La solitude

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Vous arrive t'il de vous sentir seul ?

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Message par Pampy Dim 19 Oct 2014 - 12:03

Je voudrais systématiquement tout partager, mais c'est impossible, le jour ou je trouverai ma moitié et pourrai passer mon temps avec je serai complet.
A coté et en attendant ya quand même plein de gens très intéressants avec qui interagir, de choses a faire a explorer appendre, tout ça. Au final maintenant je vis bien cette situation et emploi mon temps du mieux possible pour m'enrichir et m'ouvrir au monde etc, mais je regrette quand même qu'on vive dans une société où, disons, les gens qui se croisent ne tendent pas spontanément a échanger voire même en sont frileux (sauf éventuellement à condition de la présence facteurs objectifs contraignants / produisant un contexte jugé propice), chacun considérant normal de rester dans le cours de son existence propre. C'est trop triste, tellement de possibilités jamais explorées, ou encore de solitudes en parallèle.

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Message par Alizarine Jeu 23 Oct 2014 - 16:05

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Message par Invité Jeu 23 Oct 2014 - 17:03

Oui, et je te conseille de ne pas sortir des chiottes, c'est encore mieux.

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Message par Alizarine Jeu 23 Oct 2014 - 23:33

Tu m'as montré le lien des chiottes quand je suis arrivée, c'est gentil mais ça m'a pas donné envie d'y rester I love you
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Message par Invité Jeu 23 Oct 2014 - 23:47

Non c'est Kharmit, il fait exprès de dégoûter tout le monde, pour rester le plus chiant.

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Message par Lyanah Mer 12 Nov 2014 - 21:16

Je me sens seule, dans le sens où j'ai du mal à partager ce que je vis. Parce que les gens me regardent bizarre, que je parle beaucoup et vite de trucs pas forcément intéressants pour eux, que je pars vite dans mon papotage toute seule et qu'au final j'ai l'impression de ne pas être comprise (et... c'est pas qu'une impression). Du coup je ne trouve pas de sujet de conversation avec les gens, et du coup je me sens seule.

Sinon j'ai toujours été solitaire, je suis bien dans mon chez-moi, ou en tout petit comité (mais pas trop longtemps, parce que ça me fatigue quand même, même en tête à tête avec ma meilleure amie), je n'ai pas besoin de sortir, de "voir des gens", de me "faire des amis".

Je contacte mes amis par Internet, c'est pratique ce truc. Je me suis fait des amis par Internet aussi, que je n'ai jamais vus mais on s'entend très bien, et quand on en a marre de discuter "bon je déco, ++" et fini.

Et j'ai eu tellement de déconvenues amicales et amoureuses qu'en fait, je sais que je suis bien toute seule. Parfois ça manque un peu de contact humain, d'odeurs, de toucher (rien qu'une main posée dans le dos, une poignée de mains, une bise) mais mon stock remonte très vite.

Alors disons que "solitude intellectuelle" pourrait être un terme qui convient... Parce que cesser d'être seule/solitaire pour me prendre encore des claques dans la gu*ule, c'est non ^^ Et puis je suis très bien toute seule : personne à faire suer, personne qui me fait suer !

Very Happy
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Message par nathanaelle Ven 14 Nov 2014 - 6:02

J'ai répondu : "absolument toujours".
Depuis toujours.
Et surtout : en couple...
Après, si cette solitude viscérale est un sentiment permanent, elle est plus ou moins mordante. Elle ne m'empêche pas de faire des tonnes de choses toute seule : aller au ciné, voyager, me balader, lire, écrire... et aller vers les autres. Elle n'est pas handicapante. Au contraire : je crois qu'au fond je ne me sens jamais si bien qu'absolument seule, dans le plus grand silence ou au milieu des arbres, avec un livre ou occupée à rêvasser. Mais parfois, tout de même, va savoir pourquoi, je me tape de sacrés coups de cafard d'isolement, comme la conscience très aiguisée d'un exil parmi le genre humain, alors même que je peux être entourée, sur une île au soleil ou en famille. Ça me prend aux tripes, c'est abyssal, une solitude insondable qui me cause une peine infini. Et puis ça passe. alien Shocked
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Message par Invité Ven 14 Nov 2014 - 16:38

Le sentiment de solitude m'envahit lorsque je parle à des intuitifs-réceptifs, ou autres étrangetés.
Et je suis désormais loin de mon troupeau, de cette terre fertile et de son esprit rationnel.
Dès que je tourne la tête, je rencontre un être zébré - adepte de casanovas, des reptiliens et de la pinéale.
Alors j'affronte la solitude en m'y plongeant.
J'apprends chaque théorie loufoque, pour que la fréquentation de ce monde zebré soit moins violente.

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Message par Invité Ven 14 Nov 2014 - 17:10

Pour mieux les empapaouter tu veux dire.

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Message par Invité Ven 14 Nov 2014 - 17:15

Umpf... même pas.
Ça m'aide juste à conserver le silence, et là dessus je progresse bien.

Désormais, j'arrive à conserver mon calme lorsque les gens me parlent de leur surdon et de leur hypersensibilité.
Je ne suis plus choquée lorsqu'on me parle de prana, de pouvoirs magiques, et de prémonition.

J'éprouve encore une sorte de tiraillement dans l'estomac, une légère envie de cogner ma tête contre les murs, mais je m'en sors bien.

Et il le faut bien, parce qu'il y a toujours un moment où ces gens finissent par parler de JSF et tout ça...
C'est surréaliste pour moi.

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Message par Invité Ven 14 Nov 2014 - 17:20

Prana, merde j'ai loupé un truc, je me suis trop complètement désintéressé de ces conneries moi,
besoin de séances de rattrapage,
mais pas de financement pour cette formation.

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Message par Invité Ven 14 Nov 2014 - 17:21

La prana, c'est ce que mangent ceux qui ne mangent rien...
Très nutritif il parait...

J'veux ma môman Bouhouhou Triste

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Message par Invité Ven 14 Nov 2014 - 17:25

Ah oui,
du temps des zébreux y avait la manne.

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Message par exitpain Jeu 11 Déc 2014 - 15:32

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Dernière édition par exitpain le Sam 27 Déc 2014 - 13:56, édité 1 fois

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Message par trilary Jeu 11 Déc 2014 - 19:21

"La solitude n’est pas l’absence de compagnie, mais le moment où notre âme est libre de converser avec nous et de nous aider à décider de nos vies." Coelho

Je me sens toujours seule et la plupart du temps j'aime ça.

En couple? Elle est ma liberté.
Au travail? Ma survie.
A la maison: elle est contenue par l'infini.
Le seul moment où cette sensation est inopportune, c'est dans les moments de convivialité (repas entre amis, fête de famille,..); quand, entourée de gens que j'aime, qui sont heureux d'être ensemble et avec qui je suis heureuse de partager un moment elle vient jouer les trouble-fête, et me met à l'écart de la joie ambiante.
Je suis considérée comme étant sociable, mais je sais ce que ça me coûte. J'en sors parfois exsangue de tous ces charabias "ça va? mais oui, ça fait plaisir de te voir! Ces occasions sont tellement rares..". Le prix de l'insertion sociale est très élevé et ma solitude est mon refuge, mon remède, ma cellule, et tout à la fois un immense espace de liberté, de fantaisie.. je vous assure, je suis de très bonne compagnie intérieure.
Vous connaissez cette chanson de Cabrel?
"...

J'ai supposé qu'on s'habitue
Et que ce serait ma vie

J'étais un peu mal au début
Mais je t'assure qu'aujourd'hui
J'en ris plus souvent que j'en pleure

Je suis quelqu'un de l'intérieur
Je les regarde qui dansent
Et qui parlent et qui parlent
Et qui disent plus que ce qu'ils pensent

Qui se séduisent à coup de phrases de rien du tout
Qui se parlent tellement
Qu'ils trouvent que je parle pas beaucoup
Alors ils croient que je suis triste

Mais si je mettais mon cœur là
Au milieu de la piste
Ils verraient des couleurs
Ils savent même pas qu'elles existent

C'est pas le courage qui me manque
Qui m'empêche de sourire
Y'a des moments tellement beaux
Y'a que le silence pour le dire

J'en ris plus souvent que j'en pleure
Je suis quelqu'un de l'intérieur
Peut être ils croient que je suis calme
Que je compte les étoiles
Au milieu de leur vacarme

..."
allez... je retourne à ma compagnie, j'ai hâte!
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Message par loulou38 Ven 12 Déc 2014 - 21:17

Seulement "souvent", mais par contre, quand je la ressens, elle est abyssale ...
J'aime souvent être seule, mais j'ai besoin de contacts, qui sauf rares exceptions m'oppressent assez vite. De fait, la compagnie des autres, c'est toujours trop ou pas assez ...
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Message par Lune orangée Mar 13 Jan 2015 - 22:37

ddistance a écrit:Salut Thesame,

ton post fait plaisir à lire ! Je suis dans une situation assez semblable à la tienne.

Thesame a écrit:Cela me fait de la peine de leur faire de la peine (ou me gêne de les gêner), mais j'ai fini par accepter le fait que je n'y peux rien, je suis comme je suis. Je continue à faire beaucoup d'efforts pour ma famille, mais depuis quelques années, j'impose mes limites, quitte à les ignorer quand j'en ai besoin/envie. Pour les autres, soit ils me prennent comme je suis, soit tant pis.

Mes amis sont des gens vraiment vraiment chouettes (sinon je ne les aurais pas choisis ^^). Et je craignais beaucoup de les vexer en refusant systématiquement leurs invitations. Je suis retourné les voir avec un diagnostic en poche : je souffre de phobie sociale, je suis allergique aux contacts humains, et eux n'y sont pour rien. Je ne sais pas si le diagnostic est juste ou s'il est faux, l'essentiel pour moi était d'arrêter de vexer ou de faire douter mes amis. Avant cette mise au point (avant ce coming-out), mes amis se disaient "Il pourrait répondre aux messages tout de même... il fait croire qu'on n'est pas assez bien pour môôôssieur ddistance". Ouille ouille ouille ! Non non, c'est pas ça les gars. C'est moi qui souffre d'une maladie, ça ne remet pas du tout en cause le fait que vous soyez des gens chouettes. Ca a apaisé nos relations, et maintenant il y a ceux qui m'acceptent (ceux qui gardent pour moi une chaise et un couvert à leur table, sans se soucier de l'heure à laquelle je répondrai à leur invitation), et pour les autres, comme tu dis, et bien tant pis.

Expliquer à son entourage quelles sont ses limites, ça s'appelle l'assertivité paraît-il (un mot que m'a appris un psy).



Salut ddistance,

C'est mon premier post sur le forum, je l'ai longuement parcouru avant de poster, avec des questions en tête concernant mon compagnon, et je suis tombée sur ton message ci-dessus. Ce que tu dis de ton fonctionnement me fait penser au sien .. peut-être pourras-tu m'éclairer ? (j'espère que tu me liras même si ton post date d'aout 2014 ..).
Voilà, je suis une zébrette parait-il (diagnostiquée c'est bien mais et après .. mais ce n'est pas le sujet ici), et mon compagnon semblerait être un zèbre mais non diagnostiqué, en tt cas hypersensible c'est plus que certain. nous ne vivons pas ensemble.
comme toi (encore plus que toi), il est mal à l'aise en société (la société commençant à une personne pour lui), comme toi ceux qui le mettent le plus à l'aise sont "ceux qui gardent pour lui une chaise et un couvert à leur table, sans se soucier de l'heure à laquelle il répondra à leur invitation".
Or moi j'avoue ne pas arriver à avoir cette souplesse (que j'aime pourtant trouver chez les autres vis à vis de moi, cherchez l'erreur), et même si je veux le respecter, j'ai besoin de me respecter aussi. Du coup il y des moments tendu où ni l'un ni l'autre ne se sent entendu ou respecté par l'autre. comme en ce moment (depuis 15 jrs ..).
bref, pourrais-tu -si tu le veux- m'expliquer si et comment tu fonctionnes en couple, pour te respecter et respecter aussi celle qui t'accompagne ? j'aimerais tant le comprendre "de l'intérieur", savoir sa part de vérité et sa part d'"exagération" s'il y en a une, et surtout comment je peux, nous pouvons, communiquer pour que partager davantage.

difficile à exprimer tt ça, bien fatiguée aussi ce soir, disons que c'est mon premier pas sur le forum ..



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Message par Lune orangée Mar 13 Jan 2015 - 22:42

cette souplesse d'avoir une assiette pour lui mais ne pas savoir s'il débarquera ou non pour manger ... même si je fonctionne bcp sur l'instant j'ai besoin de savoir un minimum à l'avance (une demi-journée).

et du coup ces tensions et sentiments de ne ps être entendu par l'autre conduisent à ... on se voir très peu par moments. trop peu pour moi.

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Message par Lune orangée Mer 14 Jan 2015 - 14:58

rebonjour ddistance, je reprends mes posts un peu plus à tête reposée parce que je ne devais pas être claire hier soir.
tt d'abord désolée, je débarque sur le forum, et direct je te pose des questions sur ton fonctionnement ! un peu genre indiscrète et sans se connaitre en plus. j'espère que tu ne l'as pas mal pris, ni que ça t'a mis mal à l'aise.
du cp je recommence par le début en me présentant un peu, et j'ouvre cette question à qui se sentira de répondre, dont toi j'espère, vu que ton post m'a vraiment parlé, mais sans te mettre la pression Neutral .

en fait, ça fait un moment que je voulais m'inscrire à ZC par besoin d'échanger avec d'autres zèbres (ou non zèbres, mais personnes de la même sensibilité), déjà pour me sentir moins extra-terrestre que ds mon quotidien, me réconcilier avec moi peut-être. et aussi pour trouver dans les échanges des pistes de solutions, par rapport à mon fonctionnement qui me fait tourner en boucle, me fatigue, bref m'handicape plus qu'autre chose dans ma vie et ma relation aux autres.
et puis s'est passé il y a environ 15 jrs un conflit avec mon compagnon qui m'a bien cassé le moral et fait prendre conscience de certaines choses qui me saoulent ds cette relation. je suis donc en train de travailler sur "qu'est-ce qu'on peut changer entre nous", en commençant par ce qui cloche chez moi, et en essayant aussi de comprendre son fonctionnement par une autre lunette que celle que j'utilisais jusque là.
je ne savais pas trop par quel bout prendre le problème, avec l'intuition que mon problème à moi résidait dans une peur de l'abandon, dans une relation difficile avec la solitude dont j'ai à la fois grand besoin, et à la fois qui me pèse par moments, selon les circonstances de cette solitude.
d'où mon arrivée sur le sujet "solitude", j'y viens .... et ton post sur lequel j'ai tilté quand j'ai lu "et maintenant il y a ceux qui m'acceptent (ceux qui gardent pour moi une chaise et un couvert à leur table, sans se soucier de l'heure à laquelle je répondrai à leur invitation)" .........;; c'est tout moi, et c'est encore plus tout mon compagnon (pas que cette phrase, tt ton post en fait). et je me suis dit, qui mieux que qqu'un qui a l'air de fonctionner comme lui (au moins en partie), pourrait m'éclairer sur son fonctionnement. du coup mon objectif premier de venir sur ZC pour moi, s'est élargi à lui.
cela + un tt petit moral depuis 15 jours, mon poussée à oser t'écrire, mais du cp un peu maladroitement et avec une question très perso à à brûle pourpoint, j'en suis encore désolée.

je reviens donc à ce qui m'interroge et me fait souffrir :
avoir besoin d'être seul par moments et de fonctionner à son propre rythme, parce que l'on est fragile relationnellement, émotionnellement, etc et que l'on a besoin de se protéger, ça me parait totalement légitime et indispensable. c'est comme cela que je fonctionne, et mon compagnon aussi. mais étant en couple, dans la majorité des cas j'essaye de m'adapter aussi à lui. ce qui n'est pas tjs son cas, et ne l'a pas du tt été notamment lors de ce conflit.
est-ce moi qui ne le comprend pas, ou lui qui "s'écoute trop" ? lorsque l'on est en couple comment se respecter là-dedans tout en respectant aussi son partenaire ?

merci pour ceux qui auront un éclairage à m'apporter, soit en ayant ma position, soit la sienne. j'en ai grandement besoin.
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Message par Invité Mer 14 Jan 2015 - 16:18

Bonjour Lune orangée !

Je peux difficilement m'exprimer sur le sujet ; je suis célibataire, et considère comme ton ami que la société commence avec une seule personne. Elle commence même avec un simple coup de fil.

Si j'avais une copine, et si je devais parler de respect réciproque, la première des choses serait, naturellement, d'accepter l'aide qu'elle me propose. Est-ce que cette jolie intention de départ résisterait avec le temps, cela je l'ignore.

Comme ton ami, je me sens incapable de préciser à l'avance ma présence à un rendez-vous. Qu'on me demande, en milieu d'après-midi, si oui ou non je saurais me libérer dans la soirée, et me voilà plongé dans de véritables angoisses. Je n'exagère pas. Je me sens réellement mal, je tourne en rond, je m'imagine la manière dont va se passer la soirée. Mon esprit est tout entier absorbé, et quand arrive l'heure du rendez-vous, je suis épuisé, totalement vidé.

Mes proches ont fini par en avoir un peu assez, et je ne peux pas leur en vouloir.

Je suis suivi par un psychiatre. Accepter une invitation, ce sera l'étape 9 ou 10 de mon programme, et j'en suis encore loin.

Pour l'instant, je fais un travail qui m'a l'air plutôt bénéfique : j'essaie de définir mes désirs, j'essaie de savoir ce que je veux vraiment. Attention, je ne dis pas que "quand on veut on peut", ce serait ridicule, mais je dis que savoir ce qu'on veut vraiment, ça a l'air tout bête, mais en fait, ce n'est pas si facile que ça, pour quelqu'un souffrant de phobie. La phobie contamine tout, elle pervertit tout, et à la fin on est perdu : on ne sait plus si on évite par crainte des crises d'angoisse, on si on évite parce qu'on n'a pas envie.

Un exemple : le supermarché.
Autrefois, j'évitais les supermarchés parce que je me sentais oppressé, je faisais des crises dans les files d'attente.
Je suis en train de guérir de ma phobie sociale.
Et je ne fréquente toujours pas les supermarchés aux heures de pointe. Mais cette fois, ce n'est pas à cause de la peur : je n'ai plus peur. C'est parce que je n'ai pas envie, tout simplement, et je préfère mille fois aller faire mes courses aux heures creuses.

Mes amis.
Autrefois, je les évitais, parce que je craignais les crises d'angoisse. Je les vois toujours aussi peu, mais pour des raisons normales, maintenant. Besoin de voir de nouvelles têtes, par exemple...

Quelqu'un de normalement constitué bondirait de sa chaise en me lisant, et me dirait "Mais bien sûr, ddistance, on a tous besoin de voir de nouvelles têtes de temps en temps, c'est seulement maintenant que tu le découvres ?". Ce que j'essaie de dire, c'est que pour quelqu'un souffrant de phobie sociale, rien de tout cela n'est évident. On est totalement perdu. On ne sait plus pourquoi on évite les gens.

Première chose à faire : savoir de quoi on a envie, savoir de quoi on n'a pas envie. Si j'avais une petite amie, ce serait la même chose : OK pour le ciné (j'aime bien le ciné), par contre le réveillon-cotillons du 31 décembre, ce sera sans moi.

Je ne sais pas si les petites histoires que je raconte t'aident vraiment à comprendre ton ami "de l'intérieur"... J'insiste beaucoup sur la définition des envies et des désirs, sur leur affirmation, parce que c'est ce qui coince, chez moi. Mais je ne sais pas si problèmes concernent ton couple ou ton ami...


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Message par Invité Mer 14 Jan 2015 - 16:19

re-coucou !

(j'ai écrit ma réponse sans avoir lu encore le message que tu as envoyé à 15 h ^^)


[Edit] : ça y est je viens de le lire, et rassure-toi : le sujet ne me met pas mal à l'aise !

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Message par la hyène Mer 14 Jan 2015 - 18:34

bonsoir à vous! je poste pour que vous vous mettiez un peu la pression pour continuer votre dialogue, car il m'intéresse....
allez hop, au boulot svp!

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Message par Lune orangée Mer 14 Jan 2015 - 20:18

oups, j'ai envoyé mon post mais je ne maîtrise pas les options du forum pour insérer des réponses ds un post, c'est incompréhensible !
ci-dessous je le remets avec en gras mes réponses



bonsoir ddistance, merci pour ta réponse, je suis soulagée que tu n'ai pas été "choqué" par ma question.
la hyène tu m'as fait rire, c'est rare ces derniers temps, merci aussi !


Bonjour Lune orangée !

Je peux difficilement m'exprimer sur le sujet ; je suis célibataire, et considère comme ton ami que la société commence avec une seule personne. Elle commence même avec un simple coup de fil.

Si j'avais une copine, et si je devais parler de respect réciproque, la première des choses serait, naturellement, d'accepter l'aide qu'elle me propose. Est-ce que cette jolie intention de départ résisterait avec le temps, cela je l'ignore.

Comme ton ami, je me sens incapable de préciser à l'avance ma présence à un rendez-vous. Qu'on me demande, en milieu d'après-midi, si oui ou non je saurais me libérer dans la soirée, et me voilà plongé dans de véritables angoisses. Je n'exagère pas. Je me sens réellement mal, je tourne en rond, je m'imagine la manière dont va se passer la soirée. Mon esprit est tout entier absorbé, et quand arrive l'heure du rendez-vous, je suis épuisé, totalement vidé.

Mes proches ont fini par en avoir un peu assez, et je ne peux pas leur en vouloir.

Je suis suivi par un psychiatre. Accepter une invitation, ce sera l'étape 9 ou 10 de mon programme, et j'en suis encore loin.


je vois tout à fait ce que tu veux dire, le pb c'est que s'il réagissait comme cela avec tt le monde je pourrais m'y faire même si c'est parfois compliqué, mais ce qui me pose question (et disons-le me fout les b..), c'est qu'avec certains il arrive à anticiper (enfin qd je dis anticiper, il émet une forte probabilité de pouvoir venir, l'autre et lui-même sachant que rien n'est totalement sûr, en fonction de son état du moment), mais avec moi il n'arrive même pas à faire ça (ou ne veut pas ?)...
or si je me réfère à ma façon de faire, j'ai aussi bcp de mal à anticiper, mais pr certaines choses ou personnes qui me sont prioritaires, je vais y parvenir, même si ça me coûte. du coup je me dis que c'est une question de priorités, et qu'apparemment je ne le suis pas pour lui.
ou qu'il me raconte des histoires pour protéger son besoin de distance, et je n'ai pas envie d'être prise pour une c... parce que pr le respecter je renonce à certains moments avec lui, je peux le faire si c'est "juste", mais pas s'il trafique la vérité.
mais peut-être je me plante complètement et le pb est ailleurs ? il me dit que s'il ne sait pas anticiper avec moi c'est parce que ça lui met trop de pression ... qu'est-ce que je fais pour ça je l'ignore ... comment pourrais-je faire ?


Pour l'instant, je fais un travail qui m'a l'air plutôt bénéfique : j'essaie de définir mes désirs, j'essaie de savoir ce que je veux vraiment. Attention, je ne dis pas que "quand on veut on peut", ce serait ridicule, mais je dis que savoir ce qu'on veut vraiment, ça a l'air tout bête, mais en fait, ce n'est pas si facile que ça, pour quelqu'un souffrant de phobie. La phobie contamine tout, elle pervertit tout, et à la fin on est perdu : on ne sait plus si on évite par crainte des crises d'angoisse, on si on évite parce qu'on n'a pas envie.

Un exemple : le supermarché.
Autrefois, j'évitais les supermarchés parce que je me sentais oppressé, je faisais des crises dans les files d'attente.
Je suis en train de guérir de ma phobie sociale.
Et je ne fréquente toujours pas les supermarchés aux heures de pointe. Mais cette fois, ce n'est pas à cause de la peur : je n'ai plus peur. C'est parce que je n'ai pas envie, tout simplement, et je préfère mille fois aller faire mes courses aux heures creuses.

Mes amis.
Autrefois, je les évitais, parce que je craignais les crises d'angoisse. Je les vois toujours aussi peu, mais pour des raisons normales, maintenant. Besoin de voir de nouvelles têtes, par exemple...

Quelqu'un de normalement constitué bondirait de sa chaise en me lisant, et me dirait "Mais bien sûr, ddistance, on a tous besoin de voir de nouvelles têtes de temps en temps, c'est seulement maintenant que tu le découvres ?". Ce que j'essaie de dire, c'est que pour quelqu'un souffrant de phobie sociale, rien de tout cela n'est évident. On est totalement perdu. On ne sait plus pourquoi on évite les gens.

je ne bondis pas de ma chaise  bounce (mais je ne suis sans doute pas normalement constituée Wink ), je trouve au contraire super intéressante cette réflexion, je ne l'avais jamais vue aussi clairement. c'est bien que tu en soies là car ça ne doit pas être facile d'y voir clair ds tt ça.
et oui, c'est nécessaire de dissocier le "je ne veux plus" du "je ne peux plus" voir certaines personnes. comprendre cela permet de ne pas tt subir, et retrouver une certaine capacité de choisir ses relations. c'est plus honnête aussi vis à vis de soi et des autres, dans la mesure où l'on arrive à le leur dire.  je le sais pour le vivre un peu, mais à tte petite dose car je me considère comme handicapée relationnelle mais pas au stade de la phobie.
pour en revenir à mon compagnon, parfois je me demande s'il ne veut pas ou ne peut pas me voir ...alors que lui, par vérité ou pour ne pas me blesser, me dit qu'il ne peut pas à ce moment-là. comment puis-je dissocier moi en n'étant pas "lui" ?



Première chose à faire : savoir de quoi on a envie, savoir de quoi on n'a pas envie. Si j'avais une petite amie, ce serait la même chose : OK pour le ciné (j'aime bien le ciné), par contre le réveillon-cotillons du 31 décembre, ce sera sans moi.


et si ton envie est d'être seul ce soir de 31 et que ton amie veut te voir, ferais-tu un effort pour elle parce que c'est le 31, ou pas ?
je te demande ça parce que lorsqu'il a décidé d'être seul, 31, we, vacances ou pas, c'est comme ça. alors qu'à priori c'est plutôt des moments qu'on a (que j'ai) envie de partager en couple, ... du coup forcément je dois lui mettre un peu de pression même si je fais gaffe, et forcément c'est frustrant pr moi s'il "ferme la porte".
et parfois j'avoue je lui mets vraiment la pression, quand j'en ai vraiment marre qu'il fasse passer son besoin d'être seul avant tout. cela peut le mettre très en colère et le rendre agressif, et ensuite il m'en voudra et me reprochera de ne pas l'avoir respecté, mais n'entendra toujours pas que moi non plus je ne me suis pas sentie entendue ni respectée, et encore moins qd il a été agressif.
du coup chacun en veut à l'autre de ne pas l'avoir respecté ... c'est le cas actuellement ...
qu'en penses-tu ? est-ce effectivement moi qui lui ai manqué de respect ? comment sortirais-tu ce conflit ? et d'une manière générale, comment se positionner pour mieux se respecter mutuellement ? je peux faire des efforts mais ne peux tt de même pas nier mes propres besoins ...
rq : il faisait plus d'effort avant, mais peut-être à force ça lui demande bcp et trop souvent alors il craque par moments et refuse tt en bloc, quelle que soit la circonstance ...



Je ne sais pas si les petites histoires que je raconte t'aident vraiment à comprendre ton ami "de l'intérieur"... J'insiste beaucoup sur la définition des envies et des désirs, sur leur affirmation, parce que c'est ce qui coince, chez moi. Mais je ne sais pas si problèmes concernent ton couple ou ton ami...


oui ça m'aide bien sûr, merci vraiment à toi de me faire part de tt ce que tu as compris en toi, cela ne m'explique pas tt (voir mes questions au-dessus) mais ça m'éclaire sur certaines choses.
c'est chouette en tt cas ce travail que tu fais sur toi, et courageux. as-tu déjà été en couple ?

la hyène veux-tu y mettre ton grain de sel ?

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Message par la hyène Mer 14 Jan 2015 - 21:21

Merci pour ton invitation, Lune orangée, je le mettrais sûrement, mon "petit grain de sel", mais je ne me sens pas encore prêt, et ma problématique est très proche de la tienne, alors, pour être un minimum constructif et utile, il me faut mettre de l'ordre et de l'objectivité dans mes idées, mes constats et mes ressentis. Mais en attendant, j'ai beaucoup d' intérêts et de plaisir à vous lire, ça m'aide à réfléchir....

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Message par Lune orangée Mer 14 Jan 2015 - 21:32

ok alors à mon tour de te mettre un peu la pression, allez, moi aussi ça m'intéresse de voir ce que tu peux nous en dire ! Question

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Message par Lune orangée Mer 14 Jan 2015 - 21:39

tu sais moi j'y vois pas clair, je me suis jetée à l'eau pour écrire mes posts et en écrivant je me suis rendue compte de certaines choses, jte jure essaye UP !
et on ne te jugera pas

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Message par Invité Mer 14 Jan 2015 - 23:01

Oui j’ai déjà été en couple ^^

Mais pas depuis que je souffre de phobie (cela doit faire 3-4 ans que je développe des troubles de la personnalité).

Lune orangée a écrit:  ce qui me pose question (et disons-le me fout les b..), c'est qu'avec certains il arrive à anticiper (enfin qd je dis anticiper, il émet une forte probabilité de pouvoir venir, l'autre et lui-même sachant que rien n'est totalement sûr, en fonction de son état du moment), mais avec moi il n'arrive même pas à faire ça (ou ne veut pas ?)...
or si je me réfère à ma façon de faire, j'ai aussi bcp de mal à anticiper, mais pr certaines choses ou personnes qui me sont prioritaires, je vais y parvenir, même si ça me coûte. du coup je me dis que c'est une question de priorités, et qu'apparemment je ne le suis pas pour lui.  

Je ne réfléchis pas vraiment en termes de priorités : j'aurais plutôt tendance à distinguer ce qui est absolument vital de ce qui ne l’est pas.

Ce qui est vital, en premier lieu, c’est de ne pas perdre mon emploi.
Je fais des crises d’angoisse sur mon lieu de travail (le week-end, je travaille en entreprise), mais je fais l’effort de ne jamais me défiler, car je sais que ce qui me guette, si je laisse mon côté asocial prendre le dessus, c’est la clochardisation.

Ce qui est vital, encore : m’occuper de moi, c'est-à-dire réussir à m’approvisionner, réussir à prendre des rendez-vous chez le médecin.

Il y a aussi les réunions auxquelles on ne peut pas échapper. Dans mon cas c’est le Noël en famille : si je le rate, j’en entendrai parler pendant 10 ans. Ce peut être aussi le pot de fin d’année au boulot : il faut y aller. Sinon, t’es mort.

Mais tout ça, ça demande d’immenses efforts.

Tu te demandes si tu es une priorité pour ton copain. Si mon (hypothétique) petite amie me posait la question, je lui répondrai « Il y a les rendez vous et les sorties auxquels je ne peux échapper. Ils m’épuisent. Avec toi, j’aimerais que ce soit différent ». Le problème, c'est qu'il n'y a aucune raison pour que ce soit différent. Tu as des exigences (celle par exemple de ne pas être prise pour une conne), et ces exigences sont... j'allais dire "légitimes", en fait non, rien n'est légitime, mais... elles sont là. Point.

Lune orangée a écrit:et si ton envie est d'être seul ce soir de 31 et que ton amie veut te voir, ferais-tu un effort pour elle parce que c'est le 31, ou pas ?

C’est très certainement une question de compromis… OK pour l’anniversaire de ta sœur ou de ton frère, OK pour le restau avec les collègues de travail, mais « niet » pour le 31… Enfin, la classique question de l’équilibre au sein du couple, quoi ^^

Lune orangée a écrit: alors qu'à priori c'est plutôt des moments qu'on a (que j'ai) envie de partager en couple
Pour ton copain, je ne sais pas, mais pour moi, ces « moments » que tu évoques ne veulent pas dire grand-chose.

Disons cela autrement.

Par exemple, tu ne trouveras sur ce site pas grand monde pour défendre la Saint-Valentin. Fête commerciale, et bla bla bla. Et si, pour ton ami, fêter un anniversaire, fêter un réveillon était aussi vide de sens que de fêter la Saint-Valentin ?

C’est là que les choses amusantes arrivent. On pourra facilement se mettre tous d’accord pour dire que dans le fond, fêter la Saint Sylvestre, c’est un peu artificiel. Mais à ce compte-là, si rien n’a vraiment d’importance, autant se tirer une balle tout de suite. Aussi je crois qu’il est important de savoir de temps en temps sacrifier aux us et coutumes. Je suis partagé entre une certaine fraternité à l’égard de ton ami (je me dis que dans le fond, ce n’est peut-être pas ta compagnie qui l’ennuie le soir de la Saint Sylvestre, c’est peut-être une simple réticence à l'endroit de ces fêtes artificielles), et une certaine rancœur, car je pense qu’il est du devoir des personnes asociales de ne pas imposer leurs inhibitions à leur entourage. La distance, c’est bien, mais le savoir-vivre, ça peut aussi être pas mal.

Enfin, je te raconte tout ça, ça vaut ce que ça vaut, hein.
Comme je te disais, je ne vis pas en couple (j’estime ne pas être présentable devant une fille… ce qui ne m’empêche pas de faire des efforts pour l’être un jour un peu plus : présentable)

Lune orangée a écrit: comment sortirais-tu ce conflit ?

Aucune idée !  Wink
(ceci dit tu as l’air d’en avoir bien marre…)

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Message par Lune orangée Mer 14 Jan 2015 - 23:31

oui j'en ai marre mais pas au point de baisser les bras,
merci de me rappeler que ce qui a du sens pour moi n'en a pas forcément pour lui ... notamment concernant les priorités, et les moments en couple ...
ceci dit pour les moments que j'ai envie de partager avec lui, ce ne sont pas ces dates "à la mode", mais tt simplement les moments de disponibilité par rapport au travail (we, vacances ..). et pour le 31 je ne voulais même pas parler d'un "réveillon" avec du monde et du bruit, juste une soirée à deux ...
en tt cas merci pour ton éclairage et ton soutien, sauf que qd même t'aurais pu me donner une idée à la fin Wink.

quand à toi, je ne sais pas ce qui te fait dire que tu n'es pas présentable devant une fille, mais ne laisse pas ces pbs te faire perdre confiance en toi. même si ça ne doit pas être évident, surtout si ces troubles te sont arrivés tard. ou peut-être étaient-ils sous-jacents et un événement perturbant ou traumatisant les a fait s'exprimer. mais pardon qui suis-je pour te dire ça sans se connaître.. c'est juste une piste, si ça peut t'aider dans tes réflexions.
bonne soirée

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Message par Invité Mer 14 Jan 2015 - 23:37

Merci !

Bisous

(oui ce sont des événements perturbants qui m'ont fait ressortir ces troubles... en dehors de ça, je pense être à peu près normal ^^)

Bise et bonne soirée !

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Message par Lune orangée Mer 14 Jan 2015 - 23:44

de rien, Smile
savoir d'où ça vient c'est déjà un bon début pour leur faire la peau à ces phobies,
bonne soirée

Lune orangée

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La solitude - Page 2 Empty Solitude : à tous-toutes et Thesame

Message par Ventvert Mar 10 Fév 2015 - 20:41

Bonjour à tous et toutes,

je suis toute fraîchement nouvelle et découvre !

La solitude est un espace que je protège sans concessions, particulièrement à l'égard de jugements de surface qui foisonnent impunément tout autour dans cette réalité humaine....où amalgames, confusions et préjugés sans profonds ressentis et compréhensions foisonnent tout autant. Solitude et isolement sont des termes tenus comme péjoratifs, par beaucoup de gens rencontrés temporairement sur mon petit bonhomme de vie, et mon approche est de tout simplement (et avec le plus de calme et de sincérité qu'il soit) dire que cela est très subjectif, que pour ma part j'aime être seule voire être isolée, si ce n'est que cela est fondamental pour ma vie et survie. Qu'ils le comprennent ou pas, qu'importe, ils n'ont d'autres choix que de l'accepter. En ayant ces capacités de ressentir avec autant d'électricité et de lucidité, sans pour autant tenir la vérité, eh bien la sociabilité doit obligatoirement s'accompagner de SOLITUDE. A chacun de l'accepter, de vivre en harmonie avec, avec ses hauts et ses bas, d'où les différentes approches que l'on peut en avoir...plus ou moins négative, plus ou moins positive....jusqu'à ce qu'on ne puisse plus vivre sans elle (surtout en vieillissant.....). Tous ces gens qui sont agglutinés les uns aux autres et vous targuent de ne pas en faire autant, sont infiniment seuls mais ne le perçoivent pas comme ça (ils préfèrent passer leur temps à prétendre à la vie sociale, à avoir peur d'eux-mêmes, et à se critiquer à ne plus finir par derrière en se croyant presque parfait, et ça non !!!!!!!!!!!! Mais si ils pensent être heureux comme ça, tant mieux). Et il n'y aucune honte à avoir d'aimer être seule, car on est jamais vraiment seule de toute façon. On est relié à tout, il n'y a pas que les humains sur la Terre....donc quand on parle de solitude, c'est d'une solitude humaine me semble-t-il. Les humains sont des animaux grégaires, qui vivent en groupes, donc qui s'identifient facilement (trop facilement) à l'autrui collectif. Un peu comme les loups et pas comme les ours. Le tout est de trouver cette "place de côté un peu élastique, flottante". Etre une grégaire éphémère plus ou moins dans le bonheur de la solitude (qu'il faut à mon humble avis tôt ou tard atteindre dans sa vie particulièrement pour les zèbres) est un fait. Peut rien faire contre et ma Nature ce que je l'AIME, cet espace calme

Vos témoignages sont tous aussi intéressants que touchants les uns que les autres. Je suis fascinée par les gens qui arrivent à vivre en couple pour exemple, donc les derniers posts entre ddistance et lune orangée sont très enrichissants (entre eux surtout). Comment vivre dans un même espace quotidiennement dans une certaine forme de linéarité temporelle et spatiale ? Comprends pas......linéarité un est un peu fort, j'aurai pu dire étouffement mais c'est vraiment trop fort et subjectif. Dans tous les cas, il y a ce besoin occasionnel d'éloignement chez vous hein ? D'une forme de complexe simplicité apaisante. Me trompe-je ? Pour ceux qui trouvent l'amour, comment faites vous pour les compromis et tout ?

Enfin dans la solitude reliée en permanence à quelque chose de plus interne et plus immense à la fois (un peu comme le microscopique et le planétaire), il y a cette légèreté exempte de toute lourdeur humaine compliquée voire plus. Thesame, en particulier, si tu lis ce message, j'ai été ébloui par ton humilité oui et cette phrase de fin qui ne voulait pas plus se découvrir par peur de ne pas intéresser : tu parles de dynamique créatrice dans les interactions (si rare au singulier), tu dis que c'est comme "la symbolique/dynamique du Vent"...je suis curieuse.....vraiment curieuse

J'ai l'impression qu'il y a dix mille choses à dire et même si j'écris, les mots ne sont pas suffisants. Je retourne dans mon cocon (petite bière, musique, ou silence, chat, nuit, arbres et lune).

Bien à vous,


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Message par Lune orangée Mar 10 Fév 2015 - 22:47

[quote="Ventvert"]
La solitude est un espace que je protège sans concessions, particulièrement à l'égard de jugements de surface qui foisonnent impunément tout autour dans cette réalité humaine....où amalgames, confusions et préjugés sans profonds ressentis et compréhensions foisonnent tout autant... ... Qu'ils le comprennent ou pas, qu'importe, ils n'ont d'autres choix que de l'accepter.[quote="Ventvert"]

bonsoir Ventvert,

merci pour ce que tu nous dis de ta solitude, du début à la fin ça me parle vraiment.

quoiqu'en ce moment, ce soir, j'en souffre de cette solitude. autant je la vis bien quand je la choisis, quand c'est dans un moment ou mon couple va bien, autant j'en souffre quand mon compagnon me l'impose agressivement ou sans nouvelles dans les moments de conflits, comme c'est le cas actuellement. dans ces moments-là elle me pèse carrément, voire m'est insupportable au point de m'effondrer.
je travaille à m'affranchir de cela, car c'est trop douloureux à chaque fois et surtout ça me rend totalement dépendante de son humeur, ce qui forcément déséquilibre notre relation. donc mon couple oui, mais plus dans la dépendance affective (il parait que ça vient de la position "objet" ou "sujet" qu'on prend ds son couple).
toi qui t'interroges sur comment on y arrive en couple, bah c'est ce n'est pas facile ts les jours ..

sans vouloir ramener cette discussion à moi, si toi ou quelqu'un est déjà passé par ce problème et a une idée pour ne pas s'effondrer en fonction de l'humeur de l'autre, pour rester "sujet" ds son couple même ds les moments ou l'autre prend de la distance, je suis preneuse.

merci aussi Ventvert pour ta conclusion sur ton cocon, ça m'a rappelée ce que j'aime ds le mien de cocon quand je vis bien ma solitude, ça m'a rappelé qu'il n'est pas forcément ce vide et cette angoisse que je vis en ce moment, et cette soirée en est un peu plus douce ..
merci, bonne soirée




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Message par Ventvert Mer 11 Fév 2015 - 0:14

En toute sincérité, objectivement et encore plus subjectivement, je ne peux pas dire grand chose (de par mon incontestable manque d'expérience en la matière et surtout, de par ta propre unique expérience personnelle (que je ne connais pas et ne connaitrais jamais suffisamment, pas autant que toi, vous...). Mais cela doit être très pesant de subir dans la relation. Devenir le sujet ? Ne pas sombrer dans la culpabilisation (tout en se remettant en question, facile à dire....). Profiter de ce précieux moment dont tu n'as pas le choix comme un espace-temps apaisant et revivifiant (au moins tu es éloignée du conflit pour un temps, et puis vous vous retrouverez après...l'éloignement dans ce cas exaspère mais il épure aussi).
En dernière instance, profite de ce moment pour penser à TOI, faire ce qu'il te plait, vider, force-toi à vider (s'il le faut) et refaire encore ce qu'il te plait, n'importe quoi qu'importe, même la plus insignifiante des choses....le négatif se transforme en positif à notre bon gré (facile à dire aussi). La distance peut être vraiment constructive même lorsque l'on a pas le choix, et le retour plus sain. Je ne te connais pas lune orangée, mais toi tu dois suffisamment bien te connaitre, un peu quand même : profite de ça pour faire ce que tu aimes et mieux découvrir...j'ai passé la journée (parce que je pouvais rester cette journée à faire ce que je voulais dans mon cocon) toute nue avec mes chats à faire calmement ce que je voulais vraiment faire sans le savoir, en laissant ouvert (c'est pas tous les jours comme ça hein ! Avec un livre envoûtant sous la couette et la découverte de ce site) et c'est léger et je n'aurai jamais pu le faire avec autrui (ou alors avec "le" bon...). Non sincèrement la vie ça peut avoir du bon dans dans des choses toutes simples, vraiment toutes simples. Et surtout pas de vilaines culpabilisations....lâche. La vie c'est élastique, respect. En acceptant cette distanciation, en se faisant plaisir à soi au passage, on doit revenir un peu plus épanoui et épanouissant

La vie en couple doit respirer, toute interaction surtout si proche

Et pleins de rêves sous la lune
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Message par Lune orangée Mer 11 Fév 2015 - 22:36

Ventvert j'ai adoré ton message d'hier soir !
d'abord merci d'avoir pris le temps de m'écrire ces mots pour m'aider,
et puis ta façon de t'exprimer me fait voir les choses sous un angle léger ... je ne dis pas que j'arrive à la vivre cette légèreté, mais ça fait du bien de l'entendre !
juste je n'ai pas compris : "vider, force-toi à vider (s'il le faut)" ?

arrives-tu à vivre les choses tjs aussi légèrement ?


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La solitude - Page 2 Empty j'avais écrit un long message, plus intime, mais la connexion a été interromue sans avoir été sauvegardé....l'essentiel est là (et je suis fatiguée), un autre bientôt pour sûr

Message par Ventvert Jeu 12 Fév 2015 - 0:15

Oh que non !!!!....d'où "se forcer à vider (s'il le faut)"

petit haïku (féminin d'ailleurs), je vais
chercher le doux soleil
au plus fort de l'hiver

En te souhaitant d'être malgré toutes ces fluctuations, heureuse

ps : et chapeau bas pour ta vie de couple, et même si le bonheur ne s'avère pas être derrière, il peut être devant ou quelque part ailleurs (pas si loin ?)
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Message par Kadjagoogoo Jeu 12 Fév 2015 - 15:35

Ventvert a écrit:En ayant ces capacités de ressentir avec autant d'électricité et de lucidité, sans pour autant tenir la vérité, eh bien la sociabilité doit obligatoirement s'accompagner de SOLITUDE. A chacun de l'accepter, de vivre en harmonie avec, avec ses hauts et ses bas, d'où les différentes approches que l'on peut en avoir...plus ou moins négative, plus ou moins positive....jusqu'à ce qu'on ne puisse plus vivre sans elle (surtout en vieillissant.....).
Je te sens tellement légitime pour parler de ce sujet délicat - d'aucuns diraient "ingrat" : la solitude, du fait que dans le sillage de ton inscription parmi nous, tu sois promptement venue jusqu'à ce topic, le déterrer depuis un mois qu'il sommeillait pour nous gratifier d'un témoignage empreint de sens et vibrant d'authenticité. Je me joins donc aux autres pour te dire qu'il est précieux de te lire.

J'avais déjà furtivement témoigné sur mon rapport paradoxal à la solitude, en distinguant ce faisant l'état de solitude (choisie) de celui de l'isolement (subi). Ou plutôt, j'avais opéré une hybridation des deux états, pour parler alors d' "isolement choisi, comme une purge, condition sine qua non au renouvellement du désir de communication. C'est ainsi que, pour citer le poète slammeur Souleymane Diamanka, j'apprends la convivialité dans une relative solitude ("Toi et moi, c'est l'écriture qui nous lie / C'est dans la solitude qu'on apprend la convivialité / Et tant pis pour celui qui le nie." Mais écoutez-le plutôt, c'est mieux :

Bref, je suis un homme aussi naturellement sociable - et communicant, donc - qui est, par ailleurs, farouchement attaché à son indépendance, affective notamment. Cela n'aide pas à avoir une vie sentimentale régulière, et même les amis ne comprennent pas toujours cet impérieux repli sur soi qui s'impose après une trop longue ou intense fréquentation de mes semblables."

Comme tu le dis, Ventvert, nous n'avons pas le choix d'être solitaire au moins à temps partiel, du fait de cette lucidité plus ou moins douloureuse, qui engendre cet abîme en nous, lequel nous éloigne toujours un peu des autres à un moment donné. Je vous le dis comme je le vis et le ressens avec toujours davantage d'acuité à msure que je vieillis : il ne se passe pas une fête sans que, parmi mes potes désinvoltes en goguette, je ne sois la proie d'une vague de tristesse "montée des profondeurs" (l' "ultra moderne solitude" si bien décrite par Souchon ?). Même en petite comité, je peux me sentir soudain effroyablement seul alors que la conversation n'a pas fléchi ou infléchi dans un sens défavorable. Je suis peut-être alors rattrapé par une mélancolie de fond (je pense systématiquement à ces paroles de Miossec : "Ne me secoue surtout pas car je suis plein de larmes"), comme gagné que je suis alors par le propos panique de cette belle chanson patraque - car le besoin impérieux de solitude peut aussi s'exprimer pressement au sein même du couple, oui).

Bon, je complique là le besoin d'une solitude par les exigences d'un tempérament hypersensible, sous l'empire d'un souci d'intensité que je suis en quasi-permanence. Et lorsque le "truc" se perd, en soirée ou dans le tête-à-tête, j'en suffoque presque de malaise difficile à masquer... Connaissez-vous ce sentiment d'étrangeté qui se manifeste alors, nous intime l'urgence de nous sauver, nous isoler, nous sauvegarder ?

Ventvert a écrit:Tous ces gens qui sont agglutinés les uns aux autres et vous targuent de ne pas en faire autant, sont infiniment seuls mais ne le perçoivent pas comme ça (ils préfèrent passer leur temps à prétendre à la vie sociale, à avoir peur d'eux-mêmes, et à se critiquer à ne plus finir par derrière en se croyant presque parfait, et ça non !!!!!!!!!!!! Mais si ils pensent être heureux comme ça, tant mieux). Et il n'y aucune honte à avoir d'aimer être seule, car on est jamais vraiment seule de toute façon. On est relié à tout, il n'y a pas que les humains sur la Terre....donc quand on parle de solitude, c'est d'une solitude humaine me semble-t-il. Les humains sont des animaux grégaires, qui vivent en groupes, donc qui s'identifient facilement (trop facilement) à l'autrui collectif. Un peu comme les loups et pas comme les ours. Le tout est de trouver cette "place de côté un peu élastique, flottante". Etre une grégaire éphémère plus ou moins dans le bonheur de la solitude (qu'il faut à mon humble avis tôt ou tard atteindre dans sa vie particulièrement pour les zèbres) est un fait. Peut rien faire contre et ma Nature ce que je l'AIME, cet espace calme
Virginia Woolf communiquait sur le caractère impératif, pour une femme ayant des velléités d'écriture, d'avoir "une chambre à soi", et cette exigence allant dans le sens d'un nécessaire isolement qui serait la condition requise pour créer dans l'introspection, je la revendique également pour moi. Alors certes, cela n'est actuellement pas un problème car je vis seul chez moi (j'ai viré successivement tous mes colocs anxiogènes), mais cela restera valable lorsque j'aurai la joie d'être en couple. Une amie m'avait dit, lorsque je prospectais pour acheter un appartement : "Lorsque tu visites, veilles toujours à garder à l'esprit qu'il te faudra pouvoir t'isoler - ta compagne, des enfants - et tâche d'acheter un bien immobilier suffisamment grand pour y avoir une pièce de repli." Idea

Tu vois, Ventvert, c'est parce que je trouve encore une fois que tes propos font sens que je ne me reconnais pas foncièrement dans la définition officielle du "zèbre" (un terme que l'on doit à celle qu'on ne présente plus ici : Jeanne Siaud-Facchin) :

Contrastés, franc hauts et franc bas, zarbis, rigolos, spéciaux et : "...Zèbres encore, parce que ces animaux singuliers, ont besoin d’être en bande, en troupeaux, entre eux, pour vivre et que les liens de proximité et de coopération sont centraux dans leur communauté de vie.
Zèbres enfin pour sortir de ce vocabulaire, lourd de sens erroné et de mythes néfastes : intellectuellement précoce, précoce, haut potentiel, surdoué… aucun ne convient, aucun n’exprime ce qu’il faudrait, d’emblée, comprendre."
[Source : http://www.zebrasurdoue.com/]
Alors certes, j'aime retrouver mes congénères sur cette agora, me mêler à eux le temps d'un débat d'idées ou d'un délire arborescent (entre artificiers de la pensée Passionné ), mais je reste fondamentalement solitaire, même si cela fut sensiblement moins vrai durant cette année où j'ai presque tout perdu - socialement parlant - sauf mes amis...

Ventvert a écrit:Je suis fascinée par les gens qui arrivent à vivre en couple pour exemple, donc les derniers posts entre ddistance et lune orangée sont très enrichissants (entre eux surtout). Comment vivre dans un même espace quotidiennement dans une certaine forme de linéarité temporelle et spatiale ? Comprends pas......linéarité un est un peu fort, j'aurai pu dire étouffement mais c'est vraiment trop fort et subjectif. Dans tous les cas, il y a ce besoin occasionnel d'éloignement chez vous hein ? D'une forme de complexe simplicité apaisante. Me trompe-je ? Pour ceux qui trouvent l'amour, comment faites vous pour les compromis et tout ?
Oui, racontez-nous comment vous parvenez à réaliser cette prouesse, cette gageure, cet exercice de haute voltige : être zèbre et en couple à la fois ! A l'instar de Ventvert, je suis fasciné par ces zèbres qui ont ainsi apparemment réalisé la quadrature du cercle... Suspect

Ventvert a écrit:Enfin dans la solitude reliée en permanence à quelque chose de plus interne et plus immense à la fois (un peu comme le microscopique et le planétaire), il y a cette légèreté exempte de toute lourdeur humaine compliquée voire plus. Thesame, en particulier, si tu lis ce message, j'ai été ébloui par ton humilité oui et cette phrase de fin qui ne voulait pas plus se découvrir par peur de ne pas intéresser : tu parles de dynamique créatrice dans les interactions (si rare au singulier), tu dis que c'est comme "la symbolique/dynamique du Vent"...je suis curieuse.....vraiment curieuse.
A la suite de ton commentaire, je suis allé lire le post de Thesame et j'ai également retenu ceci de son précieux témoignage :
Je trouve les gens envahissants en permanence et générateurs de problèmes supplémentaires, et beaucoup de choses qu'ils partagent me laissent indifférent. Et je n'ai pas à ce jour, trouvé de solution miracle pour gérer leurs comportements...
L'étiquette Asperger pourrait me démanger s'il ne précisait pas ceci, quelques lignes plus bas :
Cela me fait de la peine de leur faire de la peine (ou me gêne de les gêner), mais j'ai fini par accepter le fait que je n'y peux rien, je suis comme je suis. Je continue à faire beaucoup d'efforts pour ma famille, mais depuis quelques années, j'impose mes limites, quitte à les ignorer quand j'en ai besoin/envie. Pour les autres, soit ils me prennent comme je suis, soit tant pis.
En fait, c'est un peu ce que mon "vrai-self" pour dire, dans le fond. Je suis en train d'essayer de m'accepter tel que je suis, moi aussi. Sur la route...

Je suis réceptif à cette analogie avec le vent, pour parler de la solitude et d'un rapport évanescent à la communauté. Thesame (qui lui aussi a posté sur ce topic de la solitude au lendemain de son inscription, tiens... Symptomatiquement ? Les zèbres sont souvent seuls, avouons-le.) nous disait qu'il ressent sa relation aux autres comme "instrumentale", précision qui me parle beaucoup :
il peut sembler que j'aie une approche assez "instrumentale" des autres (ce qui m'a fait m'interroger sur un éventuel trait autistique), bien qu'après mure réflexion, je ne crois pas que ce soit le cas. Je ne conçois mon rapport avec les autres qu'à travers une dynamique créatrice. Dès qu'il y a stagnance dans le "plaisir d'être ensemble", ça a tendance à me gaver et je passe à autre chose. Mais je considère chaque personne comme mon égale, un collaborateur, et jamais comme quelque chose dont je me sers, mais plutôt comme une occasion de me mélanger, de créer des étincelles, et repartir grandi, gonflé.
Il évoque lui-même l'hypothèse de l'autisme à son sujet, qui pourrait toutefois être écartée par la capacité empathique sur laquelle il communique par ailleurs.
J'aime cette propension, chez lui, à inscrire la fréquentation du monde dans une dynamique "du vent", "musicale". Cela fait sens à mes yeux (oreilles) : Leonard de Vinci méprisait ouvertement la musique, bien inférieur selon lui à la peinture, l'architecture ou à la sculpture, des disciplines artistiques qui s'inscrivent dans le concret et la durée, quand la musique est par essence fugace, évanescente. Il ne jurait que par un art qui dure, qui reste, un art pérenne. La musique, au contraire, est comme le vent : elle passe, glisse, s'efface, aussitôt entendue (ressentie), aussitôt disparue. Quoique : on a coutume de dire qu'à un certain point de génie, elle perdure au-delà d'elle-même, que son sillage en est encore imprégné. "Le silence, après Mozart, c'est encore du Mozart !" J'irai justement vérifier cela ce soir, à l'opéra, où un enlèvement se prépare dans un sérail turc.
De Vinci n'a donc pas toujours brillé par son discernement et cela ne le rend que plus humain à mes yeux. J'aime les failles chez l'autre, qui laissent passer le lumière, dit-on. Et j'aimerai aussi, chez ma partenaire, sa capacité à admettre que je ne souhaite pas nécessairement jouer le jeu social, cette mascarade. Une évidence entre nous deux.

Je conçois, pour ma part, la solitude comme un supplément d'intensité - dans le ressenti, la réflexion - en cela qu'elle est propice à ces salvatrices plages introspectives qui nous réconcilient avec tant de choses et notamment les autres ("l'enfer, c'est les autres", nous dit le philosophe), le moment et le lieu de l'assimilation de ce dont nous aurons été bombardés durant l'exposition plus ou moins bouleversante qui nous aura occupé en compagnie d'autrui. Je ne crains pas l'Autre, mais il a ce redoutable pouvoir - socratique - de me remettre en question et je dois ainsi prendre mes distances avec lui, selon cette logique paradoxale notoire : (re)créer le manque. Mon amour se cultivera, lui aussi, probablement suivant ce principe d' "intermittences du cœur" cher à Proust.
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Message par Cyril THQI Jeu 12 Fév 2015 - 16:39

Seul, je fonctionne normalement, correctement, de façon équilibrée. Je suis heureux. Extatique même. En compagnie, ou même en la simple présence de certains signes humains, je modifie mon comportement et ma conscience. Je m'éloigne de mon point d'équilibre, de ma position de repos, de ma lucidité, de moi-même. Je rentre dans un monde exigu, terne, gris, artificiel, ma conscience du monde est amoindrie. C'est un effort. Cet effort peut être plus ou moins intense et plus ou moins long. En fonction de ces 2 paramètres l'épuisement arrive plus ou moins rapidement. Pour récupérer de cet effort, il me faut revenir à la solitude plus ou moins longtemps également.

Sur un laps de temps donné, face à une personne, l'effort que je fournis n'est pas le même selon les contraintes que je me donne. Plus une personne est familière et intime, moins l'effort est important.

Ainsi, malgré que je partage régulièrement le même besoin que certains d'entre vous de fuir après une immersion dans un groupe humain, je vis tout de même en couple et peut répondre à la question de Venvert.

Venvert a écrit:Je suis fascinée par les gens qui arrivent à vivre en couple pour exemple, donc les derniers posts entre ddistance et lune orangée sont très enrichissants (entre eux surtout). Comment vivre dans un même espace quotidiennement dans une certaine forme de linéarité temporelle et spatiale ? Comprends pas......linéarité un est un peu fort, j'aurai pu dire étouffement mais c'est vraiment trop fort et subjectif. Dans tous les cas, il y a ce besoin occasionnel d'éloignement chez vous hein ? D'une forme de complexe simplicité apaisante. Me trompe-je ? Pour ceux qui trouvent l'amour, comment faites vous pour les compromis et tout ?

Je vis en couple, et même en famille (nous attendons le troisième enfant) et je le vis très bien pour les raisons suivantes :

1. Je minimise les efforts en vue de modifier mes comportement face à eux. Je suis bien plus authentique qu'avec à une personne quelconque.  

2. J'ai conservé des espaces et des temps d'isolement. Ces temps ne sont pas énormes mais suffisent grâce au point 1.
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Message par Ventvert Jeu 12 Fév 2015 - 18:17

Coucou tout le monde (et Kadja, la rivière file...ce qui modifie encore mes prérogatives sociétales (de CV & co)...mea culpa),

alors là c'est trop tentant. Un appel lupin, tout en écho.

Je vais tenter de faire clair et progressif : isolement "subi" et isolement "choisi", pour Lune orangée en particulier, le premier peut par moultes volontés devenir deuxième, au grand bonheur de soi.
Purger, vider, recharger, recycler pour mieux revenir...ou pas d'aileurs. L'espace est vaste ou peut l'être. Les groupes avec lesquels nous sommes amener à interagir sont plus ou moins "subis" ou choisis" eux aussi. Ce qui m'amène à parler version personnelle (ce dont je n'ai pas l'habitude, merci à tous et toutes) de mon passé relationnel avant chute dangereuse voire presque irréversible (mais je suis toujours là, qui a dit que la réincarnation ne pouvait se faire dans une même vie ?), donc "passionnée" de compréhension de l'espèce humaine à différentes échelles ce qui m'a valu - grâce à une rencontre fortuite parce que hasardeuse d'une affiche arborant "la sociologie est un sport de combat" parsemée de petits yeux pétillants appartenant au sus-dit concerné (Mr Pierre Bourdieu, mort d'un cancer du cerveau...) - donc ce qui m'a valu l'exploit de rester huit années à l'explorer cette sociologie version universitaire mais non académique (thèse et plus si affinités, ô nononon) en parallèle FONDAMENTAL de curiosité pratique, que l'on nomme dans le jargon précisément théorique, l'observation participante, et pratiquée avant l'arrivée de la théorie me concernant (d'où...). Retour au simple : le repli sur soi entre ces divers groupes explorés au gré des rencontres (la musique ayant été un fil, un magnétisme attractif commun pour la plupart) était des plus naturellement nécessaire pour me ressourcer après absorption (et mi exclusion-échappatoire, plus le deuxième vraisemblablement). D'où cette légèreté en-dehors - comme un électron libre dans un espace vide entre ces groupes formant des cercles - ET dedans : un repli sur soi comme tu dis Kadja purgatif, salvateur, et régénérateur, sans lequel ma vie ne serait ce qui pourrait répondre à "Connaissez-vous ce sentiment d'étrangeté qui se manifeste alors, nous intime l'urgence de nous sauver, nous isoler, nous sauvegarder ?". Et j'en reviens à ce lien entre solitude-isolement et légèreté qu'il soit dehors ou dedans, comme lors d'une soirée ou quelconque regroupement humain délimité. Ou à cette tristesse inéluctable bien que tout aussi salvatrice remontant "des profondeurs" en plein alors que les autres continuent leur comédie (au sens large du terme comédie hein). Que recouvre cette tristesse ? Pour ma part (mon égo gonfle, je ne me reconnais pas), cela s'apparente à une tristesse nimbée de légèreté évaporescente, je flotte en un mot et ne peut m'en passer de flotter. Dans les soirées ou autres agglomérats éphémères et ludiques, elle est agréable, mais dans les espaces plus coercitifs comme le travail (en équipe...), c'est autre chose. On s'efforce, on cache sans cacher jusqu'au moment où...les volcans s'arrogent le droit. Bien que ça puisse filer à la douceâtre sans manque de dignité et d'humilité, loin de là.

Excusez mais j'espère ne pas être trop dense, ma venue sur ce site est intense pour moi et contrairement aux interactions d'avec les communs des mortels (quel nom donné ?), et le fait que je peux écrire de diverses manières aussi, je me lâche en soi. Si vous ne comprenez pas, que la densité est à ce point, n'hésitez pas.

Bon pour en revenir au vif du-des sujet-s, être en apesanteur, être là sans être là, rêvasser y compris à rien légerléger est une composante intrinsèque à la solitude ou l'isolement sous ses diverses formes. Et je maintiens le fait qu'il faut l'accepter pour être heureux, un peu...Jeanne Siaud-Facchin ? L'ouvrage auquel vous penserez tous et toutes, est le premier procuré sur le sujet que je n'ai pas pris la peine de prendre durant mon déménagement à l'étranger, qui se devait aussi d'être léger...no comment pour le titre, et l'intérieur ? Il y a des données très intéressantes, touchantes de par la volonté au moins de comprendre, mais superficielles quelquefois-à l'occasion et répétitives. Jeanne S-F se donne les moyens sans pour autant en être de la réelle partie, ce qui atteint ses limites très pratiques elles-aussi. Mais au moins la recherche de compréhension est indubitable. Et respect tout de même.
En rattachant toujours tout à du plus grand (ou plus petit) : la culture française bien qu'elle évolue heureusement, est non loin de manquer de "pragmatisme" sur le sujet contrairement à ce deuxième et dernier ouvrage donc en ma possession TRES pragmatique façon coaching d'entreprise "Gifted Adult : A Revolutionary Guide for Liberating Everyday Genius"...différence nette, avec majuscules en veux-tu en voilà et large vacuité sur la SOLITUDE, ses incontournables, ses bienfaits. Passons. Vive l'émotion !!!!!!!!!!!!!!!! Cultivons la diversité au travers de ce site et bien sûr Autres.

INTROSPECTION oui. On me qualifie d'autiste au début de toute relation, ce que je ne comprends tout en comprenant. Notre sociabilité n'est pas linéaire et absolue. Et si je puis me permettre en rejoignant Kadja, Thesame et l'autisme, bien que je ne te connaisse pas, ne rejoint pas la réalité. Je ne m'avancerais pas sur le sujet car manque de savoir en la matière, mais sincèrement....les jugements sont à distancier y compris nos propres. C'est bon d'être "zèbre" aussi pour ça, on ne sombre pas dans l'évident. INTROSPECTION et créativité quelqu'elle soit en toute simplicité, Adhésion Totale. Miossec, lors d'une soirée de jeunesse avec des plus âgés (adultes) comme il se devait, m'a fait sursauter et réveiller soudainement de mon sommeil : qui sait ? D'où il sort ? C'était il y a longtemps. Petite parenthèse. quand à Virginia Woolf, j'appréhende ou ne l'ai encore jamais croisée, mais vais tôt ou tard. L'art et le Suicide...à voir de loin. Si j'ai un livre à vraiment suggérer (et kadja je pense particulièrement à toi puisque commençant à peine à te connaitre (l'homme sur place la femme "volage", désirs à profusions y compris charnels, mais aussi à qui voudra, est "Et mon coeur transparent", qu'une colocataire allemande-anglaise fan de Woolf en passe d'être traductrice de romans quelque peu abrupte, à laquelle j'avais prêté la traduction, a en un temps record remis sur mon palier, car l'écriture est ce qu'elle est mais allie avec incisive douceur réflexion et émotions (avec humour). A chacun d'aimer ou pas).

C'est long tout ça, merci Kadja ! Plaisir il y a

Merci Kadja d'ailleurs pour la curiosité accordée à Thesame, sans exclusion ou déni d'autrui, que j'ai fait avec toi mais pas avec lui...un cœur au galop, c'est du sacré boulot

Et pour en finaliser avec beauté et nécessité sur notre précieux intérieur : solitude et couple ? No comment, laisse la place à autrui (CyrilTHQI en est un exemple prouvant que le bonheur à deux et plus relève de la possibilité au point justement d'en venir à deux et plus. Pas de poursuite sur le sujet pour pas fâcher). Etant dans une phase de ma vie, après avoir tant espérer, où mon "vrai-self" se déploie sans barrières sauf les miennes....tout le monde n'a pas la chance en plus de l’attraper avec respect. Les compromis peuvent être trouvés à condition que trouver il y a.

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Message par Ventvert Jeu 12 Fév 2015 - 18:39

ça s'est mystérieusement évaporé (reine des gourdes ?) rapport au couple/solitude/bonheur mais pas seulement : un "grand" espace avec son infini espace

J'espère ne pas vous avoir gonflé, même si le plaisir me fait dire "à prendre ou à laisser"

Bien à vous,
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Message par Lune orangée Dim 15 Fév 2015 - 0:05

je vous ai lus mais ne me suis pas sentie d'intervenir, me sentant zèbre parmi les zèbres ... ??
car moi la solitude je l'aime et j'en ai besoin, mais j'ai vraiment besoin des autres aussi. enfin peut-être est-ce ce que vous vouliez dire aussi, à vrai dire je n'ai pas le coeur au débat et ne suis peut-être pas très attentive ds ma lectures de vos posts, pardonnez-moi.

en ce moment cette solitude qui me ressource tant parfois, je l'ai en horreur, et pourtant je suis moins seule que d'habitude car je vais bcp vers les autres, mais mon compagnon -toujours en phase de distance- me manque. comme le dit la phrase de (?) "un seul être vous manque et tout est dépeuplé" ...
chaque jour je passe un temps fou à réfléchir à quand, comment lui envoyer un message, à chercher mes mots, pour ne pas lui mettre la pression, mais tout de même lui montrer que je suis là et essayer de communiquer. mais il est dans une phase très fuyante, agressive, vis à vis de moi. du coup fermé au dialogue. et le temps passe, et je pète les plombs de son absence. enfin ce qui me gêne ce n'est pas tant cette distance, que son agressivité du moment. qui fait que je m'inquiète pour notre relation, et n'arrive plus à me concentrer sur rien.
comment faire pour respecter sa distance, tout en me respectant ... ça me démange de débarquer chez lui et le "forcer" au dialogue, mais j'ai peur qu'il le prenne super mal et d'obtenir le résultat inverse.
avez-vous des avis de ce que je pourrais faire, car il est adepte de sa solitude comme vous (je ne sais pas s'il est zèbre, mais il est hypersensible c'est sûr) ?

merci ventvert pour ton conseil pour basculer de solitude subie à choisie, j'y arrive parfois, mais c'est hyper dur en ce moment, je n'ai plus le goût à grand-chose.

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Message par Ventvert Lun 16 Fév 2015 - 18:25

Ça a l'air bien difficile et compliqué tout ça...t'es-tu demandée (car c'est bon dans ces moments-là), si vous-toi "es-êtes globalement heureux ?"...fais-tu des choses qui te procure du bien-être en parallèle ?...le parallèle peut aider dans les réponses que seule toi pourrais trouver....

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Message par Ventvert Lun 16 Fév 2015 - 18:27

Parce que j"avais oublié (et ne s'est pas évaporé) : le recul et toujours le recul...............................
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Message par Ventvert Lun 16 Fév 2015 - 19:10

Et dernièrement : la communication est fondamentale (ce qui est loin d'être évident) en toute SINCERITE et HONNETETE (ce qui est tout aussi loin d'être évident)....laisse-le aller à son rythme (s'il veut communiquer, puisqu'il sait que tu le veux, il reviendra, sinon...ce que tu vis est en ce sens douloureux mais sain et fondamental à l'horizon) et en acceptant en parallèle cet espace "loin" qu'est aussi le tien, le recul pourra voire devra vous-t'être sain et constructif (voire bénéfique)...ce qui revient à ce recul respectueux salvateur pour tout à chacun-e dans une relation pour éviter bien des choses malheureuses et inutiles....nous n'avons qu'une vie (sauf erreur)

Les détails sont les tiens et la vie continue
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Message par Lune orangée Lun 16 Fév 2015 - 23:57

merci merci Ventvert .. je t'ai répondu en MP

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Message par Zebrasca Ven 3 Juil 2015 - 21:45

J'ai répondu "parfois" car je recherche et j'ai besoin de solitude.

Je suis extrêmement sociable et comme dit ma mère, en 10 min je connais le Maire et le conseil municipal. Certes mais même si effectivement je vais très facilement vers les autres, j'ai tres peu d'amis et j'ai besoin d'être seule. Et comme c'est une solitude voulue, je ne la ressens pas.
Il arrive que je me sente non pas seule mais invisible lors de certains regroupement ou il y a beaucoup de monde, même si je participe, j'ai l'impression d'être la corporellement mais ailleurs dans la tête, je parle et réponds mécaniquement.

Il y a quelques mois, j'ai rencontre un homme avec qui je vis aujourd’hui et je l'ai tout de suite prévenu de mon besoin de solitude. Il a été un peu surpris mais comprend.
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Message par Invité Sam 3 Oct 2015 - 1:57

pour commencer j'ai répondu très très très... etc.. non en raison d'une absence de contacts sociaux mais parce que comme d'autres l'on dit je me sens seul dans les foules aussi souvent

en fait je me dis que la clef est une espèce de joie de vivre insouciante , d'être en groupe , moi la joie de vivre des relations sociales c'est assez exceptionnel, ou alors des petits moments précis, peut être même d'absence de lucidité, je suis content de ces moments parce que à ces moments là finalement je ne suis plus totalement moi

la solitude dans mon cas est la fois subie et choisie, selon le temps, je préfère en effet vivre seul que mal accompagné comme on dit ou en le disant autrement "un seul être vous manque et tout est dépeuplé" et j'ai inventé une variante " un seul être arrive et tout est emmerdé" excusez de l'image mais elle m'amuse et je pense vraiment que c'est souvent vrai

vivre totalement seul je ne sais pas, alors comme beaucoup j'ai sans doute des relations factices mais dans lesquelles je ne me leurre pas moi

puis ca me lasse ces masques et je préfère encore retourner à ma solitude

le net c'est différent on est seul mais pas tout à fait.. une solitude apaisée par une illusion de dialogue sans doute ? une espèce de médicament pour vieux ? pour supporter le tout ?

mais je me vois mal aller jouer au bowling par exemple juste pour être avec des gens à qui je n'ai strictement rien à dire

une espèce de contact physique primaire et bestial d'être physiquement avec d'autres personnes

mais parfois , ouf, heureusement, il y a des gens avec qui je suis vraiment bien et la solitude alors s'en va

donc la solitude finalement elle dépend d'avec qui on la vit , elle est la règle finalement , l'exception est l'échange vrai et comme un imbécile et sans doute beaucoup je continue de courir après, mais parfois je suis fatigué de courir et donc je m'assied

quand je vois les gens et que je suis assis, je constate que la solitude dans les foules est plus généralisées que l'on ne pense et que beaucoup de relations sociales sont en fait de vraies pièces de théâtre plus ou moins réussies où je ne suis pas certain que les gens soient heureux

car ce que l'on cherche en brisant la solitude selon moi c'est être heureux, cela fait partie des choses qui rendent heureux

paradoxalement la solitude rend aussi heureux

il faut donc sans doute les deux, solitude et contacts, quand il manque l'un ou l'autre ca ne va pas

je pense même que dans un couple il faut éviter la fusion et se réserver des espaces de solitude aussi , c'est presque un besoin physiologique en quelque sorte

mais finalement la chose la plus importante dans la solitude ou les contacts sociaux ce n'est pas les contacts en soi , mais de compter pour quelqu'un , c'est cela le plus important

donc il ne m'arrive pas de me sentir seul mais il m'arrive sans doute plus de sentir que je ne compte pour personne

c'est donc très subjectif j'en conviens

en ce sens la solitude n'est pas si éloignée d'un abandon ressenti ou choisi pour de multiples raisons

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Message par ShineFlower Lun 12 Oct 2015 - 18:43

Quant à moi dans le village où je vis les gens me rejettent ce qui fait que je subis un isolement force. Je n'ai jamais aucun contacts et j'en souffre. Et j'ai la malchance d'être encore célibataire à 56 ans. J'en pleure souvent de voir que quand je vais vers les gens, ils me repoussent. Voila, voilou, pour mon témoignage.
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Message par Starrysky Dim 15 Mai 2016 - 11:09

J'ai repondu "absolument toujours". C'est exactement cela.

Deja, comme beaucoup ici, je ne me suis jamais sentie "dans le coup" car les autres m'ennuyaient.
Je n'ai quasiment pas de famille.
Ensuite, mon couple, enorme erreur dont je ne parviens pas a me depetrer. Je suis tout simplement piegee dedans.
Maintenant, en plus, je travaille a la maison et n'ai donc pas de collegues. De toutes facons, quand j'en avais, ils m'ennuyaient aussi.

Et pour couronner le tout, on dirait que mon cerveau se fait la malle, en voyant le mal que j'ai a rediger ce malheureux post.

Brillant, comme vie.
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Message par Catel Dim 15 Mai 2016 - 15:44

Pendant longtemps j'ai été seul par refoulement.

Aujourd'hui je le suis parce que socialiser m'emmerde.

Même les IRL de zèbres sont une corvée pour moi.

Pourtant ça me bloque dans ma vie. Je n'ai rien. Et le temps file.
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Message par Féelingne Lun 23 Mai 2016 - 13:29

Ma solitude est clairement de ma propre faute. À l'école, je n'ai pas eu énormément d'amis et si j'en avais, les conversations n'allaient pas bien plus loins que les cours, les profs ou les ragots.

J'ai été moins seule le jour où je me suis rendue compte que c'était la matière la plus difficile pour moi à l'école. J'ai commencé à faire des recherches sur les sujets récurants (manga, série, pas de livres malheureusement pour moi ou pas les bons). Heusement pour moi, cette classe avait plus de conversation que celles de bases. J'ai appris par la même occasion toutes les règles de socialisation. D'ailleurs,j'apprends toujours. j'ai construit mes amitiés en suivant les passions des autres. J'ai appris sur certains sujets que je n'aurais jamais connu autrement. Mais la solitude profonde restant un problème, je n'étais pas vraiment moi.

Depuis le commencement de ma maladie, j'ai de moins en moins été à l'école. J'ai du arrêter toute mes activités, physique, sociale, intellectuel. Je me suis renfermée. Et la la solitude était véridique. Je n'avais plus d'amis, je sortais de chez moi 1fois par mois. Je ne parlais qu'à mon chat et à ma mère. Je végétais comme on dit.

Petit à petit, je suis sortie de cette isolement. (Vous allez rigoler mais après mon année sans presque parler, j'ai du mal à retrouver mes mots, à articuler et à parler rapidement XD c'est psychologique mais c'est bizarre à vivre) j'ai rencontré des gens via facebook. Des HP principalement. Et je discute souvent avec eux. De longue conversation tout au long de la journée. ça fait du bien mais maintenant se pose le problème que je n'ai plus aucune culture pour quoique ce soit. je voudrais débattre, jouer et échanger avec eux. Mais je n'ai pas le niveau, j'ai toujours l'impression qu'ils s'ennuient. Ils doivent toujours m'expliquer, ou me corriger. Moi, je me dis que je m'améliore ! C'est extraordinaire de voir des personnes avec autant de richesse dans la tête. Mais je n'ai pas de conversation ou d'explications à donner. À part parler de moi, :/. Et vu que je n'ai plus l'énergie pour me renseigner comme avant. Et que les sujets ne sont clairement pas du même niveau. Il y a une barrière qui se crée. Une gêne. Autant, quand je rencontre des nonhp je trouve qu'on à vite fait le tour de leur personnalité et de leur passion. Autant, les HP ont des personnalités tellement large et passionnante !

Par contre, les pensées profondes ne sortent que très rarement, vu les critiques et les incompréhensions. Ça me rends un peu triste de ne pas trop pouvoir les partager. Mon copain est plus ouvert, il écoute un minimum avant de dire que c'est de la merde XD


Dernière édition par Féelingne le Lun 23 Mai 2016 - 17:36, édité 1 fois
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Message par Dyspersée Mar 24 Mai 2016 - 22:32

Ce n'est pas parce que tu as vécu dans une bulle pendant quelques temps que tu n'as rien à dire d'intéressant. Pour ma part, quand je ne maitrise pas un sujet de conversation, j'ouvre bien grand mes oreilles. Je pose plein de questions et je réagis sportivement aux réponses. J'ai toujours trouvé plus enrichissant d'écouter que de parler ! Aie confiance en toi, retrouve l'envie de satisfaire ta curiosité et ça commencera à aller mieux. Tu as simplement besoin d'un peu de temps pour te remettre à jour et retrouver l'habitude d'échanger (car tu as l'air d'avoir chopé une sacré paralysie buccale).

Rassure-toi, un zèbre finit toujours par s'ennuyer même en compagnie de personnes comme lui, parce qu'il ressent vite le besoin de "se retrouver". Je doute que tu sois à l'origine d'une quelconque lassitude... Et puis les HP sont bien connus pour reconnaitre l'intelligence et l'ouverture d'esprit derrière un léger manque de culture.
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