Dans quelles circonstances voudriez-vous OU auriez-voulu ne pas être zebre?

Dans les soirées entre potes/connaissances (ou il y a plein d'invités) ou inévitablement je termine seul, sans interlocuteur privilégié...dans ces moment là, on se dit : "mais suis je si inintéressant pour ne pas donner un minimum envie aux gens d'échanger avec moi??"

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@ Beufasupa : rassures-toi, bien sur que t'es intéressant ; la preuve ? tu te questionnes, c'est déjà beaucoup !

J'ai rarement rencontré de zèbres ennuyeux ; des pas en forme, des maladroits, des qui ne se connaisse pas eux-mêmes, des qui n'ont pas appris "à" et des qui vont bien, certainement.

Il m'est arrivé de me sentir profondément ennuyeux, décalé, puis de m'interroger. Et progresser, notamment en apprenant à m'intéresser à l'autre (Z ou pas d'ailleurs), et en laissant le temps au temps, dans la relation. Le "comment entrer en relation" s'apprend, comme tant d'autres choses.

Wise a raison de rappeler l'existence de post dédiés à ce sujet, qui sont parfois très riches ; si ce n'est déjà fait, bonne découverte.
Et le titre de ton sujet pourrait refléter avec plus de force, ce sujet, qui est au coeur de nos vies.
Tu es l'initiateur du post, alors, je te laisse mener ta barque, ('')

Ne sais plus qui a dit "l'art de la conversation est d'en trouver aux autres ?" ou un truc approchant.

Bonne prochaine soirée !

Hello.

Les moments ou j'aimerais ne pas être Zèbre, c'est quand je me sens trop en décalage avec les autres. Que leurs blagues ne me font pas rire ou que mes réponses ne sont pas comprises...

En revanche je commence à trouver que c'est un sacré avantage dans certaines situations de pouvoir deviner les pensées des gens, leurs intentions, leurs façons de faire où d'être. Ca me permet d'éviter certains "pièges" et de savoir en gros ce que cherche mon interloculeur... D'aller voir plus loin... ou pas...

Je commence à me servir de mon empahtie de façon différente et j'avoue que c'est parfois jouissif... Mon cerveau rentre en effervescence quand je met dans le mille... ... et j'en profite.... Rooooooooooooo

En général, je m'en fous. Des fois, je me dis que je suis trop classe, d'autres trop con. Dans les moments où je me sens en décalage, j'aime bien pouvoir me réfugier dans mon monde interieur, ou pouvoir "m'éclipser", et juste profiter du moment, de voir des gens heureux, de pouvoir rentrer en moi.
Les seuls moments où ça me fait chier, en fait c'est quand j'éprouve un certain dégout profond de moi-même, mais ça ne dure généralement pas très longtemps, le temps d'expulser une douleur, une souffrance, puis souvent je retrouve quelque chose de positif, et je suis content de l'être.

Si on n'avait pas la zébritude, ça serait pas nous.
Enfin perso, même si je râle tout le temps, je ne peux pas m'imaginer sans ça (ben en fait si on enlève ça, il me reste quoi dans ma personnalité? Pas grand chose)

Bah, tu serais quelqu'un d'autre c'est tout, avec d'autres qualités, d'autres défauts, et puis voilà. C'est pas ça qui te définit, c'est juste une partie de toi.

Ben, au fur et à mesure de mes investigations, je me rends de plus en plus compte que c'est un peu cet aspect là (et toutes les caractéristiques qui vont avec) qui a fait que je suis devenue ci ou ça, les trucs positifs et les trucs négatifs aussi d'ailleurs, vu que ça fait carrément appréhender le monde d'une manière apparemment différente, ben je me dis que ça doit influer un max sur un peu tout (j'ai pas dit la totalité) ce qui fait que je suis moi. Enfin jme comprends et si je commence à développer je vai spartir dans des trucs qui n'ont rien à voir (j'ai déjà commencé mentalement, c'était juste avant le "enfin jme comprends" d'ailleurs).

Mais en gros ce que je voulais dire c'est que je m'aime bien comme ça, et les autres qualités je m'en fous un peu, je suis ptet pas parfaite, même très loin de là, mais j'aime bien le foutoir qui me compose, au moins c'est original, et mine de rien c'est assez équilibré.

moi aussi j'aime bien ce que je suis, malgré mes "handicaps sociaux" mais c'est juste que lorsque je vis mes handicaps, j'ai du mal a me voir différemment sur le moment...En ce moment, vu que mon comité amical et relationnel est plus que restreint, je ne vis pas forcement ma solitude....donc ineitablement, je serai tenter de dire que je suis bien comme ca..jusqu'au jour où je le vivrai de nouveau.....genre samedi prochain a l occasion d'un marriage... Et à y songer, ne suis je pas en train de me conditionner?

Moi, le seul moment où je n'aurai pas voulu être zèbre, c'est pendant l'enfance. J'aurai aimé garder plus longtemps mes rêves d'enfant, mon imagination débordante, sans me dire "bah non c'est trop nul ce que tu fais alors tais-toi".

Maintenant, en tant que (un peu) plus grande, ça ne me gêne pas. Mais il faut exploiter tout cela. Sinon c'est l'ennui qui revient, le zapping d'un truc à un autre ...

Mon réseau social n'est pas vraiment développé, mais les quelques liens que j'ai sont solides !

Moi je travaille sur mes rêves d'enfant pour tenter de donner de l'intérêt à ma vie d'adulte... en tant que papa, ça servira au moins à ma descendance

non, rien de riennnnn, non, je ne regrette riennnnn

Pendant mon enfance et adolescence j'ai dû me demander un demi-million de fois :"mais je pourrais pas être normal, comme eux, au lieu d'être dans mon coin à ne pas comprendre ni être compris ?"

j'ai cru longtemps envier les "imbéciles" car je les croyais heureux...mais je suis d'accord avec l'allégorie de la caverne...si le soleil crâme au début...après on voit le monde très coloré avec plein de détails...et c'est par là que j'ai trouvé le chemin du bien-être...donc voilà...(même si les ombres aussi on les voit bien bien en détail )

Pour rien au monde je ne renoncerais à ma zébritude.

Pour moi c'est un cadeau, un don... allez, j'ose : un super-pouvoir!!!

Certes, ce n'est pas aussi impressionnant que de tordre des barres de fer avec des lasers sortant des yeux, ou de ratatiner une voiture avec l'index, mais il n'empèche que plein de gens rèvent d'être plus intelligents qu'ils ne le sont.

Combien se morfondent de se faire tout le temps rouler dans la farine? Un zèbre voit arriver de loin les escrocs et les manipulateurs (OK pas toujours, mais souvent quand même)

Combien se retrouvent limiter dans leur capacité, parce que pas assez d'espace disque dur sous la caboche?

Combien n'arrivent pas à évoluer dans leur vie et stagnent parce que reproduisant sans arret les mêmes erreurs, un peu comme une voiture sans conducteur avec le frein à main desséré, et qui cogenerait inlassablement sur le même mur, encore, encore, encore.... Un Z aurait passé les vitesses depuis longtemps et aurait rouler vers un autre ailleurs (ou vers un autre mur, certes, mais jamais infranchissable pour un Z)

Un poème que j'aime et qui me fait du bien chaque fois que je sens ma différence :

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid!
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait!

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

Charles Baudelaire

L'albatros, pour moi, c'est un zèbre (si si, même si zoologiquement c'est pas trop le cas)

"Ses ailes de géants l'empèchent de marcher"

parce qu'il n'est pas fait pour marcher, il est fait pour voler.

Avec les non zèbres, on se forcent à marcher pour faire comme eux. OK on le fait pas toujours très bien. Mais eux pourraient-ils seulement voler un peu? aller, juste un petit mètre pour voir. QUE DALLE!

Je ne regrette pas ma différence. Parce que ma différence, c'est ma liberté.

(wah! je me suis fait une belle envolée lyrique, là... sans jeu de mots )

sur le complexe de l'albatros
http://pedagogie.ac-toulouse.fr/garsep/gauvrit.htm

quand je vois se réaliser des misères que j'avais bien vues venir mais n'ai pas pu (faire) éviter (Cassandre...)

+1 avec Bochra sur le fond, mais je suis persuadé que les zèbres ont leur propre mur à cogner inlassablement, habilement représenté ici par un smiley allégorique --->

Sinon, le laser dans les yeux, c'est à partir de 150 de QI je crois. Et à partir de 160 tu lis dans les pensées il me semble. Y a un barême officiel quelque part, je suis sûr... (Le forum est évidement la couverture officielle des Z-men )

mes murs c'est les os de mon crâne contre lesquels mon cerveau agité se cogne ... (j'espère qu'il finira par se fatiguer )

bluecat a écrit:mes murs c'est les os de mon crâne contre lesquels mon cerveau agité se cogne ... (j'espère qu'il finira par se fatiguer )

Il faut lui ouvrir une porte.
(ne perce pas ton crâne, c'est une image. )

ah! tu fais bien de me le dire, j'avais déjà sorti la foreuse

Prosopeion a écrit:+1 avec Bochra sur le fond, mais je suis persuadé que les zèbres ont leur propre mur à cogner inlassablement, habilement représenté ici par un smiley allégorique --->

Sinon, le laser dans les yeux, c'est à partir de 150 de QI je crois. Et à partir de 160 tu lis dans les pensées il me semble. Y a un barême officiel quelque part, je suis sûr... (Le forum est évidement la couverture officielle des Z-men )

MErci à Zheibr pour le lien !!

Quelquefois il y a des choses que je préférerais ne pas voir, ne pas entendre, ne pas deviner...parce que ce que j'ai perçu je ne sais pas quoi en faire, surtout si l'autre n'est pas prêt à le regarder en face...

le problème avec moi, c'est que je ne peux pas m'empêcher d'en faire quelque chose....bien souvent maladroitement

Je confirme...

Les gens ne sont jamais prêts a entendre la vérité. Et ça se retourne contre moi. Du coup j'ai appris à me taire suivant les circonstances... Mais parfois je ne peux pas me retenir... et ça part au clash... Il est vrai que la dîplomatie et les pincettes, c'est pas mon domaine...