Avez-vous déjà eu l'impression de devenir fou ?

Hantise constante.
Peur irrépressible.
La certitude que là-bas, au-delà des limbes, si je laisse parler ma seule tête...
La folie.
La folie me guette, me désarçonne.
Perte de repères, membres qui tremblent.
Envie de crier jusqu'à se fondre dans l'air.
Comme une prière rauque pour que l'obscurité soit bienveillante...

J'ai souvent un corset qui m'étrangle, autant de plaintes et de craintes nouées en lacets.
Asphyxie.
Il y a les jours où le monde se défait comme des puzzles ; et d'autres où je décris autour des choses des cercles et des ellipses.
Concentriques, mes délires, mes déboires, mes peurs paniques et mes émotions visuelles - elles traînent autour de ce bourbier, ce fatras d'idées à la chaîne.

Quelque chose me dévore.
Un animal dans mon cerveau.
Un reptile, un crocodile, une savante alchimie de l'orage.

Est-ce que vous sentez ça aussi, parfois ? Comment y remédier ? Comment ne pas sombrer dans cette turpitude ? Est-ce vrai que nous sommes beaucoup plus souvent atteints de semblables maux que les autres ?

Bonjours

La solitude bien que parfois salvatrice peut produire des ravages combinées a certaines autre cause...
Personellement je considere que la folie aurait pu me conquerir...
Les emotions et pensée violente et vivace cacher sous les bonnes maniere on fini par se dechainer...
Apres les solutions que l'on ma confier et qui on etait active s'avere en premiere lieu les medicaments puisque e ne percevait plus que ce que e souhaitais...
Essuite vint la comprehension du systeme emotionel en aprenant a ne pas se prendre au piege...
Une pensée qui créer du ressentit.... e les vois je les acceuille comme des amie et leur ouvrant la porte et les laissant repartir lorsqu'elle le souhaite...

Sorry i feel so stupid when i have write this

De mon expérience, ce sont souvent les gens comme toi et moi qui ont peur de devenir fous... qui le sont le moins.

On a peur de la folie parce que nos perceptions sont trop vastes, trop intenses, trop perpétuelles.
Parce que personne ne comprend que nos yeux voient des choses que les leurs ne voient pas.
Parce que j'entends des sens derrière les mots qu'ils n'entendent pas, parce que je sens la colère qu'ils portent... et qu'ils ne veulent pas reconnaitre.

Tu es certainement un peu médium.

Certainement pas folle.

Pourquoi? Parce que tu as une trop grande lucidité, et tu ne perds pas pieds vis à vis de la réalité, la souffrance donne cette impression mais c'est un leurre. Au contraire, tu reste toujours trop immensément lucide, trop immensément consciente de tes faiblesses et de tes manquements pour être folle.

La folie, la vraie folie, c'est quand on décroche de la réalité.
Quand on se prend pour dieu, quand on est persuadé d'avoir raison, quand on voit des choses qui n'existent pas.

Même si tu perçois des choses que les gens ne perçoivent pas, cela ne veut pas dire que tu es folle. Il y a des choses qui se tiennent dans les choses que tu perçois, et des choses que tu dois apprendre à gérer pour ne pas en souffrir.


Tu dois être probablement une des personnes les plus saines d'esprit que je connaisse.
Je m'avance peut être... ^^ mais mon instinct est très développé pour ces choses-là.


La folie enferme.

Toi, tu ouvres des portes, tu n'es pas en train de te recroqueviller me semble t'il.

Ma réponse est tardive. Oui j'ai eu cette impression lors de mon adolescence et elle s'est estompée jusqu'à disparaître. Une solution: le lâcher-prise et l'acceptation des émotions. Comme ça, elle ne feront que passées. Les rejeter empirent le phénomène. Accepte cette angoisse. Mais cela ne veut pas dire de ne rien faire.
"Oui, je ressens ça aujourd'hui. C'est désagréable, mais je vais y travailler. Que faire pour que cela cesse?"
Ce mode de pensée apaise. Tu peux aussi essayer d'écouter certains enseignements, notamment celui de Wayne Dyer. Si tu veux des infos contactes-moi en MP.
Et puis, la cause peut aussi être physique. Une source d'angoisse est la carence nutritionnelle. Car tu n'as plus de quoi fabriqué de sérotonime et de dopamine. Ce qui te plonge dans un état dépressif et anxieux

Très franchement entre les médecines douces, les techniques de lâcher-prise, la modification de ton comportement alimentaire et autres... Tu as vraiment de quoi faire pour parvenir à calmer ta peur de la folie!
Y a vraiment pleins de choses à essayer avant même de pouvoir commencer à penser que c'est désespéré!

Oui, à un moment j'étais dans un IUT où, encore une fois, je n'ai pas réussi à m'intégrer avec mes pairs.

J'étais trop timide, je n'avais pas le permis à l'époque, pas de sujet de conversation avec eux et surtout ils faisaient plus âgés que moi, ils venaient en costume des fois. J'avais l'impression d'être rabaissé indirectement, alors qu'en fait certains d'entre eux étaient plutôt courtois, avenants et respectueux.

Seulement voilà, ça n'a pas marché. Je me suis replié sur moi-même, les cours m'ennuyaient plus qu'autre chose, je me suis mis à dessiner furieusement sur mes notes (et bizarrement c'était à ce moment que je maitrisait le mieux le dessin), jusqu'à ce que je n'entende plus le prof. Le pire dans tout ça c'est que les tables étaient disposées en forme de U, du coup tout le monde pouvait voir tout le monde.

A la pause clope, tout le monde souriait raconter ses trucs, se chamailler gentiment, mais pas moi. J'étais pétrifié de faire quelque chose, et que cela soi perçu comme bizarre, mal-adapté, pas drôle. Du coup je parlais pas, je mettais mon casque sur mes oreilles et j’enchaînai les clopes.Furieusement.


Furieusement parce que je savais exactement ce qu'il se passait autour de moi, sans rien pouvoir y faire. Lorsque je tentais de parler personne répondait, ou alors le faisait de façon à ce que mon interlocuteur se grandisse auprès des autres, en le faisant d'une manière pour que cela soit presque imperceptible (de la même manière que de lire entre les lignes), du coup les autres m'ignoraient et renforçaient les liens qu'ils avaient développés avec la-dite personne.

Le pire, c'était les moments où je m'éloignait du groupe pour aller fumer tout seul dans un coin pour respirer (ahem  ), avec ma musique et mes pensées pour compagnie lorsqu'un élève de ma promo me croise et dit gentiment : "Eh bien alors ? Tu restes seul ? Tu viens pas nous rejoindre, on va manger au KFC "

2 réponses envisageables :

"Ecoute j'ai bien remarqué que je ne suis pas parvenu à m' intégrer avec vous, malgré mes efforts et à mon grand regret, car je manque d'intelligence sociale (Social Skills), du coup je n'arrive pas à communiquer avec vous, ce qui me rend mal à l'aise. Je ne vous déteste pas, mais rester avec vous me mets le moral plus à plat qu'autre chose."

Ou

"Oh, je ne vous avez pas vu, j'ai un coup de fil à passer et j'arrive."

A votre avis ?


Au bout de 2 mois j'ai craqué et je me suis barré.
La situation se répète aujourd'hui, mais j'essaie de terminer ce que j'ai commencé désormais, peu importe ma relation avec les autres.
Cette expérience est l'exemple qui montre ce qui me pourrit la vie : ne pas pouvoir nouer des liens avec les autres.
C'est un problème mis en évidence, et maintenant je dois me bouger pour le résoudre. Parce que ça va pas tomber du ciel.

Je nai jamais eu l'impression d'être fou. J'ai souvent eu l'impression qu'on me prenait pour un fou. Mon ex-épouse: "tu es fou, va te faire soigner". A force d'entendre ce message, je me suis auto-convaincu que j'étais fou. Je suis entré dans la salle d'attente du psychologue. J'ai pris une revue et puis à toute vitesse je me suis demandé: "mais qu'est-ce que je fous là!"... Si il y a quelqu'un de fou ça n'est pas moi, c'est elle! je suis parti, laissant le psy méditer, sans moi. Mon ex, à cette époque, faisait tout pour manipuler les enfants (j'en ai deux) pour leur faire croire que leur père était fou et m'écarter d'eux.

Elle a réussi d'ailleurs!

Mais c'est elle qui s'est enfermée... Moi, je me suis échappé, j'ai divorcé.

Se sentir fou, être traité de fou, toujours notre société implacable qui nous range dans des tiroirs, nous étiquette, nous inventorie, nous suit avec des dossiers pleins de paperasses... qui sont les fous?

Baya, tu sais bien que c'est le monde qui est fou... Toi tu dois (oui tu dois!) construire avec tes propres talents, tenter de te faufiler (c'est bien ce que j'ai fait, avais-je le choix?) dans ce que tu es capable de FAIRE et ne pas perdre ton temps dans ce que tu ne veux pas / ne sait pas faire ou ce qu'on a dit que tu ferais... Peut-être rechercher un compromis... provisoire...

Mais après quand tu seras GRANDE, quand tu seras TOI, conserve tes "grains de folie", cela n'a rien de désobligeant. Si tu sais comment les maîtriser peu à peu... grandir c'est ça je crois...

Je me demande si un certain type de fonctionnement mental nous incline à craindre de devenir fou, ou de sombrer dans la folie, ne serait-ce qu'un moment.
J'ai des peurs sans doute, mais pas celle-là, y compris dans les états de fragilité de conscience que j'ai pu connaître. Alors je me demande pourquoi. Enfin, il ne s'agirait pas forcément de causalité, mais au moins de corrélation.

Je me suis un peu intéressé à deux des motifs de consultation les plus fréquents concernant les troubles psychiques, la dépression et l'anxiété. Cela définit un axe parmi d'autres, et sans doute limité, mais sur lequel il peut être intéressant de placer notre curseur.
Si je n'ai pas eu peur de devenir fou, la perspective de mourir m'est déjà venue. Je ne parle pas de la mort lointaine, qui ne me préoccupe pas tellement, mais la crainte de mourir, là, sans avoir pu réaliser ce que j'aurais voulu, sans avoir mis mes affaires en ordre...
Or je suis bien davantage anxieux que dépressif, et je me demande s'il pourrait y avoir un lien, les dépressifs ayant davantage peur de devenir fous et les anxieux de mourir trop tôt.

C'est étrange de relire mes mots, quelques mois après.
"Quelques temps plus tard", comme on dit, je me retrouve plus apaisée. L'espèce d'ivresse et de totale perte de contrôle est partie.
Reste l'inadaptation sociale.

Des gens avec des grains de folie, là où je suis actuellement, il y en à plus. Je m'entends bien mieux avec certains, mais je je trouverai jamais cette communication privilégiée qu'ils ont, les-uns avec les autres.

Je suis touchée par ce que vous racontez - je m'y reconnais beaucoup, et quelque part, ça me rassure.
Le tout est de trouver le place qui nous correspond le mieux - je cours que c'est un premier pas vers la sérénité.

Je me demande parfois pourquoi je ne deviens pas folle, qu'est ce qui m'empêche de passer du coté de la psychose?
Parfois j'aimerais devenir "folle" parce que parfois ça me semble être la seule réaction adaptée au monde qui m'entoure.
Mais quelque chose m'en empêche, me retient...j'aimerais pourtant exprimer mon dégout ou mon désaccord profond de manière visible, de manière folle, de manière destructrice.
Si on est juste névrotique ne peut-on donc jamais devenir psychotique? est on condamné à être un minimum sain d'esprit? I would like to choose.

ZC looks crazy sometime

peut-on devenir fou à force de se demander si on est fou...

"la folie est la fausse couche de la créativité" : ça me parle pas mal.

Tu sais c'est comment, devenir fou? Il y a quelqu'un qui est en train de devenir fou et quelqu'un qui le regarde devenir fou. Et c'est le même.
gattopardo

La folie et le suicide sont deux points de non-retour, très proches et très semblables.
gattopardo

non

Les hommes m'ont appelé fou ; mais la science ne nous a pas encore appris si la folie est ou n'est pas le sublime de l'intelligence. - E. Poe

si tel est le cas, que l'on te dise... peu importe tu te recaleras par rapport à ça... c'est donc différent d'avoir l'impression de le devenir... j'ai déja entendu par contre quelques hommes le dire d'eux mêmes..

gahan girl a écrit:non

Ce n'est pas une théorie générale, je parle de mon expérience, j'ai oublié de préciser.

Dans les deux cas, il y a une sorte de délire, et dans les deux cas, il y a un bord de l'abîme.

Dans les deux cas, on n'en revient pas si on dépasse. Mais ça, j'ai cru le deviner, je ne peux en parler.

gattopardo

oh pardon je repondais à la question de base

mais je suis d'accord avec toi si tu parles de limites, de cadre à fixer, à se fixer.

parfois oui,quand dans une relation, l'incompréhension est manifeste.J'essaie de me faire comprendre ,de réexpliquer et tout devient pire !! ET là , je me renferme dans mon monde à moi.
En fait , c'est l'autre qui me renvoie cette image moi je monte dans une colère intérieure

.

Jusqu'à ce que je sois repéré comme étant zèbre, j'ai pensé que je l'étais.
J'imaginais que je souffrais de paranoïa ou que je devais être skizo ou atteint de toc, que ma différence n'était dû qu'à un désordre mental telle une asociabilité qu'il fallait guérir.

La solitude dans laquelle, j'ai toujours vécu que ce soit mental ou physique m'était agréable parce que le contact avec l'autre était toujours une source d'ennui.
Je trouvais tout le monde inintéressant, niais, étrange à rire facilement, à pouvoir s'amuser, être en groupe.
J'essayais de comprendre l'intérêt de se rassembler pour faire la fête, danser, boire un verre, discuter de sujet "basique" du quotidien...

Parfois, je tentais de faire de même mais je n'arrivais jamais à rire comme les autres...
Je restais là à sourire et à chercher à comprendre, ce qui était hilarant dans une blague...
J'observais tout ce petit monde et j'étais terrorisé à l'idée que l'on me demande si j'allais bien ou la raison pour laquelle, je ne parlais que très peu...
Et lorsque cela arrivait, je disais que j'étais fatigué, que je n'avais pas dormi, je trouvais une excuse bidon.
Parfois et encore maintenant, je faisais semblant de m’intéresser et je posais des questions ou j’essayais d'imiter les convives...
Et 99% du temps, je me disais "mais qu'est ce que je fais là, je serais mieux chez moi tout seul !!!"

J'ai même, avant d'être reconnu pour ce que je suis, pensé que cette incapacité à être "comme tout le monde" ne pouvait être qu'une maladie mentale...
Et ce cerveau en hyperactivité constante, ce désir de vouloir tout comprendre, tout analysé, ce mal être permanent, cette sensation d'être enfermé dans un corps trop étroit en était la preuve...

Aujourd'hui, j'accepte pleinement ce que je suis.
Mais rien n'a changé à part le fait que je sais que je ne suis pas fou mais simplement différent du plus grand nombre.

Pour la Science - Le plus grand nombre premier découvert
www.pourlascience.fr/.../actu-le-plus-grand-nombre-premier-decouvert-31...
15 févr. 2013 - Ce nouveau record, qui appartient à la famille des nombres premiers de Mersenne, comporte 17 425 170 chiffres !

En vieillissant (en grandissant) ma folie se calme. Jeune adulte j'étais depressive. J'avais une tristesse chronique. Maintenant que je suis en préretraite ca va mieux. Plus obligée de subir le monde.

le seul fait de se demander si on est fou prouve ne prouve t' il pas qu'on ne l'est pas ... la folie se définit-elle pas par un état d'absence de conscience ?

Nanais a écrit:le seul fait de se demander si on est fou prouve ne prouve t' il pas qu'on ne l'est pas ... la folie se définit-elle pas par un état d'absence de conscience ?

Je dois être bien bien saine alors.

Ouf !

Ravie de t'avoir rassuré,

Nanais a écrit:le seul fait de se demander si on est fou prouve ne prouve t' il pas qu'on ne l'est pas ... la folie se définit-elle pas par un état d'absence de conscience ?

Cette affirmation m'a toujours intrigué.
Il me semble que l'absence de conscience de son état est vrai pour les psychoses. Mais pour les névroses, oú l'on se rend compte que quelque chose ne va pas, on ne peut donc plus parler de folie ?

Sinon, par rapport au sujet initial, à chaque fois que je suis prise d'une crise "empathique" (et pas hépatique) je me dis que je suis ou bien trop folle pour ce monde ou que ce monde est bien trop fou pour moi.

Jamais !!!! Ha ! Ha! Ha ! Ha ! Ha ! Ha! Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Haaaaa ! Haaaaa ! Yaaaaaaark ! Ah ! Ah ! Ah ! Ahem... Je me suis toujours senti parfaitement équilibré et ma théière est d'ailleurs du même avis que moi.

Je ne sais pas fille d'agar ... ta question est légitime. Ma grand mère était folle, psychotique et hospitalisée pendant de nombreuses années. Quand on lui disait "mais Mami tu le vois bien que quelques-uns chose ne va pas"? elle me répondait "mais non mais non les enfants enfin alors! " alors peut être que s'interroger sur son état en pleine conscience avoir ce recul et cette capacité d'analyse était bel et bien ce qui nous maintenait hors de l'état de folie .... et que c'est ce qui faisait de nous de simples névrosés. C'est un simple exemple sans aucune valeur universelle mais il a fondé certaines de mes croyances ...

Ce n'est plus l'impression de devenir folle que j'ai : je crois que c'est déjà fait ahah !

Vu ta localisation Nevahe, tu es sûre que ce n'est pas plutôt un enchantement ?

Moi je douterais...

Bonjour,

Je lance ça là, parce que je ne sais plus quoi faire. Diagnostiquée zèbre à 13 ans à cause de crises d'angoisse à la fin de mes interros (pour choper un 17, imaginez ma popularité flamboyante !!!), j'ai complètement rejeté la pertinence de me savoir zébrée. Je travaillais très bien à l'école, j'avais des amis, et je me suis dit "tout se passe bien, tu as de la chance, en plus, tu es surdouée, c'est positif, c'est une qualité, arrête de te plaindre tout le temps". Et puis les années ont passé. Après le bac je me suis perdue, écroulée en prépa littéraire (rien foutu de toute ma vie, mon arnaque s'est révélée). J'ai fait un peu de tout et j'ai repris des études de psychologie, que j'adore. Parfois j'ai l'impression de vivre une bonne vie, d'avoir de la chance de pouvoir pousser mes réflexions, voir plein de choses, analyser, me poser des questions. Et en plus de tout ça, avoir trouvé quelques personnes en or (zèbres aussi pour certains si vous voulez mon avis). Mais voilà. Dès que je suis dans la relation à l'autre (à part quelques exceptions salvatrices), dès que je dois en rendre compte aux autres, j'ai l'impression d'être folle, stupide, de ne rien comprendre. J'ai l'impression d'avoir forgé mon esprit sur la cohérence, la pertinence, et comme rien n'est parfait, je me heurte toute la journée à ma propre imperfection et à celle des autres. Sauf que c'est moi qui suis différente, c'est donc moi qui en prend plein la gueule par...moi-même. Dans mon esprit, c'est à moi de m'adapter et donc c'est toujours de ma faute quand : je vais trop loin, je me fais des noeuds au cerveau, je ne suis pas d'accord avec les autres et le monde. Ca ne se passe pas toujours mal. Mais quand ça arrive, j'ai l'impression d'étendre mille tentacules dans tous les sens pour comprendre le problème, et le plus souvent, ça m'empêche de le régler. Parce que j'en cherche la cause, et j'en arrive au sens de la vie. Comment me ramener à terre ? Comment empêcher ma pensée de s'emballer ? Comment savoir ce qui tient d'une nécessité de m'adapter et ce pour quoi je devrais peut-être me battre ?
Ma vision de la douance, c'est que c'est comme ça. C'est un mode de fonctionnement particulier, et je ne trouve pas de place dans la société qui me permette vraiment de l'exprimer, mais je dois trouver autre chose, m'adapter, comprendre, et prendre du recul. Si on prend sur le long terme, ça marche bien. J'ai trouvé des personnes qui me comprennent, je passe mes années d'études avec de bons résultats. Mais voilà, il y a des périodes où ça va moins. Comme maintenant. Et dans ces périodes, où j'ai l'impression d'être envahie par les incompréhensions, les incohérences, la souffrance est telle que j'ai l'impression que je vais devenir folle. J'ai l'impression d'être juste assez intelligente pour voir à quel point je suis remplie de contradictions, à quel point le monde, les gens, sont pleins de contradictions. J'ai l'impression de tout trouver incohérent. Parfois, ça me fait sourire : c'est ça aussi la beauté de la vie. Parfois, ça me désespère : à quoi ça sert de toute façon ?
Rien que de le dire, ça va mieux. Mais voilà, je vis tout tellement intensément que je me sens coupable et je n'en parle pas. Parce que je vois bien que lorsque j'en parle, souvent j'inquiète. Parce que c'est tellement intense, tellement envahissant, et ma souffrance tellement éclatante que ça finit forcément par inquiéter mes proches.
J'ai cru que j'étais mille choses : bipolaire, schizophrène, paranoïaque, obsessionnelle.
Ce qui déclenche ma "folie" à chaque fois ? Les situations où je dois rendre des comptes. Parce que voilà. Je suis une monstrueuse arnaque, et un jour, quelqu'un va bien s'en rendre compte. Alors ça fait 10 ans que j'attends qu'on me dépiste et qu'on m'interne. Mais apparemment, à part en prépa (après 2 mois j'ai dû perdre 6 kilos et beaucoup de cheveux), ça passe à chaque fois. Je vois un psy pour dénouer tout ça, parce que je sens bien qu'il faut que j'apaise tout ça, que je reprenne un peu confiance, et surtout que je lâche prise. Mais après un an de suivi, j'ai l'impression que le cycle continue. Confiance/panique, estime de moi/autoflagellation parce que je suis une arnaque, apaisement/angoisse, bonnes nuits de sommeil/insomnie totale. Bonheur et désespoir.
Vos témoignages me font du bien, je me retrouve dans beaucoup d'entre eux, mais j'aimerais vous demander des trucs pour raccourcir les moments où je perds pieds. Pour ceux qui me comprennent : que faites vous ? quelle activité vous permet de vous reconnecter ?
J'aime profondément la vie, et j'estime que j'ai beaucoup de chance, mais voilà, je rêve de pouvoir la vivre pleinement, sans mes crises d'angoisse et de désespoir. Ou alors, juste savoir comment les rendre plus vivables, pour moi mais aussi pour mon copain, mes amis, et mes pauvres parents (26 ans à ramer).

Bonjour Doucimoute,

Bonjour,
Mais quand ça arrive, j'ai l'impression d'étendre mille tentacules dans tous les sens pour comprendre le problème, et le plus souvent, ça m'empêche de le régler.

En tant que céphalopode, ma pensée arborescente s'étend par mes huit tentacules et c'est déjà beaucoup... Plus sérieusement, je crois que c'est difficile de confier ses problèmes et de révéler sa personnalité réelle à ses proches. J'ai aussi connu des crises  d'angoisse et eu l'idée que je finirai mes jours dans un hôpital psychiatrique. J'attends les résultats de mes tests, passés sur le tard (QI et tests préliminaires du syndrome d'Aspeger) et si il en ressort que je ne suis pas "normal", je me demande comment l'annoncer (et même si je dois l'annoncer). Tu parles plusieurs fois d'"arnaque", est-ce que tu ne vivrais pas le "syndrome de l'imposteur" ? Je crois qu'on est nombreux à avoir parfois cette impression.

Et pour finir, une phrase de Salvador Dali: "La différence entre un fou et moi c'est que moi, je ne suis pas fou !"  

Patience et courage.

J'avais lu quelquepart que la folie apparemment c'est toujours faire la même chose en espérant un résultat différent. Moi aussi je m'emmêle parfois dans mes raisonnement, à force d'essayer de calculer toutes les variables possibles du problèmes, de ne pas y arriver cela me fait me sentir minable, autant que je réussisse je me dit qu'il y a un truc qui cloche.
Non je pense que la folie, se voit quand même. Délires, illogisme, légumes.

Nanais a écrit:le seul fait de se demander si on est fou prouve ne prouve t' il pas qu'on ne l'est pas ... la folie se définit-elle pas par un état d'absence de conscience ?

DAMN RIGHT !

Oui, comme ces derniers jours, je ressens des émotions très fortes qui me dépassent et dont j'explique très mal la cause. Mes capacités rationnelles ne semblent plus être assez fortes pour les empêcher de se répandre, pour les contenir. Devenir fou a toujours été ma plus grande peur. Dès que j'oublie quelque chose ou que je commets une erreur, sur une date par exemple ou un numéro, une partie de moi craint de sombrer dans la folie, de me désagréger, de ne plus comprendre, de ne plus me maîtriser, c'est-à-dire me contenir...

Il paraît que quelqu'un de sain à toutes les pathologies, mais mesurées, la folie serait une absence ou un extrême de l'une ou plusieurs d'entre elles. Ex: Insouciance>Méfiance>Paranoia, enfin, je m'y connait pas en troubles psychiques mais je pense que tu devrais essayer de trouver un équilibre, parfois des choses ont le droit d'être futiles, on a le droit à l'erreur. Parfois échouer permet de comprendre et de s'améliorer.

Je pense qu'on a tous un potentiel, un don, une manière de réfléchir, chaotique et explosive dans tout les sens, et comme tout supers pouvoirs, il faut commencer par le canaliser. C'est bien beau de dépister un panel de variables, je pense qu' un travail de hiérarchisation, d'une définition des priorités, d'une élimination des inutiles, et une planification des actions est la clé de la canalisation, j'invente rien, je travaille dans l'amélioration continue, et en canalisant de la sorte, je structure mon travail et j'arrive à m'en sortir, plutôt que de partir dans tout les sens et de se retourner en se demandant où on est. C'est pas facile. Mais depuis je me sens moins fou dans ma tête, moins stressé, moins de peur d'oublier quelquechose jusqu'à être rongé.

Merci pour vos réponses !!!

Princeton : de ce que j'ai expérimenté, ces peurs d'oubli arrivent à des moments où on cherche des preuves de sa folie. Moi je me suis un peu conditionnée pour arrêter net dès que j'en arrive à ce stade-là, c'est un peu mon signal d'alarme qu'il faut que je me canalise, avec aussi sur un plan plus moral le sentiment de grosse culpabilité que je commence à ressentir parfois avec le sentiment d'être vraiment minable. Je pense qu'il y a quelque chose à travailler de l'ordre du repérage de ces limites-là et de l'élaboration d'un "plan" pour stopper. Moi je fais des cartes heuristiques de mes pensées pour restructurer et prendre du recul (découverte de la semaine dernière), des sudokus, je compte en base binaire sur une feuille le plus vite possible (chelou) etc etc. Comme je le disais plus haut, ça ne marche pas toujours, mais quand je compare à ce que j'étais il y a 3 ans, clairement ça s'est amélioré. Après, chacun trouve ses petits trucs

Merci Lonewolf, tes mots m'apaisent ! Je me rends vraiment compte en effet du bien que ça me fait de me cadrer, même si c'est pas toujours facile de trouver le juste milieu de ce côté-là aussi ! haha !

Je suis schizophrène depuis mes 27 ans, dans la logique je suis donc fou, bien qu'on essaie d'en polisser les contours, afin que cela ne heurte moins les consciences.
En effet on ne se rend compte de la folie que d'une façon ultérieure, sur le fait j'étais absorbé par le déroulement accéléré de la pensée, on parle d'illogisme, alors qu'il n'en est pas le cas.
Pour se rendre à cette évidence, il faut bien concevoir une extrême vitesse cérébrale et un décalage verbale, c'est à dire que le langage n'accélère pas au même tempo que la commutation des neurones, d'où des manquements dans le développement de l'idée. Ce qui donne la fausse affirmation de l'illogisme, ce n'est pas parce que l'on ne comprend pas que c'est faux, mais juste rendu à l'état brut sans explications préalables rendent ce langage incompréhensible, donc illogique.

Je n'explique qu'un processus de la folie, j'irais jusqu'à dire que j'estompe la vérité et une bonne partie du réel.

Il existe cet autre processus, qui dans le langage psychiatrique s'exprime sous cette forme de jargon populaire, "passer du coq à l'âne".
Ce principe passer du coq à l'âne provient de mon premier développement et se situe de façon sécable à la fin de l'idée de base (le début du discours inventorie en fait plusieurs développements, n'ayant pour la plupart aucune liaison distincte entre eux, tout en étant solidaire par l'illogisme même du discours), c'est la genèse d'idées toutes aussi complexes qu'illogiques dans le tumulte irréfrêné du cerveau.

C'est une phase de la folie, bien que jusqu'ici, on peut dire qu'il ne s'agit que d'un délire, les délires sont nombreux et ont des aspects non pas homogène, d'un bloc et facile à l'analyse, mais différents et en rapport avec le niveau culturel et environnemental du "fou"
Comme je l'ai précisé les délires qu'agencent la zone préfrontal du cerveau (le corps calleux) sont fécondés par l'environnement et la culture cultuelle d'un croyant part ex (il y a beaucoup de délires mystiques en schizophrénie en rapport avec la croyance)
je choisis le cas le plus simple et le plus facilement observable, où là l'illogisme prend part à condition avant tout de bien s'imaginer, que l'illogisme des propos restent "logique" dans la mémoire d'un peuple et cela de façon pluriséculaires.
L'illogisme est logique à partir du moment où ce fondement même est avéré par une bonne frange de la pop basé sur des textes immémoriaux telles que la bible, le coran etc... enfin l'imaginaire collectif a priori.
En psychiatrie on parle de croyance erronées qui se définit plus exactement par archaïsme (pensée archaïque).

Voilà pourquoi on peut trouver dans le réel des actes de folies, il suffise que l'imaginaire subjugue et outrepasse le domaine de la pensée, pour trouver alors des implications dans le réel, qui ici, dans ce cas, seront dotées d'anachronisme.

J'espère avoir été assez clair, j'ai survolé un exemple de façon à ce que vous discerniez, ce en quoi la folie n'est pas qu'illogisme, mais d'un réel décalage avec la formulation de la pensée dans un temps qui ne correspond pas, avec le vécu au présent du fou.

Fou cela me fait rire un peu quand même.

Bonjour,
Personnellement, je me suis souvent posée la question, et il m'arrive encore de dire "je vais devenir dingue" (pas plus tard qu'aujourd'hui)...
Je m'interroge actuellement si je n'aurais pas un trouble de la personnalité "borderline" ou état limite.
J'en ai beaucoup des caractéristiques.
Mon psychologue pour l'instant ne semble pas prompt à me donner plus d'explications.
Devrais-je aller voir un psychiatre?

C'est toujours quand j'essaye de devenir normal que le problème se pose. Sinon, ça va.

Il n'y a pas de génie sans un grain de folie disait bien le Stagirite.
Personnellement, la folie est chez un de mes oncles paternels. J'ai usé et abusé du cannabis, j'ai eu des moments où la préoccupation se posait. Néanmoins, le problème s'est résolu de lui-même lorsque j'ai pu accomplir sur moi-même un changement profond qui était nécessaire.
En tout cas pour les amateurs de fumette préoccupés par leur santé mentale : préférez les variétés indica aux sativae.

Bonsoir à tous,

Je viens ici pour chercher des réponses (et du même coup vous avez une présentation rapide mais non exhaustive) après avoir lu avec attention vos témoignages

J'ai 27 ans et suis dans le creux de la vague, soit vilaine dépression depuis un peu plus d'un an. À cette même date, ayant pris rendez-vous avec un psychologue dans l'urgence, ladite psychologue m'a évoqué l'idée que j'étais peut-être zèbre. Imaginez mon scepticisme.... j'ai toujours tendu à un idéal de perfection, à avoir d'excellentes notes, à porter à bouts de bras une famille disfonctionnelle avec un père violent physiquement mentalement et physiquement. J'ai jusqu'ici tout fait pour répondre à un idéal de ce que l'on pouvait attendre d'une "fille" mais une "fille" plus proche d'une machine : être obsédée par mon poids, mes notes, mon apparence, ma vie sociale, ma future réussite professionnelle...
En plus d'une relation à ma scolarité qui a toujours été particulière, avec beaucoup de brimades, un sentiment de décalage inexpliqué, bref, un sacré packaging.

J'ai laissé cette idée de douance en standby durant presque 8 mois, et me suis décidée il y a peu à consulter quelqu'un de spécialisé dans la douance, qui m'a bien dit qu'il était trop tôt pour passer les test de QI, vu mon humeur actuelle. Il m'a quand même posé quelques problèmes de logique, géométrie, plus toutes les questions de profils nécessaires dans ces cas là. Et la réponse est sans appel, je suis zèbre...
Le soucis (qui me fait poster sur ce forum) c'est que depuis que j'ai la réponse, je me pose mille questions, en plus d'être sujette à des pensées intrusives qui me terrifient... Ça ne m'était jamais arrivé (je me permets de donner des détails parce que j'en ai besoin, mais je ne voudrais faire baliser personne) dans ma tête j'anticipe ou j'ai des images où je me verrai face à moi même, ou alors tout simplement je vois des choses qui se désagrègent sous mes yeux, j'ai peur quand j'oublie quelque chose d'être en train de virer cinglée, tout ça me fait extrêmement peur et me met dans des angoisses terribles, comme si j'étais tiraillée entre deux extrémités et ne savait pas laquelle choisir.
Du coup par moment j'ai peur de me regarder dans un miroir et de ne plus me reconnaitre, ou alors de cotoyer des personnes qui elles pour le coup sont carrément instables et d'être "contaminées" par elles (je travaille dans une gare, c'est mon pain quotidien, difficile psychiquement mais très intéressant).
J'imagine bien que réussir à écrire tout cela prouve déjà que je suis dans une forme de lucidité, mais quand je suis sujette à ces angoisses et ces pensées, que je sais fausses, je n'ai d'autre choix que de me fermer, de ne rien dire au risque d'embêter ou de mettre mon entourage en position de juger de ma santé mentale. Je vois un psychiatre une fois par semaine (j'ai commencé il y a deux semaines, mais le principe de raconter mes états d'âme sans avoir de certitude, surtout qu'il n'est pas spécialisé dans la douance, ne me rassure pas totalement) et sais qu'à terme cela ne m'apportera que du positif, ça ne me sert à rien de faire l'autruche non plus.

Je me dis que ma dette de sommeil doit y être pour quelque chose (comme tout le monde ici je crois, la nuit et le sommeil sont des chevaux de bataille que je n'ai pas encore réussi à mater), mais je me pose aussi une autre question. Au delà de ce que mon histoire a eu de difficile, ne vaudrait-il pas mieux, maintenant que j'ai une certitude, que j'en parle à ma famille, ou au moins à mes parents ? Je suis dans une situation où je me sens coupable d'avoir appris cela sur moi, je me sens coupable d'avoir à le partager, et je me sens aussi coupable d'avoir ces pensées intrusives et de risquer de devenir "impotente" à vie, mon cerveau ne se pose jamais et semble "transpirer" un surplus d'informations si immenses, si difficiles que ça me semble herculéen de réussir à m'en sortir.

PS : Admettons que tout ça ne soit qu'une phase, je suis comme dit preneuse de tout conseil que vous auriez et qui ont fonctionné pour vous, pour ceux qui auraient été diagnostiqué tard : comment m'entourer, quelles activités privilégier ou éviter, partager ou non ces découvertes avec mon entourage...

En vous remerciant tous ceux qui auront la patience de me lire !

Peut-être qu'en parcourant plus le sujet de la douance certains troubles vont s'atténuer.
Je te conseille d'attendre au moins le diagnostic du psychiatre avant d'alerter tes parents.
Tu n'as personne d'autre avec qui parler de ce qu'il t'arrive ? Tu as peur d'être intelligente ? Tu n'arrives pas à t'accepter comme telle ?
En mode plus trash j'aurais dit : «ils t'ont bien niqué la tête tes parents» mais je ne sais pas si cela t'aurait aidé.
Dans mes proches et ma famille tout le monde s'en fout de ma douance.

Et bien oui : 2 périodes charnières dans ma vie où je suis allé consulter des spécialistes.

La première à 16-17 ans : l'impression de trop penser, de tout ressentir, beaucoup d'intuitions mais toujours néfastes pour moi à force de sur-interpréter et sur-analyser et jamais dans le bon sens... D'avoir un monstre intérieur qui brûle et qui hurle alors que j'apparais la plupart du temps comme quelqu'un de doux et de très réservé, sans véritable caractère.
Je crois que c'est surtout ce contraste en moi qui me terrifiait à l'époque : le décalage entre ce que je ressentais, et l'image que je devais donner de moi. D'avoir 2 personnalités en somme. Se résultant par de véritables explosions de colère pour tout et n'importe quoi quand la cocotte minute débordait.

Ma mère a même appelé les urgences une fois, persuadé que je faisais une crise de schyzofrénie ( j'étais dans une colère noire pour je ne sais quelle raison )... En conflit ouvert avec elle à l'époque, je me souviens non sans satisfaction, de l'incrédulité des soignants...

A savoir que je consommais beaucoup de cannabis, et toujours d'ailleurs.

Bref, à l'époque, la 1ère personne en charge a tout mis sur le compte de la précocité : j'ai trouvé ça...léger et ai refusé de continuer à la voir.

La 2ème personne, qui était hypnothérapeute et non psychiatre, a eu le même verdict mais avec une approche différente : ce sentiment de colère explosif et énorme en moi que je n'arrivais pas à expliquer. Un travail a été fait, assez efficace je dois l'admettre...
Je regarde cette époque colérique avec toujours un peu d'incompréhension : même encore aujourd'hui, je trouve terrifiantes les phases de colère que j'ai pu avoir.

Puis à 27 ans, rebelote : merci le confinement ! Regarder ces démons en face m'a véritablement rendu folle, enfin non, mais je l'ai cru.
Retour de cette colère intérieure mais bien plus triste, insidieuse, silencieuse, froide. Une colère auto-centrée, auto-dirigée envers moi même, une détestation profonde, l'envie de se faire du mal mais d'être impuissante, montagnes russes émotionnelles...

J'ai d'ailleurs depuis l'adolescence des problèmes d'insomnies que je soigne par un remède cité plus haut...

Mais bon, chaque chose en son temps, le verdict est tombé suite à une reprise de thérapie : stress post-traumatique. Mais que j'ai dévellopé à l'âge adulte vers 23-24 ans environ...C'est assez rassurant d'avoir des clés au final : les tspt sont aujourd'hui relativement bien connus.
Et une meilleure acceptation de ma précocité, chose que j'avais toujours mis de côté car sans sens pour moi, car personne enfant, ou même ado, ne m'avait expliqué en détails le fonctionnement " émotionnel " un peu atypique des HPI-zèbres etc...

Donc, après 10 ans à me poser plus ou moins des questions, j'en suis venue à la conclusion que je suis juste une casse-couille précoce hypersensible avec un tspt

Je finis par un proverbe chinois : " Le sage se croit fou, le fou se croit sage. "

Je l'aime bien, ça rappelle que la capacité de remise en question et de doute est saine, dans bien des cas...

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Quelqu'un regarde quelqu’un devenir fou. Et c'est le même.
gattopardo, entre deux délires

Ah, moi c'est le problème inverse;
j'ai pas dutout l'impression que je suis chhtarbé, pourtant je le suis.
(beaucoup plus gênant).