantail qu'on tente de faire sécher là. La pièce autour est trop étrange pour être rassurante : on dirait l'antre d'un terroriste ou d'un fou.
C'est que ce Monsieur est les deux à la fois. Il fait partie des dernières mouvances esthétiques pas encore à la mode, et il a bien vocation à se sacrifier pour l'avancée de l'art. Il est un de ces ouvriers de l'ombre, que l'on voit à peine et que l'on entend moins encore – de ceux dont on oublie, avec le temps, jusqu'à l'existence, mais qui tapissent de leur corps le vaste chantier de l’œuvre humaine. Il en sont les artisans, ils en sont la matière. Monsieur est donc artisan – artiste, peut-être, mais il n'espère déjà plus obtenir cette consécration-là de son vivant . Tâcheron de l'absurde, il reste assis là, le borsalino vissé sur la tête, un cigare au bec, à peaufiner ses distiques. Autour de lui, les menus objets d'une vie misérable, accumulés en bouquet de feuilles mortes. Des tickets de tramway tapissent le sol, comme des plumes tombées à la mue ; des livres se gondolent de rire d'avoir été laissés entrouverts, et un vieux fauteuil pleure lentement sa garniture, sans qu'on se soucie de lui plus que ça. Et puis des papiers, des papiers,  n'en plus finir… ! Des notes, des espoirs, des potentialités que le poète a amoncelés, et qui s'effondrent au moindre soupir ou au premier prétexte venu – les textes de race sont des créatures capricieuses.
Et l'homme s'affaire, dans un brouhaha tel qu'il est un silence. Qu'importe le monde dehors, qu'importe la vie qui se fait sans lui. Il est poète, Monsieur ! Et même si cela fait bien longtemps que son armée à lui n'a plus les moyens d'entretenir une tour d'ivoire, ce n'est pas grave : lui et ses semblables se terrent à présent au fond des caves, des entresols ou dans les chambres mansardées. Il y fait froid, on y meurt jeune, mais rien n'y fait… ils sont de plus en plus nombreux. Le gouvernement a beau faire, il peut les poursuivre, les enfermer, leur interdire… les avant-gardes renaissent toujours, plus hargneuses, plus violentes encore. Le poète a entendu parler d'un héros à leur cause qui s'est précipité dehors, en plein jour, en déclamant un texte qu'il avait décrété beau. Il s'en était même sorti, de peu. La ruse était pourtant fort simple, et tenait en si peu de choses… Un chapeau à ses pieds, pour quêter sa pitance. Les gendarmes avaient bien dû le laisser faire, le surveillant simplement du coin de l’œil… que pouvaient-ils dire ? Ce n'était pas un acte de poésie gratuit, ce n'était pas illégal… Depuis, le poète rêve d'une action plus éclatante, plus sublime encore. Il tentera le tout pour le tour, avec audace. Une bouteille à la mer, des poésies laissées au hasard de la rue, ou du terrorisme plus direct encore ! Et s'il perd tout, ce n'est que chose due. Qu'avait-il à perdre, de toute façon… ?
Fort de son obsession, il s'était créé une œuvre, qui serait sa vie. Tout le reste, il l'a écarté, d'un geste : cela menaçait sa cause. De ses parents, aucune nouvelle. Il avait quitté la jeune modiste qui l'aimait assez brutalement pour qu'elle ne cherche pas à le retrouver… il oubliait ses amis – distractions inutiles qui l'empêchaient d'écrire – d'écrire assez vite avant de se faire prendre…
Cette arrestation qui mettrait un terme à sa vie de poète, il y a songé à maintes reprises. Se voir, en imagination, farci de tous les principes à la mode, se trouver forcé d'être enfin utile – créateur de richesses… matériellement, s'entend… et y perdre son âme, sans rédemption possible… Le poète sait qu'il n'y échappera pas, alors… autant soigner son départ. Sans doute aurait-il aimé partir comme l'ont fait ses prédécesseurs. Sa génération n'était pas la première à s'être sacrifiée pour le bien de l'art, et nombreux sont ceux qui, avant lui, ont tout donné pour leur œuvre avant de mourir, inachevés eux-mêmes, à vingt-deux, vingt-quatre ou vingt-sept ans… les poètes les célèbrent comme des héros victorieux, pour la générosité de leur sacrifice. En voilà qui n'avaient point peur de tout donner pour autrui ! Mais s'éteindre doucement d'un nénuphar dans la gorge ou dans le cœur était un luxe qu'on ne pouvait plus se permettre aujourd'hui. De plus, qui en aurait été encore interpellé… ? Des temps plus violents nécessitaient des mises en scène plus abruptes, des actions plus directes. Le poète le savait : il ne ferait rien mieux qu'éclairer le monde de son travail, et après avoir entendu son chef d’œuvre, qu'il avait mis des semaines – des mois – à travailler, l'on ne pourrait plus souffrir la médiocrité. Il aura attaqué son pan de forteresse, fragilisé ce qu'il pouvait… les suivants continueraient.
C'est en songeant à ce héros en devenir qu'il est qu'il met la dernière main à son poème – celui-ci est élégiaque et sublime. Tout est terminé ; le poète a rempli son devoir. Il relit, d'un œil qui pense déjà à autre chose et, le texte en main, il se lève. Ôte son chapeau – présent de la belle modiste – y dépose une baiser et le laisse sur la commode qui tangue… La pièce triste a un pauvre sourire d'au revoir.

Le soir, on aura lu dans les journaux : Un déséquilibré, pour avoir lu de la mauvaise poésie sur le pont des arts, est tombé à l'eau.


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Message par Carla de Miltraize VI Ven 02 Mai 2014, 19:05

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Message par Invité Ven 02 Mai 2014, 21:51

Ne jugez pas un livre à sa couverture. Couver10

Il en avait fallu du laudanum pour supporter cet authentique dégoût. Domestique par habitude, rabougri par des années de somnolence, interdit de soi-même. Collection de capitulations, l’une après l’autre, sans rémission. Falsifier méthodiquement, ne rien laisser au hasard, détruire la plus petite velléité de sursaut. Capsule après capsule. Mais ce n'est jamais assez, d’attention, de concentration, toujours trop de temps perdu qui ne se rattrape plus, c’est du boulot d’oublier, on n’imagine pas. Fatigue, insondable fatigue. Alors un tout petit détail fourbe échappe, le temps de lui courir après de peur qu’il ne sauve et déjà un autre calte, plus sournois encore. Détail après détail, le fil se perd, la mémoire détricote. Hier ?

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Message par Invité Sam 03 Mai 2014, 01:18

Ne jugez pas un livre à sa couverture. Couver11

- Belle matinée, voisin, ne trouvez-vous pas ?
- Absolument parfaite, c’est un printemps merveilleusement pluvieux que nous avons là... (Mais qu’est-ce qu’il me veut, encore, à me parler de mâtinées, avons-nous jamais gardé perles et cochons ensemble ?).
- Irez-vous en ville écouter la nouvelle fanfare ? Il paraît qu’un fantastique hélicon y a fait une entrée remarquable.
- Non, je ne goûte ni les tambours, ni les trompettes (Hélicon, mais bien sûr... dans une seconde, le chant du pipeau).
- La flûte traversière vous plairait-elle plus, voisin ?
- (Que disais-je...) Ni flûte, ni pipeau, merci bien. Et bonjour chez vous.

Foutu voisin. Maudites petites considérations doucereuses, lancées bien à l’abri derrière son affreuse haie de thuyas. Je hais les thuyas. Tu-y-as-tu, tues-y-as-tué, c’est bien un de ces jeux de mots débiles, ce pervers trouve même le moyen de faire des jeux de mots débiles avec ses plantes. Toxiques de préférence. Poisons lents portés par une brise hypocrite, âcres odeurs des miasmes végétaux. J’aime les jours de pluie, pauvres répits, bien à l’abri dans mon petit pavillon, ma citadelle.

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Message par Invité Sam 03 Mai 2014, 01:27

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Message par Invité Sam 03 Mai 2014, 20:40

c'était prévis....:

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Message par Invité Sam 03 Mai 2014, 21:05

Oui, bien sûr:

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Message par Invité Sam 03 Mai 2014, 21:09

Bah rien, et pis c'est bien comme fil laissons là:

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Message par Invité Sam 03 Mai 2014, 21:50

Une réaction à vos écrits :
@Alphonsine:
@Gallinego:

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Message par Invité Sam 03 Mai 2014, 22:04

@Guillemette:

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Message par Invité Sam 03 Mai 2014, 22:27

@Gallinego:

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Message par Chat Bleu Lun 05 Mai 2014, 17:45

Ne jugez pas un livre à sa couverture. Couverture_ei.php?s=1001-juan2795

Hier, entre deux crêpes généreusement chocolatées, comme celles que me faisaient autrefois ma maman, j'ai décidé d'écrire mon testament. On ne sait jamais. Peut-être que c'est urgent. J'ai beau essayer de vivre gentiment ma petite vie dans mon coin, on ne m'aime pas, j'ai des ennemis... Je croyais autrefois que l'on ne pouvait guère avoir d'ennemis si l'on n'avait pas d'amis. (Pourquoi croyais-je cela ?) Ma vie est un long couloir vide, vide une fois tout le monde parti, ou avant que tout le monde n'arrive, un long couloir vide à cause du décalage temporel nécessaire aux bienséances, le ménage se fait en décalage, il ne faudrait pas que messieurs dames se trouvent nez à nez avec ma sale tronche, alors je vis en décalage, toujours en décalage, dans les espaces vides... Je ne croyais pas que l'on puisse se faire d'ennemis dans les espaces vides. La vieille bique que je suis a réussi ! Vieille bique... Qui d'autre que moi a des pensées, même de ce genre-là, pour moi ? Oh, je ne me plains pas ! Mais j'ai décidé d'écrire mon testament. Je me suis dit : "Pauvre fille, tu aurais dû faire ça plus tôt ! Maintenant tu perds tes mots, ta main guide mal le stylo, tu ne vas faire que des taches d'encre, ce sera illisible et on croira que tu veux donner le peu que tu as à l'autre salope à hauts talons qui se fait passer pour ton amie ! Mais allez, réfléchis-y, pauvre ivrogne !" J'y réfléchis donc. Il n'y a personne à qui je veuille léguer quoi que ce soit. Je veux que l'on brûle tout ce que je possède et que l'on enterre les cendres dans un trou profond. Je veux que mon corps soit mangé par des cannibales. Je veux que l'on donne mes os à ronger aux chiens. Puis je veux que l'on m'oublie. Je voudrais que l'on m'oublie déjà.

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Message par Invité Mar 06 Mai 2014, 21:50

Ne jugez pas un livre à sa couverture. Perpei10

Lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche. Lundi : métro. Foule compacte, pas réveillée, agressive, chacun pour soi. Proximité, chaleur humaine. Mardi : boulot. Corporate, être corporate, toujours content d'un travail répétitif, inutile, café, déjeuner, café, collègues, qu'est-ce que tu as fait de ton week-end. Mercredi : guignol. Jeudi : rien. Attente, du vendredi, du week-end, qu'est-ce que tu as prévu pour ce week-end. Vendredi : veille du week-end. Samedi : c'est le week-end. Faire plein de choses, ne pas en perdre une miette, faire les courses, la même foule, mais au supermarché, avec caddie. Dimanche : on s'emmerde.

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Ne jugez pas un livre à sa couverture. Empty LA PRECISION DE L'ART CONTEMPORAIN

Message par Invité Mer 07 Mai 2014, 17:40

Ne jugez pas un livre à sa couverture. Couver16

Nous sommes un matin de décembre 1977. Aux aurores ou au terme d'un long sommeil, on ne sait plus très bien. La vieille Europe se réveille sous la suie des idéologies, pourfendues par un temps qui les aurait consumées au fer rouge. Bientôt, le monde entier est en état d'apocalypse, il vacille comme une boule de feu amollie en flamèche, sur le point de tomber en cendres . Partout un voile fumeux règne. A l'exception des becs de narguilés qui restent désespérément vides : personne n'en tire plus aucune mélodie. Comment rebâtir avec du neuf lorsqu'on est arrivé au bout du vieux ?

Les addictifs, ne sachant plus à quel sein se vouer s'en prennent aux filles roulées dans les "pat' d'ef". Mais tant d'amplitude, tant d'aisance rendent ces joints difficiles à tirer. D'autres portent encore la jupe crayon, vestige d'un autre temps. Aussi gainées qu'une recharge de bic, dont un adolescent anxieux ou las des bancs de l'école aurait rongé l'extrêmité jusqu'à en faire éclater le plastique, laissant le réservoir d'encre aux quatre vents.

Les filles de l'air, ce sont leur jambes animées de l'intérieur par l'encre rouge qui, juste en existant, semble suggérer aux hommes encore assis dans les décombres : vos yeux ne lisent pas à travers les enveloppes, de toute façon, vous ne voyez pas plus haut que le bout de votre nez ! Pas faux, ils stationnent à hauteur de genoux, ayant abandonné les hippies à leur calumet. Désormais, à 16 ans de là, tel est leur maître-mot:

"la vie toute entière absorbée par cette affaire, par ce jeu de dupe, voir sous la jupe des filles..."A. Souchon

C'est ainsi que le monde a repris son cours, avec la plénitude d'une planète parfaitement ronde, car au-delà,

"Les jambes des femmes sont comme un compas qui donne à la terre sa forme et son équilibre". F.Truffaut

*la métaphore que j'ai utilisée à propos de la boule de feu amollie ne m'est pas étrangère, s'il y a plagiat de l'un(e) d'entre vous veuillez me le signaler et m'en excuser, c'est involontaire Smile

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Message par Invité Sam 09 Aoû 2014, 11:26

Petite pensée pour Guillemette, qui a beaucoup alimenté le fil, ainsi qu'à Chat Bleu, dont j'aime beaucoup la proposition. Je remonte aujourd'hui le topic avec cette nouvelle couverture :

Ne jugez pas un livre à sa couverture. Archiv10

Dieu fait des images avec les nuages
La pluie fait des miroirs dans la boue.
(William Sheller)

J’ai été mise à nu. On m’a volé, au détour du chemin, mes habits et mes armures, et les oiseaux les ont emportés au loin – je ne vous en veux pas, je crois que vous étiez là pour ça.

J’ai froid, mais j’avance tout de même. J’ai une longue route devant moi. Parfois, une ombre familière me suit, sur le bas-côté. La nuit, elle grandit, et, doucement, du bout des doigts, m’effleure – me chatouille… mais elle prend peur et elle fuit lors de la traversée des autoroutes. Moi j’avance, malgré la peur – lentement, sans doute, trop aux yeux de ceux qui jugent, pauvres oiseaux, et qui voudraient, sans surprise ni bataille, voler loin de tout, en ligne droite. Pas dans le même sens que les autres, peut-être – fuient-ils les lueurs du midi pour aller vers la lune ? – mais toujours sans oblique et sans spirale. C’est beau, pourtant, les spirales… Qu’importe, j’imagine : j’ai passé l’âge des explications.

Je continuerai, plus seule et plus fragile… Je suis un peu cassée par la force des choses, et par les coups de bec du destin. Sans doute n’ai-je jamais été aussi forte.
Je les aperçois, parfois, ces grands oiseaux, loin vers l’horizon. Ils sont partis sans moi, sans même un regret – m’ont plongée dans le dernier oubli, par nécessité. Ils ne savent pas, pourtant, que mon voyage a ses charmes aussi. Qu’il est juste différent.
Je ne suis rien pour eux car je suis un mélange.

Longtemps, comme eux, j’ai cherché le sens de ma vie dans les formes des nuages, dans des images trop fugaces, que je n’aurais jamais pu caresser de mes mains. C’est la rançon des enfants religieux qui croient, en toute bonne foi, que Dieu s’inquiète pour eux. Ni Dieu ni les hommes, en vérité. La solitude seule peut vous aimer sans conditions.
Ceux qui sont partis n’étaient pourtant ni des dieux que je ne pouvais atteindre, ni des princes dont le mépris me perdra. Ce ne sont que de beaux oiseaux… Leurs plumes ont des couleurs qui jouent avec la lumière, mais leur œil ne vous regarde pas vraiment.
J’avance toujours. Je n’ai pas besoin qu’on me sauve ou qu’on me protège – je suis, nue et blanche, mon propre chevalier. Parfois, j’avoue, je m’enferme, me barricade un temps, dans une bulle toute de silence et d’orgueil blessé. Le monde est plus beau d’ici, c’est vrai – les oiseaux ne l’avaient-ils pas dit… ? J’ai finalement découvert cette fuite en avant seule, quand ils m’avaient promis une place dans leurs paradis artificiels. Je n’étais pas assez, j’étais trop… Ce n’est pas grave. J’ai songé à partir, à prendre mes fatalités à bras le corps, et à fouiller mon histoire. Je n’ai pas eu à le dire, la condamnation avait déjà été murmurée. Mon exil volontaire m’a été imposé, et je crains que l’on ne chante parfois, parmi les oiseaux, la geste tragique de ce qui fut ma trahison. De n’avoir pas été… ou d’avoir été trop…

Je ne sais plus. Il pleut, doucement, contre les parois.

Je suis devenue l’éternelle nomade et mon cœur aujourd’hui vagabonde. À qui ose me regarder en face, j’offre un sourire, beaucoup d’amour – don gratuit. Je n’attends plus rien des hommes ni des oiseaux.

J’ai trouvé mon histoire imprimée, par mes pas, dans les archives de la boue, et je sais qu’un jour, j’en ferai quelque chose de beau.

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Message par Carman Turtle Tiger Lun 18 Aoû 2014, 16:43

Mes mots :


Ne jugez pas un livre à sa couverture. Uiyftd10

Tout le monde autour de lui parlait de la cité engloutit. Mythe ou réalité ? Personne ne le savait. Lui, l'aventurier, voulait voir par lui même se dont le monde parlait, se faire sa propre impression. C'est pour cela qu'il avait rendu possible son périple. Après avoir voyagé une semaine durant sans le moindre repos et dans une obscurité des plus total, le voilà enfin arrivé à destination.

Un véritable palais s'étendait autour de lui. Tout de glace, celui ci brillait de mille feux. Stalactites et stalagmites s’emmêlaient pour former de merveilleuses cavités. Une rivière coulait, venue des tréfonds de la terre. Elle était un véritable joyau, tel une bague aux quarante diamants. Au cœur de cette mine, il se contenta de s'asseoir et de contempler ces murs de glaces. Pendant des heures il resta ainsi assis, jusqu'à finir par s'endormir.

C'est en sursaut qu'il se réveilla quelques heure plus tard. Quelques battement de cils lui permirent de faire la lumière sur ce qu'il entourait. Retour au point de départ. Il était seul assis à son bureau avec un bout de tissus entre les mains. Celui ci étant la clé pour atteindre le palais...
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Message par Invité Lun 18 Aoû 2014, 17:54

Ne jugez pas un livre à sa couverture. Fe4r

Ses mains, la chaleur de ses mains.
Je dois me frotter. Arriver en ondulant.
Un peu plaintivement, comme si manque il y avait.

Pour qu’au final ses mains, ses mains initient la caresse.
C’est devenu pour elle comme un réflexe.
Je me frotte, je geins, et hop caresse.
Je l’ai bien éduquée. Il faut croire.

Oh elle n’est pas toujours très attentive. Elle n’est pas toute entière à ce qu’elle fait.
Je suis obligé d’user d’artifices pour la ramener.
La forcer à être là, dans l’ici, dans le maintenant, dans le ‘avec moi’.

Alors je lance des vocalises gutturales cycliques et rythmiques.
Je fais en sorte que sa respiration se cale, sur la mienne.
Si ça ne suffit pas, je peux m’étirer de tout mon long et donner des coups de pattes.
Pour exiger, son retour au monde. Mon monde. Le Monde.

Ce qu’elle ne comprend pas c’est qu’en étant au monde,
on devient le monde.

Il y a des moments où elle est si loin, si préoccupée par des pensées anuncéenes,
que les coups de pattes ne suffisent plus.  
Elle est trop dans l’ailleurs. Ce sont les autres. Ils lui prennent toute son attention.
Et moi rien il me reste.
Peau de chagrin.

Je me défends, je la défends, contre eux, contre elle.
L’empêcher de partir, de se perdre, de s'éparpiller.
La ramener à moi, la ramener au centre.
Au centre du monde.
A moi.

La griffe. La griffe est l’ultime moyen de la ramener quand le reste est sans effet.
Parfois la dose de griffe est telle, que je ne peux plus rester sur elle.
Son retour, brutal, lui fait comprendre à nouveau qu’elle a un corps.
Et de crier.

A croire, que les humains se sentent obligés de crier quand ils re-viennent au monde.
La griffe vécue comme un moyen de réaccéder à cette primalité.
Du reste, leur 'Tu enfanteras dans la douleur' est un leurre,
c’est la douleur qui enfante.

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Message par Invité Jeu 28 Aoû 2014, 15:53

Merci pour vos participations ! Very Happy
O, ta couverture, je l'ai pas trouvé évidente du tout à traiter, tu as toute mon admiration. oô
Je me suis de nouveau prise au jeu cet après-midi, et j'ai sorti ça un peu (beaucoup) en vrac :

Ne jugez pas un livre à sa couverture. Confid10
Le tic-tac des horloges, on dirait des souris qui grignotent le temps.
(Alphonse Allais)

Tic-Tac.
C'est un bruit sec et triste de machinerie qui se lance, de machinerie qui s'égare.
Elle tourne, tourne : l'habitude des mécanismes - fragments d'hébétudes.
C'est comme un rêve, triste triste, lancinant.
Ça revient, toujours le même et pourtant, toujours différent.

Le jeune homme a fait sa vie. Il la voulait tranquille et sans remous. Alors il avait pris pour habitude, faiblard... de remonter, chaque jour, les pendules. C'était pas nécessaire, autant de soin était superflu. Mais les horlogeries fines, si exigeantes envers le monde, lui furent reconnaissantes de tant d'effort. Doucement, avec leurs saccades de bêtes méfiantes... elles s'apprivoisèrent.

J'ai mis de la musique, tiens. Il faut quelque chose d'électrique et d'un peu froid.
Comme le cœur des pendules.
Moins vous vous humanisez, plus elles vous aiment.
Tchouk tchouk.
C'est nécessaire, vous savez, pour vous raconter son histoire, au confident des pendules.

Il avait un cœur un peu différent des autres. Il aurait pas pu prendre ce rôle, s'il n'avait pas eu cette aptitude particulière, cette sensibilité différente. Il fallait bien qu'il soit quelque chose, pour être ainsi choisi des roues dentées et des aiguilles... L'horlogerie ne désigne pas à la légère. Il était droit, dans ses courbes. Il suivait les chemins qu'il s'était tracés, à l'aube de sa vie d'adulte, comme un train respecte son aiguillage. Il allait droit au but - flâner, c'était bon pour ceux qui pouvaient perdre leur temps. Lui, il avait mieux à faire. Il ne devait surtout pas le perdre, son temps. Il le remplissait au mieux, comme on noircit chaque mesure d'un papier à musique - d'un papier à mesure. Sa vie était un horizon sans horizon, une hirondelle réglée au biseau, un clavier trop tempéré.
Les pendules trouvaient ça sexy.

C'était grâce à elles qu'il répartissait si bien son temps. Et ce fut d'abord lui qui leur confia ses heures et destinées. Mises en confiance, définitivement... elles délièrent leurs rouages et lui parlèrent.

Il fut surpris, alors, de leur trouver des préoccupations si basses. L'une lui parlait de ses aiguilles, qu'elle trouvait un peu larges. Chaque jour, elle s'efforçait de les contenir, de rappeler en elle leur matière, et chaque jour, elles offraient à l’œil du passant leurs rondeurs et leurs arabesques. C'en était presqu'une honte pour elle - et pourtant, qu'est-ce qu'ils en avaient à foutre, les passants... !  L'autre, naïve, se trouvait trop Louis Philippe pour être belle, une autre encore, là-bas, étalait à qui voulait les voir ses modernités en pagaille, dans des débauches de couleur qui faisaient peut-être bien... - Lui dites pas, surtout - trop Régence, voyez-vous... Régence d'un autre temps, voilà tout.

Notre jeune homme, bien vite, se trouva déçu. C'étaient donc cela, les angoisses des pendules ? Et l'horloge baudelairienne, existait-elle... ?
Il ne comprenait pas, le naïf, que l'horloge baudelairienne et la pendule futile coexistaient souvent. Et qu'on ne commence les tristes confidences que par des faux problèmes, des histoires qui ne comptent pas vraiment. Les pendules peinent à accorder leur confiance, n'est-ce pas... ? Elles n'allaient pas révéler au premier choisi venu - quand bien même serait-il choisi - le secret des secondes qui passent...

Les secondes qui passent...
Les premières, déjà, sont des enfants perdus, dont on ne retrouve pas la trace.
Les secondes ont suivi, pressées, impérieuses. On en oublia les précédentes. Minute ! Les heures passèrent, masquant le souvenir, couronnant l'ennui d'une vague performance.
Mesurons l'excès, voulez-vous bien ?

Tic tac.
Si on étend le tic-tac dans le temps et qu'on le floute, on obtient le bruit d'une respiration.
C'est bête qu'il ait pas le pris de temps de s'en rendre compte.

Les horloges ne pouvaient que choisir quelqu'un qui ne saurait pas comprendre ce qu'il y a de brouillé en elles - ce qu'il y a d'humain dans leurs désespoirs. Elles ne pouvaient sélectionner qu'une locomotive - une bombe - humaine, qui voulait se régler sur le ballet bien réglé de leurs tempos. Personne pour les ralentir. Personne pour les faire taire.

Tic Tac.
Memento mori, bien sûr.
Et toutes les conneries dans le genre.


J'aurais pu, moi, vous insuffler quelque chose. Vous dérégler sans doute. Pour un temps.
Mais vous avez choisi.

À trop vouloir raisonner, votre humain préféré est devenu un machine à penser.
J'éteins ma musique électronique, et je passe à autre chose.

Tel est et sera toujours le confident des pendules.

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Message par Invité Sam 30 Aoû 2014, 14:28

Bon, je craque, en revoici une (qui n'a vraiment aucun sens, cette fois-ci) :

Ne jugez pas un livre à sa couverture. Les_ab10

En guise de préambule...


J'aimerais opposer au monde les chatoiements d'une fantaisie déjà formée et ô combien parfaite. C'est le seul moyen pour passer sous les radars et être étiqueté artiste plutôt que marginal. Je n'ai pas encore passé la frontière, pourtant, car je n'affirme pas assez. Je tâtonne, j'essaie. J'apprends à nager, et j'éclabousse autour de moi, en faisant trop de bruit.

Les perroquets n'arrêtent plus de dériver. Leurs couleurs sous la transparence de l'eau créent parfois des illusions charmantes ou de drôles de mirage. Quand ils ne se noient pas, il s'envolent...

Les perroquets se défoulent sur le souvenir. C'est là qu'on ne s'entend plus.
Ils coassent, croassent et coagulent. Des guirlandes d'images, toutes attachées au cœur, sans rime ni raison, fourmillent sous leurs pattes grises, et ils transpercent d'un geste précis les yeux, les visages, les sourires. Ils n'aiment pas qu'on se balance trop sur l'escarpolette de la mélancolie. Qu'on se perde dans les vieilles histoires — tristes vieilleries qui nous rendent tristes. Ils sont les premiers à refuser leur image. Si on les y oblige, ils moisiront dans un photomaton.

Les méduses, quant à elles, logent dans la rue sans fleurir. Elles ont élu domicile dans les bacs de géranium et y agonisent, tranquillement, dans un vieux rose malvenu.
Si on les laisse faire, bientôt, les méduses iront imploser à Mexico.
Il n'y a que cela qu'elles aiment faire.

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Message par Darth Lord Tiger Kalthu Sam 30 Aoû 2014, 15:10

Ne jugez pas un livre à sa couverture. Couverture_ei.php?s=1001-juan2795


Encore sonnait cette horloge infâme qui signifiait que l'heure de se lever était arrivée. Les souvenirs de la veille raisonnées en lui comme un écho sans fin. Dring dring dring, quel bruit immonde pour commencer la journée. Les rayons du soleil à travers la vitre venait lui rappeler de façon visuelle ce que ses oreilles entendez. Il était l'heure de partir, l'heure d'agir...

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Message par EmiM Dim 31 Aoû 2014, 12:48


Ne jugez pas un livre à sa couverture. Couver10


[...]  Habillé tantôt de blanc, tantôt de gris, mon individualité, clairsemée d'ombre et de lumière est aussi infinie et limitée que mon être... Je suis un souffle, une respiration, une pensée, un rêve... Chaque jour, je me vêtis de l'atmosphère ; et parfois, je transpire de maladies. J'aimerais être satisfait comme citoyen du ciel, qui a le pouvoir de faire la pluie et le beau de temps, mais je suis soumis à l'autorité des hommes. Je ne suis que l'image de leurs envies, d'aller, de prendre, de vouloir... Des hommes qui veulent aller vers leur être, sans prendre en considération leur âme. J'observe les hommes, et je suis insatisfait de subir leurs simulacres...
Mon emploi du temps imprévisible, est fonction de la température humaine.... Quand les esprits sont au repos, je le suis aussi.... Que c'est bon d'être en vacances ! Seul ou avec d'autres... C'est toujours bon signe quand je suis absent. Les hommes aiment le ciel sans nuage. Quand on voit l'horizon, loin très loin, et qu'aucun nuage n'est là pour augurer quelques problèmes à venir....
C'est bien mon malheur, d'être perçu comme un mauvais présage, comme un annonceur de tempête... Si le cœur des hommes était joyeux, je serai souvent en vacances. Et ça me conviendrait bien ainsi... Vous pourriez vous dire que mes vacances sont synonymes d’inexistence, mais être invisible, c'est exister, c'est Être. Je n'ai pas besoin d'être nuage pour être un nuage ; il y a longtemps que j'ai accepté ma condition et que je jouis... Pourquoi voulez-vous que ma nature soit orgueilleuse et fière, avec un besoin irrépressible de crier toute colère ? Ou qu'elle soit violée, humiliée, indignée à pleurer d'impuissance ? Ma nature est légère, ample... Un tout formé de rien qui se matérialise lorsque les ressentiments sont grands...  Finalement, je n'ai qu'un malaise, celui d'être fatalement ce reflet, conscient de cet état de fait et impuissant de leur inconscience...
Vous comprenez ?  [...]


Liste des 10 mots  :
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Message par Carman Turtle Tiger Dim 31 Aoû 2014, 16:24

Alooooooooooooooors !

Mots :

Ne jugez pas un livre à sa couverture. Couver10


Charbon à la main, il ne lui restait qu'à reproduire ce décor de mythologie, falaises et océan. Il y mit toute la puissance de ce qu'il avait vu dans la journée. Les mouvements des gens pressés dans la foule, les milles couleurs du marché et tous les reflets du soleil. Ce singulier paysage, splendide sur sa toile, montrait un irréfutable océan de merveilles.

Derrière le peintre ce tenait un jeune homme. Son strict opposé. Aussi jeune que lui était vieux. Aussi grand que lui était petit. Aussi brun que lui avait les cheveux blanc. Lentement il s'approcha. Il n'avait de cesse que d'observer la toile. Le vieil homme lui offrit charitablement cette œuvre tout juste achevée. Heureux de la savoir entre les mains de quelqu'un qui serait l’apprécier. Le jeune homme sortie son portefeuille pour payer. Longanime, le peintre refusa, ramassa son matériel et laissa derrière lui un être contempler son nouvel océan.


Spoiler:
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Message par EmiM Sam 25 Oct 2014, 12:04

Et hop un petit pavé qui avait besoin de sortir...  Pas de liste de mots cette fois.. j'ai oublié  Very Happy
Up pour le fil...


Ne jugez pas un livre à sa couverture. Couver11


[...]
S'il en avait décidé autrement, nous serions ensemble... La rapidité avec laquelle il a pris la fuite me déconcerte, même si je m'y attendais... Je l'ai provoqué... Même pas il s'est opposé, même pas il n'a contesté... Je l'imagine bien me dire : "j'ai répondu à ta demande"... Sauf que je n'ai rien demandé... Je me suis autorisée à exprimer mon changement d'envie ; et de la même manière que je n'avais plus envie, j'aurai pu rechanger d'avis et retrouver l'envie. Je savais qu'il baisserait les bras, c'est ce dont il avait besoin. Lui aussi devait sentir qu'il ne trouverait pas ce qu'il cherche. En son fort intérieur, il savait... Il s'était engagé dans l'illusion...Si douce, si légère, si lumineuse, qu'elle nous éblouit, jusqu'à nous perdre... Parfois, pas toujours, pas cette fois, enfin, il était temps... Au moins ça de fait ! Sur le moment ce n'était pas si dur, maintenant je sens le vide. J'aurai aimé vivre avec lui cet entre deux où l'on se retrouve, sans autre attente, que ce qui appartient à l'union, dans cette vérité de l'instant. Je l'aimais sincèrement, presqu'intensément... Fallait-il qu'il partage cette envie.. ce n'était pas le cas et c'est pour ça qu'il n'est pas là...

18h43, j'aurai dû être à la gare, attendre ton arrivée, après tous ces jours languie... et enfin ton regard dans le mien, tes caresses dans mes cheveux, ton souffle apaisant à mon oreille, tes mains chaudes sur mon corps, je me serai à nouveau sentie enveloppée...

Mais je suis chez moi, à regarder la pendule, à imaginer tous les si, si tu étais venu, si on s'était revu, comme il était prévu...
Je sais pourquoi je n'ai pas cédé... A quoi bon céder ? Aujourd'hui, demain, tôt ou tard, il faut bien accepter la réalité, arrêter de se mentir, faire preuve de volonté, trouver le courage de cesser une fois pour toute, de céder à sa misère affective.
Je ne l'aime pas bien. Pas étonnant ! Je ne l'aime pas ; lui ou un autre, je crains que cela ne soit la même chose...
J'aime ce qu'il représente, j'aime ses rares surprises, où je ne l'ai pas vu venir...
J'aimerai plus et je vois bien qu'il n'est pas capable de plus, ou du moins de mieux... Il est ce qu'il est, en cela je l'aime, j'aime son humanité, ses traits, ses faiblesses et ses forces bien sur, je l'aime à distance, je l'aime pour ce qu'il est, je ne l'aime pas pour moi, il n'est pas bon pour moi..
Je le sais, je le sens, j'aime à le croire, peut être d'ailleurs n'est-ce qu'une jolie histoire, une de plus, si différente et si semblable à toutes les autres... J'avais envie de le voir.. Non, j'avais envie de son attention, de câlins, de chaleur humaine, d'échanges, de rires, de m'oublier, de suspendre le temps, d'aimer, de rêver, de jouir...
En fait, j'ai tant d'envies et j'acceptai de prendre ce que je n'aimais pas pour avoir un peu de ce que j'aimais...
A quoi bon ? Juste avoir l'illusion, une heure, un weekend, de vivre un partage... Mais quel partage ? Si peu de partage, une tranche de  vie où chacun prend ce qu'il souhaite, et dont le seul partage est l'illusion d'un partage...

Quand deux âmes errantes en quête du même rêve, nourrissant le même espoir, idéalisant la même vision, se rencontrent, il est bien naturel qu'elles aient envie de faire l'expérience de l'union... Il y a des unions qui prennent sens, qui ont une raison d'être, qui promettent, quand d'autres nous enseignent, nous anesthésient ou nous perdent... Toujours éphémères, à plus ou moins longues échéances, elles ont un début et généralement une fin...
A quel moment décidons-nous de quelles unions nous avons besoin ? A quel moment commençons-nous à considérer  que certaines valent la peine et d'autres pas ? Peut être tout simplement quand nous sommes prêts....

J'ai essayé plusieurs fois de changer mes choix et je n'ai pas pu changer mon choix du premier coup... parce que mon choix était composé de plusieurs facettes ou étapes, peut être, surement les deux... Et il m'a fallu déconstruire pièce par pièce le mécanisme qui motivait mon choix... J'ai le sentiment d'arriver à terme du processus, et je ne pourrai vérifier la complétude du démontage qu'au prochain tour... Quand, pour une nouvelle fois, mon âme me fera sentir son désir profond d'union avec une autre, et que je ferai le choix de l'expérience pour ou contre moi... J'aimerai pouvoir dire que toutes les expériences sont enrichissantes, et elles le sont... Pourtant je préfère m'attacher à celles qui peuvent me grandir et m'élever... Je ne sais pas si j'ai répété encore et encore ma dernière expérience parce que je ne la comprenais pas, parce que je ne l'acceptais pas ou parce que je n'arrivais pas à modifier mes choix... De là où je regarde, j'ai l'impression que la force me manquait de moins en moins au fur et à mesure des essais et que c'est la progression qui m'a permise d'atteindre l'objectif... Réussir du premier coup n'était pas accessible... A chaque fois, j'ai cru avoir réussi, j'ai cru pouvoir passer à autre chose, j'ai cru avoir compris... je n'avais pas tout à fait tort, ni tout à fait raison... Il est certain que seul l'avenir m'éclairera sur une quelconque réalité et conscience de "où j'en suis", sur mon chemin.... Pourtant, chaque choix abouti, quand précédemment il ne l'était pas, sont autant de réussites dont je peux être fière et me sentir accomplie, entre deux, comme une pause bien méritée, consacrée à la satisfaction et à la joie d'avoir peiné pour soi... Ce que j'ai enduré pour me dépasser n'a aucun goût amer, ce n'est pas réconfortant ou confortable, c'est juste apaisant... Après l'effort juste, on ne se sent pas lessivé, suis pas sure de me sentir légère non plus, mais sereine sans aucun doute... sensation intérieure enveloppante qui n'oublie pas que le corps réclame encore le tactile doucereux d'une peau vibrante... mais plus au prix d'une union sans partage véritable et partagé...

Le respect de Soi était le choix qui convenait, même s'il a engendré tristesse, incompréhension et solitude... en recherche d'union-fusion, me sentir séparée avec toi, ne m'offrait pas l'expérience suscitée par notre rencontre, c'est pour cela que nos fréquences ne s'harmonisaient pas, mon désir d'expérience n'était pas en osmose avec le tien... je ne manquais pas d'envies, si j'ai pu en douter, aujourd'hui je le sais... il y a de l'envie, de la vie, et il n'y avait pas d'harmonie... je ne pouvais céder à ton envie, je m'y suis opposée et tu es parti... Il en aurait été autrement si nous avions partagé la même envie...

Je continue d'apprendre et d'expérimenter l'affirmation de mon être... Si je cède sans cesse au désir d'autrui, sans respecter mon propre désir, il n'est pas étonnant que je souffre ensuite de manque de respect...Cette fois, j'ai failli un peu, failli jouer avec le feu, failli faillir, mais l'histoire se termine bien... Derrière la solitude apparente, une profonde satisfaction et fierté se manifeste en interne...Sensation d'avoir gagné une bataille pour moi, contre ce foutu programme d'origine...
[...]
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Message par Invité Mer 29 Oct 2014, 00:18

Pour les amateurs, je signale juste l'ajout des éditions Mouseîon dans les possibilités de couverture. Éditions proposant des couvertures... issues de tableaux de maîtres. Histoire de changer un peu de registre. Very Happy
(Pour l'instant, c'est essentiellement de la peinture hollandaise, mais j'imagine que ça s'enrichira au fur et à mesure.)

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Message par Invité Lun 10 Nov 2014, 21:09

Ne jugez pas un livre à sa couverture. Couver10

Exclusivité. D’abord exclure, circonscrire, isoler. Que les plaintes s’éteignent dans les heures de silence, que la douleur froide comme l’acier reste ignorée des promeneurs de la lumière du jour. Puis passer le tout au tamis d’une logique aussi fragile qu’un cheveu, au mixeur de l’absurdité d’une raison qui ne tient debout que par la nécessité de créer du sens. N’importe quel sens plutôt que l’implacable cruauté du hasard. Peu à peu, ce qui semblait intolérable se métamorphose en mystique céleste ; on se promène au bord des terrasses du vide comme un funambule déchu qui ne sait plus s’il tombe ou s’il vole.

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